Texte intégral
Monsieur le Ministre, cher Alain CALMAT,
Colonel BOURRET,
Mesdames et Messieurs les directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux d'ouvrir cette table-ronde sur la lutte contre les trafics.
La lutte contre le dopage est l'un de mes sujets prioritaires. C'est terrible pour un sportif de se faire voler sa victoire par un athlète dopé. J'ai souvent pris l'exemple de Christine ARRON à qui on a littéralement volé sa victoire. Un sportif dopé est un tricheur, rien d'autre.
En tant que sportif, puis parlementaire, j'ai toujours été fier que la France prenne le problème du dopage très au sérieux. Depuis que j'ai été nommé Ministre des sports, je m'efforce de poursuivre cette lutte avec fermeté. Je me suis notamment battu pour faire inscrire la proposition de loi « Ethique du sport » à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Ce n'était pas facile, car il y avait un effet d'embouteillage lié à la fin de la législature. Je suis très heureux que cette loi ait finalement été votée. Elle comporte des avancées majeures en matière de lutte contre le dopage.
Elle a permis de parachever la mise en conformité de notre législation avec le code mondial antidopage et de renforcer le rôle et les compétences de l'AFLD. Je peux vous dire qu'à l'international, tous les acteurs reconnaissent la qualité des contrôles de l'Agence et de son laboratoire.
Enfin, une dernière avancée majeure a été l'adoption du passeport biologique lors du vote de la loi sur la responsabilité des sportifs. Avec le système de localisation, avec les contrôles inopinés, avec le passeport biologique, nous resserrons de plus en plus les mailles du filet pour ne laisser passer aucun tricheur.
Alors, j'entends parfois dire que notre exemplarité désavantagerait les sportifs français. C'est un non sens. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour les sportifs, pour les protéger, protéger leur santé et leur carrière. Quelle valeur a une victoire volée ?
Les deux lois votées en ce début d'année ont permis de renforcer notre dispositif de lutte contre le dopage. Je souhaiterais cependant aller plus loin, en instaurant un délit pénal d'usage de produit dopants.
La loi du 3 juillet 2008 a pénalisé la détention de produits dopants. C'était une première avancée qui nous permis d'obtenir des résultats. On se souvient notamment que, fin 2010, l'OCLAESP a démantelé le plus gros réseau de trafic de produits dopants jamais vu en Europe.
La pénalisation de l'usage de produits augmentera encore nos moyens d'investigation pour remonter les filières. Ce sont d'ailleurs souvent les mêmes filières que l'on retrouve derrière les affaires de corruption sportive.
En réalité, nous avons affaire à des mafias internationales. C'est pourquoi je travaille sur ces sujets avec le président de l'AMA, John FAHEY, et le président du CIO, Jacques ROGGE. Je remercie également Monsieur Jacob KORNBECK d'être là aujourd'hui pour évoquer les actions mises en place au niveau européen.
La France essaie d'être moteur en matière de coordination à l'international. Depuis 2009, le capitaine Mathieu HOLZ a été mis à disposition d'Interpol. Nous avons d'ailleurs obtenu que sa mise à disposition soit prolongée d'un an. Cette collaboration avec Interpol est déterminante. C'est pourquoi je rencontrerai les acteurs en charge de la lutte contre le dopage au sein d'Interpol, le 16 mars prochain, à Lyon.
La lutte contre le dopage ne peut pas se limiter à la répression. C'est pourquoi deux plans nationaux de prévention ont été lancés depuis 2008.
Le dopage touche de plus en plus de sportifs amateurs et de jeunes. Souvent, ils ne se rendent pas compte de la gravité de leur acte ni des impacts sur leur santé. C'est pour cela que nous avons intégré un volet « grand public » au plan national de prévention 2011-2014.
Les fédérations sportives ont un rôle important à jouer en matière de prévention, surtout à l'approche des Jeux olympiques et paralympiques.
Elles doivent redoubler de vigilance, notamment pour vérifier que les sportifs renseignent bien leur localisation. Ce serait dommage de se priver d'une médaille aux Jeux pour un défaut de localisation.
Le dopage ne doit pas être un sujet tabou dans le monde du sport. Il faut continuer à aborder ouvertement le problème avec le mouvement sportif et travailler main dans la main.
Dans le cadre du vote de la loi sur la responsabilité des sportifs, j'ai tenu à ajouter la rédaction d'un rapport sur les conditions de mise en place du passeport biologique. Sur un sujet aussi sensible, il me semble essentiel que l'AFLD définissent les modalités de son application en lien avec le mouvement sportif.
Les dispositifs de lutte contre le dopage ne doivent pas être perçus comme des contraintes, mais comme une protection contre la triche.
Voilà ce que je souhaitais vous dire en introduction de cette table-ronde. Je remercie tous les intervenants présents aujourd'hui.
Ce colloque est aussi l'occasion de constater les progrès réalisés en matière de lutte contre le dopage. Nous avons obtenu de vraies avancées législatives depuis 2007. Des réseaux sont démantelés grâce à votre action. Les affaires, sorties récemment dans la presse, ne traduisent pas une augmentation des cas de dopage, mais une grande efficacité de notre part. Je tiens d'ailleurs à saluer l'action de l'AFLD, de l'OCLAESP, des services de douanes et d'Interpol. Je vous remercie pour votre engagement quotidien.
Je vous souhaite à tous d'excellents travaux pour cette dernière table-ronde. Vous pouvez compter sur mon appui et ma détermination à lutter contre ce fléau.
Je vous remercie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 19 mars 2012
Colonel BOURRET,
Mesdames et Messieurs les directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux d'ouvrir cette table-ronde sur la lutte contre les trafics.
La lutte contre le dopage est l'un de mes sujets prioritaires. C'est terrible pour un sportif de se faire voler sa victoire par un athlète dopé. J'ai souvent pris l'exemple de Christine ARRON à qui on a littéralement volé sa victoire. Un sportif dopé est un tricheur, rien d'autre.
En tant que sportif, puis parlementaire, j'ai toujours été fier que la France prenne le problème du dopage très au sérieux. Depuis que j'ai été nommé Ministre des sports, je m'efforce de poursuivre cette lutte avec fermeté. Je me suis notamment battu pour faire inscrire la proposition de loi « Ethique du sport » à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Ce n'était pas facile, car il y avait un effet d'embouteillage lié à la fin de la législature. Je suis très heureux que cette loi ait finalement été votée. Elle comporte des avancées majeures en matière de lutte contre le dopage.
Elle a permis de parachever la mise en conformité de notre législation avec le code mondial antidopage et de renforcer le rôle et les compétences de l'AFLD. Je peux vous dire qu'à l'international, tous les acteurs reconnaissent la qualité des contrôles de l'Agence et de son laboratoire.
Enfin, une dernière avancée majeure a été l'adoption du passeport biologique lors du vote de la loi sur la responsabilité des sportifs. Avec le système de localisation, avec les contrôles inopinés, avec le passeport biologique, nous resserrons de plus en plus les mailles du filet pour ne laisser passer aucun tricheur.
Alors, j'entends parfois dire que notre exemplarité désavantagerait les sportifs français. C'est un non sens. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour les sportifs, pour les protéger, protéger leur santé et leur carrière. Quelle valeur a une victoire volée ?
Les deux lois votées en ce début d'année ont permis de renforcer notre dispositif de lutte contre le dopage. Je souhaiterais cependant aller plus loin, en instaurant un délit pénal d'usage de produit dopants.
La loi du 3 juillet 2008 a pénalisé la détention de produits dopants. C'était une première avancée qui nous permis d'obtenir des résultats. On se souvient notamment que, fin 2010, l'OCLAESP a démantelé le plus gros réseau de trafic de produits dopants jamais vu en Europe.
La pénalisation de l'usage de produits augmentera encore nos moyens d'investigation pour remonter les filières. Ce sont d'ailleurs souvent les mêmes filières que l'on retrouve derrière les affaires de corruption sportive.
En réalité, nous avons affaire à des mafias internationales. C'est pourquoi je travaille sur ces sujets avec le président de l'AMA, John FAHEY, et le président du CIO, Jacques ROGGE. Je remercie également Monsieur Jacob KORNBECK d'être là aujourd'hui pour évoquer les actions mises en place au niveau européen.
La France essaie d'être moteur en matière de coordination à l'international. Depuis 2009, le capitaine Mathieu HOLZ a été mis à disposition d'Interpol. Nous avons d'ailleurs obtenu que sa mise à disposition soit prolongée d'un an. Cette collaboration avec Interpol est déterminante. C'est pourquoi je rencontrerai les acteurs en charge de la lutte contre le dopage au sein d'Interpol, le 16 mars prochain, à Lyon.
La lutte contre le dopage ne peut pas se limiter à la répression. C'est pourquoi deux plans nationaux de prévention ont été lancés depuis 2008.
Le dopage touche de plus en plus de sportifs amateurs et de jeunes. Souvent, ils ne se rendent pas compte de la gravité de leur acte ni des impacts sur leur santé. C'est pour cela que nous avons intégré un volet « grand public » au plan national de prévention 2011-2014.
Les fédérations sportives ont un rôle important à jouer en matière de prévention, surtout à l'approche des Jeux olympiques et paralympiques.
Elles doivent redoubler de vigilance, notamment pour vérifier que les sportifs renseignent bien leur localisation. Ce serait dommage de se priver d'une médaille aux Jeux pour un défaut de localisation.
Le dopage ne doit pas être un sujet tabou dans le monde du sport. Il faut continuer à aborder ouvertement le problème avec le mouvement sportif et travailler main dans la main.
Dans le cadre du vote de la loi sur la responsabilité des sportifs, j'ai tenu à ajouter la rédaction d'un rapport sur les conditions de mise en place du passeport biologique. Sur un sujet aussi sensible, il me semble essentiel que l'AFLD définissent les modalités de son application en lien avec le mouvement sportif.
Les dispositifs de lutte contre le dopage ne doivent pas être perçus comme des contraintes, mais comme une protection contre la triche.
Voilà ce que je souhaitais vous dire en introduction de cette table-ronde. Je remercie tous les intervenants présents aujourd'hui.
Ce colloque est aussi l'occasion de constater les progrès réalisés en matière de lutte contre le dopage. Nous avons obtenu de vraies avancées législatives depuis 2007. Des réseaux sont démantelés grâce à votre action. Les affaires, sorties récemment dans la presse, ne traduisent pas une augmentation des cas de dopage, mais une grande efficacité de notre part. Je tiens d'ailleurs à saluer l'action de l'AFLD, de l'OCLAESP, des services de douanes et d'Interpol. Je vous remercie pour votre engagement quotidien.
Je vous souhaite à tous d'excellents travaux pour cette dernière table-ronde. Vous pouvez compter sur mon appui et ma détermination à lutter contre ce fléau.
Je vous remercie.Source http://www.sports.gouv.fr, le 19 mars 2012