Texte intégral
M. Biraben et C. Roux.- M. Biraben : Allez ! F. Lefèbvre, secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation. Rien que ça ! Le dossier qu'il veut porter, c'est celui de la malbouffe. Après J. Bové, F. Lefèbvre se bat pour une consommation alimentaire de qualité. Bonjour, F. Lefèbvre.
Bonjour.
M. Biraben : Soyez le bienvenu ! Et bonne année à vous !
Une très bonne année à vous.
C. Roux : Bonjour. Alors on vous a vu avec C. Eldin à Rungis. La question qui se pose ce matin, c'est : est-ce que vous vous attaquez à la malbouffe ou à la grande distribution ?
Non, je ne m'attaque pas à la grande distribution, au contraire, je pense qu'avec la grande distribution, avec tous les professionnels, on peut améliorer les choses. Parce que mon objectif, c'est que la consommation alimentaire de qualité soit accessible à tous. Vous savez, le budget des ménages consacré à l'alimentaire, c'est 15 % du budget, juste après le poste logement. Et aujourd'hui, on a l'habitude souvent de parler uniquement du prix.
C. Roux : Oui, parce que c'est le quotidien.
Mais il n'y a pas que le prix qui est le quotidien. Il y a aussi la qualité. Et on peut parfaitement avoir des aliments de qualité, à des prix très abordables...
C. Roux : Comment vous faites ?
Ca fait partie des sujets sur lequel, j'ai d'ailleurs une réunion de travail avec tous les professionnels à la mi-février, le 17 février, parce que je souhaite qu'on mette en place un panier de produits de première nécessité, dans lequel il y ait une viande, un poisson, un légume, un fruit, un produit laitier, qu'on retrouve chez tous les commerçants. D'ailleurs beaucoup de petits commerçants, de petits détaillants veulent se joindre à cette opération, pour que les consommateurs modestes, mais les Français moyens, puissent accéder à des produits de qualité, à des prix raisonnables.
C. Roux : Alors comment vous faites ? Vous prenez l'exemple du poisson. Comment vous faites ? Vous faites baisser les prix du poisson ? Parce que le poisson tout le monde le sait, ici, le bar etc. c'est très cher.
Il y a plusieurs sujets en réalité. Il y a des sujets et le G8, G20 va être essentiel sur la question des matières premières, parce que vous savez qu'il y a de la spéculation sur les matières premières, c'est un sujet que le président de la République a pris à bras-le-corps avec B. Le Maire, et il faut qu'on aboutisse au niveau international à un certain nombre de règles, on ne peut pas continuer d'avoir des gens qui achètent des tonnes et des tonnes d'un produit et qui avant même de l'avoir payé ou se faire livrer la marchandise le revende, faisant de la spéculation et faisant monter les cours artificiellement. Ça c'est un sujet majeur.
C. Roux : Ca c'est le dossier de N. Sarkozy. Le vôtre ? Pour l'exemple du bar, comment vous faites ?
Et pour le reste, non mais pour le bar ou pour tout autre produit, que ça soit les légumes, les tomates, il y a un sujet majeur qui est la saisonnalité des produits. Il faut, quand les professionnels vont préparer ce panier, évidemment qu'ils jouent sur les cours des matières premières. Il y a chaque jour des cours des matières premières, ils évoluent à la hausse, à la baisse, en fonction des produits. Il y a plein...
C. Roux : Il y a un cours du bar, F. Lefèbvre ?
Ecoutez, il y a sans doute un cours du bar, mais c'est un peu plus compliqué que ça, parce que d'abord vous avez le bar de ligne, vous avez le bar...
C. Roux : Non, mais c'est important de prendre un exemple concret.
Vous avez le bar de filet, vous avez des bars d'élevage. Donc c'est pour ça... non mais on peut prendre 36 exemples...
C. Roux : On se demande, pardonnez-moi de vous couper, comment vous pouvez parvenir à faire baisser le panier idéal de la ménagère avec que des produits de qualité, vous faites pression sur qui, F. Lefèbvre ?
Le sujet n'est pas, vous voulez prendre un exemple d'un produit. Mais ce n'est pas comme ça, moi, mon idée, elle est toute simple : c'est que ceux qui ont accès à l'information - or ce sont les distributeurs, et les consommateurs n'y ont accès que beaucoup plus difficilement - ceux qui ont accès à l'information puissent rendre les choses plus faciles, plus simples, plus lisibles, pour les consommateurs. Il y a déjà des initiatives qui existent, de certains distributeurs, qui identifient des viandes à 1 euro, des légumes, des fruits, ça existe déjà. Moi, je veux qu'on en fasse une règle et qu'on se donne ensemble avec une charte des conditions à la fois de prix et des conditions de qualité. On va travailler, on va aboutir à ça, mais ce n'est pas que ça. La DGCCRF, vous savez la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes qui est souvent identifiée comme un acteur de contrôle et policier, ça fait partie de sa mission. Et il faut que sur un certain nombre de points, je pense au contrôle des marchés publics, pour les cantines, pour les hôpitaux par exemple, on renforce les contrôles sur les produits de qualité. Mais de la même façon, je souhaite par exemple qu'on développe les bonnes pratiques. Dans la charcuterie par exemple, il y a une charte qui a été mise en place avec les codes d'usage, les bonnes pratiques, ensuite chacun doit les respecter et on va le faire dans d'autres secteurs d'activités. Parce qu'il faut que sur les produits, le prix c'est essentiel, la qualité doit être essentielle, et il faut essayer de marier les deux.
C. Roux : Justement, pour ça, vous avez besoin de la grande distribution, on est d'accord.
J'ai besoin de la grande distribution, bien sûr !
C. Roux : Est-ce que vous êtes absolument sûr que la grande distribution va jouer le jeu ? On a un exemple, par exemple le pain a augmenté de 18,6 % en 5 ans, en grande surface, alors qu'il a augmenté de 6,3 % seulement chez les boulangers. Est-ce qu'ils jouent le jeu ? La grande distribution sur les prix et la qualité ?
D'abord, c'est assez facile de faire cet exemple, parce qu'il y a notamment, sur l'histoire du pain, des progrès qui ont été faits en terme de qualité. Il y a eu à un moment, attendez...
C. Roux : Ce sont les prix de l'Observatoire des Familles Rurales, je ne les ai pas sortis comme ça ?
Je ne dis pas que ce n'est pas vrai. Je dis qu'à un moment, le pain dans les grandes surfaces était de très mauvaise qualité, et qu'ils ont fait des progrès en qualité, puisqu'ils ont essayé de se fournir en pain, moins industriel, et avec des normes de qualité supérieure.
M. Biraben : Donc meilleur c'est, plus cher c'est ?
Bien sûr ! Mais je ne dis pas... vous savez, évidemment, quand vous faites de la mauvaise qualité, avec des mauvais produits, ce n'est pas cher. Il y a par exemple, un des sujets sur lequel j'ai demandé à la DGCCRF d'être particulièrement vigilant, c'est la question des arômes. Vous avez de plus en plus de produits, avec des arômes, l'exemple type, c'est l'arôme à la truffe qui vient masquer soit un produit de mauvaise qualité, soit un produit qui n'est pas en quantité suffisante. Donc ça fait partie des sujets sur lequel il faut qu'on protège les consommateurs, mais il faut le faire, par des contrôles, il faut le faire aussi par des accords. Alors vous, vous partez du principe que la grande distribution fait tout mal, moi...
C. Roux : Là, on a l'impression que vous êtes un peu comme X. Bertrand face aux laboratoires, qui sont très puissants. La grande distribution...
Moi, je pars du principe au contraire, que je vais essayer de réunir tout le monde autour de la table, et que de la manière la plus transparente qui soit, on va essayer de se donner un certain nombre de règles, de faire respecter des usages et d'aboutir pour les consommateurs à plus de transparence et plus de qualité. Je crois vraiment que c'est ce qu'ils recherchent aujourd'hui.
C. Roux : On dit un mot de la Tunisie ?
M. Biraben : Oui, bien sûr.
C. Roux : Est-ce que l'instabilité politique commence à poser des problèmes aux entreprises, très nombreuses, entreprises françaises, qui sont installées en Tunisie ou qui commercent avec la Tunisie ? Est-ce que vous avez des retours sur la situation sur place ?
Je ne vais pas vous dire qu'évidemment la situation n'inquiète pas les uns et les autres. Mais moi, je le dis de la manière la plus ferme, les entreprises françaises et elles ont raison, sont bien décidées à rester en Tunisie, à continuer d'investir en Tunisie. D'autant que ce qui s'ouvre pour la Tunisie, et ce qui souffle en ce moment en Tunisie, c'est plutôt un vent de liberté, un vent de démocratie. Et donc le fait que notre pays soit l'ami du peuple tunisien, depuis tant et tant d'années, que nos entreprises aient tant investi en Tunisie, c'est une chance. Et il faut surtout que cette chance, on continue de la transformer dans l'avenir.
C. Roux : Mais est-ce qu'il y a une instabilité économique pour ces entreprises-là ? Est-ce que c'est une source d'inquiétude pour vous ? Ou est-ce que pour l'instant, tout se passe bien ?
Non, mais quand vous avez une instabilité politique, or c'est le cas encore aujourd'hui, vous avez évidemment une instabilité économique. Mais ce qui est devant...
C. Roux : Vous le mesurez déjà ou pas ?
Mais bien sûr, qu'on le mesure. On a un certain nombre d'entreprises, qui nous disent qu'elles ont plus de difficultés sur tel ou tel type de marchés. On a, y compris d'ailleurs des contrats qui étaient signés, sur lesquels parfois il y a des doutes, mais il y a plutôt des bonnes nouvelles. Beaucoup de contrats, qui étaient en cours, dans un certain nombre de secteurs, se déroulent parfaitement normalement, les livraisons se font parfaitement normalement, que ce soit des exportations vers la Tunisie, soit des productions en Tunisie, puisque beaucoup d'entreprises françaises produisent directement en Tunisie. (.../...)
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 20 janvier 2011
Bonjour.
M. Biraben : Soyez le bienvenu ! Et bonne année à vous !
Une très bonne année à vous.
C. Roux : Bonjour. Alors on vous a vu avec C. Eldin à Rungis. La question qui se pose ce matin, c'est : est-ce que vous vous attaquez à la malbouffe ou à la grande distribution ?
Non, je ne m'attaque pas à la grande distribution, au contraire, je pense qu'avec la grande distribution, avec tous les professionnels, on peut améliorer les choses. Parce que mon objectif, c'est que la consommation alimentaire de qualité soit accessible à tous. Vous savez, le budget des ménages consacré à l'alimentaire, c'est 15 % du budget, juste après le poste logement. Et aujourd'hui, on a l'habitude souvent de parler uniquement du prix.
C. Roux : Oui, parce que c'est le quotidien.
Mais il n'y a pas que le prix qui est le quotidien. Il y a aussi la qualité. Et on peut parfaitement avoir des aliments de qualité, à des prix très abordables...
C. Roux : Comment vous faites ?
Ca fait partie des sujets sur lequel, j'ai d'ailleurs une réunion de travail avec tous les professionnels à la mi-février, le 17 février, parce que je souhaite qu'on mette en place un panier de produits de première nécessité, dans lequel il y ait une viande, un poisson, un légume, un fruit, un produit laitier, qu'on retrouve chez tous les commerçants. D'ailleurs beaucoup de petits commerçants, de petits détaillants veulent se joindre à cette opération, pour que les consommateurs modestes, mais les Français moyens, puissent accéder à des produits de qualité, à des prix raisonnables.
C. Roux : Alors comment vous faites ? Vous prenez l'exemple du poisson. Comment vous faites ? Vous faites baisser les prix du poisson ? Parce que le poisson tout le monde le sait, ici, le bar etc. c'est très cher.
Il y a plusieurs sujets en réalité. Il y a des sujets et le G8, G20 va être essentiel sur la question des matières premières, parce que vous savez qu'il y a de la spéculation sur les matières premières, c'est un sujet que le président de la République a pris à bras-le-corps avec B. Le Maire, et il faut qu'on aboutisse au niveau international à un certain nombre de règles, on ne peut pas continuer d'avoir des gens qui achètent des tonnes et des tonnes d'un produit et qui avant même de l'avoir payé ou se faire livrer la marchandise le revende, faisant de la spéculation et faisant monter les cours artificiellement. Ça c'est un sujet majeur.
C. Roux : Ca c'est le dossier de N. Sarkozy. Le vôtre ? Pour l'exemple du bar, comment vous faites ?
Et pour le reste, non mais pour le bar ou pour tout autre produit, que ça soit les légumes, les tomates, il y a un sujet majeur qui est la saisonnalité des produits. Il faut, quand les professionnels vont préparer ce panier, évidemment qu'ils jouent sur les cours des matières premières. Il y a chaque jour des cours des matières premières, ils évoluent à la hausse, à la baisse, en fonction des produits. Il y a plein...
C. Roux : Il y a un cours du bar, F. Lefèbvre ?
Ecoutez, il y a sans doute un cours du bar, mais c'est un peu plus compliqué que ça, parce que d'abord vous avez le bar de ligne, vous avez le bar...
C. Roux : Non, mais c'est important de prendre un exemple concret.
Vous avez le bar de filet, vous avez des bars d'élevage. Donc c'est pour ça... non mais on peut prendre 36 exemples...
C. Roux : On se demande, pardonnez-moi de vous couper, comment vous pouvez parvenir à faire baisser le panier idéal de la ménagère avec que des produits de qualité, vous faites pression sur qui, F. Lefèbvre ?
Le sujet n'est pas, vous voulez prendre un exemple d'un produit. Mais ce n'est pas comme ça, moi, mon idée, elle est toute simple : c'est que ceux qui ont accès à l'information - or ce sont les distributeurs, et les consommateurs n'y ont accès que beaucoup plus difficilement - ceux qui ont accès à l'information puissent rendre les choses plus faciles, plus simples, plus lisibles, pour les consommateurs. Il y a déjà des initiatives qui existent, de certains distributeurs, qui identifient des viandes à 1 euro, des légumes, des fruits, ça existe déjà. Moi, je veux qu'on en fasse une règle et qu'on se donne ensemble avec une charte des conditions à la fois de prix et des conditions de qualité. On va travailler, on va aboutir à ça, mais ce n'est pas que ça. La DGCCRF, vous savez la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes qui est souvent identifiée comme un acteur de contrôle et policier, ça fait partie de sa mission. Et il faut que sur un certain nombre de points, je pense au contrôle des marchés publics, pour les cantines, pour les hôpitaux par exemple, on renforce les contrôles sur les produits de qualité. Mais de la même façon, je souhaite par exemple qu'on développe les bonnes pratiques. Dans la charcuterie par exemple, il y a une charte qui a été mise en place avec les codes d'usage, les bonnes pratiques, ensuite chacun doit les respecter et on va le faire dans d'autres secteurs d'activités. Parce qu'il faut que sur les produits, le prix c'est essentiel, la qualité doit être essentielle, et il faut essayer de marier les deux.
C. Roux : Justement, pour ça, vous avez besoin de la grande distribution, on est d'accord.
J'ai besoin de la grande distribution, bien sûr !
C. Roux : Est-ce que vous êtes absolument sûr que la grande distribution va jouer le jeu ? On a un exemple, par exemple le pain a augmenté de 18,6 % en 5 ans, en grande surface, alors qu'il a augmenté de 6,3 % seulement chez les boulangers. Est-ce qu'ils jouent le jeu ? La grande distribution sur les prix et la qualité ?
D'abord, c'est assez facile de faire cet exemple, parce qu'il y a notamment, sur l'histoire du pain, des progrès qui ont été faits en terme de qualité. Il y a eu à un moment, attendez...
C. Roux : Ce sont les prix de l'Observatoire des Familles Rurales, je ne les ai pas sortis comme ça ?
Je ne dis pas que ce n'est pas vrai. Je dis qu'à un moment, le pain dans les grandes surfaces était de très mauvaise qualité, et qu'ils ont fait des progrès en qualité, puisqu'ils ont essayé de se fournir en pain, moins industriel, et avec des normes de qualité supérieure.
M. Biraben : Donc meilleur c'est, plus cher c'est ?
Bien sûr ! Mais je ne dis pas... vous savez, évidemment, quand vous faites de la mauvaise qualité, avec des mauvais produits, ce n'est pas cher. Il y a par exemple, un des sujets sur lequel j'ai demandé à la DGCCRF d'être particulièrement vigilant, c'est la question des arômes. Vous avez de plus en plus de produits, avec des arômes, l'exemple type, c'est l'arôme à la truffe qui vient masquer soit un produit de mauvaise qualité, soit un produit qui n'est pas en quantité suffisante. Donc ça fait partie des sujets sur lequel il faut qu'on protège les consommateurs, mais il faut le faire, par des contrôles, il faut le faire aussi par des accords. Alors vous, vous partez du principe que la grande distribution fait tout mal, moi...
C. Roux : Là, on a l'impression que vous êtes un peu comme X. Bertrand face aux laboratoires, qui sont très puissants. La grande distribution...
Moi, je pars du principe au contraire, que je vais essayer de réunir tout le monde autour de la table, et que de la manière la plus transparente qui soit, on va essayer de se donner un certain nombre de règles, de faire respecter des usages et d'aboutir pour les consommateurs à plus de transparence et plus de qualité. Je crois vraiment que c'est ce qu'ils recherchent aujourd'hui.
C. Roux : On dit un mot de la Tunisie ?
M. Biraben : Oui, bien sûr.
C. Roux : Est-ce que l'instabilité politique commence à poser des problèmes aux entreprises, très nombreuses, entreprises françaises, qui sont installées en Tunisie ou qui commercent avec la Tunisie ? Est-ce que vous avez des retours sur la situation sur place ?
Je ne vais pas vous dire qu'évidemment la situation n'inquiète pas les uns et les autres. Mais moi, je le dis de la manière la plus ferme, les entreprises françaises et elles ont raison, sont bien décidées à rester en Tunisie, à continuer d'investir en Tunisie. D'autant que ce qui s'ouvre pour la Tunisie, et ce qui souffle en ce moment en Tunisie, c'est plutôt un vent de liberté, un vent de démocratie. Et donc le fait que notre pays soit l'ami du peuple tunisien, depuis tant et tant d'années, que nos entreprises aient tant investi en Tunisie, c'est une chance. Et il faut surtout que cette chance, on continue de la transformer dans l'avenir.
C. Roux : Mais est-ce qu'il y a une instabilité économique pour ces entreprises-là ? Est-ce que c'est une source d'inquiétude pour vous ? Ou est-ce que pour l'instant, tout se passe bien ?
Non, mais quand vous avez une instabilité politique, or c'est le cas encore aujourd'hui, vous avez évidemment une instabilité économique. Mais ce qui est devant...
C. Roux : Vous le mesurez déjà ou pas ?
Mais bien sûr, qu'on le mesure. On a un certain nombre d'entreprises, qui nous disent qu'elles ont plus de difficultés sur tel ou tel type de marchés. On a, y compris d'ailleurs des contrats qui étaient signés, sur lesquels parfois il y a des doutes, mais il y a plutôt des bonnes nouvelles. Beaucoup de contrats, qui étaient en cours, dans un certain nombre de secteurs, se déroulent parfaitement normalement, les livraisons se font parfaitement normalement, que ce soit des exportations vers la Tunisie, soit des productions en Tunisie, puisque beaucoup d'entreprises françaises produisent directement en Tunisie. (.../...)
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 20 janvier 2011