Déclaration de Mme Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, en réponse à une question à propos de la prise en compte des conclusions du GIEC concernant le changement climatique dans le projet de loi de transition énergétique, à l'Assemblée nationale le 15 avril 2014.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question au gouvernement posée par M. François de Rugy, député (EELV) de Loire-Atlantique, à l'Assemblée nationale le 15 avril 2014

Texte intégral

Monsieur le Député, le gouvernement est totalement déterminé à agir avec force pour obtenir des résultats. Comme vous l'avez très justement rappelé, le rapport du groupe intergouvernemental souligne les dégâts qui se produiront si nous ne faisons rien. Nous avons l'impérieuse obligation d'agir, une obligation morale, pour les générations futures. Mais la nouveauté de ce rapport est sa connotation positive : ces chercheurs, ces savants, parmi lesquels d'éminents savants français, les meilleurs du monde dans ce domaine, nous disent qu'il est possible d'agir et nous disent comment.
Vous venez de tracer un certain nombre de lignes : le gouvernement va engager très rapidement les grands travaux de la performance énergétique des bâtiments. Nous allons également accélérer le chantier sur la mobilité propre, sur les économies d'énergie et sur les énergies renouvelables. Et le levier le plus important sera l'industrie verte. Car, si la situation peut donner lieu à des catastrophes qu'il faut tout faire pour éviter, elle constitue aussi une chance extraordinaire qu'il faut saisir pour créer des activités et des emplois dans cette industrie. Nous devons redonner confiance aux filières des industries vertes afin qu'elles investissent maintenant, en accompagnant nos territoires afin que ce soient tous les citoyens qui s'engagent, avec la future loi, afin d'obtenir des résultats.
La semaine dernière, je rencontrais le grand astrophysicien Hubert Reeves qui vient de publier un livre magnifiquement intitulé «Là où croît le péril... croît aussi ce qui sauve», cette belle phrase du poète Hölderlin. À nous d'être à la hauteur pour relever ce défi afin que l'humanité trouve les moyens de réparer ce qu'elle détruit.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 avril 2014