Texte intégral
Monsieur le président de l'Etablissement français du sang, cher Gérard Tobelem,
Mesdames et Messieurs les directeurs,
Mesdames, Messieurs,
Répondre aux besoins des malades en recourant aux dons : telle est la principale mission de l'Etablissement français du sang. Telle est notre ambition commune,à nous tous qui, aujourd'hui, sommes réunis ici.
La signature de ce premier contrat d'objectifs et de performance consacre l'engagement réciproque de l'Etat et de l'EFS, un engagement fort, un engagement ancien : assurer l'autosuffisance en produits sanguins avec une efficacité et une sécurité toujours renforcées.
Ces produits sanguins qui sauvent des vies, nous tous mesurons combien ils sont précieux.
Notre rencontre me donne ainsi l'occasion de redire l'inépuisable estime que je ressens pour toutes celles et tous ceux qui donnent un peu de soi en donnant de leur sang, et pour toutes les équipes qui, au sein de l'EFS, oeuvrent sans relâche pour la santé de nos concitoyens.
Véritable feuille de route pour les prochaines années, ce contrat permet de fixer des objectifs chiffrés, concrets, pour promouvoir une plus grande efficience de l'établissement.
Je tiens à le souligner d'emblée : peu d'organismes bénéficient d'une telle visibilité sur leurs ressources sur 4 ans. Et vous en êtes conscient, cher Gérard Tobelem, c'est une chance pour la mise en place de politiques publiques prospectives.
Car au-delà des chiffres, ce contrat réaffirme, plus largement, notre vision du système transfusionnel français et ses valeurs, au premier rang desquelles l'éthique du don.
Evidemment, l'EFS est au coeur de ce système transfusionnel.
En effet, la loi de 1998, relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l'homme, a réformé et donné une dimension nationale à la collecte et à la distribution des produits sanguins. Elle a alors créé cet opérateur public unique.
Tandis que ses prédécesseurs étaient plutôt des structures de coordination du réseau transfusionnel, l'EFS est devenu une institution productrice, qui a la légitimité et les moyens de ses missions et de ses ambitions.
L'EFS relève ainsi le défi de concilier l'action de proximité de ses 17 établissements régionaux, gage d'une collecte efficace et solidaire, avec son statut d'établissement unique, gage de sécurité et d'efficience.
Les besoins en transfusion sont grands. Ils augmentent chaque année. L'Etat et ses partenaires n'ont pas ménagé leur énergie, depuis dix ans, pour construire et faire vivre un système français transfusionnel qui, bien entendu, peut être amélioré, mais dont nous pouvons être fiers.
Face aux crises que nous avons pu connaître ces dernières années, toutes nos institutions ont su concilier sécurité des produits sanguins, tensions de l'approvisionnement et reprise des collectes le plus rapidement possible. Je voudrais vous remercier pour avoir su vous montrer à la hauteur de ces défis.
J'aimerais saluer aussi les efforts d'ores et déjà déployés par votre établissement pour atteindre davantage d'efficience dans son action et ses procédures.
Ces efforts doivent être poursuivis.
Aujourd'hui, par ce contrat de performance, l'Etat et l'Etablissement français du sang s'engagent contractuellement pour parvenir, conjointement, à dégager les conditions de la modernisation de la filière de la transfusion.
Ce contrat va nous permettre de réorganiser l'établissement pour optimiser son efficacité, améliorer la productivité tout en préservant de hauts standards de sécurité sanitaire et développer les relations avec les différents acteurs du sang.
L'Etat s'engage, notamment, à décharger l'EFS de contentieux antérieurs à sa création, ce qui lui permettra d'envisager l'avenir plus sereinement.
Au moment de signer ce contrat, il ne s'agit pas, pour moi, de rappeler l'ensemble des objectifs qu'il contient. J'aimerais, plutôt, insister sur trois principes qui nous tiennent particulièrement à coeur : l'autosuffisance, le don éthique et la sécurité des donneurs.
L'autosuffisance en produits sanguins occupe une place prépondérante parmi les objectifs sanitaires de la France.
A cet égard, l'Etablissement français du sang n'a jamais failli dans la mission qui lui a été confiée.
Mais, je viens de le dire, les besoins sont croissants et les efforts doivent l'être tout autant. Songez que les donneurs ne représentent que 4% de la population en âge de donner ! Nous pouvons faire beaucoup mieux. La promotion du don de sang et la fidélisation des donneurs doivent être au coeur de l'action de l'établissement, en collaboration étroite avec les associations de donneurs.
L'autosuffisance en plasma pour fractionnement est un défi qu'il nous faut relever.
La productivité de la filière plasma doit être améliorée et la plasmaphérèse, valorisée. Il est important que l'EFS et le LFB agissent de concert en ce sens.
De toute évidence, l'éthique ne saurait être un frein à l'autosuffisance, comme voudraient le faire croire certains opérateurs internationaux aux intérêts exclusivement mercantiles.
Le don éthique, bien au contraire, peut relever le défi de l'autosuffisance : cette conviction, cher Gérard Tobelem, je sais que nous la partageons.
La gratuité, le bénévolat, l'anonymat et le volontariat sont autant de principes éthiques fondamentaux qui régissent le don de sang dans notre pays.
Et la France continuera, dans le respect et l'esprit de la loi, à promouvoir le don éthique et à préserver l'édifice législatif qui le consacre. Elle continuera également à le défendre auprès de ses partenaires européens.
Chaque année, plus de deux millions de dons sont effectués. Ces chiffres sont à la fois une grande satisfaction et une source de motivation. Ils doivent nous inciter à travailler sans relâche, afin de satisfaire non seulement les besoins des patients, mais aussi la sécurité absolue des donneurs de sang.
J'en viens, vous l'aurez compris, à la troisième thématique que je souhaitais évoquer : la sécurité des donneurs.
Le tragique accident survenu en septembre 2009, d'une donneuse venue offrir son plasma, nous a tous bouleversés.
Toutes les mesures possibles ont été prises immédiatement et les recommandations de l'Inspection générale des affaires sociales sont mises en oeuvre.
L'EFS a ainsi renforcé la sécurisation de la procédure de plasmaphérèse et veille à la sensibilisation de l'ensemble de ses équipes de prélèvement.
Comme vous le savez, la sécurité est, en outre, au coeur de la révision annuelle de l'arrêté de sélection des donneurs de sang, dont la prochaine version devrait être publiée prochainement.
La sécurité, ce sont aussi les systèmes mis en place au sein des établissements de transfusion sanguine, permettant d'identifier chaque don et chaque unité de sang, de façon à garantir une traçabilité intégrale du donneur au receveur. De même, l'étiquetage des produits sanguins collectés, contrôlés, stockés et distribués a été encadré par des exigences très précises, posées par les directives européennes et déclinées dans notre législation.
La sécurité, ce sont enfin nos systèmes de surveillance et de veille, grâce auxquels nous pouvons rapidement identifier l'émergence de nouveaux risques, analyser leurs mécanismes de développement et élaborer des réponses adaptées.
Nombreux sont les défis que nous aurons à relever ensemble. Dans le même temps, je sais pouvoir compter sur vous pour poursuivre et développer vos activités de recherche, de formation et de thérapie cellulaire.
Pour tous les objectifs que nous nous sommes fixés, ce contrat de performance sera un guide précieux.
Symboliquement, nous aurions pu le signer de notre sang. Les usages nous recommandent plutôt d'utiliser nos plumes.
Je vous remercie.Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 3 septembre 2010
Mesdames et Messieurs les directeurs,
Mesdames, Messieurs,
Répondre aux besoins des malades en recourant aux dons : telle est la principale mission de l'Etablissement français du sang. Telle est notre ambition commune,à nous tous qui, aujourd'hui, sommes réunis ici.
La signature de ce premier contrat d'objectifs et de performance consacre l'engagement réciproque de l'Etat et de l'EFS, un engagement fort, un engagement ancien : assurer l'autosuffisance en produits sanguins avec une efficacité et une sécurité toujours renforcées.
Ces produits sanguins qui sauvent des vies, nous tous mesurons combien ils sont précieux.
Notre rencontre me donne ainsi l'occasion de redire l'inépuisable estime que je ressens pour toutes celles et tous ceux qui donnent un peu de soi en donnant de leur sang, et pour toutes les équipes qui, au sein de l'EFS, oeuvrent sans relâche pour la santé de nos concitoyens.
Véritable feuille de route pour les prochaines années, ce contrat permet de fixer des objectifs chiffrés, concrets, pour promouvoir une plus grande efficience de l'établissement.
Je tiens à le souligner d'emblée : peu d'organismes bénéficient d'une telle visibilité sur leurs ressources sur 4 ans. Et vous en êtes conscient, cher Gérard Tobelem, c'est une chance pour la mise en place de politiques publiques prospectives.
Car au-delà des chiffres, ce contrat réaffirme, plus largement, notre vision du système transfusionnel français et ses valeurs, au premier rang desquelles l'éthique du don.
Evidemment, l'EFS est au coeur de ce système transfusionnel.
En effet, la loi de 1998, relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l'homme, a réformé et donné une dimension nationale à la collecte et à la distribution des produits sanguins. Elle a alors créé cet opérateur public unique.
Tandis que ses prédécesseurs étaient plutôt des structures de coordination du réseau transfusionnel, l'EFS est devenu une institution productrice, qui a la légitimité et les moyens de ses missions et de ses ambitions.
L'EFS relève ainsi le défi de concilier l'action de proximité de ses 17 établissements régionaux, gage d'une collecte efficace et solidaire, avec son statut d'établissement unique, gage de sécurité et d'efficience.
Les besoins en transfusion sont grands. Ils augmentent chaque année. L'Etat et ses partenaires n'ont pas ménagé leur énergie, depuis dix ans, pour construire et faire vivre un système français transfusionnel qui, bien entendu, peut être amélioré, mais dont nous pouvons être fiers.
Face aux crises que nous avons pu connaître ces dernières années, toutes nos institutions ont su concilier sécurité des produits sanguins, tensions de l'approvisionnement et reprise des collectes le plus rapidement possible. Je voudrais vous remercier pour avoir su vous montrer à la hauteur de ces défis.
J'aimerais saluer aussi les efforts d'ores et déjà déployés par votre établissement pour atteindre davantage d'efficience dans son action et ses procédures.
Ces efforts doivent être poursuivis.
Aujourd'hui, par ce contrat de performance, l'Etat et l'Etablissement français du sang s'engagent contractuellement pour parvenir, conjointement, à dégager les conditions de la modernisation de la filière de la transfusion.
Ce contrat va nous permettre de réorganiser l'établissement pour optimiser son efficacité, améliorer la productivité tout en préservant de hauts standards de sécurité sanitaire et développer les relations avec les différents acteurs du sang.
L'Etat s'engage, notamment, à décharger l'EFS de contentieux antérieurs à sa création, ce qui lui permettra d'envisager l'avenir plus sereinement.
Au moment de signer ce contrat, il ne s'agit pas, pour moi, de rappeler l'ensemble des objectifs qu'il contient. J'aimerais, plutôt, insister sur trois principes qui nous tiennent particulièrement à coeur : l'autosuffisance, le don éthique et la sécurité des donneurs.
L'autosuffisance en produits sanguins occupe une place prépondérante parmi les objectifs sanitaires de la France.
A cet égard, l'Etablissement français du sang n'a jamais failli dans la mission qui lui a été confiée.
Mais, je viens de le dire, les besoins sont croissants et les efforts doivent l'être tout autant. Songez que les donneurs ne représentent que 4% de la population en âge de donner ! Nous pouvons faire beaucoup mieux. La promotion du don de sang et la fidélisation des donneurs doivent être au coeur de l'action de l'établissement, en collaboration étroite avec les associations de donneurs.
L'autosuffisance en plasma pour fractionnement est un défi qu'il nous faut relever.
La productivité de la filière plasma doit être améliorée et la plasmaphérèse, valorisée. Il est important que l'EFS et le LFB agissent de concert en ce sens.
De toute évidence, l'éthique ne saurait être un frein à l'autosuffisance, comme voudraient le faire croire certains opérateurs internationaux aux intérêts exclusivement mercantiles.
Le don éthique, bien au contraire, peut relever le défi de l'autosuffisance : cette conviction, cher Gérard Tobelem, je sais que nous la partageons.
La gratuité, le bénévolat, l'anonymat et le volontariat sont autant de principes éthiques fondamentaux qui régissent le don de sang dans notre pays.
Et la France continuera, dans le respect et l'esprit de la loi, à promouvoir le don éthique et à préserver l'édifice législatif qui le consacre. Elle continuera également à le défendre auprès de ses partenaires européens.
Chaque année, plus de deux millions de dons sont effectués. Ces chiffres sont à la fois une grande satisfaction et une source de motivation. Ils doivent nous inciter à travailler sans relâche, afin de satisfaire non seulement les besoins des patients, mais aussi la sécurité absolue des donneurs de sang.
J'en viens, vous l'aurez compris, à la troisième thématique que je souhaitais évoquer : la sécurité des donneurs.
Le tragique accident survenu en septembre 2009, d'une donneuse venue offrir son plasma, nous a tous bouleversés.
Toutes les mesures possibles ont été prises immédiatement et les recommandations de l'Inspection générale des affaires sociales sont mises en oeuvre.
L'EFS a ainsi renforcé la sécurisation de la procédure de plasmaphérèse et veille à la sensibilisation de l'ensemble de ses équipes de prélèvement.
Comme vous le savez, la sécurité est, en outre, au coeur de la révision annuelle de l'arrêté de sélection des donneurs de sang, dont la prochaine version devrait être publiée prochainement.
La sécurité, ce sont aussi les systèmes mis en place au sein des établissements de transfusion sanguine, permettant d'identifier chaque don et chaque unité de sang, de façon à garantir une traçabilité intégrale du donneur au receveur. De même, l'étiquetage des produits sanguins collectés, contrôlés, stockés et distribués a été encadré par des exigences très précises, posées par les directives européennes et déclinées dans notre législation.
La sécurité, ce sont enfin nos systèmes de surveillance et de veille, grâce auxquels nous pouvons rapidement identifier l'émergence de nouveaux risques, analyser leurs mécanismes de développement et élaborer des réponses adaptées.
Nombreux sont les défis que nous aurons à relever ensemble. Dans le même temps, je sais pouvoir compter sur vous pour poursuivre et développer vos activités de recherche, de formation et de thérapie cellulaire.
Pour tous les objectifs que nous nous sommes fixés, ce contrat de performance sera un guide précieux.
Symboliquement, nous aurions pu le signer de notre sang. Les usages nous recommandent plutôt d'utiliser nos plumes.
Je vous remercie.Source http://www.sante-sports.gouv.fr, le 3 septembre 2010