Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureux de vous accueillir aujourdhui pour cette réunion qui, jen suis convaincu, fera date dans lhistoire de notre démocratie sociale.
Trois ans après la conclusion des accords de Bercy, le 2 juin 2008, linstallation de ce Conseil commun de la Fonction publique marque tout dabord une nouvelle étape, déterminante, de la rénovation du dialogue social dans la Fonction publique. Le décret précisant la compétence de cette nouvelle instance et son fonctionnement est paru au journal officiel ce matin, et est entré immédiatement en vigueur.
Le décret portant composition du Conseil a été signé par le Premier Ministre et est également dores et déjà entré en vigueur. Il sera publié demain au journal officiel, un exemplaire vous a été remis sur table.
Cette véritable refondation de notre dialogue social nous lavons voulue aussi complète que profonde car on ne peut pas réformer nos services publics sans lappui et sans le concours de tous ceux qui les font vivre au quotidien, au contact direct de nos concitoyens.
A tous les agents du service public, quils soient ou non fonctionnaires, des trois versants, je veux redire ici la confiance et lestime quavec le Président de la République, le Premier ministre et lensemble des membres du Gouvernement nous plaçons en eux.
Leur dire, également, que nous savons les efforts qui leur ont été demandés au cours de ces dernières années.
Rappeler enfin que la vocation de ce conseil commun, cest pour quensemble, Gouvernement, employeurs publics et organisations syndicales, nous participions à la modernisation de notre démocratie sociale, à la modernisation de nos services publics, parce que cest une nécessité et parce que jai la conviction quil ny a pas dun coté lEtat, de lautre les collectivités et les établissements hospitaliers, et de lautre encore les agents. Il y a une République, qui se doit dans le respect de chacun, dévoluer dans ses missions, parce que la société change et que nous devons adapter notre service et parce que nous sommes aussi dans un contexte qui exigera une recherche permanente de lefficience et de la maitrise de la dépense.
Premier changement majeur, la légitimité des organisations syndicales est fondée désormais sur le résultat des élections. Lorganisation des élections professionnelles du 20 octobre dernier pour la fonction publique dEtat et la Fonction publique hospitalière, ont à cet égard constitué un premier rendez-vous historique. Pour la première fois, fonctionnaires et contractuels, ont été appelés à désigner le même jour leurs représentants au sein des différentes instances de concertation. Lorganisation de ces élections a représenté pour nous tous un défi, il nous appartiendra den tirer toutes les leçons dans la perspective de 2014, date à laquelle interviendront les premières élections professionnelles communes à lensemble de la Fonction publique.
Au-delà, cest la deuxième évolution, la place de la négociation et du dialogue social qui a été confortée. Il ne se limite plus comme hier aux seules questions de rémunération mais concerne désormais tous les aspects de la vie professionnelle, de la protection sociale à la formation tout au long de la vie en passant par la mobilité, légalité professionnelle et les conditions de travail. Ce changement, nous lavons appliqué à lensemble des échelons de nos administrations, du niveau national jusquaux services déconcentrés. Nous avons également revu les règles de validité des accords en nous engageant à terme vers lapplication dun principe majoritaire : à partir de 2013, seuls seront valables les accords recueillant ladhésion des syndicats représentant au moins 50 % des suffrages exprimés.
Je veux revenir aussi sur la question des moyens mis à la disposition du dialogue social, pour laquelle nous sommes parvenus à un relevé de conclusions le 29 septembre dernier. Les règles vieilles de trente ans qui fixaient la répartition de ces moyens entre les différentes organisations syndicales vont être réformées pour plus de transparence dans le respect du principe sur lequel je métais engagé, « à périmètre constant, moyens constants ».
Je dois préciser sur ce point que je présenterai prochainement au Conseil des Ministres, le projet de décret sur les moyens syndicaux dans la Fonction publique de lEtat. Le décret qui concerne la Fonction publique hospitalière devrait être publié dans le même délai que le décret Etat. Enfin, le Sénat a adopté sur ma proposition un certain nombre damendements au projet de loi sur les agents non titulaires, pour mettre en place la réforme dans la Fonction publique territoriale, puisque cela relève de la loi.
Sagissant des moyens mis à la disposition de ce Conseil commun, je nignore pas que dans le cadre de lagenda social de ce 1er trimestre 2012, la discussion avec les partenaires sociaux doit se poursuivre.
Notre Conseil commun a un rôle et une mission, celle dexprimer lunité de la Fonction publique. Je veux insister sur ce point car devenir et être fonctionnaire, quon ait décidé de servir dans une administration dEtat, dans une collectivité territoriale ou à lhôpital public, ce nest pas un choix comme les autres. Cest faire le choix de servir la République, de servir ses concitoyens et de placer son parcours professionnel sous le signe de lintérêt général. Lunité de la Fonction publique, cest le sens même du service public, un service public qui se doit, en permanence, dévoluer pour répondre toujours plus efficacement aux attentes de la société.
Pour autant, il ne sagit pas, Mesdames et Messieurs, de nier les spécificités propres à chaque versant de la Fonction publique.
De fait, si le législateur a souhaité, par delà les alternances politiques, reconnaître avec constance et continuité, trois fonctions publiques, cest dabord parce que ces caractéristiques répondent à des identités institutionnelles et fonctionnelles différentes auxquelles nous sommes tous fermement attachés. Ces spécificités ce sont celles de la Fonction publique territoriale, mises en place pour garantir, en les conciliant, statut des fonctionnaires et libre-administration des collectivités, ce sont celles aussi de la Fonction publique hospitalière, une fonction publique centrée sur la délivrance des soins et organisée pour lui donner un caractère permanent.
Par sa composition même, cette instance reflète cette diversité, qui nest autre que le fruit de notre histoire et des caractéristiques propres à chacune des missions du service public. Mais cette diversité, ce nest pas seulement celle de nos trois fonctions publiques, cest celle des organisations syndicales qui pourront faire valoir leurs attentes dans le respect du pluralisme.
Cest celle aussi des différents employeurs territoriaux, communes, établissements publics de coopération intercommunale, départements et régions, qui peuvent, selon leur nature faire face à des enjeux et à des problématiques différentes.
Le Conseil commun sera amené à se prononcer sur lensemble des problématiques transversales de la Fonction publique, que ces questions soient communes à ses trois versants ou quelles ne concernent que deux dentre eux. Le rôle de nos trois conseils supérieurs sen trouvera certes rénové mais leur légitimité nen sera en rien altérée. Il y aura certes une articulation à bâtir entre les travaux de chaque instance mais je vous fais pleinement confiance, Mesdames et Messieurs, pour trouver le style, le rythme et la méthode qui donneront à chacun la pleine capacité de sexprimer et dagir au sein du Conseil commun comme des formations spécialisées, dont le Directeur général de lAdministration et de la Fonction publique, Jean-François Verdier, vous fera dans quelques instants une présentation.
Avec la mise en place de ce conseil commun, il sagit, au fond, de remettre chacun sur un pied dégalité, en tournant le dos à un système qui, faute dinstance commune avait progressivement ouvert au Conseil supérieur de la Fonction publique dEtat, le soin de se prononcer le premier sur lensemble des sujets communs et dimposer par là le rythme.
Avec linstallation de ce conseil commun, lEtat cessera, comme je lai entendu parfois, de décider par avance, et nous poserons ainsi les bases dun nouveau dialogue, plus respectueux des spécificités et de lidentité de chacun.
Ce sera aussi loccasion de poser un oeil neuf sur nombre de sujets, je pense à la mobilité quil nous faut développer au sein de chaque Fonction publique mais aussi entre elles, pour permettre aux agents de construire sur la base de leurs compétences, un parcours professionnel conforme à leurs attentes comme à celles du service public. Je pense également à la lutte contre les discriminations et à légalité professionnelle femmes-hommes, pour laquelle une négociation est en cours.
Jaurais dailleurs loccasion dans les tout prochains jours de faire de nouvelles propositions sur la féminisation de lencadrement supérieur, qui viendront compléter toutes les mesures déjà discutées.
Plus encore, ce conseil commun, les échanges et les débats qui sy tiendront seront pour nous tous loccasion de développer sur ces sujets transversaux des approches plus efficaces en ce quelles seront désormais véritablement communes aux trois versants.
Je le dis, Mesdames et Messieurs, dautant plus volontiers quelques jours à peine après ladoption par le Sénat du projet de loi relatif à lemploi non-titulaire. La précarité, la place du contrat et des agents non titulaires dans le service public, voilà bien une problématique qui concerne lensemble de la Fonction publique.
Plutôt que dédicter des règles spécifiques à chaque versant, nous avons fait le choix dinscrire dans la loi un principe simple : quelle que soit la catégorie dont il relève, tout agent en CDD occupant depuis 6 ans un emploi répondant à un besoin permanent de son service se verra dorénavant proposer un CDI.
Ce projet de loi, auquel les sénateurs ont souscrit à une quasi-unanimité, cest donc un signal fort, déquité, de justice et de responsabilité qui a été envoyé à lensemble des agents publics, cest le signe également du souci dexemplarité qui se doit danimer, dans leur diversité, lensemble des employeurs publics.
Cest à mes yeux un point essentiel car nous touchons là, Mesdames et messieurs, à la question des valeurs de la Fonction publique. Sil est bien une question à laquelle ce Conseil commun se devra dapporter des réponses, cest bien celle-ci, quelles sont aujourdhui les valeurs du service public ?
Laboutissement du chantier de la codification du droit de la fonction publique, un code que je souhaite présenter au conseil commun de mars prochain, sera loccasion dengager sur ce point un débat ambitieux.
Je souhaite en effet quon ne se limite pas à un rappel des valeurs de la Fonction publique , valeurs « républicaines » dégalité, dintégrité, de neutralité et de laïcité de la fonction publique, ainsi que de continuité et dadaptabilité des services publics, mais quon parle aussi de lengagement des fonctionnaires et de cette exigence de répondre aux attentes des usagers dans le cadre dune recherche de lefficience.
Mesdames et Messieurs, en prenant mes fonctions, je vous avais indiqué mon intention de faire des mois qui nous séparaient alors de lélection présidentielle un temps utile pour la Fonction publique.
Alors que lAssemblée nationale est appelée à ses prononcer à son tour, dans les tout prochains jours, sur le projet de loi relatif aux agents non-titulaires, je veux, avant de vous passer la parole, réaffirmer devant vous ma détermination à ce que nous menions à leur terme chacun des chantiers qui, à limage de ce conseil commun, dessinent la Fonction publique de demain.
Les engagements que jai pris je les ai tenus, au service dune fonction publique au sein de laquelle le dialogue social doit senrichir, où les droits de chacun, titulaire ou non titulaire, doivent être pris en compte.
Une Fonction publique représentative de la diversité de la population française.
Et surtout, une Fonction publique au service des Français, soucieuse du service rendu et efficiente.
Je vous remercie.
Source http://www.fonction-publique.gouv.fr, le 7 février 2012
Je suis particulièrement heureux de vous accueillir aujourdhui pour cette réunion qui, jen suis convaincu, fera date dans lhistoire de notre démocratie sociale.
Trois ans après la conclusion des accords de Bercy, le 2 juin 2008, linstallation de ce Conseil commun de la Fonction publique marque tout dabord une nouvelle étape, déterminante, de la rénovation du dialogue social dans la Fonction publique. Le décret précisant la compétence de cette nouvelle instance et son fonctionnement est paru au journal officiel ce matin, et est entré immédiatement en vigueur.
Le décret portant composition du Conseil a été signé par le Premier Ministre et est également dores et déjà entré en vigueur. Il sera publié demain au journal officiel, un exemplaire vous a été remis sur table.
Cette véritable refondation de notre dialogue social nous lavons voulue aussi complète que profonde car on ne peut pas réformer nos services publics sans lappui et sans le concours de tous ceux qui les font vivre au quotidien, au contact direct de nos concitoyens.
A tous les agents du service public, quils soient ou non fonctionnaires, des trois versants, je veux redire ici la confiance et lestime quavec le Président de la République, le Premier ministre et lensemble des membres du Gouvernement nous plaçons en eux.
Leur dire, également, que nous savons les efforts qui leur ont été demandés au cours de ces dernières années.
Rappeler enfin que la vocation de ce conseil commun, cest pour quensemble, Gouvernement, employeurs publics et organisations syndicales, nous participions à la modernisation de notre démocratie sociale, à la modernisation de nos services publics, parce que cest une nécessité et parce que jai la conviction quil ny a pas dun coté lEtat, de lautre les collectivités et les établissements hospitaliers, et de lautre encore les agents. Il y a une République, qui se doit dans le respect de chacun, dévoluer dans ses missions, parce que la société change et que nous devons adapter notre service et parce que nous sommes aussi dans un contexte qui exigera une recherche permanente de lefficience et de la maitrise de la dépense.
Premier changement majeur, la légitimité des organisations syndicales est fondée désormais sur le résultat des élections. Lorganisation des élections professionnelles du 20 octobre dernier pour la fonction publique dEtat et la Fonction publique hospitalière, ont à cet égard constitué un premier rendez-vous historique. Pour la première fois, fonctionnaires et contractuels, ont été appelés à désigner le même jour leurs représentants au sein des différentes instances de concertation. Lorganisation de ces élections a représenté pour nous tous un défi, il nous appartiendra den tirer toutes les leçons dans la perspective de 2014, date à laquelle interviendront les premières élections professionnelles communes à lensemble de la Fonction publique.
Au-delà, cest la deuxième évolution, la place de la négociation et du dialogue social qui a été confortée. Il ne se limite plus comme hier aux seules questions de rémunération mais concerne désormais tous les aspects de la vie professionnelle, de la protection sociale à la formation tout au long de la vie en passant par la mobilité, légalité professionnelle et les conditions de travail. Ce changement, nous lavons appliqué à lensemble des échelons de nos administrations, du niveau national jusquaux services déconcentrés. Nous avons également revu les règles de validité des accords en nous engageant à terme vers lapplication dun principe majoritaire : à partir de 2013, seuls seront valables les accords recueillant ladhésion des syndicats représentant au moins 50 % des suffrages exprimés.
Je veux revenir aussi sur la question des moyens mis à la disposition du dialogue social, pour laquelle nous sommes parvenus à un relevé de conclusions le 29 septembre dernier. Les règles vieilles de trente ans qui fixaient la répartition de ces moyens entre les différentes organisations syndicales vont être réformées pour plus de transparence dans le respect du principe sur lequel je métais engagé, « à périmètre constant, moyens constants ».
Je dois préciser sur ce point que je présenterai prochainement au Conseil des Ministres, le projet de décret sur les moyens syndicaux dans la Fonction publique de lEtat. Le décret qui concerne la Fonction publique hospitalière devrait être publié dans le même délai que le décret Etat. Enfin, le Sénat a adopté sur ma proposition un certain nombre damendements au projet de loi sur les agents non titulaires, pour mettre en place la réforme dans la Fonction publique territoriale, puisque cela relève de la loi.
Sagissant des moyens mis à la disposition de ce Conseil commun, je nignore pas que dans le cadre de lagenda social de ce 1er trimestre 2012, la discussion avec les partenaires sociaux doit se poursuivre.
Notre Conseil commun a un rôle et une mission, celle dexprimer lunité de la Fonction publique. Je veux insister sur ce point car devenir et être fonctionnaire, quon ait décidé de servir dans une administration dEtat, dans une collectivité territoriale ou à lhôpital public, ce nest pas un choix comme les autres. Cest faire le choix de servir la République, de servir ses concitoyens et de placer son parcours professionnel sous le signe de lintérêt général. Lunité de la Fonction publique, cest le sens même du service public, un service public qui se doit, en permanence, dévoluer pour répondre toujours plus efficacement aux attentes de la société.
Pour autant, il ne sagit pas, Mesdames et Messieurs, de nier les spécificités propres à chaque versant de la Fonction publique.
De fait, si le législateur a souhaité, par delà les alternances politiques, reconnaître avec constance et continuité, trois fonctions publiques, cest dabord parce que ces caractéristiques répondent à des identités institutionnelles et fonctionnelles différentes auxquelles nous sommes tous fermement attachés. Ces spécificités ce sont celles de la Fonction publique territoriale, mises en place pour garantir, en les conciliant, statut des fonctionnaires et libre-administration des collectivités, ce sont celles aussi de la Fonction publique hospitalière, une fonction publique centrée sur la délivrance des soins et organisée pour lui donner un caractère permanent.
Par sa composition même, cette instance reflète cette diversité, qui nest autre que le fruit de notre histoire et des caractéristiques propres à chacune des missions du service public. Mais cette diversité, ce nest pas seulement celle de nos trois fonctions publiques, cest celle des organisations syndicales qui pourront faire valoir leurs attentes dans le respect du pluralisme.
Cest celle aussi des différents employeurs territoriaux, communes, établissements publics de coopération intercommunale, départements et régions, qui peuvent, selon leur nature faire face à des enjeux et à des problématiques différentes.
Le Conseil commun sera amené à se prononcer sur lensemble des problématiques transversales de la Fonction publique, que ces questions soient communes à ses trois versants ou quelles ne concernent que deux dentre eux. Le rôle de nos trois conseils supérieurs sen trouvera certes rénové mais leur légitimité nen sera en rien altérée. Il y aura certes une articulation à bâtir entre les travaux de chaque instance mais je vous fais pleinement confiance, Mesdames et Messieurs, pour trouver le style, le rythme et la méthode qui donneront à chacun la pleine capacité de sexprimer et dagir au sein du Conseil commun comme des formations spécialisées, dont le Directeur général de lAdministration et de la Fonction publique, Jean-François Verdier, vous fera dans quelques instants une présentation.
Avec la mise en place de ce conseil commun, il sagit, au fond, de remettre chacun sur un pied dégalité, en tournant le dos à un système qui, faute dinstance commune avait progressivement ouvert au Conseil supérieur de la Fonction publique dEtat, le soin de se prononcer le premier sur lensemble des sujets communs et dimposer par là le rythme.
Avec linstallation de ce conseil commun, lEtat cessera, comme je lai entendu parfois, de décider par avance, et nous poserons ainsi les bases dun nouveau dialogue, plus respectueux des spécificités et de lidentité de chacun.
Ce sera aussi loccasion de poser un oeil neuf sur nombre de sujets, je pense à la mobilité quil nous faut développer au sein de chaque Fonction publique mais aussi entre elles, pour permettre aux agents de construire sur la base de leurs compétences, un parcours professionnel conforme à leurs attentes comme à celles du service public. Je pense également à la lutte contre les discriminations et à légalité professionnelle femmes-hommes, pour laquelle une négociation est en cours.
Jaurais dailleurs loccasion dans les tout prochains jours de faire de nouvelles propositions sur la féminisation de lencadrement supérieur, qui viendront compléter toutes les mesures déjà discutées.
Plus encore, ce conseil commun, les échanges et les débats qui sy tiendront seront pour nous tous loccasion de développer sur ces sujets transversaux des approches plus efficaces en ce quelles seront désormais véritablement communes aux trois versants.
Je le dis, Mesdames et Messieurs, dautant plus volontiers quelques jours à peine après ladoption par le Sénat du projet de loi relatif à lemploi non-titulaire. La précarité, la place du contrat et des agents non titulaires dans le service public, voilà bien une problématique qui concerne lensemble de la Fonction publique.
Plutôt que dédicter des règles spécifiques à chaque versant, nous avons fait le choix dinscrire dans la loi un principe simple : quelle que soit la catégorie dont il relève, tout agent en CDD occupant depuis 6 ans un emploi répondant à un besoin permanent de son service se verra dorénavant proposer un CDI.
Ce projet de loi, auquel les sénateurs ont souscrit à une quasi-unanimité, cest donc un signal fort, déquité, de justice et de responsabilité qui a été envoyé à lensemble des agents publics, cest le signe également du souci dexemplarité qui se doit danimer, dans leur diversité, lensemble des employeurs publics.
Cest à mes yeux un point essentiel car nous touchons là, Mesdames et messieurs, à la question des valeurs de la Fonction publique. Sil est bien une question à laquelle ce Conseil commun se devra dapporter des réponses, cest bien celle-ci, quelles sont aujourdhui les valeurs du service public ?
Laboutissement du chantier de la codification du droit de la fonction publique, un code que je souhaite présenter au conseil commun de mars prochain, sera loccasion dengager sur ce point un débat ambitieux.
Je souhaite en effet quon ne se limite pas à un rappel des valeurs de la Fonction publique , valeurs « républicaines » dégalité, dintégrité, de neutralité et de laïcité de la fonction publique, ainsi que de continuité et dadaptabilité des services publics, mais quon parle aussi de lengagement des fonctionnaires et de cette exigence de répondre aux attentes des usagers dans le cadre dune recherche de lefficience.
Mesdames et Messieurs, en prenant mes fonctions, je vous avais indiqué mon intention de faire des mois qui nous séparaient alors de lélection présidentielle un temps utile pour la Fonction publique.
Alors que lAssemblée nationale est appelée à ses prononcer à son tour, dans les tout prochains jours, sur le projet de loi relatif aux agents non-titulaires, je veux, avant de vous passer la parole, réaffirmer devant vous ma détermination à ce que nous menions à leur terme chacun des chantiers qui, à limage de ce conseil commun, dessinent la Fonction publique de demain.
Les engagements que jai pris je les ai tenus, au service dune fonction publique au sein de laquelle le dialogue social doit senrichir, où les droits de chacun, titulaire ou non titulaire, doivent être pris en compte.
Une Fonction publique représentative de la diversité de la population française.
Et surtout, une Fonction publique au service des Français, soucieuse du service rendu et efficiente.
Je vous remercie.
Source http://www.fonction-publique.gouv.fr, le 7 février 2012