Texte intégral
Ce conseil extraordinaire était surtout destiné à examiner les conditions dans lesquelles on peut accélérer la mise en oeuvre des décisions qui ont déjà été prises par l'Union européenne. Ce que j'ai rappelé à l'occasion de cette réunion c'est la constance de la position française et sa crédibilité compte tenu de la capacité dans laquelle est notre pays de tenir ses engagements.
Quand je dis constance et crédibilité, je fais référence d'abord aux engagements que nous avons pris de relocaliser 30.000 personnes à partir des hotspots dans les semaines et les mois qui viennent. La France est prête à cela. Les premiers réfugiés sont arrivés vendredi dernier et nous avons rappelé à la Commission la disponibilité de la France pour mettre rapidement en oeuvre ses engagements - la France s'étant préparée à travers l'augmentation du nombre de places en centres d'accueils pour demandeurs d'asile à travers l'organisation de son dispositif administratif - pour mettre en oeuvre rapidement ces décisions.
J'ai également indiqué que les engagements que nous avions pris concernant l'allocation de moyens à Frontex pour lui permettre de remplir ses missions, et concernant les moyens alloués à l'EASO, seraient des engagements tenus, que nous nous sentons prêts à tenir immédiatement, et pour lesquels nous nous étions également organisés. Donc en matière de relocalisation, de réinstallation, en matière de moyens donnés à Frontex et à l'EASO, la France est prête et tiendra ses engagements.
J'ai également beaucoup insisté, encore une fois, sur l'urgence qu'il y a à mettre en oeuvre rapidement les décisions qui sont de nature à permettre la maîtrise du flux de migrants parce que l'accueil ne sera pas soutenable s'il n'y a pas une maîtrise du flux. Pour cela, il y a trois décisions à mettre en oeuvre très rapidement :
1/ La première c'est la montée en puissance de Frontex pour le contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne. Nous nous sommes d'ailleurs exprimés conjointement avec l'Allemagne autour de cette orientation qui est pour nous absolument déterminante et prioritaire. Il faut que Frontex soit en situation de contrôler les frontières.
2/ Deuxièmement, il est indispensable que les moyens des organisations non gouvernementales, et notamment du HCR, moyens humanitaires à destination des réfugiés qui sont dans les camps, soient rapidement rehaussés. J'ai indiqué au Liban, il y a de ça une dizaine de jours, la décision du président de la République d'augmenter les moyens alloués à l'aide humanitaire dans les camps de réfugiés. Il faut que, sans attendre la conférence des donateurs, on puisse rapidement donner ces moyens pour que l'aide humanitaire soit à la hauteur de la crise.
3/ Et enfin, troisièmement, il est absolument indispensable que le mandat qui a été confié par la Commission à la Haute représentante de négociation de conventions de retour et de mise en place de centres de maintien et de retour, notamment au Niger, soit mis en oeuvre.
Voilà les trois priorités. Si ces trois priorités ne sont pas mises en oeuvre rapidement, il n'y aura pas de maîtrise des flux. S'il n'y a pas de maîtrise des flux, il n'y aura pas de possibilité d'assurer l'accueil des réfugiés dans de bonnes conditions. Et envisager la remise en cause des principes de Dublin, alors même que ces dispositions ne sont pas encore mises en oeuvre, relèverait de la fuite en avant.
La France est dans une position constante, et c'est d'ailleurs la constance qui fait la crédibilité. Accueil des réfugiés dans la solidarité mais maîtrise des flux, mise en oeuvre du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne, rehaussement des moyens humanitaires pour les réfugiés qui sont dans les camps et mise en place des centres de maintien et de retour. Voilà l'urgence et nous continuons à nous mobiliser pour qu'autour de cette urgence les initiatives se multiplient et que l'efficacité et les résultats soient au rendez-vous.
Q - Est-ce qu'on a retrouvé une solidarité européenne ? Est-ce que tous les pays jouent le jeu maintenant ?
R - Je pense que tout le monde a bien conscience que sans la solidarité, il n'y a pas de solution. Mais la préoccupation qui est celle de la France c'est que l'efficacité c'est la condition de la solidarité et que la solidarité ne peut pas fonctionner si ne nous ne sommes pas déterminés à être efficaces dans la mise en oeuvre des décisions que nous avons déjà prises.
Qu'il s'agisse des hotspots, des contrôles des frontières extérieures de l'Union européenne, encore une fois des conventions de retour, des moyens confiés aux ONG pour le niveau d'aide humanitaire, il faut de l'efficacité. Cette crise est mondiale, elle est européenne. Elle a des conséquences dans nos pays. Les gouvernements sont tous soumis à des pressions importantes. L'efficacité c'est la maîtrise, et l'efficacité c'est la mise en oeuvre concrète des décisions qu'on a déjà prises. Et donc, efficacité et solidarité, ça marche ensemble parce que la solidarité ne se matérialisera pas si nous ne sommes pas efficaces à mettre en oeuvre les décisions déjà prises.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2015
Quand je dis constance et crédibilité, je fais référence d'abord aux engagements que nous avons pris de relocaliser 30.000 personnes à partir des hotspots dans les semaines et les mois qui viennent. La France est prête à cela. Les premiers réfugiés sont arrivés vendredi dernier et nous avons rappelé à la Commission la disponibilité de la France pour mettre rapidement en oeuvre ses engagements - la France s'étant préparée à travers l'augmentation du nombre de places en centres d'accueils pour demandeurs d'asile à travers l'organisation de son dispositif administratif - pour mettre en oeuvre rapidement ces décisions.
J'ai également indiqué que les engagements que nous avions pris concernant l'allocation de moyens à Frontex pour lui permettre de remplir ses missions, et concernant les moyens alloués à l'EASO, seraient des engagements tenus, que nous nous sentons prêts à tenir immédiatement, et pour lesquels nous nous étions également organisés. Donc en matière de relocalisation, de réinstallation, en matière de moyens donnés à Frontex et à l'EASO, la France est prête et tiendra ses engagements.
J'ai également beaucoup insisté, encore une fois, sur l'urgence qu'il y a à mettre en oeuvre rapidement les décisions qui sont de nature à permettre la maîtrise du flux de migrants parce que l'accueil ne sera pas soutenable s'il n'y a pas une maîtrise du flux. Pour cela, il y a trois décisions à mettre en oeuvre très rapidement :
1/ La première c'est la montée en puissance de Frontex pour le contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne. Nous nous sommes d'ailleurs exprimés conjointement avec l'Allemagne autour de cette orientation qui est pour nous absolument déterminante et prioritaire. Il faut que Frontex soit en situation de contrôler les frontières.
2/ Deuxièmement, il est indispensable que les moyens des organisations non gouvernementales, et notamment du HCR, moyens humanitaires à destination des réfugiés qui sont dans les camps, soient rapidement rehaussés. J'ai indiqué au Liban, il y a de ça une dizaine de jours, la décision du président de la République d'augmenter les moyens alloués à l'aide humanitaire dans les camps de réfugiés. Il faut que, sans attendre la conférence des donateurs, on puisse rapidement donner ces moyens pour que l'aide humanitaire soit à la hauteur de la crise.
3/ Et enfin, troisièmement, il est absolument indispensable que le mandat qui a été confié par la Commission à la Haute représentante de négociation de conventions de retour et de mise en place de centres de maintien et de retour, notamment au Niger, soit mis en oeuvre.
Voilà les trois priorités. Si ces trois priorités ne sont pas mises en oeuvre rapidement, il n'y aura pas de maîtrise des flux. S'il n'y a pas de maîtrise des flux, il n'y aura pas de possibilité d'assurer l'accueil des réfugiés dans de bonnes conditions. Et envisager la remise en cause des principes de Dublin, alors même que ces dispositions ne sont pas encore mises en oeuvre, relèverait de la fuite en avant.
La France est dans une position constante, et c'est d'ailleurs la constance qui fait la crédibilité. Accueil des réfugiés dans la solidarité mais maîtrise des flux, mise en oeuvre du contrôle des frontières extérieures de l'Union européenne, rehaussement des moyens humanitaires pour les réfugiés qui sont dans les camps et mise en place des centres de maintien et de retour. Voilà l'urgence et nous continuons à nous mobiliser pour qu'autour de cette urgence les initiatives se multiplient et que l'efficacité et les résultats soient au rendez-vous.
Q - Est-ce qu'on a retrouvé une solidarité européenne ? Est-ce que tous les pays jouent le jeu maintenant ?
R - Je pense que tout le monde a bien conscience que sans la solidarité, il n'y a pas de solution. Mais la préoccupation qui est celle de la France c'est que l'efficacité c'est la condition de la solidarité et que la solidarité ne peut pas fonctionner si ne nous ne sommes pas déterminés à être efficaces dans la mise en oeuvre des décisions que nous avons déjà prises.
Qu'il s'agisse des hotspots, des contrôles des frontières extérieures de l'Union européenne, encore une fois des conventions de retour, des moyens confiés aux ONG pour le niveau d'aide humanitaire, il faut de l'efficacité. Cette crise est mondiale, elle est européenne. Elle a des conséquences dans nos pays. Les gouvernements sont tous soumis à des pressions importantes. L'efficacité c'est la maîtrise, et l'efficacité c'est la mise en oeuvre concrète des décisions qu'on a déjà prises. Et donc, efficacité et solidarité, ça marche ensemble parce que la solidarité ne se matérialisera pas si nous ne sommes pas efficaces à mettre en oeuvre les décisions déjà prises.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2015