Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président Jacob,
Je crois qu'il faut en venir à des choses simples. Il faut en venir et en rester à des choses simples, monsieur le président Jacob. Nous sommes dans un Etat de droit, dans une République. Si nous voulons que les citoyens aient confiance dans les institutions de la République, il faut les respecter. Il y en une qu'il faut absolument respecter : c'est l'autorité judiciaire. Et respecter l'autorité judiciaire c'est respecter son indépendance.
Si j'ai fait la semaine dernière cette déclaration à laquelle vous faites allusion, je vais vous dire sincèrement monsieur Jacob, ce n'est pas pour dénier à l'un d'entre nous ou d'entre vous de se défendre et de réclamer le respect de la présomption d'innocence. Oui, monsieur Sarkozy comme les autres, ou comme monsieur Cahuzac ou comme monsieur Woerth, ils ont tous le droit comme chaque citoyen, même les plus modestes, au respect de la présomption d'innocence. Et donc le droit de se défendre.
Mais en même temps, et c'est ce que j'ai dit et rien d'autre, et je l'assume, j'étais fort étonné de la part de monsieur Guaino, qui est ici et qui a sans cesse donné des grandes leçons de République, qu'il se permette d'attaquer avec autant de violence un magistrat qui en toute indépendance avait pris ses décisions. N'attendez pas du Gouvernement qu'il s'immisce dans les affaires de la justice. Eh bien je vous donne rendez-vous
N'attendez pas du Gouvernement qu'il s'immisce dans le fonctionnement de la justice. Le Gouvernement, Madame la garde des Sceaux s'y est engagée et le fait chaque jour, ne s'immiscera dans aucun cas et jamais dans les instructions des affaires judiciaires. Mais je vous donne rendez-vous, mesdames et messieurs les députés de la majorité comme de l'opposition, pour proclamer encore plus fort dans la loi fondamentale l'indépendance de la justice en nous retrouvant au Congrès pour voter la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, qui consacrera cette indépendance.
Source http://www.gouvernement.fr, le 27 mars 2013