Texte intégral
Je veux vous remercier pour la présentation de ce rapport particulièrement intéressant et instructif.
Il témoigne une fois de plus de la qualité du travail effectué par le Commissariat général à l'égalité des territoires, et en l'occurrence par l'Observatoire.
Cette analyse nous est particulièrement utile dans le contexte actuel : en effet la question des inégalités est une préoccupation majeure des élus et de nos concitoyens et lutter contre les inégalités doit être au coeur de chacune de nos politiques.
Demain, de nouvelles régions fusionnées vont voir le jour, et les compétences des différents acteurs seront redéfinies : l'action publique que nous mettons en oeuvre doit donc s'appuyer sur une connaissance précise et avisée des dynamiques qui traversent notre pays.
[I - Un constat essentiel : les disparités entre territoires ne sont pas toutes sources d'inégalités]
La vision de l'aménagement du territoire que vous dessinez au travers des différentes parties de ce rapport me semble particulièrement juste et indispensable pour l'ensemble des acteurs.
Je vous rejoins notamment sur le constat suivant : les disparités ne sont pas toutes sources d'inégalités. Elles ne justifient donc pas nécessairement une intervention spécifique.
C'est le message que j'ai d'ailleurs voulu faire passer lors des Assises des ruralités. La diversité est une richesse, et l'Etat doit intervenir pour permettre à chaque espace de bâtir une stratégie de développement solide, sur la base de ses atouts et de son identité.
C'est le sens des efforts que nous menons depuis plusieurs mois au sein du ministère.
Là où l'offre vient à manquer, nous avons installé des maisons de services au public qui réunissent plusieurs opérateurs dans un même lieu et nous allons amplifier nos efforts en la matière en accélérant leur déploiement, notamment grâce au partenariat noué avec La Poste.
Nous avons également encouragé la mise en place de pôles et de maisons de santé qui regroupent des professionnels de différentes spécialités.
Dans tous les cas, nous prenons en compte les attentes des citoyens dans nos logiques d'aménagement. Et nous sommes attachés à préserver et à valoriser les spécificités de chacun de nos territoires.
[II Une nouveauté : la mise à disposition d'outils opérationnels à destination des élus]
Je me réjouis que cette fonction d'observation soit assumée par le CGET. Elle permet d'évaluer la nature et l'ampleur des évolutions économiques, sociales ou démographiques, pour ensuite mieux les comprendre, et pour y apporter des réponses efficaces et adaptées.
L'enjeu, ce n'est pas seulement de disposer d'un bon diagnostic, mais c'est surtout de faire évoluer nos modes d'interventions en mettant en place des actions pertinentes.
La force de l'Observatoire, c'est d'ailleurs de mettre en réseau les différents acteurs, agents du ministère, associations d'élus, et représentants locaux.
Et ce rapport, je tiens à le souligner, va plus loin, puisqu'il met à la disposition des élus et des décideurs publics des éléments précis de connaissance et d'information.
Ces outils opérationnels -qui sont à la fois des indicateurs, des grilles de lecture ou des cartes, s'adressent en priorité aux collectivités.
Ils sont de nature à pouvoir éclairer la prise de décision en faveur d'un développement équilibré et durable du territoire.
[III Les chantiers à venir du CGET]
Et je veux profiter de ce moment pour dire quelques mots plus généraux sur les grands chantiers qui attendent le CGET.
Tout d'abord, la mise en oeuvre des mesures annoncées par le Premier ministre lors du Comité interministériel. Je pense notamment à la réforme des zones de revitalisation rurales, ou encore à la démarche en faveur des centres-bourgs.
Sur ces sujets, l'Observatoire pourra fournir une expertise précieuse.
Par ailleurs, je pense que nous devons poursuivre la dynamique née de l'installation du Commissariat général, en créant plus de passerelles entre l'Observatoire des territoires et celui de la politique de la ville. Je sais que vous avez commencé à y travailler.
En effet, les territoires ruraux et urbains ont des caractéristiques propres, mais la réalité n'est pas figée.
La nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville montre que les lignes ont bougé, et de nombreux quartiers de petites villes, considérées comme plutôt rurales, ont maintenant intégré ce zonage.
Autre exemple : les ruraux ont aujourd'hui des aspirations et des attentes qui rejoignent celles des urbains.
Les causes ne sont pas toujours les mêmes, mais on peut retrouver des difficultés similaires.
Je pense à la question de la démographie médicale, qui se pose avec autant d'acuité dans les deux cas, même si en ville ce n'est pas forcément la distance physique qui est pénalisante, mais plutôt les délais d'attentes ou le manque de desserte en transports en commun.
Dans ce contexte, je souhaite aussi que nous puissions engager une large réflexion sur le périurbain.
De nombreux chercheurs ont commencé à s'intéresser à cette question, mais elle n'est pas encore assez prise en compte dans le cadre de nos politiques publiques.
C'est un champ que le CGET doit investir pleinement, et je veux pouvoir m'appuyer sur des travaux de l'Observatoire qui caractérisent ces espaces, déterminent les meilleures stratégies à déployer, et identifient les leviers d'action les plus efficaces.
[Conclusion]
Vous l'aurez compris, l'Observatoire des territoires est pour moi un outil au service du politique et des élus, au niveau national comme à l'échelle locale.
C'est un instrument d'analyse et de prospective qui doit favoriser la réalisation de mesures concrètes, au plus près du terrain.
Je voudrais pour conclure remercier tous les membres du conseil, qui travaillent avec beaucoup de dévouement pour produire des études et des publications qui servent l'intérêt collectif, et orientent l'avenir de la France.
Et je souhaite tout particulièrement exprimer ma gratitude aux personnalités qualifiées qui nous font l'honneur de prendre de leur temps pour appuyer notre action.
Je ne serai pas plus longue, car je tiens aussi à ce que nous puissions avoir quelques instants d'échange plus informels sur tous ces sujets.
Source http://www.territoires.gouv.fr, le 18 mai 2015
Il témoigne une fois de plus de la qualité du travail effectué par le Commissariat général à l'égalité des territoires, et en l'occurrence par l'Observatoire.
Cette analyse nous est particulièrement utile dans le contexte actuel : en effet la question des inégalités est une préoccupation majeure des élus et de nos concitoyens et lutter contre les inégalités doit être au coeur de chacune de nos politiques.
Demain, de nouvelles régions fusionnées vont voir le jour, et les compétences des différents acteurs seront redéfinies : l'action publique que nous mettons en oeuvre doit donc s'appuyer sur une connaissance précise et avisée des dynamiques qui traversent notre pays.
[I - Un constat essentiel : les disparités entre territoires ne sont pas toutes sources d'inégalités]
La vision de l'aménagement du territoire que vous dessinez au travers des différentes parties de ce rapport me semble particulièrement juste et indispensable pour l'ensemble des acteurs.
Je vous rejoins notamment sur le constat suivant : les disparités ne sont pas toutes sources d'inégalités. Elles ne justifient donc pas nécessairement une intervention spécifique.
C'est le message que j'ai d'ailleurs voulu faire passer lors des Assises des ruralités. La diversité est une richesse, et l'Etat doit intervenir pour permettre à chaque espace de bâtir une stratégie de développement solide, sur la base de ses atouts et de son identité.
C'est le sens des efforts que nous menons depuis plusieurs mois au sein du ministère.
Là où l'offre vient à manquer, nous avons installé des maisons de services au public qui réunissent plusieurs opérateurs dans un même lieu et nous allons amplifier nos efforts en la matière en accélérant leur déploiement, notamment grâce au partenariat noué avec La Poste.
Nous avons également encouragé la mise en place de pôles et de maisons de santé qui regroupent des professionnels de différentes spécialités.
Dans tous les cas, nous prenons en compte les attentes des citoyens dans nos logiques d'aménagement. Et nous sommes attachés à préserver et à valoriser les spécificités de chacun de nos territoires.
[II Une nouveauté : la mise à disposition d'outils opérationnels à destination des élus]
Je me réjouis que cette fonction d'observation soit assumée par le CGET. Elle permet d'évaluer la nature et l'ampleur des évolutions économiques, sociales ou démographiques, pour ensuite mieux les comprendre, et pour y apporter des réponses efficaces et adaptées.
L'enjeu, ce n'est pas seulement de disposer d'un bon diagnostic, mais c'est surtout de faire évoluer nos modes d'interventions en mettant en place des actions pertinentes.
La force de l'Observatoire, c'est d'ailleurs de mettre en réseau les différents acteurs, agents du ministère, associations d'élus, et représentants locaux.
Et ce rapport, je tiens à le souligner, va plus loin, puisqu'il met à la disposition des élus et des décideurs publics des éléments précis de connaissance et d'information.
Ces outils opérationnels -qui sont à la fois des indicateurs, des grilles de lecture ou des cartes, s'adressent en priorité aux collectivités.
Ils sont de nature à pouvoir éclairer la prise de décision en faveur d'un développement équilibré et durable du territoire.
[III Les chantiers à venir du CGET]
Et je veux profiter de ce moment pour dire quelques mots plus généraux sur les grands chantiers qui attendent le CGET.
Tout d'abord, la mise en oeuvre des mesures annoncées par le Premier ministre lors du Comité interministériel. Je pense notamment à la réforme des zones de revitalisation rurales, ou encore à la démarche en faveur des centres-bourgs.
Sur ces sujets, l'Observatoire pourra fournir une expertise précieuse.
Par ailleurs, je pense que nous devons poursuivre la dynamique née de l'installation du Commissariat général, en créant plus de passerelles entre l'Observatoire des territoires et celui de la politique de la ville. Je sais que vous avez commencé à y travailler.
En effet, les territoires ruraux et urbains ont des caractéristiques propres, mais la réalité n'est pas figée.
La nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville montre que les lignes ont bougé, et de nombreux quartiers de petites villes, considérées comme plutôt rurales, ont maintenant intégré ce zonage.
Autre exemple : les ruraux ont aujourd'hui des aspirations et des attentes qui rejoignent celles des urbains.
Les causes ne sont pas toujours les mêmes, mais on peut retrouver des difficultés similaires.
Je pense à la question de la démographie médicale, qui se pose avec autant d'acuité dans les deux cas, même si en ville ce n'est pas forcément la distance physique qui est pénalisante, mais plutôt les délais d'attentes ou le manque de desserte en transports en commun.
Dans ce contexte, je souhaite aussi que nous puissions engager une large réflexion sur le périurbain.
De nombreux chercheurs ont commencé à s'intéresser à cette question, mais elle n'est pas encore assez prise en compte dans le cadre de nos politiques publiques.
C'est un champ que le CGET doit investir pleinement, et je veux pouvoir m'appuyer sur des travaux de l'Observatoire qui caractérisent ces espaces, déterminent les meilleures stratégies à déployer, et identifient les leviers d'action les plus efficaces.
[Conclusion]
Vous l'aurez compris, l'Observatoire des territoires est pour moi un outil au service du politique et des élus, au niveau national comme à l'échelle locale.
C'est un instrument d'analyse et de prospective qui doit favoriser la réalisation de mesures concrètes, au plus près du terrain.
Je voudrais pour conclure remercier tous les membres du conseil, qui travaillent avec beaucoup de dévouement pour produire des études et des publications qui servent l'intérêt collectif, et orientent l'avenir de la France.
Et je souhaite tout particulièrement exprimer ma gratitude aux personnalités qualifiées qui nous font l'honneur de prendre de leur temps pour appuyer notre action.
Je ne serai pas plus longue, car je tiens aussi à ce que nous puissions avoir quelques instants d'échange plus informels sur tous ces sujets.
Source http://www.territoires.gouv.fr, le 18 mai 2015