Texte intégral
La Provence : Quel est le but de votre venue en Provence ?
Bruno Le Maire : Je vais me rendre dans les massifs touchés par les incendies de l'été. J'attache beaucoup d'importance à la filière forêt-bois. Je viens donc apporter mon soutien aux opérations de reboisement. Je vais aussi rencontrer des oléiculteurs. C'est une belle filière, une belle image de marque que je veux soutenir. Je viens donc pour entendre et écouter, évoquer les problèmes et apporter des solutions. Il faut valoriser cette filière.
La Provence : Vous avez fait de la restauration de la compétitivité de l'agriculture française votre cheval de bataille. Où en êtes-vous ?
J'ai le sentiment que dans toutes les filières nous sommes en train de gagner la bataille de la compétitivité. Alors bien sûr certaines ont plus de problèmes que d'autres et ils sont, c'est vrai, de natures différentes. La situation reste notamment difficile dans l'élevage. Dans d'autres filières en revanche, la bataille commence à être gagnée. La viticulture, par exemple, s'organise par bassin de production et arrive à retrouver le chemin de l'exportation. Cela se voit aussi avec les grandes cultures. Moi je veux que l'on poursuive dans cette voie.
La Provence : Et les fruits et légumes ?
C'est la filière la plus présente dans votre région. En 2009 elle a connu une crise sans précédent et nous avions évoqué le besoin de mieux l'organiser. J'ai décidé d'accompagner cette filière et je constate qu'en 2010 les choses s'améliorent. Mais j'ai fixé un cap qui est celui de la compétitivité. L'objectif est que notre agriculture et les filières qui la composent, soient à même de se défendre à armes égales avec leurs concurrents, y compris l'Allemagne. L'un des soutiens que nous apportons aux producteurs, sans équivalent aujourd'hui, consiste à exonérer le travail occasionnel de toutes les charges sociales et patronales. Nous sommes en période de choix budgétaires : le coût d'une telle mesure est de 486 millions d'euros pour l'Etat. C'est presque un demi-milliard chaque année ! Autant dire que ce n'est pas neutre. Cela dit, je ne m'en contente pas. Je souhaite aussi que l'on avance sur le travail permanent. J'ai demandé à des parlementaires qu'ils me remettent un rapport d'ici la fin de l'année.
La Provence : Les relations avec la grande distribution ont-elles évolué ?
Il faut sortir des relations conflictuelles, se parler. Un accord de modération des marges a été signé. Le principe est simple : en cas de crise, la grande distribution réduit sa marge ou la supprime. Le but est que le revenu du producteur en bénéficie. Et ça marche !
La Provence : Et l'observatoire des prix ?
Il existe, nous l'avons renforcé. Tous les ans il rendra un rapport sur les filières. C'est un outil qui sert lui aussi cette philosophie selon laquelle il n'y aura pas une agriculture forte sans des agriculteurs correctement rémunérés.
La Provence : Dans le plan national de l'alimentation que vous venez de présenter, vous parlez de développer des circuits courts. Que comptez-vous faire ?
Veut-on continuer uniquement avec un système qui fait parcourir des milliers de kilomètres à des fruits et légumes, ou bien, veut-on se rapprocher de nos zones de production pour maintenir une agriculture? Moi je suis pour la proximité. Je veux rapprocher le producteur du consommateur. C'est un choix politique. Je suis prêt à dialoguer avec les collectivités locales sur ce sujet. Nous allons modifier le code des marchés d'ici la fin de l'année pour accorder une préférence aux circuits courts dans la restauration collective publique. C'est encore une manière de valoriser nos productions et de soutenir nos agriculteurs.
Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 5 octobre 2010
Bruno Le Maire : Je vais me rendre dans les massifs touchés par les incendies de l'été. J'attache beaucoup d'importance à la filière forêt-bois. Je viens donc apporter mon soutien aux opérations de reboisement. Je vais aussi rencontrer des oléiculteurs. C'est une belle filière, une belle image de marque que je veux soutenir. Je viens donc pour entendre et écouter, évoquer les problèmes et apporter des solutions. Il faut valoriser cette filière.
La Provence : Vous avez fait de la restauration de la compétitivité de l'agriculture française votre cheval de bataille. Où en êtes-vous ?
J'ai le sentiment que dans toutes les filières nous sommes en train de gagner la bataille de la compétitivité. Alors bien sûr certaines ont plus de problèmes que d'autres et ils sont, c'est vrai, de natures différentes. La situation reste notamment difficile dans l'élevage. Dans d'autres filières en revanche, la bataille commence à être gagnée. La viticulture, par exemple, s'organise par bassin de production et arrive à retrouver le chemin de l'exportation. Cela se voit aussi avec les grandes cultures. Moi je veux que l'on poursuive dans cette voie.
La Provence : Et les fruits et légumes ?
C'est la filière la plus présente dans votre région. En 2009 elle a connu une crise sans précédent et nous avions évoqué le besoin de mieux l'organiser. J'ai décidé d'accompagner cette filière et je constate qu'en 2010 les choses s'améliorent. Mais j'ai fixé un cap qui est celui de la compétitivité. L'objectif est que notre agriculture et les filières qui la composent, soient à même de se défendre à armes égales avec leurs concurrents, y compris l'Allemagne. L'un des soutiens que nous apportons aux producteurs, sans équivalent aujourd'hui, consiste à exonérer le travail occasionnel de toutes les charges sociales et patronales. Nous sommes en période de choix budgétaires : le coût d'une telle mesure est de 486 millions d'euros pour l'Etat. C'est presque un demi-milliard chaque année ! Autant dire que ce n'est pas neutre. Cela dit, je ne m'en contente pas. Je souhaite aussi que l'on avance sur le travail permanent. J'ai demandé à des parlementaires qu'ils me remettent un rapport d'ici la fin de l'année.
La Provence : Les relations avec la grande distribution ont-elles évolué ?
Il faut sortir des relations conflictuelles, se parler. Un accord de modération des marges a été signé. Le principe est simple : en cas de crise, la grande distribution réduit sa marge ou la supprime. Le but est que le revenu du producteur en bénéficie. Et ça marche !
La Provence : Et l'observatoire des prix ?
Il existe, nous l'avons renforcé. Tous les ans il rendra un rapport sur les filières. C'est un outil qui sert lui aussi cette philosophie selon laquelle il n'y aura pas une agriculture forte sans des agriculteurs correctement rémunérés.
La Provence : Dans le plan national de l'alimentation que vous venez de présenter, vous parlez de développer des circuits courts. Que comptez-vous faire ?
Veut-on continuer uniquement avec un système qui fait parcourir des milliers de kilomètres à des fruits et légumes, ou bien, veut-on se rapprocher de nos zones de production pour maintenir une agriculture? Moi je suis pour la proximité. Je veux rapprocher le producteur du consommateur. C'est un choix politique. Je suis prêt à dialoguer avec les collectivités locales sur ce sujet. Nous allons modifier le code des marchés d'ici la fin de l'année pour accorder une préférence aux circuits courts dans la restauration collective publique. C'est encore une manière de valoriser nos productions et de soutenir nos agriculteurs.
Source http://www.agriculture.gouv.fr, le 5 octobre 2010