Texte intégral
Madame la Ministre, chère George,
Mesdames et messieurs les Parlementaires et élus,
Monsieur le Délégué Interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, cher Jean-Marc,
Monsieur le Directeur général des Outre-mer,
Mesdames et messieurs les sous-directeurs,
Monsieur le Commissaire général à l'égalité des territoires, cher Jean-Michel,
Mesdames et messieurs les membres des cabinets,
Mesdames et messieurs les agents du ministère,
Mesdames et messieurs,
Le Président de la République et le Premier ministre m'ont confié la mission de conduire l'action du ministère des Outre-mer. Je les remercie pour leur confiance et mesure la responsabilité qu'est la mienne.
Depuis 2012, sous l'impulsion du Président de la République, le ministère des Outre-mer est redevenu un ministère de plein exercice. Cela illustre l'importance que nous donnons à chacun de ces territoires, parties intégrantes de la République.
George, tu auras pendant plus de deux ans largement contribué à défendre une certaine idée des Outre-mer dans notre République. Mais je le sais : ton engagement remonte à un temps bien plus long. Tes valeurs, ta pugnacité, ton attachement aux cultures des Outre-mer se sont construits dès les années 1980. En effet, tu participais déjà à la rédaction du rapport LUCAS sur la situation des Ultra-marins dans l'Hexagone. Ce combat pour la reconnaissance, l'égalité, tu l'as continué comme directrice générale de l'ANT (aujourd'hui LADOM), et auprès du Maire de Paris entre 2001 et 2007 en tant que Déléguée générale à l'Outre-mer.
En tant que Ministre, tu as lancé, accompagné, réalisé de nombreux chantiers. Je citerais le Plan Jeunesse (essentiel quand on sait qu'un tiers de la population ultra-marine a moins de 20 ans), le Plan Santé, le Plan Logement et, bien entendu, la relance du Plan Séisme Antilles, essentiel et vital pour nos compatriotes des quatre collectivités antillaises.
Nous avons travaillé ensemble à poser les bases d'un texte ambitieux pour l'Egalité réelle en Outre-mer.
Aujourd'hui, les combats pour l'égalité, la dignité et la reconnaissance ne sont pas terminés. Mais nous pouvons d'ores et déjà mesurer le chemin parcouru depuis l'installation de la République.
L'éducation, par exemple. Quand je regarde mon histoire : ma grand-mère n'est pas allée à l'école, ma mère trop peu et moi je suis diplômée de l'Université. Moi, descendante d'esclaves, fruit d'immigrations métissées (européennes, africaines et indiennes), je sais ce que je dois à la République, au progrès, au processus d'émancipation. Il coule dans mes vaines et est inscrit dans ma chair.
Le combat pour l'égalité me cheville au corps, il est à la source-même de mon engagement et anime depuis toujours mon militantisme politique.
Alors, 70 ans après la départementalisation des « quatre vieilles colonies », cinq ans après celle de Mayotte : nous allons ensemble continuer à écrire l'histoire des Outre-mer.
Trop souvent encore, les Outre-mer souffrent de retards économiques, d'inégalités sociales, de discriminations au logement et à l'embauche et, surtout, d'un regard qui enferme, qui les place parfois comme « à part » de notre République.
L'artiste Abd Al Malick avait un jour eu ces mots : « On m'a souvent demandé de quel pays je viens, mais je suis né en France, j'écris en français, je rêve en français. ». La reconnaissance et la marche pour l'égalité sont encore des combats, des combats permanents, ceux de tout le peuple de France.
Avec vous, je vais travailler à ce que la France se regarde telle qu'elle est, forte de toute sa diversité, forte de cette richesse intrinsèque sur laquelle elle doit s'appuyer. Je poursuis ainsi mon combat pour l'égalité réelle.
L'égalité réelle, c'est donner à chacun les moyens de s'insérer pleinement dans la République. C'est aussi combattre les mécanismes d'exclusion qui minent la cohésion de notre pays et déconstruisent le lien social. C'est lutter contre les stéréotypes et les préjugés.
En sept mois, au secrétariat d'État auprès du Premier ministre chargé de l'Égalité réelle, nous avons participé à l'écriture de deux lois (la loi égalité et citoyenneté ; loi égalité réelle Outre-mer), à la définition d'un plan de lutte contre les discriminations, au renforcement de la politique publique en faveur de la maîtrise de la langue française par tous, partout, la mise en place et le suivi des mesures en faveur de l'égalité et de la citoyenneté issues des CIEC. Toujours à partir d'initiatives de terrain qui font le dynamisme de notre pays.
Je tiens à remercier chacune des personnes rencontrées au cours de mes déplacements mais aussi, l'ensemble de mon équipe : mon cabinet, les assistants, les chauffeurs, les officiers de sécurité, les services du CGET, les administrations avec qui j'ai eu plaisir à travailler notamment lors de la discussion sur le projet de loi Égalité et Citoyenneté. Vous avez, et je ne l'oublierai pas, contribué à renforcer notre politique en faveur de la cohésion sociale et le lien entre les citoyens.
Cette mobilisation, je la poursuivrai ici et les actions déjà lancées seront déployées par Patrick Kanner et Hélène Geoffroy au ministère de la ville, de la jeunesse et des sports.
Je le disais, l'histoire des Outre-mer doit continuer d'être écrite. Les défis de l'Outre-mer demeurent nombreux. Peut-on encore accepter qu'en France, le PIB par habitant des cinq DOM soit encore en retard de 41 % par rapport à la moyenne hexagonale ?
Peut-on encore accepter qu'en France près de 13% des logements insalubres se situent dans les cinq DOM qui ne représentent que 3% de la population ?
Peut-on accepter qu'un jeune ultramarin ait deux fois plus de risque d'être au chômage ?
Nous devons, ensemble, combattre pour trouver des issues favorables, avec énergie, réalisme et ambition. Nous avons, dès lors, une obligation de résultats : cela implique vision politique, solidarité et pédagogie.
Dans ces conditions, la mobilisation et la solidarité nationale doivent prévaloir. C'est l'objectif de la future loi sur l'égalité réelle.
Issu des réflexions des socio-professionnels, du CREFOM de Patrick KARAM, conforté par le rapport de Victorin LUREL, ancien Ministre des Outre-mer dont je veux saluer le travail, ce projet a abouti au projet de loi présenté par George PAU-LANGEVIN et moi-même en Conseil des ministres le 3 août dernier. Ensemble, nous avons posé les bases d'un texte ambitieux. Il sera enrichi tant par la consultation citoyenne organisée et la mobilisation des élus. C'est par vos contributions que nous irons plus loin : je m'engage à travailler de façon resserrée dès aujourd'hui avec les acteurs économiques, de la société civile et les élus.
Nous répondrons aux défis qui attendent les territoires ultramarins : bâtir une croissance plus inclusive et plus océanique grâce à une stratégie territorialisée, faire en sorte que les atouts des territoires et le potentiel des habitants puissent pleinement s'exprimer, rassembler les conditions du développement humain, combat intrinsèque de la Gauche.
Mesdames et messieurs,
Le ministère des Outre-mer sera cette maison ouverte qui appartient à chacun. Moi, députée et aujourd'hui ministre de la République, je suis aujourd'hui de tous les territoires, de toutes les couleurs et de toutes les différences qui font la France.
L'égalité réelle demeure encore un objectif. George Bernard Shaw, auteur et prix Nobel de littérature disait : « Certains regardent la réalité et disent « Pourquoi ? ». Moi je rêve de l'impossible et je dis : « Pourquoi pas ? ».
Cet idéal, je suis heureuse de le porter avec chacune, chacun d'entre vous, qui faîtes vivre cette maison. Je sais la motivation et l'énergie développées par les agents du ministère des Outre-mer : elles seront mes forces. Nous allons travailler ensemble et ma porte sera toujours ouverte pour entendre et consulter, pour réussir en équipe.
Chère George, merci pour ton engagement, je sais qu'il se poursuivra !
Je vous remercie.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 16 septembre 2016
Mesdames et messieurs les Parlementaires et élus,
Monsieur le Délégué Interministériel pour l'égalité des chances des Français d'Outre-mer, cher Jean-Marc,
Monsieur le Directeur général des Outre-mer,
Mesdames et messieurs les sous-directeurs,
Monsieur le Commissaire général à l'égalité des territoires, cher Jean-Michel,
Mesdames et messieurs les membres des cabinets,
Mesdames et messieurs les agents du ministère,
Mesdames et messieurs,
Le Président de la République et le Premier ministre m'ont confié la mission de conduire l'action du ministère des Outre-mer. Je les remercie pour leur confiance et mesure la responsabilité qu'est la mienne.
Depuis 2012, sous l'impulsion du Président de la République, le ministère des Outre-mer est redevenu un ministère de plein exercice. Cela illustre l'importance que nous donnons à chacun de ces territoires, parties intégrantes de la République.
George, tu auras pendant plus de deux ans largement contribué à défendre une certaine idée des Outre-mer dans notre République. Mais je le sais : ton engagement remonte à un temps bien plus long. Tes valeurs, ta pugnacité, ton attachement aux cultures des Outre-mer se sont construits dès les années 1980. En effet, tu participais déjà à la rédaction du rapport LUCAS sur la situation des Ultra-marins dans l'Hexagone. Ce combat pour la reconnaissance, l'égalité, tu l'as continué comme directrice générale de l'ANT (aujourd'hui LADOM), et auprès du Maire de Paris entre 2001 et 2007 en tant que Déléguée générale à l'Outre-mer.
En tant que Ministre, tu as lancé, accompagné, réalisé de nombreux chantiers. Je citerais le Plan Jeunesse (essentiel quand on sait qu'un tiers de la population ultra-marine a moins de 20 ans), le Plan Santé, le Plan Logement et, bien entendu, la relance du Plan Séisme Antilles, essentiel et vital pour nos compatriotes des quatre collectivités antillaises.
Nous avons travaillé ensemble à poser les bases d'un texte ambitieux pour l'Egalité réelle en Outre-mer.
Aujourd'hui, les combats pour l'égalité, la dignité et la reconnaissance ne sont pas terminés. Mais nous pouvons d'ores et déjà mesurer le chemin parcouru depuis l'installation de la République.
L'éducation, par exemple. Quand je regarde mon histoire : ma grand-mère n'est pas allée à l'école, ma mère trop peu et moi je suis diplômée de l'Université. Moi, descendante d'esclaves, fruit d'immigrations métissées (européennes, africaines et indiennes), je sais ce que je dois à la République, au progrès, au processus d'émancipation. Il coule dans mes vaines et est inscrit dans ma chair.
Le combat pour l'égalité me cheville au corps, il est à la source-même de mon engagement et anime depuis toujours mon militantisme politique.
Alors, 70 ans après la départementalisation des « quatre vieilles colonies », cinq ans après celle de Mayotte : nous allons ensemble continuer à écrire l'histoire des Outre-mer.
Trop souvent encore, les Outre-mer souffrent de retards économiques, d'inégalités sociales, de discriminations au logement et à l'embauche et, surtout, d'un regard qui enferme, qui les place parfois comme « à part » de notre République.
L'artiste Abd Al Malick avait un jour eu ces mots : « On m'a souvent demandé de quel pays je viens, mais je suis né en France, j'écris en français, je rêve en français. ». La reconnaissance et la marche pour l'égalité sont encore des combats, des combats permanents, ceux de tout le peuple de France.
Avec vous, je vais travailler à ce que la France se regarde telle qu'elle est, forte de toute sa diversité, forte de cette richesse intrinsèque sur laquelle elle doit s'appuyer. Je poursuis ainsi mon combat pour l'égalité réelle.
L'égalité réelle, c'est donner à chacun les moyens de s'insérer pleinement dans la République. C'est aussi combattre les mécanismes d'exclusion qui minent la cohésion de notre pays et déconstruisent le lien social. C'est lutter contre les stéréotypes et les préjugés.
En sept mois, au secrétariat d'État auprès du Premier ministre chargé de l'Égalité réelle, nous avons participé à l'écriture de deux lois (la loi égalité et citoyenneté ; loi égalité réelle Outre-mer), à la définition d'un plan de lutte contre les discriminations, au renforcement de la politique publique en faveur de la maîtrise de la langue française par tous, partout, la mise en place et le suivi des mesures en faveur de l'égalité et de la citoyenneté issues des CIEC. Toujours à partir d'initiatives de terrain qui font le dynamisme de notre pays.
Je tiens à remercier chacune des personnes rencontrées au cours de mes déplacements mais aussi, l'ensemble de mon équipe : mon cabinet, les assistants, les chauffeurs, les officiers de sécurité, les services du CGET, les administrations avec qui j'ai eu plaisir à travailler notamment lors de la discussion sur le projet de loi Égalité et Citoyenneté. Vous avez, et je ne l'oublierai pas, contribué à renforcer notre politique en faveur de la cohésion sociale et le lien entre les citoyens.
Cette mobilisation, je la poursuivrai ici et les actions déjà lancées seront déployées par Patrick Kanner et Hélène Geoffroy au ministère de la ville, de la jeunesse et des sports.
Je le disais, l'histoire des Outre-mer doit continuer d'être écrite. Les défis de l'Outre-mer demeurent nombreux. Peut-on encore accepter qu'en France, le PIB par habitant des cinq DOM soit encore en retard de 41 % par rapport à la moyenne hexagonale ?
Peut-on encore accepter qu'en France près de 13% des logements insalubres se situent dans les cinq DOM qui ne représentent que 3% de la population ?
Peut-on accepter qu'un jeune ultramarin ait deux fois plus de risque d'être au chômage ?
Nous devons, ensemble, combattre pour trouver des issues favorables, avec énergie, réalisme et ambition. Nous avons, dès lors, une obligation de résultats : cela implique vision politique, solidarité et pédagogie.
Dans ces conditions, la mobilisation et la solidarité nationale doivent prévaloir. C'est l'objectif de la future loi sur l'égalité réelle.
Issu des réflexions des socio-professionnels, du CREFOM de Patrick KARAM, conforté par le rapport de Victorin LUREL, ancien Ministre des Outre-mer dont je veux saluer le travail, ce projet a abouti au projet de loi présenté par George PAU-LANGEVIN et moi-même en Conseil des ministres le 3 août dernier. Ensemble, nous avons posé les bases d'un texte ambitieux. Il sera enrichi tant par la consultation citoyenne organisée et la mobilisation des élus. C'est par vos contributions que nous irons plus loin : je m'engage à travailler de façon resserrée dès aujourd'hui avec les acteurs économiques, de la société civile et les élus.
Nous répondrons aux défis qui attendent les territoires ultramarins : bâtir une croissance plus inclusive et plus océanique grâce à une stratégie territorialisée, faire en sorte que les atouts des territoires et le potentiel des habitants puissent pleinement s'exprimer, rassembler les conditions du développement humain, combat intrinsèque de la Gauche.
Mesdames et messieurs,
Le ministère des Outre-mer sera cette maison ouverte qui appartient à chacun. Moi, députée et aujourd'hui ministre de la République, je suis aujourd'hui de tous les territoires, de toutes les couleurs et de toutes les différences qui font la France.
L'égalité réelle demeure encore un objectif. George Bernard Shaw, auteur et prix Nobel de littérature disait : « Certains regardent la réalité et disent « Pourquoi ? ». Moi je rêve de l'impossible et je dis : « Pourquoi pas ? ».
Cet idéal, je suis heureuse de le porter avec chacune, chacun d'entre vous, qui faîtes vivre cette maison. Je sais la motivation et l'énergie développées par les agents du ministère des Outre-mer : elles seront mes forces. Nous allons travailler ensemble et ma porte sera toujours ouverte pour entendre et consulter, pour réussir en équipe.
Chère George, merci pour ton engagement, je sais qu'il se poursuivra !
Je vous remercie.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 16 septembre 2016