Déclaration de Mme Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, sur la lutte contre le blanchiment des capitaux, à l'Assemblée nationale le 1er mars 2011.

Prononcé le 1er mars 2011

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 1er mars 2011

Texte intégral

Monsieur le Député, le Groupe d’action financière, qui coordonne l’action de trente-cinq pays pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, effectue régulièrement, depuis 2005, des vérifications sur place et sur pièces afin de s’assurer que les pays membres luttent effectivement contre le blanchiment d’argent sale, qui alimente tous les réseaux possibles, et contre le financement du terrorisme.
Il vient de rendre son rapport, adopté jeudi. Ce rapport sera rendu public en mars, mais nous en connaissons d’ores et déjà les grandes lignes. Comme vous l’avez dit, la France fait partie des trois meilleurs pays sur trente-cinq pour l’application de l’ensemble des principes fondamentaux et de quarante des quarante-neuf recommandations spécifiques.
C’est un sujet de fierté pour plusieurs raisons. D’abord parce que nous avons transposé en temps utile toutes les dispositions de la troisième directive européenne, par une ordonnance de 2009 ; ensuite, parce que nous avons engagé toutes les banques, tous les établissements financiers, tous les intermédiaires financiers, à déclarer leurs soupçons et à faire intervenir tous les organismes, au premier rang desquels TRACFIN, pour déceler et dénoncer les filières de financement.
Par ailleurs, le GAFI a cité la France comme un pays modèle pour la mise en œuvre du dispositif contre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme. Il a également indiqué que nous ferions partie des pays devant être inspectés non pas tous les ans, mais seulement tous les deux ans, comme la Belgique et le Portugal, avec lesquels nous sommes en tête de la liste des pays luttant contre les financements illicites. Nous n’aurons donc pas de contrôle avant deux années.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 mars 2011