Déclaration de Mme Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, en réponse à une question sur la présence de acteurs de la "société civile" à la conférence sur le climat compte tenu de l'état d'urgence, au Sénat le 17 novembre 2015.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Ronan Dantec sénateur (EELV) de la Loire-Atlantique, au Sénat le 17 novembre 2015

Texte intégral

Monsieur le Sénateur, après la tragédie qui vient de frapper notre pays, l'annonce du maintien de la conférence sur le climat est un grand moment d'espérance et de solidarité. Plus de cent chefs d'État et de gouvernement seront réunis le 30 novembre prochain, et aucun d'entre eux n'a annulé sa venue depuis vendredi ; au contraire, nous avons reçu de nouvelles réponses positives. L'ensemble des dirigeants de la planète seront donc représentés, pour faire en sorte que cette conférence sur le climat soit enfin un succès.
Vous avez raison de poser la question de la place des citoyens, des associations, des entreprises et des territoires. Vous êtes nombreux, sur ces travées, à vous être engagés pour que des débats aient lieu dans vos territoires.
La présence de ces forces vives de la «société civile» est absolument nécessaire. D'ailleurs, lorsque des décisions ont été prises pour lutter contre la déforestation, les pollutions et la dégradation de l'agriculture, ou encore pour protéger les océans, ce sont très souvent les associations et les citoyens qui se sont mobilisés.
On peut distinguer trois types de manifestations lors de la conférence.
Dans la zone des Nations unies, on ne pourra rentrer qu'avec un laissez-passer et les contrôles seront stricts.
Pour les espaces générations climat, qui seront ceux du fourmillement d'initiatives citoyennes et de la mise en commun d'expériences et de solutions que vous avez décrits, nous renforcerons bien évidemment les conditions d'accès.
Enfin, pour les manifestations qui se dérouleront sur l'espace public, nous devrons, en lien avec le ministre de l'intérieur, évaluer l'importance des forces de l'ordre nécessaires, afin que le renforcement de la sécurité ne se fasse pas aux dépens de celle des citoyens dans d'autres zones sensibles du territoire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 novembre 2015