Déclaration de M. Jean-François Mattei, président du groupe parlementaire Démocratie libérale à l'Assemblée nationale, sur la situation internationale après les attentats aux Etats-Unis, l'analyse des événéments, les devoirs de la France, le rôle de l'Europe et celui de l'ONU face au terrorisme, à l'Assemblée nationale le 3 octobre 2001.

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Circonstance : Débat de politique générale sur la situation internationale, à l'Assemblée nationale le 3 octobre 2001

Texte intégral

INTRODUCTION
Il y a d'abord l'incrédulité. L'impression d'un cauchemar, d'une fiction dépassant les limites les plus folles de l'imaginaire le plus fou.
Puis, il y a l'horreur indicible. La réalité qui s'impose au travers de ce qui est le plus innommable, à savoir le mépris de la vie humaine. Oui, l'horreur devant ces milliers de vies innocentes devenues cendres par le seul fait du fanatisme.
Enfin, après l'hommage rendu à leur mémoire, après le temps du deuil et du recueillement, c'est la révolte farouche qui s'installe. La révolte qui refuse cette bascule du Monde dans l'intolérance et le terrorisme, qui refuse cette nouvelle forme de guerre.
Il est des moments où beaucoup de ce qui remplit nos jours apparaît soudain subsidiaire, subalterne. Il est des moments où s'imposent le retour à l'essentiel, le respect de toute vie humaine, le respect des uns et des autres dans leurs convictions, entre tolérance et exigence.
Nous sommes au cur d'un moment déterminant de l'Histoire. Après le 9 novembre 1989 et la chute du mur de Berlin, nous avions pu croire que s'éloignaient les conflits et les guerres, que les hommes allaient enfin pouvoir uvrer ensemble à la construction, difficile certes, mais à la construction d'un monde meilleur et apaisé.
Depuis le 11 septembre, nous savons que l'entreprise sera encore plus difficile que prévue. Le monde a bien changé, mais l'homme, quant à lui, reste toujours le même, en proie à ses démons de toujours qui sont l'égoïsme ou l'amour de soi, l'intolérance ou la haine de l'autre et la violence pour imposer son pouvoir. Décidément, c'est la permanence de l'homme au travers de son histoire qui se rappelle à nos mémoires.
Je voudrais, au nom du Groupe Démocratie Libérale et Indépendants, livrer quelques réflexions simples, d'ailleurs souvent partagées ici, et déjà en partie exposées par notre collègue Pierre Lequiller devant les Commissions de la Défense et des Affaires Etrangères réunies :
- D'abord, sur l'analyse de ces événements et leurs enseignements ;
- Ensuite, sur les devoirs de la France ;
- Puis, sur le rôle de l'Europe;
- Enfin, sur le renforcement de l'ONU.
SUR L'ANALYSE DES EVENEMENTS, D'ABORD :
Les attentats terroristes aux Etats Unis constituent un événement majeur, car ce n'est évidemment pas une attaque contre les seuls Etats Unis. Nous sommes tous concernés au travers d'une prise de conscience sans précédent.
Les attentats ont été filmés, diffusés, retransmis et le monde entier a vécu durant des heures la tragédie en direct. C'est sans aucun doute un choc psychologique universel, comme on en n'avait plus connu depuis la seconde guerre mondiale.
C'est une attaque contre la démocratie par des fanatiques qui démontrent la faiblesse de nos démocraties occidentales. Ils ont eu recours tout à la fois à des techniques avancées mais aussi aux armes les plus rustiques pour démontrer la force absolue des seules convictions quand elles vont jusqu'au sacrifice de sa vie et au mépris de la vie des autres. Cette blessure morale est ressentie par tous ceux qui au fond de leur cur nourrissent un idéal de liberté. A cet égard New York représente à l'évidence une cible symbole mûrement réfléchie. Ce sont nos valeurs mêmes qui ont été attaquées. C'est un choc diplomatique sans précédent.
Ces fanatiques cherchent ainsi à opposer le monde musulman au monde occidental. C'est à l'évidence un piège dans lequel il faut se garder de tomber. Ces fanatiques ne représentent pas l'Islam qu'ils pourraient, au contraire, contribuer à discréditer. C'est un choc culturel considérable par les dangers sous-jacents qui apparaissent.
Au-delà d'une riposte militaire des Etats Unis qui serait légitime comme le Conseil de Sécurité l'a reconnu et qui doit être ciblée pour ne pas ajouter aux victimes innocentes, il faut montrer la plus grande détermination dans la mise en uvre d'un plan global de lutte contre le terrorisme. Mais attention, ne nous y trompons pas, il s'agit d'un nouveau terrorisme encore mal appréhendé.
Les actes du 11 septembre ne rentrent pas dans les schémas terroristes connus. Désormais, le terroriste-kamikaze auquel nous sommes confrontés se prend pour un saint qui par son acte se mue en rédempteur. Ce qui est aussi nouveau, c'est qu'il s'agit de réseaux infiltrés de longue date, installés et dormants dans des pays occidentaux avec la possibilité à tout moment de réaliser des actes de guerre. Cela aussi est une révolution. Nous avons désormais à faire à des scientifiques, à des médecins, à des ingénieurs, à des étudiants intégrés dans notre vie quotidienne depuis longtemps. C'est le choc d'un nouveau terrorisme mal identifié. Un terrorisme total qui poursuit aussi des objectifs économiques et financiers.
Pour que le combat contre ce terrorisme nouveau soit efficace, il faut que toute la Communauté internationale y participe de façon solidaire et concertée. C'est dire le rôle majeur que doivent jouer les Nations Unies.
A cet égard, avec sagesse et discernement, sans excès qui pourraient nuire à l'efficacité de la riposte engagée, il faudra quand même se livrer à un examen de conscience pour éviter de retomber dans les errements du passé.
Peut-on dire, en conscience, qu'après 1989 un nouvel équilibre géopolitique a clairement été pensé pour prendre en compte les modifications radicales survenues? Une paix sans nom a simplement succédé à une guerre qui n'en était pas une. Cette paix annoncée fut entachée par quelques conflits majeurs - guerre du Golfe, Balkans, Rwanda - qui ne conduisirent pourtant à aucune remise en cause réelle. La crise d'aujourd'hui semble parfois survenir après une décennie inutile.
Les Démocraties n'ont joué qu'un rôle marginal dans la chute de l'URSS. Elles ont applaudi la défaite soviétique en Afghanistan sans se poser la question de l'avenir de ce pays et laissant le commandant Massoud se battre seul contre les Talibans. Nous avons tous applaudi la réunification de l'Allemagne sans nous soucier du devenir des Républiques d'Asie centrale. Les occidentaux ont, au nom d'un laisser-faire coupable, accepté que le communisme soit remplacé par le nationalisme ou par l'extrémisme islamique. Nous avons probablement été tous trop insouciants, préoccupés de nous d'abord, pensant que la paix finirait par s'installer. Or, la preuve est apportée aujourd'hui que la démocratie n'a pas triomphé une fois pour toute. L'extrémisme qu'il soit national, racial ou religieux n'est pas mort en Yougoslavie, en Afghanistan ou ailleurs, et au sein même des pays occidentaux. Oui, nous avons été tentés d'ignorer qu'à nos portes d'autres systèmes existaient, qu'ils avaient leurs spécificités, leurs formes de développement. Convaincus que nous avions gagné la bataille finale, nous avons feint de ne pas remarquer que des millions de personnes étaient tenues à l'écart de l'économie mondiale ou refusaient notre type de développement.
Les Gouvernements occidentaux ont accepté l'apparition de zones de non-droit chez eux comme à l'extérieur de leurs frontières ainsi que la multiplication des mafias. Dans les banlieues comme dans les marges de l'ex Empire soviétique, des liens se sont tissés. La drogue, les armes, les hommes passent de l'Afghanistan aux caves d'un pavillon de banlieue sans attirer l'attention des autorités. La notion de sécurité est devenue globale. Le lance roquette pris dans une cave à Béziers et le cutter des kamikazes du début du mois de septembre peuvent appartenir à une même organisation ou à un même réseau terroriste.
Chacun comprend encore que dans un monde partagé, les décisions comme les responsabilités doivent également être mieux partagées et qu'à cet égard, la France, l'Union Européenne et l'ONU doivent redéfinir leurs rôles respectifs.
LES DEVOIRS DE LA FRANCE
Dans une telle situation la France doit définir des attitudes et adopter des choix :
- soutien aux Etats Unis mais dans le respect de notre souveraineté,
- renforcement sensible de la sécurité intérieure,
- prise en compte de l'Islam comme des autres religions dans la stricte application de la laïcité,
Il y a d'abord le soutien sans faille apporté aux Etats Unis. La France a des liens fort avec ce pays. Nous sommes alliés et amis depuis des siècles. Nous partageons une vision universelle de notre rôle. La défense des valeurs de liberté transcende nos deux sociétés. Par deux fois, le peuple américain est venu à notre secours durant le vingtième siècle. Il n'est pas question de parler de dette car il ne s'agit pas de cela. Il s'agit simplement d'être aux côtés d'amis qui défendent les mêmes valeurs que nous. A cet égard, il faut se réjouir de la solidarité politique et affective de la France avec les Etats Unis : émotion de la population française, vote de la Résolution 1368 du Conseil de Sécurité à son initiative, vote à l'OTAN sur l'article V du Traité de l'Atlantique Nord, voyage du Président de la République aux Etats Unis qui a affirmé que la France ne resterait pas à l'écart de ce combat.
Bien évidemment, la France doit juger souverainement de la nature et des modalités de sa participation éventuelle à une opération militaire. Elle doit aussi participer activement à la mise en place d'actions concertées et mondiales de lutte contre le terrorisme. Elle doit notamment être à la pointe de la lutte contre les réseaux financiers et refuser d'accueillir tous ceux qui l'aident et l'accompagnent. Notre détermination doit être d'autant plus grande que la France a, elle-même, été souvent victime du terrorisme.
La ligne diplomatique de la France a toujours été de rechercher les équilibres avec persévérance et obstination parce qu'elle connaît bien le monde arabo-musulman, parce qu'elle sait le prix de la liberté et les contraintes de la paix. Il faut donc réaffirmer que toute opération d'envergure nécessite une concertation et que nous ne pourrions pas nous trouver entraînés dans des actions que nous n'aurions pas nous mêmes approuvées. La bataille, à l'évidence sera longue, très longue. Elle passera par le renseignement, l'infiltration, des actions ciblées. L'erreur, aujourd'hui évitée, aurait été d'écraser sous une pluie de bombes la population afghane quand il faut au contraire la libérer. A ce titre, je souhaiterais que notre pays puisse rendre un hommage tout particulier au commandant Massoud qui fut la première victime des attentats du mois de septembre.
Parlant de la sécurité extérieure, il faut réaliser qu'elle relève aussi de la sécurité intérieure. La sécurité extérieure et la sécurité intérieure relèvent d'un seul et unique combat. Je me réjouis de l'annonce par le Premier Ministre d'une série de mesures visant à renforcer les pouvoirs de police.
En effet, nous ne pouvons plus accepter que des armes de guerre comme des lance-roquettes circulent librement dans notre pays. Nous ne pouvons plus accepter les zones de non-droit. Comment demander l'exemplarité à l'échelle internationale, quand chez nous, le sentiment d'impunité prédomine ? Une fois pour toute, nous demandons au Gouvernement d'affirmer le principe que tout délit doit être puni.
Parlant de la paix des esprits, c'est redire que la lutte contre le terrorisme fanatique n'est pas une lutte contre l'islam. Il n'y a pas de guerre de religions. Les actes commis le 11 septembre dernier ne l'ont pas été au nom de l'islam mais contre l'islam. Laisser paraître l'inverse, serait donné raison aux terroristes qui n'espèrent que cela. Ils ont tendu à la démocratie un piège auquel il faut se soustraire. Il n'y a pas de croisade. Il n'y a pas de guerre entre deux communautés. Je tiens à souligner qu'en France, toutes les autorités musulmanes ont condamné sans appel tous les attentats, qu'à l'étranger tous les grands pays musulmans ont fait de même. Il n'y a pas lieu d'avoir de débat sur ce sujet.
Je peux témoigner qu'à Marseille, au travers de l'organisation de "Marseille Espérance " dont le Maire m'a confié la responsabilité, toutes les religions, et l'Islam comme les autres, dans un dialogue permanent, s'efforcent de délivrer des messages de tolérance, d'écoute, d'amour et de fraternité. Mais une telle situation souligne la nécessité que nous avons, sans concession et dans le respect absolu de nos institutions, d'aider et d'accompagner l'Islam dans son adaptation au monde moderne et au modèle de laïcité. C'est un enseignement essentiel qu'il faut retenir si nous voulons lutter contre les dérives intégristes.
C'est l'absence d'organisation de l'Islam qui a donné la possibilité à des agents payés de l'extérieur, aux mafias diverses et variées d'embrigader sous couvert de religion, des hommes en situation d'échec social. Ce n'est pas uniquement par le tout sécuritaire que nous mettrons fin à ce type d'agissements. Il faut traiter le problème en amont en offrant à tous, quel que soit les origines et la religion, les moyens de s'accomplir dans le respect des lois de la République.
Bien entendu la France devra s'engager davantage encore pour faire progresser plus rapidement l'Union Européenne. Cela me conduit à parler du rôle de l'Europe.
ROLE DE L'EUROPE
Cette crise appelle une réponse cohérente et organisée de l'Europe. Je me réjouis des mesures prises, à l'initiative du Président de la République, lors du Conseil européen du 21 septembre dernier, en particulier, en ce qui concerne la création d'un mandat d'arrêt européen et la définition commune de l'acte terroriste. Face à ces réseaux organisés, à la mondialisation du crime et du terrorisme, nous devons avancer rapidement vers l'instauration d'une Europe de la police et une Europe de la justice car les enquêtes ne se mènent plus à l'échelle d'un pays. Il est enfin indispensable que les décisions et orientations prises par le Conseil européen soient mises en uvre rapidement sans perdre de temps. Qui ne voit que nous avons une formidable occasion de faire avancer l'Europe en répondant à l'attente de sécurité des citoyens. Et ce, d'autant plus que l'Europe est tragiquement concernée. Tous les pays européens sont des cibles potentielles et constitué des bases relais en Europe.
A cet égard, l'Union européenne doit aussi mieux s'organiser pour la surveillance des mouvements de capitaux. La libre circulation des capitaux à laquelle nous sommes tous attachés ne signifie pas l'impunité pour les terroristes et les membres des mafias. Les Etats membres de l'Union doivent donc décider de mettre un terme aux paradis fiscaux qu'ils hébergent au sein même de leur territoire.
Enfin, c'est aussi le moment de rappeler que l'Union européenne ne peut pas indéfiniment uvrer pour devenir une puissance économique et monétaire tout en restant un nain diplomatique et militaire. La notion de puissance est globale. L'Europe doit jouer un rôle clef dans les rapports internationaux. Par exemple, il est incompréhensible qu'elle ne soit pas davantage partie prenante des négociations au Proche Orient. Ayant des relations privilégiées avec Israël et avec le monde arabe, elle ne peut pas rester un témoin passif. Ce point est crucial.
Tout cela montre, à l'évidence, que nous avons un besoin accru d'Europe pour répondre aux préoccupations des citoyens qui souhaitent être protégés contre toutes les agressions possibles. Il faut donner du corps à l'Europe.
Face à l'évolution du terrorisme latent en banlieue ordinaire, les services secrets, et en premier les services américains, sont apparus complètement impuissants. Baisse des budgets, choix du tout technologique au détriment des moyens humains, on pourra toujours proposer toutes les exégèses qu'on voudra. La seule certitude est que ces attentats obligent la France et plus globalement l'ensemble des pays à revoir leur système de renseignement.
Les terroristes ne connaissent plus les frontières. Ils possèdent des comptes dans des paradis fiscaux. Ils spéculent en bourse. Il faut s'adapter à cette nouvelle donne.
Une agence internationale du renseignement peut constituer une réponse au développement de réseaux mondiaux du crime. La France pourrait proposer la constitution au sein de l'OTAN d'une telle agence du renseignement.
RENFORCER LE ROLE DE L'ONU
Placer sous l'autorité de l'ONU les futures actions militaires est le moyen d'éviter les réactions d'anti-américanisme, d'associer le plus grand nombre d'Etats possibles et de démentir toute nouvelle croisade pro-occidentale.
La lutte contre le terrorisme, c'est-à-dire la défense de la valeur universelle qu'est la liberté, n'est pas un combat américain ou occidental. Il ne doit pas s'agir d'une revanche mais d'éviter la multiplication des actes barbares commis pas des groupes non représentatifs et n'obéissant pas à la démocratie.
Cette crise internationale sans précédent doit nous amener à réfléchir sur les missions de l'ONU. En effet, le développement des zones de non-droit internationales, liées à l'effondrement des structures étatiques traditionnelles ou issues de la décolonisation laisse des populations entières aux mains de bandes et de clans mafieux.
L'ONU devrait se doter de moyens de surveillance pour alerter les Etats membres de la faillite de certaines zones géographiques. Nos systèmes d'aide économique doivent être revus. Des pays entiers plongent dans la pauvreté extrême par déliquescence interne. L'Afghanistan après dix ans de guerre avec l'Union soviétique, après dix ans de guerre civile, n'est qu'un champ de ruine. Ce pays vit grâce à l'appui de dangereux mécènes comme Ben Laden et par l'aide humanitaire. Il ne faudrait pas que le départ de cette dernière transforme Ben Laden en sauveur d'une population abandonnée. Il faut que les organisations humanitaires puissent au plus vite revenir en Afghanistan. Il est capital d'apporter des solutions aux problèmes des réfugiés et des personnes déplacées. Une aide massive est nécessaire. La paix se gagne certes par les armes mais aussi par le souci de la justice. C'est de la solidarité mais c'est aussi notre intérêt que ne pas abandonner dans la détresse ces hommes et ces femmes qui ont encore la force de résister.
C'est d'ailleurs l'occasion de sortir de la confusion des genres dans ce domaine. Depuis la fin de la guerre froide, les Organisations non gouvernementales ont trop souvent suppléé les Gouvernements dans la conduite des relations internationales. Nous l'avons constaté dans l'ex-Yougoslavie, en Afrique et en Afghanistan. Les associations humanitaires n'ont pas vocation à remplacer les Etats faute de quoi elles seront discréditées.
Il faut qu'elles puissent, en revanche, avoir les moyens d'accomplir en toute liberté leurs missions. L'ONU, une fois de plus, pourrait leur garantir cette liberté et leur assurer des moyens d'actions dans des zones jugées délicates.
Le terrorisme utilise le terreau de la pauvreté pour prospérer. Ne pas traiter le problème de la pauvreté reviendrait à écoper sans fin dans un bateau qui continuerait de prendre l'eau. La France a, dans ce domaine, un rôle spécifique à remplir. Nous ne pouvons rester sans agir vis à vis des pays confrontés à de graves problèmes de développement, en particulier en Afrique francophone. Ne pas agir reviendrait à fabriquer des bombes à retardement.
CONCLUSION
T Jefferson " Le prix de la liberté, c'est la vigilance éternelle " et JF Kennedy " si la société libre ne parvient pas à améliorer le sort de la majorité des pauvres, elle ne pourra pas sauver la minorité de riches ".

(source http://www.groupe-dl.asso.fr, le 26 octobre 2001)