Texte intégral
NICOLAS PIERRON
Vous avez rencontré hier les professionnels de la filière viande, pour tirer les leçons du récent scandale qui a frappé la plupart des pays dEurope, la viande de cheval, évidemment. Que proposez-vous, concrètement, pour éviter que ça ne se reproduise ?
GUILLAUME GAROT
Dabord, il faut que les entreprises se protègent mieux, et donc nous avons validé hier une charte anti-fraude, pour permettre aux entreprises de détecter tous les signes dune éventuelle tromperie qui pourrait leur tomber dessus, et ça c'est très important que, au-delà même des contrôles que lEtat continue évidemment dopérer, les entreprises elles-mêmes puissent mieux se prémunir, se protéger contre déventuelles dérives. Et puis ensuite, javais beaucoup insisté sur cette dimension, au mois de février dernier, il faut améliorer encore et toujours la qualité des plats préparés, et c'est ce qui sera fait à travers un code qualité viande pour ces plats préparés, de telle sorte quon harmonise à léchelle nationale, les critères de qualité pour ces viandes qui rentrent dans la composition des plats cuisinés, et puis surtout, quon dise ce qui est autorisé et ce qui ne lest pas, pour quon soit complètement garanti, les consommateurs le soient, complètement garantis, sur la qualité des plats qui leurs sont proposés.
NICOLAS PIERRON
Est-ce quil y aura un étiquetage des ingrédients, y compris, donc, de la viande qui figure dans les plats préparés ?
GUILLAUME GAROT
Alors, vous avez complètement raison dinsister sur ce point, et c'est la dimension européenne de la réunion qui sest tenue hier, et très concrètement, nous nous battons avec Stéphane LE FOLL, avec Benoît HAMON, pour quau plan européen, il puisse y avoir cette réglementation, qui, comment dire, qui rendra obligatoire létiquetage sur lorigine des viandes dans les plats préparés.
NICOLAS PIERRON
Mais ça sera une loi européenne, on ne peut pas, dabord, faire une loi française.
GUILLAUME GAROT
Alors, il faut anticiper, vous avez complètement raison, et quest-ce que nous faisons avec les professionnels ? Eh bien nous leur avons dit la chose suivante : rien ne vous interdit, aujourd'hui, dapposer sur les plats que vous proposez, la mention « Viande bovine française », VBF ou Viande porcine française VPF ou Volaille de France. C'est très important aussi que les consommateurs soient directement informés sur lorigine de la viande quil y a dans le plat préparé, si elle a été composée en France, bien évidemment.
NICOLAS PIERRON
Est-ce quau-delà de ces mesures, en termes détiquetage notamment, il ne faut pas essayer daller vers des circuits plus courts, revenir à du bon sens ? On a vu que la chaine logistique était extraordinairement complexe
GUILLAUME GAROT
Tout-à-fait.
NICOLAS PIERRON
dans la filière bovine en Europe, doù les dérives que lon a vues avec la viande de cheval de Roumanie, est-ce quon ne peut pas aller vers plus de simplicité, finalement ?
GUILLAUME GAROT
Si, en tout cas plus de transparence, c'est évident. Et la décision que nous avons annoncée hier, c'est que la France saisie la Commission européenne, pour que la profession des traders, vous savez, hein, on a bien vu que durant la crise du cheval, avait été mis au jour, une profession qui considérait que lon pouvait vendre de lalimentation, de la viande, comme nimporte quelle autre marchandise. Ce nest pas ma conception des choses, et donc, nous souhaitons que les traders, dans le cadre dune réglementation européenne, soient maintenant redevables dobligations, et quil y ait une forme dagrément, qui pèse sur eux, de telle sorte que là aussi, on soit complètement rassuré sur la qualité et donc sur la traçabilité, également, linformation quon soit aux consommateurs, et que nous doivent aussi les traders.
NICOLAS PIERRON
Avec quelle échéance ?
GUILLAUME GAROT
Nous avons, de ce point de vue-là, engagé la discussion, et nous souhaitons que durant lannée 2013, un progrès, un progrès réel, marquant, concret, puisse être marqué.
NICOLAS PIERRON
Guillaume GAROT, le scandale de la viande de cheval na pas arrangé les affaires dune industrie agroalimentaire en difficultés, les marges des entreprises sont au plus bas, 5 000 emplois auront été détruits, dit la fédération du secteur, au premier semestre 2013. Que faire pour inverser la tendance selon vous ?
GUILLAUME GAROT
Il faut donner à nos entreprise, des armes, aujourd'hui, pour être plus compétitives, et donc c'est le sens du plan daction que je présenterai avec Stéphane LE FOLL, à la fin de ce mois, de telle sorte que, que ce soit pour linvestissement, que ce soit pour lexportation, que ce soit pour linnovation, nos entreprises de lagroalimentaire aient aujourd'hui davantage de force. Alors, il y a déjà le pacte de compétitivité, que nous déclinons dans notre secteur agroalimentaire, et par exemple, le C.I.C.E, le Crédit dimpôt compétitivité emploi, est un vrai ballon doxygène pour toutes ces entreprises. Mais au-delà, il faut que nous puissions combattre à armes égales, avec les entreprises dautres pays, en particulier de ceux de lUnion, et c'est vrai aujourd'hui que la concurrence avec lAllemagne est très féroce, très sévère, même, et que lon doit rétablir une vraie concurrence, sur des bases égales, et c'est la raison pour laquelle nous menons aussi, au plan européen, ce combat, de telle sorte que cette directive détachement, qui permet aujourd'hui à des entreprises allemandes demployer des salariés venus des ex-pays de lEurope de lEst, mais payés au prix du pays dorigine, au salaire du prix dorigine, eh bien, que cette directive-là, qui autorise cela aujourd'hui, soit sévèrement encadrée demain.
NICOLAS PIERRON
C'est notamment le cas dans la filière porcine, vous allez dailleurs rendre visite demain à la société GAD, abattoirs en Bretagne
GUILLAUME GAROT
Non, je recevrai demain les salariés.
NICOLAS PIERRON
Vous recevrez les salariés de cette entreprise, 1 700 personnes, en Bretagne, donc, spécialisées dans labattage de porcs, et concurrencée de manière déloyale, selon elle, par la filière porcine allemande. Est-ce que c'est aussi votre opinion ? Concurrence déloyale, on peut aller jusque-là ?
GUILLAUME GAROT
Alors, jévoquais cette directive de détachement, qui est aujourd'hui, de mon point de vue, abusivement employée, mais au-delà de ça, il faut que la filière porcine française retrouve des marges de manoeuvre et nous avons présenté un vrai plan daction, au mois dernier, de telle sorte que la filière puisse se moderniser, puisse être relancée, avec lobjectif datteindre 25 millions de porcs produits chaque année, dans notre pays, mais ça signifie quil faut être capable de concilier performance économique et performance écologique, hein, c'est très important, parce quon a vu aussi les difficultés qui étaient connues aujourd'hui dans beaucoup de nos régions de production, de France, en matière, principalement, de qualité de leau. Donc il faut être exigeant aussi sur la dimension écologique, et c'est la raison pour laquelle nous avons lancé un plan de méthanisation, avec lobjectif de déployer 1 000 méthaniseurs dici 2020 en France.
NICOLAS PIERRON
Pour ça, il faut aussi augmenter les prix de la viande de porc, c'est ce que réclament les producteurs, ils réclament ça aux transformateurs, à la grande distribution, certains sy opposent, Serge PAPIN, de SYSTEME U, y est plutôt favorable. Comment gérez-vous ces relations conflictuelles, permanentes, entre industriels et lagroalimentaire et distributeurs, aujourd'hui ?
GUILLAUME GAROT
Vous avez raison de dire quelles sont, dans notre pays, "conflictuellement" permanentes, ou en permanence conflictuelles. Et, nous, ce que nous souhaitons, avec lensemble du gouvernement, sous la direction de Jean-Marc AYRAULT, c'est que lon puisse installer de nouvelles relations, à la fois stables, dans un cadre contractuel, qui permette à chacun de sy retrouver et de sen sortir.
NICOLAS PIERRON
Il y a déjà une loi qui a été prise en 2008, la fameuse loi LME, qui régule ces relations industrielles distributeurs
GUILLAUME GAROT
Eh bien, justement pas.
NICOLAS PIERRON
Elle a échoué jusquà présent ?
GUILLAUME GAROT
Eh bien je considère que, sagissant de la filière alimentaire, elle na pas rempli son office. Parce quaujourd'hui on voit trop de PME, qui se sentent étranglées, hein, je nai pas peur des mots, par les comportements ou certaines pratiques de la grande distribution. Elles se disent « on narrive pas à sen sortir. Et une entreprise, qui narrive pas à sen sortir, c'est une entreprise qui ninvestit plus, et c'est une entreprise qui, à terme, est condamnée, et donc les emplois sont condamnés. Alors, ça veut dire
NICOLAS PIERRON
Qu'est-ce quon peut faire pour améliorer les choses ?
GUILLAUME GAROT
Eh bien, c'est lobjet du projet de loi, que porte Benoît HAMON, et qui permettra de réviser, sur deux points très importants, cette loi LME de 2008, en prévoyant dabord que les conditions générales de vente, proposées par la PME soient le socle de la négociation commerciale, donc on fait en sorte de rétablir léquilibre et redonner des vraies perspectives, des vraies marges, dans la négociation à la PME. Et puis ensuite, c'est la réponse à votre question sur la filière porcine et les producteurs de porcs, il faut que la volatilité du prix des matières premières puisse être répercutée dans le prix final, et là aussi c'est une question très importante, parce quon voit aujourd'hui que beaucoup de producteurs de porcs se sentent dos au mur, donc il faut les aider, et il faut les aider durablement, c'est le sens de cette loi qui sera modifiée et qui permettra donc de répercuter à la hausse ou à la baisse, de façon symétrique, cette volatilité du prix des matières premières.
NICOLAS PIERRON
Donc, de revoir régulièrement et non pas une seule fois par an, les tarifs négociés.
GUILLAUME GAROT
De les voir régulièrement, de telle sorte que nous offrions un cadre stable, lisible, à lensemble des acteurs économiques.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 23 mai 2013
Vous avez rencontré hier les professionnels de la filière viande, pour tirer les leçons du récent scandale qui a frappé la plupart des pays dEurope, la viande de cheval, évidemment. Que proposez-vous, concrètement, pour éviter que ça ne se reproduise ?
GUILLAUME GAROT
Dabord, il faut que les entreprises se protègent mieux, et donc nous avons validé hier une charte anti-fraude, pour permettre aux entreprises de détecter tous les signes dune éventuelle tromperie qui pourrait leur tomber dessus, et ça c'est très important que, au-delà même des contrôles que lEtat continue évidemment dopérer, les entreprises elles-mêmes puissent mieux se prémunir, se protéger contre déventuelles dérives. Et puis ensuite, javais beaucoup insisté sur cette dimension, au mois de février dernier, il faut améliorer encore et toujours la qualité des plats préparés, et c'est ce qui sera fait à travers un code qualité viande pour ces plats préparés, de telle sorte quon harmonise à léchelle nationale, les critères de qualité pour ces viandes qui rentrent dans la composition des plats cuisinés, et puis surtout, quon dise ce qui est autorisé et ce qui ne lest pas, pour quon soit complètement garanti, les consommateurs le soient, complètement garantis, sur la qualité des plats qui leurs sont proposés.
NICOLAS PIERRON
Est-ce quil y aura un étiquetage des ingrédients, y compris, donc, de la viande qui figure dans les plats préparés ?
GUILLAUME GAROT
Alors, vous avez complètement raison dinsister sur ce point, et c'est la dimension européenne de la réunion qui sest tenue hier, et très concrètement, nous nous battons avec Stéphane LE FOLL, avec Benoît HAMON, pour quau plan européen, il puisse y avoir cette réglementation, qui, comment dire, qui rendra obligatoire létiquetage sur lorigine des viandes dans les plats préparés.
NICOLAS PIERRON
Mais ça sera une loi européenne, on ne peut pas, dabord, faire une loi française.
GUILLAUME GAROT
Alors, il faut anticiper, vous avez complètement raison, et quest-ce que nous faisons avec les professionnels ? Eh bien nous leur avons dit la chose suivante : rien ne vous interdit, aujourd'hui, dapposer sur les plats que vous proposez, la mention « Viande bovine française », VBF ou Viande porcine française VPF ou Volaille de France. C'est très important aussi que les consommateurs soient directement informés sur lorigine de la viande quil y a dans le plat préparé, si elle a été composée en France, bien évidemment.
NICOLAS PIERRON
Est-ce quau-delà de ces mesures, en termes détiquetage notamment, il ne faut pas essayer daller vers des circuits plus courts, revenir à du bon sens ? On a vu que la chaine logistique était extraordinairement complexe
GUILLAUME GAROT
Tout-à-fait.
NICOLAS PIERRON
dans la filière bovine en Europe, doù les dérives que lon a vues avec la viande de cheval de Roumanie, est-ce quon ne peut pas aller vers plus de simplicité, finalement ?
GUILLAUME GAROT
Si, en tout cas plus de transparence, c'est évident. Et la décision que nous avons annoncée hier, c'est que la France saisie la Commission européenne, pour que la profession des traders, vous savez, hein, on a bien vu que durant la crise du cheval, avait été mis au jour, une profession qui considérait que lon pouvait vendre de lalimentation, de la viande, comme nimporte quelle autre marchandise. Ce nest pas ma conception des choses, et donc, nous souhaitons que les traders, dans le cadre dune réglementation européenne, soient maintenant redevables dobligations, et quil y ait une forme dagrément, qui pèse sur eux, de telle sorte que là aussi, on soit complètement rassuré sur la qualité et donc sur la traçabilité, également, linformation quon soit aux consommateurs, et que nous doivent aussi les traders.
NICOLAS PIERRON
Avec quelle échéance ?
GUILLAUME GAROT
Nous avons, de ce point de vue-là, engagé la discussion, et nous souhaitons que durant lannée 2013, un progrès, un progrès réel, marquant, concret, puisse être marqué.
NICOLAS PIERRON
Guillaume GAROT, le scandale de la viande de cheval na pas arrangé les affaires dune industrie agroalimentaire en difficultés, les marges des entreprises sont au plus bas, 5 000 emplois auront été détruits, dit la fédération du secteur, au premier semestre 2013. Que faire pour inverser la tendance selon vous ?
GUILLAUME GAROT
Il faut donner à nos entreprise, des armes, aujourd'hui, pour être plus compétitives, et donc c'est le sens du plan daction que je présenterai avec Stéphane LE FOLL, à la fin de ce mois, de telle sorte que, que ce soit pour linvestissement, que ce soit pour lexportation, que ce soit pour linnovation, nos entreprises de lagroalimentaire aient aujourd'hui davantage de force. Alors, il y a déjà le pacte de compétitivité, que nous déclinons dans notre secteur agroalimentaire, et par exemple, le C.I.C.E, le Crédit dimpôt compétitivité emploi, est un vrai ballon doxygène pour toutes ces entreprises. Mais au-delà, il faut que nous puissions combattre à armes égales, avec les entreprises dautres pays, en particulier de ceux de lUnion, et c'est vrai aujourd'hui que la concurrence avec lAllemagne est très féroce, très sévère, même, et que lon doit rétablir une vraie concurrence, sur des bases égales, et c'est la raison pour laquelle nous menons aussi, au plan européen, ce combat, de telle sorte que cette directive détachement, qui permet aujourd'hui à des entreprises allemandes demployer des salariés venus des ex-pays de lEurope de lEst, mais payés au prix du pays dorigine, au salaire du prix dorigine, eh bien, que cette directive-là, qui autorise cela aujourd'hui, soit sévèrement encadrée demain.
NICOLAS PIERRON
C'est notamment le cas dans la filière porcine, vous allez dailleurs rendre visite demain à la société GAD, abattoirs en Bretagne
GUILLAUME GAROT
Non, je recevrai demain les salariés.
NICOLAS PIERRON
Vous recevrez les salariés de cette entreprise, 1 700 personnes, en Bretagne, donc, spécialisées dans labattage de porcs, et concurrencée de manière déloyale, selon elle, par la filière porcine allemande. Est-ce que c'est aussi votre opinion ? Concurrence déloyale, on peut aller jusque-là ?
GUILLAUME GAROT
Alors, jévoquais cette directive de détachement, qui est aujourd'hui, de mon point de vue, abusivement employée, mais au-delà de ça, il faut que la filière porcine française retrouve des marges de manoeuvre et nous avons présenté un vrai plan daction, au mois dernier, de telle sorte que la filière puisse se moderniser, puisse être relancée, avec lobjectif datteindre 25 millions de porcs produits chaque année, dans notre pays, mais ça signifie quil faut être capable de concilier performance économique et performance écologique, hein, c'est très important, parce quon a vu aussi les difficultés qui étaient connues aujourd'hui dans beaucoup de nos régions de production, de France, en matière, principalement, de qualité de leau. Donc il faut être exigeant aussi sur la dimension écologique, et c'est la raison pour laquelle nous avons lancé un plan de méthanisation, avec lobjectif de déployer 1 000 méthaniseurs dici 2020 en France.
NICOLAS PIERRON
Pour ça, il faut aussi augmenter les prix de la viande de porc, c'est ce que réclament les producteurs, ils réclament ça aux transformateurs, à la grande distribution, certains sy opposent, Serge PAPIN, de SYSTEME U, y est plutôt favorable. Comment gérez-vous ces relations conflictuelles, permanentes, entre industriels et lagroalimentaire et distributeurs, aujourd'hui ?
GUILLAUME GAROT
Vous avez raison de dire quelles sont, dans notre pays, "conflictuellement" permanentes, ou en permanence conflictuelles. Et, nous, ce que nous souhaitons, avec lensemble du gouvernement, sous la direction de Jean-Marc AYRAULT, c'est que lon puisse installer de nouvelles relations, à la fois stables, dans un cadre contractuel, qui permette à chacun de sy retrouver et de sen sortir.
NICOLAS PIERRON
Il y a déjà une loi qui a été prise en 2008, la fameuse loi LME, qui régule ces relations industrielles distributeurs
GUILLAUME GAROT
Eh bien, justement pas.
NICOLAS PIERRON
Elle a échoué jusquà présent ?
GUILLAUME GAROT
Eh bien je considère que, sagissant de la filière alimentaire, elle na pas rempli son office. Parce quaujourd'hui on voit trop de PME, qui se sentent étranglées, hein, je nai pas peur des mots, par les comportements ou certaines pratiques de la grande distribution. Elles se disent « on narrive pas à sen sortir. Et une entreprise, qui narrive pas à sen sortir, c'est une entreprise qui ninvestit plus, et c'est une entreprise qui, à terme, est condamnée, et donc les emplois sont condamnés. Alors, ça veut dire
NICOLAS PIERRON
Qu'est-ce quon peut faire pour améliorer les choses ?
GUILLAUME GAROT
Eh bien, c'est lobjet du projet de loi, que porte Benoît HAMON, et qui permettra de réviser, sur deux points très importants, cette loi LME de 2008, en prévoyant dabord que les conditions générales de vente, proposées par la PME soient le socle de la négociation commerciale, donc on fait en sorte de rétablir léquilibre et redonner des vraies perspectives, des vraies marges, dans la négociation à la PME. Et puis ensuite, c'est la réponse à votre question sur la filière porcine et les producteurs de porcs, il faut que la volatilité du prix des matières premières puisse être répercutée dans le prix final, et là aussi c'est une question très importante, parce quon voit aujourd'hui que beaucoup de producteurs de porcs se sentent dos au mur, donc il faut les aider, et il faut les aider durablement, c'est le sens de cette loi qui sera modifiée et qui permettra donc de répercuter à la hausse ou à la baisse, de façon symétrique, cette volatilité du prix des matières premières.
NICOLAS PIERRON
Donc, de revoir régulièrement et non pas une seule fois par an, les tarifs négociés.
GUILLAUME GAROT
De les voir régulièrement, de telle sorte que nous offrions un cadre stable, lisible, à lensemble des acteurs économiques.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 23 mai 2013