Texte intégral
Les messages sont clairs, convergents et alarmants : le dernier rapport du Groupe dexperts intergouvernemental sur lévolution du climat met en lumière lélévation de la fréquence des événements climatiques extrêmes - inondations, sécheresses ou cyclones.
Le Programme des Nations unies pour lEnvironnement rappelle que les efforts des États ne permettront pas de limiter à deux degrés dici la fin du siècle la hausse de la température moyenne de la planète. Si des actions décisives ne sont pas entreprises dans les cinq ans qui viennent, lAgence internationale de lénergie prévoit une élévation de la température de lordre de trois degrés, pouvant aller jusquà six degrés.
Ajouter six degrés en moyenne, cest, sous certaines latitudes, en ajouter dix ou vingt. Cest une différence probable de plusieurs mètres du niveau des océans. Ce sont des populations déplacées par des catastrophes climatiques dans des proportions imprévisibles. Cest une menace pour la sécurité alimentaire de millions de personnes.
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent des niveaux record, celles des pays industrialisés mais aussi, de plus en plus, des économies émergentes. Et limportante négociation internationale qui sengage aujourdhui à Durban semble éclipsée par la crise économique.
Certes, quelques grands pays, dont la France et ses partenaires européens, mènent de véritables politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Certains pays émergents ont compris limportance de lenjeu et ont amélioré leur efficacité énergétique. Mais ils mènent ce combat chacun de leur côté alors que ces phénomènes débordent les frontières. Sans une action internationale décidée et immédiate, nous paierons collectivement le prix de lindécision. Le président des Maldives, que nous recevions à Paris en octobre, le disait de façon éloquente : «On ne négocie pas avec la Nature».
La France veut, avec ses partenaires européens, tout faire pour éviter léchec annoncé à Durban. Nous sommes prêts à prolonger les engagements du protocole de Kyoto, qui prend fin cette année, si la communauté internationale sattelle dans le même temps à un nouvel accord, juridiquement contraignant.
Pour être à la hauteur des enjeux, cet accord doit impliquer les principales économies et afficher lobjectif de division par deux des émissions mondiales dici à 2050.
La France veut accompagner les efforts des pays en développement, particulièrement les plus vulnérables, comme elle sy est engagée à Copenhague. Déjà, lUnion européenne a tenu ses promesses et versé plus de 4,6 milliards deuros depuis 2010 pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.
La France veut à aller plus loin pour assurer le financement des immenses besoins que réclame la lutte contre le changement climatique. La présidence française du G20 a fait de la mise en place dune taxe sur les transactions financières lune de ses priorités.
Ce financement doit saccompagner dautres initiatives, telles que linstauration dun prix du carbone sur les émissions du transport maritime et aérien international ou encore le développement des marchés carbone, comme le font ou lenvisagent la Chine, lInde, ou lAustralie.
Cest dans cet esprit que nous serons présents à Durban, ouverts au dialogue mais déterminés.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 décembre 2011
Le Programme des Nations unies pour lEnvironnement rappelle que les efforts des États ne permettront pas de limiter à deux degrés dici la fin du siècle la hausse de la température moyenne de la planète. Si des actions décisives ne sont pas entreprises dans les cinq ans qui viennent, lAgence internationale de lénergie prévoit une élévation de la température de lordre de trois degrés, pouvant aller jusquà six degrés.
Ajouter six degrés en moyenne, cest, sous certaines latitudes, en ajouter dix ou vingt. Cest une différence probable de plusieurs mètres du niveau des océans. Ce sont des populations déplacées par des catastrophes climatiques dans des proportions imprévisibles. Cest une menace pour la sécurité alimentaire de millions de personnes.
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent des niveaux record, celles des pays industrialisés mais aussi, de plus en plus, des économies émergentes. Et limportante négociation internationale qui sengage aujourdhui à Durban semble éclipsée par la crise économique.
Certes, quelques grands pays, dont la France et ses partenaires européens, mènent de véritables politiques de lutte contre le réchauffement climatique. Certains pays émergents ont compris limportance de lenjeu et ont amélioré leur efficacité énergétique. Mais ils mènent ce combat chacun de leur côté alors que ces phénomènes débordent les frontières. Sans une action internationale décidée et immédiate, nous paierons collectivement le prix de lindécision. Le président des Maldives, que nous recevions à Paris en octobre, le disait de façon éloquente : «On ne négocie pas avec la Nature».
La France veut, avec ses partenaires européens, tout faire pour éviter léchec annoncé à Durban. Nous sommes prêts à prolonger les engagements du protocole de Kyoto, qui prend fin cette année, si la communauté internationale sattelle dans le même temps à un nouvel accord, juridiquement contraignant.
Pour être à la hauteur des enjeux, cet accord doit impliquer les principales économies et afficher lobjectif de division par deux des émissions mondiales dici à 2050.
La France veut accompagner les efforts des pays en développement, particulièrement les plus vulnérables, comme elle sy est engagée à Copenhague. Déjà, lUnion européenne a tenu ses promesses et versé plus de 4,6 milliards deuros depuis 2010 pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement.
La France veut à aller plus loin pour assurer le financement des immenses besoins que réclame la lutte contre le changement climatique. La présidence française du G20 a fait de la mise en place dune taxe sur les transactions financières lune de ses priorités.
Ce financement doit saccompagner dautres initiatives, telles que linstauration dun prix du carbone sur les émissions du transport maritime et aérien international ou encore le développement des marchés carbone, comme le font ou lenvisagent la Chine, lInde, ou lAustralie.
Cest dans cet esprit que nous serons présents à Durban, ouverts au dialogue mais déterminés.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 décembre 2011