Texte intégral
Je voudrais vous rendre compte de la réunion de concertation que nous avons eue à linitiative du président de la République avec les représentants des associations délus locaux.
Nous sommes partis dun constat simple : la zone euro fait lobjet dune pression considérable, qui représente même une menace à terme pour son existence, et lensemble des Etats européens doivent sengager dans une réduction très importante de leurs déficits.
Sagissant de la France, nous nous sommes engagés à réduire ce déficit de 100 milliards dici à 2016. Chacun doit participer à la réduction du déficit. LEtat représente 35 % des dépenses publiques, les collectivités locales 20 %. Cest une uvre collective qui doit faire lobjet dun diagnostic commun et de mesures partagées.
Donc nous avons essayé de faire ce diagnostic ; le ministre de lIntérieur a mis en évidence une évolution importante des effectifs de la fonction publique territoriale, indépendamment des transferts liés à la décentralisation. Entre 1998 et 2009, les collectivités locales ont créé un peu plus dun demi-million demplois. Dans le même temps, lEtat sest engagé depuis 2007 dans une réduction de ses effectifs qui, à la fin du quinquennat, représentera environ 160.000 postes supprimés. Je dois dire quil ny a pas daccord sur ce diagnostic entre les représentants des associations et le Gouvernement. Cest la raison pour laquelle le président de la République a proposé que le comité des finances locales puisse, dans les prochains jours, établir un diagnostic qui serait un diagnostic partagé par chacun.
Nous avons ensuite évoqué avec les collectivités locales la possibilité de mettre en place un pacte de stabilité, qui ferait lobjet dun débat au Parlement, et qui permettrait de fixer la trajectoire en termes dobjectifs demplois, en termes dobjectifs de dépenses de lensemble des collectivités locales.
Nous avons évoqué la question des normes. Les collectivités locales se plaignant à juste titre dêtre souvent amenées à dépenser de largent public supplémentaire en raison de décisions prises par lEtat. Nous nous sommes mis daccord sur la nécessité de faire un travail de réduction de ces normes, à la fois des normes existantes et sagissant des normes à venir. Une proposition de loi déposée par le sénateur Dolige va être examinée dans ce sens à lAssemblée nationale et au Sénat. Mais il faudra aller plus loin et nous allons envisager de renforcer les pouvoirs de la commission de "contrôle des normes".
Enfin, nous avons évoqué la question du financement des collectivités locales, de leur accès au crédit rendu difficile par la situation des banques. Nous avons indiqué aux collectivités locales quaprès les 5 milliards deuros de prêts mis à leur disposition en 2011, nous allions de nouveau pour le premier semestre 2012 mettre à disposition une somme de 2 à 5 milliards deuros sur les fonds dépargne de la Caisse des Dépôts, avant la mise en service dans les plus brefs délais dune Banque des collectivités locales, réalisée notamment par la coopération entre la Caisse des Dépôts et la Banque postale.
Voilà le résumé dune réunion qui a été une réunion extrêmement riche, qui na pas permis daboutir à un constat partagé sur tous les sujets, mais qui en tout cas a permis au Gouvernement dindiquer une direction très claire aux collectivités locales. Il ny a pas dun côté lEtat et de lautre les collectivités locales, ou les comptes de la Sécurité sociale. Il y a une seule masse de dépenses publiques, qui doit faire lobjet dun effort de réduction.
Je vous remercie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 13 février 2012
Nous sommes partis dun constat simple : la zone euro fait lobjet dune pression considérable, qui représente même une menace à terme pour son existence, et lensemble des Etats européens doivent sengager dans une réduction très importante de leurs déficits.
Sagissant de la France, nous nous sommes engagés à réduire ce déficit de 100 milliards dici à 2016. Chacun doit participer à la réduction du déficit. LEtat représente 35 % des dépenses publiques, les collectivités locales 20 %. Cest une uvre collective qui doit faire lobjet dun diagnostic commun et de mesures partagées.
Donc nous avons essayé de faire ce diagnostic ; le ministre de lIntérieur a mis en évidence une évolution importante des effectifs de la fonction publique territoriale, indépendamment des transferts liés à la décentralisation. Entre 1998 et 2009, les collectivités locales ont créé un peu plus dun demi-million demplois. Dans le même temps, lEtat sest engagé depuis 2007 dans une réduction de ses effectifs qui, à la fin du quinquennat, représentera environ 160.000 postes supprimés. Je dois dire quil ny a pas daccord sur ce diagnostic entre les représentants des associations et le Gouvernement. Cest la raison pour laquelle le président de la République a proposé que le comité des finances locales puisse, dans les prochains jours, établir un diagnostic qui serait un diagnostic partagé par chacun.
Nous avons ensuite évoqué avec les collectivités locales la possibilité de mettre en place un pacte de stabilité, qui ferait lobjet dun débat au Parlement, et qui permettrait de fixer la trajectoire en termes dobjectifs demplois, en termes dobjectifs de dépenses de lensemble des collectivités locales.
Nous avons évoqué la question des normes. Les collectivités locales se plaignant à juste titre dêtre souvent amenées à dépenser de largent public supplémentaire en raison de décisions prises par lEtat. Nous nous sommes mis daccord sur la nécessité de faire un travail de réduction de ces normes, à la fois des normes existantes et sagissant des normes à venir. Une proposition de loi déposée par le sénateur Dolige va être examinée dans ce sens à lAssemblée nationale et au Sénat. Mais il faudra aller plus loin et nous allons envisager de renforcer les pouvoirs de la commission de "contrôle des normes".
Enfin, nous avons évoqué la question du financement des collectivités locales, de leur accès au crédit rendu difficile par la situation des banques. Nous avons indiqué aux collectivités locales quaprès les 5 milliards deuros de prêts mis à leur disposition en 2011, nous allions de nouveau pour le premier semestre 2012 mettre à disposition une somme de 2 à 5 milliards deuros sur les fonds dépargne de la Caisse des Dépôts, avant la mise en service dans les plus brefs délais dune Banque des collectivités locales, réalisée notamment par la coopération entre la Caisse des Dépôts et la Banque postale.
Voilà le résumé dune réunion qui a été une réunion extrêmement riche, qui na pas permis daboutir à un constat partagé sur tous les sujets, mais qui en tout cas a permis au Gouvernement dindiquer une direction très claire aux collectivités locales. Il ny a pas dun côté lEtat et de lautre les collectivités locales, ou les comptes de la Sécurité sociale. Il y a une seule masse de dépenses publiques, qui doit faire lobjet dun effort de réduction.
Je vous remercie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 13 février 2012