Texte intégral
BENJAMIN PETROVER Cétait lun des chevaux de bataille du gouvernement, lutter contre les arnaques et les fraudes pendant nos vacances. Plusieurs secteurs allaient être sérieusement contrôlés : lalimentation, les offres sur Internet et les activités touristiques. Alors où en est-on à mi-chemin, le secrétaire dEtat chargé du Commerce, de lArtisanat et du Tourisme est avec nous ce matin. Bonjour Frédéric LEFEBVRE.
FREDERIC LEFEBVRE Bonjour.
BENJAMIN PETROVER Vous avez lancé cette opération de contrôle appelée « Vacances 2011 », une action pilotée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. Nous sommes le 1er août, alors ils ont donné quoi ces contrôles au mois de juillet ?
FREDERIC LEFEBVRE Eh bien ! Ecoutez, dabord il faut rappeler quon a fixé un certain nombre de priorités, parce que lobjectif cest que tous les Français mais aussi les touristes étrangers qui sont sur notre territoire passent des vacances tranquilles, qui soient protégés en matière de sécurité, et qui soient protégés aussi des différentes arnaques qui peuvent fleurir sur les plages ou sur les lieux de vacances. Et donc le bilan cest que sur un certain nombre de priorités, la DGCCRF comme la Direction de lAlimentation parce que cest avec Bruno le MAIRE, on a mis une priorité sur lalimentaire, il y a eu 22.106 visites détablissements, plus de 65.000 actions de contrôle, 610 procès verbaux qui sont adressés au Parquet, ça veut dire quil y aura du pénal, 805 mesures administratives et près de 2.500 rappels de réglementation pour des infractions mineures. Les contrôles se déroulent, il y a des infractions, globalement
BENJAMIN PETROVER Quand vous dites « infraction », ça veut dire aussi quil y a des fermetures détablissements ?
FREDERIC LEFEBVRE Alors par exemple sur lalimentaire, vous savez que javais déclenché une opération au mois de juin notamment sur la restauration rapide qui avait donné lieu à 9 fermetures détablissements. Jai donc renforcé les contrôles et on va le faire aussi tout au long du mois daoût sur les établissements restauration rapide et restauration classique. Et là en loccurrence, on est à 9.200 interventions qui ont été effectuées, qui ont donné lieu à létablissement de 500 PV, de 39 fermetures, 39, et 131 retraits de produits. Alors globalement sur cette opération, on saperçoit que la réglementation est quand même plutôt respectée, puisque les chiffres sont même meilleurs que lannée dernière puisque
BENJAMIN PETROVER On est à mi-chemin pour linstant, on nest pas encore à la fin de lété.
FREDERIC LEFEBVRE On est à mi-chemin, mais à la fin juillet en pourcentage le taux de procédures répressives sétablit à moins de 2 %, à 1,9 %, alors quil était à 2,7 % pour lopération « Vacances 2010 ». Néanmoins sur lalimentaire et on en a fait une priorité on constate que le taux danomalies a augmenté puisquon est à 12,5 % contre 10 % lannée dernière
BENJAMIN PETROVER Ça veut dire que
FREDERIC LEFEBVRE Notamment pour la restauration rapide où il a presque doublé, 11 % pour un peu plus de 6 % lannée dernière.
BENJAMIN PETROVER Ça veut dire que cest la restauration rapide qui est votre point noir aujourdhui ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, cest en tout cas un point de vigilance, mais pas simplement la restauration rapide, globalement la restauration. Il faut protéger dun certain nombre de je vais vous citer des cas concrets parce que je crois quil faut dire les choses de manière simple pour que les gens comprennent. Il y a une friterie par exemple quon a été contraints de fermer, parce quil y avait 16 kilos de denrées qui étaient périmées, et il y avait 234 kg de denrées réfrigérées qui étaient à température ambiante. Donc là évidemment cest la fermeture. Mais il y a des tas dexemples, vous avez par exemple en
BENJAMIN PETROVER Mais on serait tenté de dire « cest le travail normal qui doit être fait aujourdhui ». Est-ce que par la mise en place de cette opération, vous observez davantage de vigilance de la part des prestataires et notamment des restaurateurs aujourdhui ?
FREDERIC LEFEBVRE Bien sûr, tous les contrôleurs sont mobilisés. Dabord
BENJAMIN PETROVER Est-ce quelles sentent moins dimpunité que par le passé ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez en tout cas, ces contrôles permettent daméliorer les choses au quotidien. Bien sûr quil ny a pas dimpunité et quil ne faut pas dimpunité, vous savez on ne joue pas avec la sécurité alimentaire, et moi je veux quon soit dune vigilance extrême sur ces questions, de même que Bruno le MAIRE le souhaite. Mais ça va au-delà, c'est-à-dire quil y a la question de la sécurité alimentaire, il y a la question de lhygiène alimentaire, je vous ai parlé de 39 fermetures, ça nest pas rien. Mais dans le même temps il y a aussi, vous savez, toutes ces arnaques sur la valorisation des produits, c'est-à-dire on fait croire à la cuisine du marché alors quen fait ce sont des plats tout prêts, on fait croire aux produits frais et biologiques alors quen fait on a des produits surgelés
BENJAMIN PETROVER Surgelés et qui sont réchauffés dans un micro-ondes
FREDERIC LEFEBVRE Et qui sont traditionnels, ça ce sont des exemples concret, des restaurants ont été verbalisés en Rhône-Alpes par exemple sur ces questions. Mais vous avez par exemple en Midi-Pyrénées où et là cest dans la distribution, vous avez des magasins qui soit disant faisaient du « made in Pyrénées Orientales », alors quen réalité on était avec des produits qui venaient dEspagne ou dun certain nombre dautres départements. Donc là aussi, il faut une grande vigilance, de-même que jai lancé un certain nombre de contrôles aux frontières sur les fruits et légumes, parce quil nest pas question quil y ait des camions qui viennent dun certain nombre de pays en infraction avec la loi, c'est-à-dire sans bon de commande, et qui viennent vendre au cul du camion comme on dit
BENJAMIN PETROVER Dernière question Frédéric LEFEBVRE, lactualité de cette nuit a été marquée par cet accord trouvé in extremis entre républicains et démocrates aux Etats-Unis. Les Américains sont tirés daffaire pour vous aujourdhui ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, en tout cas cest une très, très bonne nouvelle évidemment pour les Etats-Unis, cest une très, très bonne nouvelle pour léconomie mondiale. Et ça doit inviter dans notre pays à chacun, tous les hommes et toutes les femmes politiques de droite comme de gauche à être au rendez-vous de lhistoire. Parce que voyez-vous, il y a des moments où quand il sagit de dettes, quand il sagit de lavenir de nos enfants, chacun doit prendre ses responsabilités. Je suis content que les républicains visiblement le fassent aux Etats-Unis, vous savez que Barack OBAMA y a mis beaucoup dénergie ; mais ça renvoie au débat si important dans notre pays sur la règle dor et je souhaite quen France chacun, là aussi, prenne ses responsabilités pour quon rompe avec des décennies de laxisme budgétaire.
BENJAMIN PETROVER Merci Frédéric LEFEBVRE davoir été avec nous ce matin
FREDERIC LEFEBVRE Je vous remercie.
BENJAMIN PETROVER Sur EUROPE 1, bonne journée. Vous êtes secrétaire dEtat chargé du Commerce et cest peut-être votre dernière journée de travail aussi puisque
FREDERIC LEFEBVRE Oh ! Vous savez non, jai encore quelques déplacements. Et puis je vais au gré de mon repos me promener en France, et en même temps aller au contact des professionnels du tourisme. Je serai en Haute-Loire, je vais aller en Loire-Atlantique, je serai en Corse, et donc je vais
BENJAMIN PETROVER Ce seront des vacances un peu studieuses
FREDERIC LEFEBVRE Etre au côté
BENJAMIN PETROVER Pour voir si le tourisme est bien respecté.
FREDERIC LEFEBVRE Et en même temps, rassurez-vous, je vais me reposer.
BENJAMIN PETROVER Merci Frédéric LEFEBVRE.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 2 août 2011
FREDERIC LEFEBVRE Bonjour.
BENJAMIN PETROVER Vous avez lancé cette opération de contrôle appelée « Vacances 2011 », une action pilotée par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. Nous sommes le 1er août, alors ils ont donné quoi ces contrôles au mois de juillet ?
FREDERIC LEFEBVRE Eh bien ! Ecoutez, dabord il faut rappeler quon a fixé un certain nombre de priorités, parce que lobjectif cest que tous les Français mais aussi les touristes étrangers qui sont sur notre territoire passent des vacances tranquilles, qui soient protégés en matière de sécurité, et qui soient protégés aussi des différentes arnaques qui peuvent fleurir sur les plages ou sur les lieux de vacances. Et donc le bilan cest que sur un certain nombre de priorités, la DGCCRF comme la Direction de lAlimentation parce que cest avec Bruno le MAIRE, on a mis une priorité sur lalimentaire, il y a eu 22.106 visites détablissements, plus de 65.000 actions de contrôle, 610 procès verbaux qui sont adressés au Parquet, ça veut dire quil y aura du pénal, 805 mesures administratives et près de 2.500 rappels de réglementation pour des infractions mineures. Les contrôles se déroulent, il y a des infractions, globalement
BENJAMIN PETROVER Quand vous dites « infraction », ça veut dire aussi quil y a des fermetures détablissements ?
FREDERIC LEFEBVRE Alors par exemple sur lalimentaire, vous savez que javais déclenché une opération au mois de juin notamment sur la restauration rapide qui avait donné lieu à 9 fermetures détablissements. Jai donc renforcé les contrôles et on va le faire aussi tout au long du mois daoût sur les établissements restauration rapide et restauration classique. Et là en loccurrence, on est à 9.200 interventions qui ont été effectuées, qui ont donné lieu à létablissement de 500 PV, de 39 fermetures, 39, et 131 retraits de produits. Alors globalement sur cette opération, on saperçoit que la réglementation est quand même plutôt respectée, puisque les chiffres sont même meilleurs que lannée dernière puisque
BENJAMIN PETROVER On est à mi-chemin pour linstant, on nest pas encore à la fin de lété.
FREDERIC LEFEBVRE On est à mi-chemin, mais à la fin juillet en pourcentage le taux de procédures répressives sétablit à moins de 2 %, à 1,9 %, alors quil était à 2,7 % pour lopération « Vacances 2010 ». Néanmoins sur lalimentaire et on en a fait une priorité on constate que le taux danomalies a augmenté puisquon est à 12,5 % contre 10 % lannée dernière
BENJAMIN PETROVER Ça veut dire que
FREDERIC LEFEBVRE Notamment pour la restauration rapide où il a presque doublé, 11 % pour un peu plus de 6 % lannée dernière.
BENJAMIN PETROVER Ça veut dire que cest la restauration rapide qui est votre point noir aujourdhui ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, cest en tout cas un point de vigilance, mais pas simplement la restauration rapide, globalement la restauration. Il faut protéger dun certain nombre de je vais vous citer des cas concrets parce que je crois quil faut dire les choses de manière simple pour que les gens comprennent. Il y a une friterie par exemple quon a été contraints de fermer, parce quil y avait 16 kilos de denrées qui étaient périmées, et il y avait 234 kg de denrées réfrigérées qui étaient à température ambiante. Donc là évidemment cest la fermeture. Mais il y a des tas dexemples, vous avez par exemple en
BENJAMIN PETROVER Mais on serait tenté de dire « cest le travail normal qui doit être fait aujourdhui ». Est-ce que par la mise en place de cette opération, vous observez davantage de vigilance de la part des prestataires et notamment des restaurateurs aujourdhui ?
FREDERIC LEFEBVRE Bien sûr, tous les contrôleurs sont mobilisés. Dabord
BENJAMIN PETROVER Est-ce quelles sentent moins dimpunité que par le passé ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez en tout cas, ces contrôles permettent daméliorer les choses au quotidien. Bien sûr quil ny a pas dimpunité et quil ne faut pas dimpunité, vous savez on ne joue pas avec la sécurité alimentaire, et moi je veux quon soit dune vigilance extrême sur ces questions, de même que Bruno le MAIRE le souhaite. Mais ça va au-delà, c'est-à-dire quil y a la question de la sécurité alimentaire, il y a la question de lhygiène alimentaire, je vous ai parlé de 39 fermetures, ça nest pas rien. Mais dans le même temps il y a aussi, vous savez, toutes ces arnaques sur la valorisation des produits, c'est-à-dire on fait croire à la cuisine du marché alors quen fait ce sont des plats tout prêts, on fait croire aux produits frais et biologiques alors quen fait on a des produits surgelés
BENJAMIN PETROVER Surgelés et qui sont réchauffés dans un micro-ondes
FREDERIC LEFEBVRE Et qui sont traditionnels, ça ce sont des exemples concret, des restaurants ont été verbalisés en Rhône-Alpes par exemple sur ces questions. Mais vous avez par exemple en Midi-Pyrénées où et là cest dans la distribution, vous avez des magasins qui soit disant faisaient du « made in Pyrénées Orientales », alors quen réalité on était avec des produits qui venaient dEspagne ou dun certain nombre dautres départements. Donc là aussi, il faut une grande vigilance, de-même que jai lancé un certain nombre de contrôles aux frontières sur les fruits et légumes, parce quil nest pas question quil y ait des camions qui viennent dun certain nombre de pays en infraction avec la loi, c'est-à-dire sans bon de commande, et qui viennent vendre au cul du camion comme on dit
BENJAMIN PETROVER Dernière question Frédéric LEFEBVRE, lactualité de cette nuit a été marquée par cet accord trouvé in extremis entre républicains et démocrates aux Etats-Unis. Les Américains sont tirés daffaire pour vous aujourdhui ?
FREDERIC LEFEBVRE Ecoutez, en tout cas cest une très, très bonne nouvelle évidemment pour les Etats-Unis, cest une très, très bonne nouvelle pour léconomie mondiale. Et ça doit inviter dans notre pays à chacun, tous les hommes et toutes les femmes politiques de droite comme de gauche à être au rendez-vous de lhistoire. Parce que voyez-vous, il y a des moments où quand il sagit de dettes, quand il sagit de lavenir de nos enfants, chacun doit prendre ses responsabilités. Je suis content que les républicains visiblement le fassent aux Etats-Unis, vous savez que Barack OBAMA y a mis beaucoup dénergie ; mais ça renvoie au débat si important dans notre pays sur la règle dor et je souhaite quen France chacun, là aussi, prenne ses responsabilités pour quon rompe avec des décennies de laxisme budgétaire.
BENJAMIN PETROVER Merci Frédéric LEFEBVRE davoir été avec nous ce matin
FREDERIC LEFEBVRE Je vous remercie.
BENJAMIN PETROVER Sur EUROPE 1, bonne journée. Vous êtes secrétaire dEtat chargé du Commerce et cest peut-être votre dernière journée de travail aussi puisque
FREDERIC LEFEBVRE Oh ! Vous savez non, jai encore quelques déplacements. Et puis je vais au gré de mon repos me promener en France, et en même temps aller au contact des professionnels du tourisme. Je serai en Haute-Loire, je vais aller en Loire-Atlantique, je serai en Corse, et donc je vais
BENJAMIN PETROVER Ce seront des vacances un peu studieuses
FREDERIC LEFEBVRE Etre au côté
BENJAMIN PETROVER Pour voir si le tourisme est bien respecté.
FREDERIC LEFEBVRE Et en même temps, rassurez-vous, je vais me reposer.
BENJAMIN PETROVER Merci Frédéric LEFEBVRE.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 2 août 2011