Réponse de M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, à une question d'actualité sur l'Hadopi, à l'Assemblée nationale le 4 mai 2011.

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En effet, Monsieur Dionis du Séjour, perseverare diabolicum. Nul n’est prophète en son pays : il n’y a que chez nous que l’HADOPI suscite tant de critiques et de caricatures.
En Espagne, en Nouvelle-Zélande, la pédagogie et la protection de la création s’organisent sur les mêmes bases. À Hollywood, l’ensemble des producteurs et des cinéastes regroupés au sein de la «Directors Guild of America» observe avec la plus grande attention le fonctionnement de l’HADOPI.
Des dizaines de milliers de recommandations pédagogiques sont envoyées chaque semaine et les premières réactions des personnes ainsi averties sont positives. La labellisation des offres légales est en cours et dynamise la logique des échanges. L’HADOPI invente jour après jour la pédagogie de la responsabilité, essentielle à l’ère numérique, voulue par le législateur et le président de la République.
La prise de conscience des ravages du piratage, l’idée que la culture n’a pas seulement une valeur mais aussi un prix, la perception du rôle crucial joué par le droit d’auteur dans l’éco-système de la création sont autant de principes essentiels aujourd’hui enfin reconnus grâce à l’HADOPI.
Voilà pourquoi le gouvernement apporte un plein et entier soutien à l’HADOPI.
Voilà pourquoi le gouvernement demeure le protecteur de ceux qui composent, de ceux qui interprètent et de ceux qui créent.
Voilà pourquoi le Conseil national du numérique, récemment installé par le président de la République, va permettre d’accompagner l’HADOPI dans l’extension de ses domaines d’expertise.
Voilà enfin pourquoi l’expérience et les résultats de l’HADOPI, les perspectives qu’elle ouvre, nous serviront de référence à l’occasion du prochain G8 qui aura lieu à Deauville dans quelques semaines, avec l’appui complet du président de la République.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 mai 2011