Texte intégral
JEAN-JACQUES BOURDIN Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, bonjour.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Bonjour.
JEAN-JACQUES BOURDIN Merci dêtre avec nous.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Merci.
JEAN-JACQUES BOURDIN Dites-moi si la France perd son fameux AAA, cest catastrophique ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Eh bien surtout il faut éviter de perdre son fameux AAA, comme vous dites, pourquoi vous
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais cest catastrophique ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Pourquoi vous allez aux conclusions
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Je vous dis ça parce quon est sous surveillance
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui !
JEAN-JACQUES BOURDIN Vous le savez bien ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Enfin le terme « sous surveillance » est assez angoissant par rapport à une
JEAN-JACQUES BOURDIN Vous nen avez pas assez de ces agences de notation qui, telle lépée de Damoclès, sont suspendues au-dessus de vos têtes ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ah ! Moi jaimerais beaucoup quon aille au bout de cette réflexion qui a été lancée davoir des agences alternatives et notamment une agence européenne, parce que une agence un peu souveraine en quelque sorte, ce nest pas seulement une question dêtre européen ou pas européen
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Parce que, oui, cest vrai quouvrir la presse tous les matins en se demandant comment lagence de notation nous a trouvé beau ou pas beau ce nest pas agréable. Ceci dit, derrière il y a des réalités, les réalités cest les attaques des spéculateurs, cest la crise de lendettement et je crois quil ne faut pas non plus se focaliser sur ce que disent ou ne disent pas les agences de notation mais sintéresser aux fondements, les fondements cest quon a besoin davoir des politiques rigoureuses du point de vue budgétaire et cest ce quon fait on a besoin davoir des politiques sérieuses
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET On a besoin de démontrer notre capacité à réformer, cest ce quon a fait pendant ces dernières années et qui nous permet aujourdhui davoir le AAA et cest ce quon fait en ce moment.
JEAN-JACQUES BOURDIN Donc ! Ce triple AAA qui est sous surveillance Bien ! Mais, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, il y a un autre fait survenu hier qui est très important, aujourdhui la France, quand elle emprunte, emprunte à taux de 3,2%, lorsque lAllemagne emprunte elle emprunte à un taux de 2,2%, 1 point décart entre les 2 pays
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et vous savez combien
JEAN-JACQUES BOURDIN Ca ne sest jamais vu.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Daccord ! Et vous savez à combien emprunte la Grèce ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Mais je suis daccord, enfin on ne va pas se comparer à la Grèce.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais moi je vous pose la question : est-ce que vous savez à combien emprunte la Grèce ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Je ne sais pas ! A 6, 7, 10, 12, 15
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non ! 18.
JEAN-JACQUES BOURDIN 18 ! Oui
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET 18 ! Si vous voulez
JEAN-JACQUES BOURDIN Et lItalie 5,2.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET 18. Donc, il y a toujours eu un petit différentiel entre la France et lAllemagne
JEAN-JACQUES BOURDIN Jamais la différence na été aussi grande entre la France et lAllemagne, pourquoi ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Jean-Jacques BOURDIN, il y a toujours eu un petit différentiel entre la France et lAllemagne et derrière il y a une réalité de fond, cest pour ça que je naime pas quon se focalise seulement sur langle agence de notation, il faut regarder les réalités de fond, la généralité de fond qui est que lAllemagne
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais, là, la vérité cest le taux demprunt de la France.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Qui est que lAllemagne a commencé ses réformes plus tôt que nous, ça ne veut pas dire quon est forcément et pour léternité en retard, on peut très bien les devants jai envie de dire.
JEAN-JACQUES BOURDIN Budget 2012 catastrophique, dit Jacques ATTALI ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais Jacques
JEAN-JACQUES BOURDIN Qui avait été chargé de mission par Nicolas SARKOZY dailleurs.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Jacques ATTALI est dans une position véritablement étrange ! Avant davoir été chargé de mission par Nicolas SARKOZY, il a été conseiller de François MITTERRAND, notamment sur la période 81 83 dans laquelle on a beaucoup dépensé et on a dépensé pour longtemps, pour lavenir. Quand vous faites larchéologie de la dette française, vous y trouvez beaucoup de ces grandes décisions historiques socialistes, du genre : « Allez ! On va mettre la retraite on va la ramener de 65 à 65 ans, on va faire les 35 heures, etc. », alors après avoir fait tout cela expliquer aujourdhui quon est très endetté et que cest grave, et quon ne se désendette pas assez vite, cest quand même assez gonflé vis-à-vis des Français
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et ça me fait penser, ça me penser, je vais au bout de la logique
JEAN-JACQUES BOURDIN Allez-y !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET A certains candidats Socialistes que jentendais récemment
JEAN-JACQUES BOURDIN François HOLLANDE !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Qui, au moment
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Au moment du plan de relance, voulaient quon dépense beaucoup plus, qui proposaient des solutions du genre privatisation des banques, etc., qui auraient été nationalisation des banques, qui auraient toutes coûtées des fortunes et qui, aujourdhui, les mêmes, disent : « Ah ! La la, mais nos politiques rigoureuses du point de vue budgétaires ne vont pas assez loin ». Bon ! Eh bien, écoutez, tout ça ce nest pas raisonnable
JEAN-JACQUES BOURDIN François HOLLANDE et Nicolas SARKOZY ont le même objectif, finalement : réduire la dette à 3%, cest ce que jai compris moi?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais ils nont pas la même crédibilité.
JEAN-JACQUES BOURDIN Ah non ! Ca cest autre chose, chacun sa crédibilité, mais ils ont le même objectif : réduire la dette, on est bien daccord ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais, Jean-Jacques BOURDIN, aujourdhui tout le monde a compris quil fallait réduire la dette
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors je voudrais savoir
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Le problème cest la crédibilité
JEAN-JACQUES BOURDIN Je pose la même question
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Que vous avez pour le faire.
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, je pose la même question à François HOLLANDE et à Nicolas SARKOZY : comment allez-vous faire ? Vous allez augmenter les impôts, forcément, mais augmenter les impôts de qui, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais vous me laissez répondre ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Mais je vous la question : de qui ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais vous avez raison, vous avez raison de poser la même question, je vous dis cest un problème de crédibilité, la crédibilité pour moi elle est du côté de Nicolas SARKOZY qui a démontré sa capacité à faire. Cest quoi ? La réforme des retraites, ce nétait pas très facile, hein, mais la réforme des retraites, si on ne lavait pas faite, aujourdhui on ne se poserait pas la question de savoir si on est sous surveillance des agences de notation, et tout ci, et tout ça, de toute façon ce serait déjà parti, ce serait déjà dégradé ; Cest par exemple la fameuse Révision Générale des Politiques Publiques, ce nest pas très facile, ça veut dire, ça veut dire recentrer lEtat sur ses missions traditionnelles, mais cest le recentrer pour quil puisse toujours les assumer, pour quil ne soit pas en faillite, parce que, si on ne le recentre pas, un jour il ny aura plus dEtat, il y aura un vrai problème dEtat. Cest ça la démonstration de sérieux
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais je vous pose une question
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Que fait Nicolas SARKOZY.
JEAN-JACQUES BOURDIN Sur les impôts
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et je vous dis ses garants de crédibilité.
JEAN-JACQUES BOURDIN Sur les impôts.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Du côté de François HOLLANDE
JEAN-JACQUES BOURDIN Vous serez obligés daugmenter les impôts, vous
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Du côté de François HOLLANDE on a des paroles verbales
JEAN-JACQUES BOURDIN Nicolas SARKOZY, comme vous François HOLLANDE ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais enfin vous me posez des questions à moi ou cest vous qui faites la réponse ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais je vous pose la question : est-ce que vous augmenterez les impôts ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je vous dis que notre côté il y a de la crédibilité et cest celle de la réforme, et des réformes pas toujours faciles, des réformes courageuses dans un contexte dans lequel les Français
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors dites aux Français : « nous augmenterons les impôts ».
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Les Français portent beaucoup defforts. Je vous dis Non ! Justement je ne vous dis pas ça, je vous dis que, grâce aux réformes quon mène, on peut éviter daugmenter les impôts. En revanche, je vous dis une chose cest que les Socialistes qui ne proposent pas de réforme et qui proposent des dépenses considérables, on les a chiffrées hier à la convention de lUMP, il y en avait pour 250 milliards deuros
JEAN-JACQUES BOURDIN Moi jai vu
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non !
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais attendez
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Non, je vous
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cest la plus grande arnaque du siècle, la
JEAN-JACQUES BOURDIN Ah ! Je vous laisse le
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais moi je vous le dis !
JEAN-JACQUES BOURDIN Eh bien oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cette primaire, pour laquelle chaque Français qui le souhaitait, qui se reconnaissait comme étant de Gauche, payait un euro pour voter et, au bout du compte, cest un mauvais deal, on sort avec un candidat qui propose 255 milliards de dépenses, dites les un euro par personne de la primaire ne vont pas le couvrir, hein ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Bien ! Le budget, parlons des propositions qui sont faites ici ou là. Il y a Tiens ! Une proposition sur les indemnités de vous savez quand on est malade on touche des indemnités et le gouvernement souhaite que lon calcule ces indemnités sur le salaire net, 60% du salaire net au lieu de 50% du salaire brut, manque à gagner pour quelquun qui est au SMIC, qui est en arrêt maladie, il touchera 640 euros au lieu de 680 euros, il va perdre 40 euros. Etait-ce nécessaire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cest un sujet très ancien ! Parce que vous savez que cétait
JEAN-JACQUES BOURDIN Eh bien oui, mais
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais, Jean-Jacques BOURDIN, moi je ne vous dis pas
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Mais je vous pose la question : était-ce nécessaire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cest marrant ! Cest marrant, on a eu cette même discussion il y a quelques semaines ici quand je suis venue
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et, au risque de me répéter, je vous redis la même chose, je ne vous dis pas que cest facile. Moi dans mon ministère, dans mon ministère, il y a un milliard à économiser
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Il a fallu que jen prenne 170 millions pour moi, cest ma quotepart
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Vous savez cest plus facile de lancer des grandes politiques avec 170 millions en plus quavec 170 millions en moins
JEAN-JACQUES BOURDIN Hum !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Simplement aujourdhui cest la responsabilité, ça oblige à faire des choix, et je prétends que dans ce contexte qui est un contexte horriblement difficile on fait de bons et de vrais choix. Je pourrais vous parler longtemps de mon budget, jessaie
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais, ça, cest un bon choix ou un mauvais choix du gouvernement ? Cest un bon choix, vous lapprouvez, vous êtes au gouvernement ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je vous dis, je vous dis que cest difficile
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Cest un choix quil fallait faire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je vous dis que cest difficile.
JEAN-JACQUES BOURDIN Quil fallait faire.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je vous dis que cest difficile, je vous donne lexemple de mon budget, cest difficile.
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Alors je vous pose une autre question budgétaire
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui !
JEAN-JACQUES BOURDIN Et puis nous passerons au logement. Nathalie KOSCIUSKOMORIZET, Yves BUR, qui est rapporteur du budget de la Sécurité Sociale, souhaitait augmenter les taxes de 10% sur le vin, sur la bière et sur le rhum, et les députés ont dit non.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Hum ! Oui ! Moi je vous donne un point de vue très personnel
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Votre point de vue très personnel.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Le point de vue de maire dune ville de 22.000 habitants.
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Voilà, Longjumeau.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Moi ce que je préfère quon taxe et je trouve quon pourrait les taxer un maximum cest les premix, parce que les premix cest des cochonneries qui détruisent la santé des enfants, enfin des enfants, des adolescents, vous savez les premix cest les cannettes dans lesquelles vous avez de lalcool et le soda mélangés, en fait cest très, très sucré, cest très, très alcoolisé, et vous savez bien comment sait le sucre masque lalcool, donc ça se boit dautant plus facilement. Ca, cest la vraie cochonnerie.
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais vous navez pas répondu à ma question, enfin celle daugmenter les taxes
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais si je vous réponds !
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Non, mais je vous pose la question sur le vin, sur la bière...
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je vous réponds moi je ne suis pas pour la taxe uniforme, je préfère quon aille taxer ce qui est vraiment une cochonnerie.
JEAN-JACQUES BOURDIN Le vin, la bière, le rhum ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Moi ce nest pas ma priorité, je préfère quon taxe les premix, je vous ai répondu.
JEAN-JACQUES BOURDIN Bien. 8 h 44 ! On va parler logement, Nathalie KOSCIUSKOMORIZET
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Hum ! Hum.
JEAN-JACQUES BOURDIN Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, troisième source de préoccupations pour les Français, le logement derrière lemploi évidemment, et la santé, et avant, la sécurité, le logement ; je vais simplement, là encore, faire une comparaison avec lAllemagne, puisque, il y a deux grands pays en Europe aujourdhui, la France et lAllemagne, cest simple : un ménage en France dépense près de 30% de son budget pour son logement, en Allemagne, cest 17%. Pourquoi cet écart ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Dabord, cest normal que le logement soit très haut dans les priorités des Français, parce quil concentre toutes les autres problématiques que vous avez dites, le logement, pour beaucoup, cest : ma sécurité dans la retraite, le logement, cest une condition à lemploi, cest aussi un problème en lien avec le marché de lemploi, la flexibilité quon a à changer de logement. Donc le logement est un lieu de concentration des problèmes ou des solutions. Et cest vrai que, il a pris de plus en plus de place dans le budget des Français, ce qui pose un problème dailleurs, parce que quand on regarde les chiffres, le pouvoir dachat a lair daugmenter, mais quand on regarde la réalité de chacun, il y a le sentiment quil baisse, parce que les dépenses contraintes sont de plus en plus importantes. Donc cette place que prend le logement, cest celle qui crée cette réalité, qui est que la disponibilité à utiliser son argent pour des loisirs, pour autre chose, eh bien, elle a un peu tendance à diminuer. Alors, il faut faire la différence entre les régions, parce que ça, ce nest pas vrai à travers toute la France, par exemple, là, lannée passée, on a sept régions dans lesquelles les loyers ont baissé, cest-à-dire quen fait, le prix du logement, il augmente et il prend une place considérable dans les régions dans lesquelles cest le plus tendu, par exemple, en Ile-de-France, oui, cest vrai. Et cest pour ça quil ne faut pas avoir une politique uniforme, mais quon essaie de différencier nos politiques suivant les régions, parce quen fait, ce nest pas vrai quon a besoin de construire partout, on a besoin de construire là où aujourdhui cest vraiment très tendu.
JEAN-JACQUES BOURDIN Et est-ce que vous préparez de nouvelles mesures justement pour encourager, je ne sais pas, moi, la mise sur le marché de nouveaux logements, pour, je ne sais pas, pour débloquer du foncier
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non
JEAN-JACQUES BOURDIN Débloquer du foncier, friches industrielles, des logements vides, des appartements conservés par des gens qui nen font rien, et dautres, et tant dautres
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Alors, nos mesures, cest quoi
JEAN-JACQUES BOURDIN Des parkings qui
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Laissez-moi lire, Jean-Jacques BOURDIN, nos mesures, cest quoi, parce quil y en a beaucoup, là, vous ne me laissez pas de temps
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, oui, le foncier ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Nos mesures, cest dabord en effet construire, construire par exemple en Ile-de-France, on prépare avec Benoist APPARU, Plan Logement Ile-de-France, débloquer du foncier, cest la réforme du droit de lurbanisme, mettre à disposition, dans les zones les plus tendues, jinsiste, vous navez pas besoin de construire partout en France, ça peut être une catastrophe, ça a pu lêtre aussi par le passé, donc dabord, construire, construire aussi dans les logements sociaux, là-dessus, moi, je vous donne juste un chiffre, en cinq ans, il y a 600.000 logements sociaux qui ont été construits, lannée dernière, on en a enfin, on en finance en ce moment, par an, 130.000 ; je vois dans le programme du Parti socialiste quils en veulent 150.000 par an, mais que ne lont-ils pas fait du temps du gouvernement JOSPIN, cétait 40.000 par an ! On en fait trois fois plus en ce moment des logements sociaux ! Avec le plan de Relance et le SCELLIER, on a mis, en 2010, 80.000 logements neufs en plus sur le marché
JEAN-JACQUES BOURDIN Le SCELLIER
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Laissez-moi finir. Ça, cest pour lexistant (sic), cest pour le neuf, cest pour le neuf. Après, il y a la question des loyers. Quest-ce quon a fait sur les loyers, on les a maîtrisés à travers lindice de référence des loyers, cest un indice de référence qui maintenant est calé sur linflation. Avant, il était calé sur le coût de la construction qui était beaucoup plus dynamique, qui croissait beaucoup plus vite. Donc cétait moins favorable. Il reste une difficulté, cest au moment du changement de locataires, on sait bien que les loyers, en fait, ils sont plus ou moins importants, cest très, très variable suivant que vous êtes resté longtemps dans votre logement, et à ce moment-là, il y a eu une augmentation modérée à cause notamment de tous les dispositifs quon a mis en place, ou si cest un logement qui a changé très souvent de locataires. Et là, moi, je nadhère pas à certaines des propositions irréalistes et démagogiques qui sont faites par les socialistes, on voit au détour de leur programme, on pourrait aller jusquà la réquisition
JEAN-JACQUES BOURDIN Non, mais Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Attendez, laissez-moi parler, exemple de la réquisition
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, mais arrêtez de me parler des socialistes, cest une obsession !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais parce que mais ce nest pas une obsession
JEAN-JACQUES BOURDIN Moi, je voudrais savoir ce que vous allez faire dans les semaines, les mois qui viennent
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ah ben, je vous donne un exemple de ce quon fait en ce moment
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors, et de ce que vous allez faire
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET La taxe sur les surloyers, la taxe sur les loyers excessifs sur les petites surfaces .
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais est-ce que
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je peux vous expliquer aussi pourquoi on ne le fait pas sur tous les loyers, non, ça ne vous intéresse pas ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais, expliquez-moi pourquoi mais si, ça mintéresse, mais expliquez-moi quelles sont les mesures fortes que vous allez prendre dans les mois qui viennent concernant le logement
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Là, dans les mois qui viennent, je vous le redis, jai commencé par là, on est sur la réforme de lurbanisme, sur la mise à disposition de terrains, notamment de terrains dEtat, vous savez, les terrains dEtat, cest compliqué, parce que, ils sont comptés dans les comptes en fait des ministères comme en étant en quelque sorte des actifs, les ministères ne veulent pas sen défaire si facilement, bon. On a un certain nombre de terrains qui sont superbes, qui sont à proximité des transports en commun, on veut densifier autour des transports en commun, derrière, cest un enjeu aussi vis-à-vis de lenvironnement. Et on va mettre le paquet là-dessus.
JEAN-JACQUES BOURDIN Flamanville, parlons de nucléaire, est-ce que vous allez arrêter ce chantier ou pas ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Arrêter ce chantier qui est très engagé, ça naurait pas de sens, en revanche, rester extrêmement vigilant, comme lest lAutorité de sûreté nucléaire
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, qui est très vigilante, oui
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Qui est très vigilante, oui. Mais moi, je me félicite tous les jours quon ait une Autorité de sûreté indépendante. Vous savez que cest le fruit dune longue histoire, il y a encore quelques années, ce nétait pas le cas, il y a encore quelques années, lAutorité de sûreté, cétait une direction générale de mon ministère. Et donc, moi, je suis heureuse
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors, aujourdhui, où en est ce chantier, là, qui prend du retard
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je suis fière quon soit le pays le plus en avance sur lindépendance de la sûreté nucléaire.
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, alors, lAutorité de sûreté nucléaire qui a relevé diverses malfaçons dans le gros oeuvre, où est-ce quon en est de ce chantier, là, de Flamanville ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais, vous voulez que je vous dise, la sûreté nucléaire, ça ne séchange pas, ça ne se négocie pas, il y a deux enjeux
JEAN-JACQUES BOURDIN Non, mais je vous pose une question : où en est-on ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je vous réponds, il y a deux enjeux avec lesquels je ne veux pas que la sûreté nucléaire interfère, cest des enjeux idéologiques, il y a des gens qui sont pour et des gens qui sont contre le nucléaire, ils en font un problème moral, cest leur problème, mais cest une erreur, et cest les enjeux économiques
JEAN-JACQUES BOURDIN Daccord, où en est le chantier ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Laissez-moi finir. Cest des enjeux économiques, cest-à-dire que ces sûretés maximales, ça ne séchange pas avec des considérations économiques. Donc le chantier, il en est où il est, cest un problème
JEAN-JACQUES BOURDIN Ah, il en est où il est ! Cest-à-dire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non, mais, ben, il y a des retards qui ont été pris, bien sûr, il y a des retards qui ont été pris
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, de nouveaux, retards, là ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et les annonces qui ont été faites sur la cuve
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais ça coûte de plus en plus cher, non ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et les annonces qui ont été faites sur la cuve peuvent être susceptibles de lui faire prendre un retard, pour le moment, ce nest pas le cas
JEAN-JACQUES BOURDIN De nouveaux retards
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Pour le moment
JEAN-JACQUES BOURDIN Ça coûte de plus en plus cher. On en est à combien ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Pour le moment, ça nest pas le cas, mais laissez-moi
JEAN-JACQUES BOURDIN Le surcoût
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais laissez-moi répondre, je suis en train de vous dire que moi, ma responsabilité, cest la sûreté nucléaire, et la sûreté nucléaire, je ne la mégotte pas avec des enjeux économiques. Je comprends très bien limportance des enjeux économiques, je comprends limportance des enjeux industriels, mais la sûreté nucléaire, elle est première, elle ne se négocie pas. Cest la sûreté maximum, cest tout, et ce nest pas un peu plus ou un peu moins en fonction de ce quon peut payer, cest la sûreté maximum. Et lAutorité de sûreté nucléaire est chargée de mettre en oeuvre cette politique, cest sa responsabilité en toute indépendance de demander la sûreté maximum. Alors si ça coûte un peu plus cher ou si ça prend un peu plus longtemps, eh bien, ça coûtera un peu plus cher ou ça prendra un peu plus longtemps, ça ne se négocie pas.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 21 octobre 2011
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Bonjour.
JEAN-JACQUES BOURDIN Merci dêtre avec nous.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Merci.
JEAN-JACQUES BOURDIN Dites-moi si la France perd son fameux AAA, cest catastrophique ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Eh bien surtout il faut éviter de perdre son fameux AAA, comme vous dites, pourquoi vous
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais cest catastrophique ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Pourquoi vous allez aux conclusions
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Je vous dis ça parce quon est sous surveillance
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui !
JEAN-JACQUES BOURDIN Vous le savez bien ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Enfin le terme « sous surveillance » est assez angoissant par rapport à une
JEAN-JACQUES BOURDIN Vous nen avez pas assez de ces agences de notation qui, telle lépée de Damoclès, sont suspendues au-dessus de vos têtes ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ah ! Moi jaimerais beaucoup quon aille au bout de cette réflexion qui a été lancée davoir des agences alternatives et notamment une agence européenne, parce que une agence un peu souveraine en quelque sorte, ce nest pas seulement une question dêtre européen ou pas européen
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Parce que, oui, cest vrai quouvrir la presse tous les matins en se demandant comment lagence de notation nous a trouvé beau ou pas beau ce nest pas agréable. Ceci dit, derrière il y a des réalités, les réalités cest les attaques des spéculateurs, cest la crise de lendettement et je crois quil ne faut pas non plus se focaliser sur ce que disent ou ne disent pas les agences de notation mais sintéresser aux fondements, les fondements cest quon a besoin davoir des politiques rigoureuses du point de vue budgétaire et cest ce quon fait on a besoin davoir des politiques sérieuses
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET On a besoin de démontrer notre capacité à réformer, cest ce quon a fait pendant ces dernières années et qui nous permet aujourdhui davoir le AAA et cest ce quon fait en ce moment.
JEAN-JACQUES BOURDIN Donc ! Ce triple AAA qui est sous surveillance Bien ! Mais, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, il y a un autre fait survenu hier qui est très important, aujourdhui la France, quand elle emprunte, emprunte à taux de 3,2%, lorsque lAllemagne emprunte elle emprunte à un taux de 2,2%, 1 point décart entre les 2 pays
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et vous savez combien
JEAN-JACQUES BOURDIN Ca ne sest jamais vu.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Daccord ! Et vous savez à combien emprunte la Grèce ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Mais je suis daccord, enfin on ne va pas se comparer à la Grèce.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais moi je vous pose la question : est-ce que vous savez à combien emprunte la Grèce ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Je ne sais pas ! A 6, 7, 10, 12, 15
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non ! 18.
JEAN-JACQUES BOURDIN 18 ! Oui
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET 18 ! Si vous voulez
JEAN-JACQUES BOURDIN Et lItalie 5,2.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET 18. Donc, il y a toujours eu un petit différentiel entre la France et lAllemagne
JEAN-JACQUES BOURDIN Jamais la différence na été aussi grande entre la France et lAllemagne, pourquoi ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Jean-Jacques BOURDIN, il y a toujours eu un petit différentiel entre la France et lAllemagne et derrière il y a une réalité de fond, cest pour ça que je naime pas quon se focalise seulement sur langle agence de notation, il faut regarder les réalités de fond, la généralité de fond qui est que lAllemagne
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais, là, la vérité cest le taux demprunt de la France.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Qui est que lAllemagne a commencé ses réformes plus tôt que nous, ça ne veut pas dire quon est forcément et pour léternité en retard, on peut très bien les devants jai envie de dire.
JEAN-JACQUES BOURDIN Budget 2012 catastrophique, dit Jacques ATTALI ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais Jacques
JEAN-JACQUES BOURDIN Qui avait été chargé de mission par Nicolas SARKOZY dailleurs.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Jacques ATTALI est dans une position véritablement étrange ! Avant davoir été chargé de mission par Nicolas SARKOZY, il a été conseiller de François MITTERRAND, notamment sur la période 81 83 dans laquelle on a beaucoup dépensé et on a dépensé pour longtemps, pour lavenir. Quand vous faites larchéologie de la dette française, vous y trouvez beaucoup de ces grandes décisions historiques socialistes, du genre : « Allez ! On va mettre la retraite on va la ramener de 65 à 65 ans, on va faire les 35 heures, etc. », alors après avoir fait tout cela expliquer aujourdhui quon est très endetté et que cest grave, et quon ne se désendette pas assez vite, cest quand même assez gonflé vis-à-vis des Français
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et ça me fait penser, ça me penser, je vais au bout de la logique
JEAN-JACQUES BOURDIN Allez-y !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET A certains candidats Socialistes que jentendais récemment
JEAN-JACQUES BOURDIN François HOLLANDE !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Qui, au moment
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Au moment du plan de relance, voulaient quon dépense beaucoup plus, qui proposaient des solutions du genre privatisation des banques, etc., qui auraient été nationalisation des banques, qui auraient toutes coûtées des fortunes et qui, aujourdhui, les mêmes, disent : « Ah ! La la, mais nos politiques rigoureuses du point de vue budgétaires ne vont pas assez loin ». Bon ! Eh bien, écoutez, tout ça ce nest pas raisonnable
JEAN-JACQUES BOURDIN François HOLLANDE et Nicolas SARKOZY ont le même objectif, finalement : réduire la dette à 3%, cest ce que jai compris moi?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais ils nont pas la même crédibilité.
JEAN-JACQUES BOURDIN Ah non ! Ca cest autre chose, chacun sa crédibilité, mais ils ont le même objectif : réduire la dette, on est bien daccord ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais, Jean-Jacques BOURDIN, aujourdhui tout le monde a compris quil fallait réduire la dette
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors je voudrais savoir
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Le problème cest la crédibilité
JEAN-JACQUES BOURDIN Je pose la même question
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Que vous avez pour le faire.
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, je pose la même question à François HOLLANDE et à Nicolas SARKOZY : comment allez-vous faire ? Vous allez augmenter les impôts, forcément, mais augmenter les impôts de qui, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais vous me laissez répondre ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Mais je vous la question : de qui ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais vous avez raison, vous avez raison de poser la même question, je vous dis cest un problème de crédibilité, la crédibilité pour moi elle est du côté de Nicolas SARKOZY qui a démontré sa capacité à faire. Cest quoi ? La réforme des retraites, ce nétait pas très facile, hein, mais la réforme des retraites, si on ne lavait pas faite, aujourdhui on ne se poserait pas la question de savoir si on est sous surveillance des agences de notation, et tout ci, et tout ça, de toute façon ce serait déjà parti, ce serait déjà dégradé ; Cest par exemple la fameuse Révision Générale des Politiques Publiques, ce nest pas très facile, ça veut dire, ça veut dire recentrer lEtat sur ses missions traditionnelles, mais cest le recentrer pour quil puisse toujours les assumer, pour quil ne soit pas en faillite, parce que, si on ne le recentre pas, un jour il ny aura plus dEtat, il y aura un vrai problème dEtat. Cest ça la démonstration de sérieux
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais je vous pose une question
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Que fait Nicolas SARKOZY.
JEAN-JACQUES BOURDIN Sur les impôts
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et je vous dis ses garants de crédibilité.
JEAN-JACQUES BOURDIN Sur les impôts.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Du côté de François HOLLANDE
JEAN-JACQUES BOURDIN Vous serez obligés daugmenter les impôts, vous
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Du côté de François HOLLANDE on a des paroles verbales
JEAN-JACQUES BOURDIN Nicolas SARKOZY, comme vous François HOLLANDE ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais enfin vous me posez des questions à moi ou cest vous qui faites la réponse ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais je vous pose la question : est-ce que vous augmenterez les impôts ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je vous dis que notre côté il y a de la crédibilité et cest celle de la réforme, et des réformes pas toujours faciles, des réformes courageuses dans un contexte dans lequel les Français
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors dites aux Français : « nous augmenterons les impôts ».
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Les Français portent beaucoup defforts. Je vous dis Non ! Justement je ne vous dis pas ça, je vous dis que, grâce aux réformes quon mène, on peut éviter daugmenter les impôts. En revanche, je vous dis une chose cest que les Socialistes qui ne proposent pas de réforme et qui proposent des dépenses considérables, on les a chiffrées hier à la convention de lUMP, il y en avait pour 250 milliards deuros
JEAN-JACQUES BOURDIN Moi jai vu
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non !
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais attendez
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Non, je vous
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cest la plus grande arnaque du siècle, la
JEAN-JACQUES BOURDIN Ah ! Je vous laisse le
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais moi je vous le dis !
JEAN-JACQUES BOURDIN Eh bien oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cette primaire, pour laquelle chaque Français qui le souhaitait, qui se reconnaissait comme étant de Gauche, payait un euro pour voter et, au bout du compte, cest un mauvais deal, on sort avec un candidat qui propose 255 milliards de dépenses, dites les un euro par personne de la primaire ne vont pas le couvrir, hein ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Bien ! Le budget, parlons des propositions qui sont faites ici ou là. Il y a Tiens ! Une proposition sur les indemnités de vous savez quand on est malade on touche des indemnités et le gouvernement souhaite que lon calcule ces indemnités sur le salaire net, 60% du salaire net au lieu de 50% du salaire brut, manque à gagner pour quelquun qui est au SMIC, qui est en arrêt maladie, il touchera 640 euros au lieu de 680 euros, il va perdre 40 euros. Etait-ce nécessaire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cest un sujet très ancien ! Parce que vous savez que cétait
JEAN-JACQUES BOURDIN Eh bien oui, mais
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui ! Mais, Jean-Jacques BOURDIN, moi je ne vous dis pas
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Mais je vous pose la question : était-ce nécessaire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Cest marrant ! Cest marrant, on a eu cette même discussion il y a quelques semaines ici quand je suis venue
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et, au risque de me répéter, je vous redis la même chose, je ne vous dis pas que cest facile. Moi dans mon ministère, dans mon ministère, il y a un milliard à économiser
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Il a fallu que jen prenne 170 millions pour moi, cest ma quotepart
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Vous savez cest plus facile de lancer des grandes politiques avec 170 millions en plus quavec 170 millions en moins
JEAN-JACQUES BOURDIN Hum !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Simplement aujourdhui cest la responsabilité, ça oblige à faire des choix, et je prétends que dans ce contexte qui est un contexte horriblement difficile on fait de bons et de vrais choix. Je pourrais vous parler longtemps de mon budget, jessaie
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais, ça, cest un bon choix ou un mauvais choix du gouvernement ? Cest un bon choix, vous lapprouvez, vous êtes au gouvernement ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je vous dis, je vous dis que cest difficile
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Cest un choix quil fallait faire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je vous dis que cest difficile.
JEAN-JACQUES BOURDIN Quil fallait faire.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je vous dis que cest difficile, je vous donne lexemple de mon budget, cest difficile.
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Alors je vous pose une autre question budgétaire
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Oui !
JEAN-JACQUES BOURDIN Et puis nous passerons au logement. Nathalie KOSCIUSKOMORIZET, Yves BUR, qui est rapporteur du budget de la Sécurité Sociale, souhaitait augmenter les taxes de 10% sur le vin, sur la bière et sur le rhum, et les députés ont dit non.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Hum ! Oui ! Moi je vous donne un point de vue très personnel
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Votre point de vue très personnel.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Le point de vue de maire dune ville de 22.000 habitants.
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui ! Voilà, Longjumeau.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Moi ce que je préfère quon taxe et je trouve quon pourrait les taxer un maximum cest les premix, parce que les premix cest des cochonneries qui détruisent la santé des enfants, enfin des enfants, des adolescents, vous savez les premix cest les cannettes dans lesquelles vous avez de lalcool et le soda mélangés, en fait cest très, très sucré, cest très, très alcoolisé, et vous savez bien comment sait le sucre masque lalcool, donc ça se boit dautant plus facilement. Ca, cest la vraie cochonnerie.
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais vous navez pas répondu à ma question, enfin celle daugmenter les taxes
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais si je vous réponds !
JEAN-JACQUES BOURDIN Non ! Non, mais je vous pose la question sur le vin, sur la bière...
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je vous réponds moi je ne suis pas pour la taxe uniforme, je préfère quon aille taxer ce qui est vraiment une cochonnerie.
JEAN-JACQUES BOURDIN Le vin, la bière, le rhum ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Moi ce nest pas ma priorité, je préfère quon taxe les premix, je vous ai répondu.
JEAN-JACQUES BOURDIN Bien. 8 h 44 ! On va parler logement, Nathalie KOSCIUSKOMORIZET
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Hum ! Hum.
JEAN-JACQUES BOURDIN Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, troisième source de préoccupations pour les Français, le logement derrière lemploi évidemment, et la santé, et avant, la sécurité, le logement ; je vais simplement, là encore, faire une comparaison avec lAllemagne, puisque, il y a deux grands pays en Europe aujourdhui, la France et lAllemagne, cest simple : un ménage en France dépense près de 30% de son budget pour son logement, en Allemagne, cest 17%. Pourquoi cet écart ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Dabord, cest normal que le logement soit très haut dans les priorités des Français, parce quil concentre toutes les autres problématiques que vous avez dites, le logement, pour beaucoup, cest : ma sécurité dans la retraite, le logement, cest une condition à lemploi, cest aussi un problème en lien avec le marché de lemploi, la flexibilité quon a à changer de logement. Donc le logement est un lieu de concentration des problèmes ou des solutions. Et cest vrai que, il a pris de plus en plus de place dans le budget des Français, ce qui pose un problème dailleurs, parce que quand on regarde les chiffres, le pouvoir dachat a lair daugmenter, mais quand on regarde la réalité de chacun, il y a le sentiment quil baisse, parce que les dépenses contraintes sont de plus en plus importantes. Donc cette place que prend le logement, cest celle qui crée cette réalité, qui est que la disponibilité à utiliser son argent pour des loisirs, pour autre chose, eh bien, elle a un peu tendance à diminuer. Alors, il faut faire la différence entre les régions, parce que ça, ce nest pas vrai à travers toute la France, par exemple, là, lannée passée, on a sept régions dans lesquelles les loyers ont baissé, cest-à-dire quen fait, le prix du logement, il augmente et il prend une place considérable dans les régions dans lesquelles cest le plus tendu, par exemple, en Ile-de-France, oui, cest vrai. Et cest pour ça quil ne faut pas avoir une politique uniforme, mais quon essaie de différencier nos politiques suivant les régions, parce quen fait, ce nest pas vrai quon a besoin de construire partout, on a besoin de construire là où aujourdhui cest vraiment très tendu.
JEAN-JACQUES BOURDIN Et est-ce que vous préparez de nouvelles mesures justement pour encourager, je ne sais pas, moi, la mise sur le marché de nouveaux logements, pour, je ne sais pas, pour débloquer du foncier
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non
JEAN-JACQUES BOURDIN Débloquer du foncier, friches industrielles, des logements vides, des appartements conservés par des gens qui nen font rien, et dautres, et tant dautres
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Alors, nos mesures, cest quoi
JEAN-JACQUES BOURDIN Des parkings qui
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Laissez-moi lire, Jean-Jacques BOURDIN, nos mesures, cest quoi, parce quil y en a beaucoup, là, vous ne me laissez pas de temps
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, oui, le foncier ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Nos mesures, cest dabord en effet construire, construire par exemple en Ile-de-France, on prépare avec Benoist APPARU, Plan Logement Ile-de-France, débloquer du foncier, cest la réforme du droit de lurbanisme, mettre à disposition, dans les zones les plus tendues, jinsiste, vous navez pas besoin de construire partout en France, ça peut être une catastrophe, ça a pu lêtre aussi par le passé, donc dabord, construire, construire aussi dans les logements sociaux, là-dessus, moi, je vous donne juste un chiffre, en cinq ans, il y a 600.000 logements sociaux qui ont été construits, lannée dernière, on en a enfin, on en finance en ce moment, par an, 130.000 ; je vois dans le programme du Parti socialiste quils en veulent 150.000 par an, mais que ne lont-ils pas fait du temps du gouvernement JOSPIN, cétait 40.000 par an ! On en fait trois fois plus en ce moment des logements sociaux ! Avec le plan de Relance et le SCELLIER, on a mis, en 2010, 80.000 logements neufs en plus sur le marché
JEAN-JACQUES BOURDIN Le SCELLIER
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Laissez-moi finir. Ça, cest pour lexistant (sic), cest pour le neuf, cest pour le neuf. Après, il y a la question des loyers. Quest-ce quon a fait sur les loyers, on les a maîtrisés à travers lindice de référence des loyers, cest un indice de référence qui maintenant est calé sur linflation. Avant, il était calé sur le coût de la construction qui était beaucoup plus dynamique, qui croissait beaucoup plus vite. Donc cétait moins favorable. Il reste une difficulté, cest au moment du changement de locataires, on sait bien que les loyers, en fait, ils sont plus ou moins importants, cest très, très variable suivant que vous êtes resté longtemps dans votre logement, et à ce moment-là, il y a eu une augmentation modérée à cause notamment de tous les dispositifs quon a mis en place, ou si cest un logement qui a changé très souvent de locataires. Et là, moi, je nadhère pas à certaines des propositions irréalistes et démagogiques qui sont faites par les socialistes, on voit au détour de leur programme, on pourrait aller jusquà la réquisition
JEAN-JACQUES BOURDIN Non, mais Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Attendez, laissez-moi parler, exemple de la réquisition
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, mais arrêtez de me parler des socialistes, cest une obsession !
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais parce que mais ce nest pas une obsession
JEAN-JACQUES BOURDIN Moi, je voudrais savoir ce que vous allez faire dans les semaines, les mois qui viennent
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ah ben, je vous donne un exemple de ce quon fait en ce moment
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors, et de ce que vous allez faire
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET La taxe sur les surloyers, la taxe sur les loyers excessifs sur les petites surfaces .
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais est-ce que
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je peux vous expliquer aussi pourquoi on ne le fait pas sur tous les loyers, non, ça ne vous intéresse pas ?
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais, expliquez-moi pourquoi mais si, ça mintéresse, mais expliquez-moi quelles sont les mesures fortes que vous allez prendre dans les mois qui viennent concernant le logement
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Là, dans les mois qui viennent, je vous le redis, jai commencé par là, on est sur la réforme de lurbanisme, sur la mise à disposition de terrains, notamment de terrains dEtat, vous savez, les terrains dEtat, cest compliqué, parce que, ils sont comptés dans les comptes en fait des ministères comme en étant en quelque sorte des actifs, les ministères ne veulent pas sen défaire si facilement, bon. On a un certain nombre de terrains qui sont superbes, qui sont à proximité des transports en commun, on veut densifier autour des transports en commun, derrière, cest un enjeu aussi vis-à-vis de lenvironnement. Et on va mettre le paquet là-dessus.
JEAN-JACQUES BOURDIN Flamanville, parlons de nucléaire, est-ce que vous allez arrêter ce chantier ou pas ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Arrêter ce chantier qui est très engagé, ça naurait pas de sens, en revanche, rester extrêmement vigilant, comme lest lAutorité de sûreté nucléaire
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, qui est très vigilante, oui
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Qui est très vigilante, oui. Mais moi, je me félicite tous les jours quon ait une Autorité de sûreté indépendante. Vous savez que cest le fruit dune longue histoire, il y a encore quelques années, ce nétait pas le cas, il y a encore quelques années, lAutorité de sûreté, cétait une direction générale de mon ministère. Et donc, moi, je suis heureuse
JEAN-JACQUES BOURDIN Alors, aujourdhui, où en est ce chantier, là, qui prend du retard
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je suis fière quon soit le pays le plus en avance sur lindépendance de la sûreté nucléaire.
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, alors, lAutorité de sûreté nucléaire qui a relevé diverses malfaçons dans le gros oeuvre, où est-ce quon en est de ce chantier, là, de Flamanville ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais, vous voulez que je vous dise, la sûreté nucléaire, ça ne séchange pas, ça ne se négocie pas, il y a deux enjeux
JEAN-JACQUES BOURDIN Non, mais je vous pose une question : où en est-on ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Je vous réponds, il y a deux enjeux avec lesquels je ne veux pas que la sûreté nucléaire interfère, cest des enjeux idéologiques, il y a des gens qui sont pour et des gens qui sont contre le nucléaire, ils en font un problème moral, cest leur problème, mais cest une erreur, et cest les enjeux économiques
JEAN-JACQUES BOURDIN Daccord, où en est le chantier ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Laissez-moi finir. Cest des enjeux économiques, cest-à-dire que ces sûretés maximales, ça ne séchange pas avec des considérations économiques. Donc le chantier, il en est où il est, cest un problème
JEAN-JACQUES BOURDIN Ah, il en est où il est ! Cest-à-dire ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Non, mais, ben, il y a des retards qui ont été pris, bien sûr, il y a des retards qui ont été pris
JEAN-JACQUES BOURDIN Oui, de nouveaux, retards, là ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et les annonces qui ont été faites sur la cuve
JEAN-JACQUES BOURDIN Mais ça coûte de plus en plus cher, non ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et les annonces qui ont été faites sur la cuve peuvent être susceptibles de lui faire prendre un retard, pour le moment, ce nest pas le cas
JEAN-JACQUES BOURDIN De nouveaux retards
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Pour le moment
JEAN-JACQUES BOURDIN Ça coûte de plus en plus cher. On en est à combien ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Pour le moment, ça nest pas le cas, mais laissez-moi
JEAN-JACQUES BOURDIN Le surcoût
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais laissez-moi répondre, je suis en train de vous dire que moi, ma responsabilité, cest la sûreté nucléaire, et la sûreté nucléaire, je ne la mégotte pas avec des enjeux économiques. Je comprends très bien limportance des enjeux économiques, je comprends limportance des enjeux industriels, mais la sûreté nucléaire, elle est première, elle ne se négocie pas. Cest la sûreté maximum, cest tout, et ce nest pas un peu plus ou un peu moins en fonction de ce quon peut payer, cest la sûreté maximum. Et lAutorité de sûreté nucléaire est chargée de mettre en oeuvre cette politique, cest sa responsabilité en toute indépendance de demander la sûreté maximum. Alors si ça coûte un peu plus cher ou si ça prend un peu plus longtemps, eh bien, ça coûtera un peu plus cher ou ça prendra un peu plus longtemps, ça ne se négocie pas.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 21 octobre 2011