Texte intégral
L'insécurité est désormais partout
La France a peur. Cette formule fameuse - dénoncée en son temps par la camarilla de ceux qui n'ont de cesse de ridiculiser ces " petits blancs " franchouillards et frileux en butte à la violence et aux insultes, de dénigrer cette " France moisie " qui veut vivre en paix et préserver son cadre de vie - est plus que jamais d'actualité. L'insécurité est désormais partout : longtemps cantonnée dans d'inhumaines cités de béton, elle a gagné les beaux quartiers des grandes villes et les plus paisibles campagnes. Sans que pour autant les pouvoirs publics se décident à prendre conscience de la réalité des faits et des chiffres (voyez ceux que je publie en encadré : ils sont plus éloquents qu'une longue tirade humanitaire du bon Dr Kouchner ou que les indignations sélectives de Jack Lang, " raver " chic et choc).
Chaque jour, la presse et les media nous apportent leur lot de crimes, de délits, l'annonce de viols dans les trains ou les parkings, de décès à la suite d'assassinats, de " braquages ", de surdoses de drogue, de saccage de biens privés ou publics, d'évasions ou de réductions de peine de criminels patentés, de statistiques retouchées à la baisse par les pouvoirs publics pour dissimuler leur échec à assumer l'une des missions régaliennes de l'Etat, assurer la justice et protéger les citoyens
En voulez-vous quelques exemples, pris au hasard, au fil des six premiers mois du millénaire, dans le Parisien, le Figaro, Valeurs actuelles ou Match ?
C'est le commandant des sapeurs-pompiers de Paris qui décide, à la suite d'agressions répétées contre ses hommes, qu'ils ne sortiront plus à moins de cinq, fût-ce pour une fuite d'eau. Et le " Parisien " de citer sans commentaire un certain Norredine Iznasi, responsable du Mouvement d'immigration et des banlieues, qui présente ces agressions comme " l'activité de pauvres qui n'ont pas d'autre but que de tuer l'ennui ". Ou encore cet articulet qui évoque le réseau de fils de fer barbelés qui cernent la caserne de pompiers d'Aulnay sous bois à la suite d'une agression qui s'y est produite contre deux soldats du feu.
C'est l'affrontement de deux bandes, l'une turque, l'autre maghrébine, dans une avenue de Gonesse, à coups de barres de fer et de fusils à pompe, plusieurs heures durant avant que la police ne finisse par arriver, les auteurs des coups de feu enfuis. Ou le brasier géant de Savigny sur Orge, les 800h habitants d'un grand ensemble étant évacués à la suite de l'incendie allumé volontairement par une bande de " jeunes " qui avaient au préalable incendié des voitures, cassé des vitrines et attaqué des policiers.
C'est l'universitaire François Haut, directeur du département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines de l'université de Paris-I, qui annonce la constitution en France de bandes du crime organisé, sur le modèle américain, là où les politiques et " intellectuels " français continuent à ne voir que l'agissement spontané de " jeunes " un peu turbulents. " La pâte commence à prendre, explique dans Match le Pr Haut. D'ici à quelques années, nous aurons des bandes enracinées, durables et pratiquant une criminalité multiface () ces embuscades, lynchages et parfois meurtres ne sont en rien motivés par un quelconque patriotisme de cité. Nous sommes loin du romantisme de, mais au cur d'intérêts financiers aussi froids que matériels. On protège son criminel par la violence. "
Les plus hauts dignitaires de l'Etat sont eux-mêmes victimes de l'insécurité, et ils n'en sont pas préservés par leur appartenance à un camp politique réputé pour son indulgence pour les délinquants, victimes de la société, du racisme et de la crise économique. Le ministre des Affaires européennes, dînant à l'une des meilleures tables du pays basque, a dû céder son portefeuille à l'une de ces victimes de la bourgeoisie qui le lui demandait en lui braquant une arme sous le nez. Et le propre immeuble, gardé comme un coffre-fort, du ministre de l'Intérieur, maître de toutes les polices de France, a été la proie de visiteurs indélicats. Quant à la " bergerie " du défunt prédécesseur de Jacques Chirac, à Latché, la garde de 50 gendarmes dont elle continue à bénéficier a permis au concubin de l'une des petites-filles Mitterrand de cultiver à l'abri de tout soupçon une véritable exploitation commerciale de cannabis.
Je terminerai cette chronique non exhaustive - loin de là - par le courrier très émouvant que m'ont adressé, fin juillet, les parents d'une jeune fille de seize ans sauvagement assassinée à coups de couteau, en pleine rue et en plein jour aux Sables d'Olonne, où elle était en vacances. Comme cela, sans motif. Ce couple pourrait exprimer haine et esprit de vengeance, réclamer les peines les plus dures pour l'assassin. Non ! Ils m'écrivent en termes mesurés, ne cachant pas leur détresse et celle de leurs autres enfants, simplement pour me demander de les aider à comprendre pour le meurtrier de leur fille, jugé irresponsable par la justice, ne sera pas jugé.
Il ne suffit pas de dénoncer cette situation et de se lamenter sur les malheurs du temps. Il faut souligner l'impuissance volontaire du gouvernement Jospin, l'absence de programme des partis politiques de la droite classique, montrer qu'un problème d'une telle ampleur ne sera pas réglé par des mesurettes du genre couvre-feu pour les mineurs ou animateurs de quartiers.
Il faut agir avec la volonté d'en finir avec le crime et l'insécurité, à partir d'une série de propositions concrètes :
- abroger les dispositions de la loi Guigou sur la garde à vue, qui multiplie par quatre les procédures nécessaires pour interroger les suspects, pour le plus grand bénéfice de ceux-ci.
- renforcer les effectifs de policiers et de magistrats, avec un effort budgétaire digne de ce nom et non de la poudre aux yeux. Les 3 000 policiers supplémentaires annoncés avant les vacances par un ministre de l'Intérieur soucieux de camoufler le camouflet que lui ont infligé ses propres amis seront engloutis, à peine leurs postes créés, par les 35 heures.
- abaisser l'âge de la responsabilité pénale : l'ordonnance de 1945 n'est plus adaptée à la délinquance du XXIème siècle.
- rétablir les contrôles aux frontières, pour juguler les flux de trafic de drogue ou d'immigration clandestine, pourvoyeurs de délinquance.
- reprendre, sous forme de texte de loi, l'amendement Mariani sur l'encadrement des " rave parties ", qui a valu au ministre de l'Intérieur, prêt à l'accepter quoi que venant de l'opposition, d'être publiquement désavoué par M. Jospin.
- instituer la " politique du carreau cassé " qui a si bien réussi à pacifier les rues de New York, où la délinquance a baissé de 60 % en cinq ans : pas de délit impuni, si minime soit-il, pas de dégradation qui ne soit nettoyée ou réparée dans l'heure.
- riposter à l'insécurité sur tous les terrains, législatif, policier, judiciaire, pour que cesse le sentiment d'impunité ressenti par les criminels et délinquants.
- mener une chasse sans merci contre les trafiquants en tous genre (drogue, prostitution, armes, immigration) qui assurent leur fortune en exploitant la détresse humaine.
- en finir avec l'idéologie permissive et niant toute autorité et toute responsabilité des soixante-huitards au pouvoir dans les media, dans le " show biz " et dans les lambris dorés des palais officiels, rompre avec l'angélisme du " tout prévention, zéro répression ", avec l'immobilisme de ceux qui parlent de " sentiment d'insécurité " comme s'il ne s'agissait pas d'une réalité. Il faut cesser toute complicité intellectuelle et toute indulgence à l'égard de ceux qui ne respectent pas la loi, c'est-à-dire ceux qui ne respectent pas autrui.
- rompre avec le " politiquement correct " et sa langue de bois, qui fait passer les délits pour des " incivilités ", les trafiquants de drogue et les gangsters pour des " jeunes des quartiers ", les zones de non droit, où la police et les services publics ne peuvent entrer, pour des " cités sensibles" et qui unit dans une même réprobation dictature et " idéologie sécuritaire ".
- réapprendre, notamment à l'école, les règles élémentaires de la vie en société, la discipline, la politesse, la notion de devoirs et de solidarité à l'égard de la communauté nationale, la responsabilité individuelle, le respect de la vie et de la dignité humaines.
- pratiquer une authentique politique familiale, creuset de l'harmonie sociale et de l'intégration, ainsi qu'une réforme de fond du système scolaire, dont l'échec est en même temps celui de la formation professionnelle de notre jeunesse.
- mener une politique d'aménagement du territoire qui rééquilibre le tissu urbain en faisant disparaître ces entassements de béton et de populations, ces ghettos ethniques générateurs de mal de vivre et de violence.
Ces mesures, et quelques autres dont je vous réserverai la primeur, seront à la base des initiatives que je compte susciter lors de cette rentrée d'automne en matière de sécurité. Il n'est que temps puisque personne ne veut ou n'ose prendre le problème à bras le corps : la gauche parce qu'elle est engluée dans son idéologie soixante-huitarde, la droite parce qu'elle est tétanisée au moindre froncement de sourcil d'un gourou anti-sécuritaire.
(Source http://www.mpf-villiers.org, le 29 octobre 2001)
La France a peur. Cette formule fameuse - dénoncée en son temps par la camarilla de ceux qui n'ont de cesse de ridiculiser ces " petits blancs " franchouillards et frileux en butte à la violence et aux insultes, de dénigrer cette " France moisie " qui veut vivre en paix et préserver son cadre de vie - est plus que jamais d'actualité. L'insécurité est désormais partout : longtemps cantonnée dans d'inhumaines cités de béton, elle a gagné les beaux quartiers des grandes villes et les plus paisibles campagnes. Sans que pour autant les pouvoirs publics se décident à prendre conscience de la réalité des faits et des chiffres (voyez ceux que je publie en encadré : ils sont plus éloquents qu'une longue tirade humanitaire du bon Dr Kouchner ou que les indignations sélectives de Jack Lang, " raver " chic et choc).
Chaque jour, la presse et les media nous apportent leur lot de crimes, de délits, l'annonce de viols dans les trains ou les parkings, de décès à la suite d'assassinats, de " braquages ", de surdoses de drogue, de saccage de biens privés ou publics, d'évasions ou de réductions de peine de criminels patentés, de statistiques retouchées à la baisse par les pouvoirs publics pour dissimuler leur échec à assumer l'une des missions régaliennes de l'Etat, assurer la justice et protéger les citoyens
En voulez-vous quelques exemples, pris au hasard, au fil des six premiers mois du millénaire, dans le Parisien, le Figaro, Valeurs actuelles ou Match ?
C'est le commandant des sapeurs-pompiers de Paris qui décide, à la suite d'agressions répétées contre ses hommes, qu'ils ne sortiront plus à moins de cinq, fût-ce pour une fuite d'eau. Et le " Parisien " de citer sans commentaire un certain Norredine Iznasi, responsable du Mouvement d'immigration et des banlieues, qui présente ces agressions comme " l'activité de pauvres qui n'ont pas d'autre but que de tuer l'ennui ". Ou encore cet articulet qui évoque le réseau de fils de fer barbelés qui cernent la caserne de pompiers d'Aulnay sous bois à la suite d'une agression qui s'y est produite contre deux soldats du feu.
C'est l'affrontement de deux bandes, l'une turque, l'autre maghrébine, dans une avenue de Gonesse, à coups de barres de fer et de fusils à pompe, plusieurs heures durant avant que la police ne finisse par arriver, les auteurs des coups de feu enfuis. Ou le brasier géant de Savigny sur Orge, les 800h habitants d'un grand ensemble étant évacués à la suite de l'incendie allumé volontairement par une bande de " jeunes " qui avaient au préalable incendié des voitures, cassé des vitrines et attaqué des policiers.
C'est l'universitaire François Haut, directeur du département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines de l'université de Paris-I, qui annonce la constitution en France de bandes du crime organisé, sur le modèle américain, là où les politiques et " intellectuels " français continuent à ne voir que l'agissement spontané de " jeunes " un peu turbulents. " La pâte commence à prendre, explique dans Match le Pr Haut. D'ici à quelques années, nous aurons des bandes enracinées, durables et pratiquant une criminalité multiface () ces embuscades, lynchages et parfois meurtres ne sont en rien motivés par un quelconque patriotisme de cité. Nous sommes loin du romantisme de
Les plus hauts dignitaires de l'Etat sont eux-mêmes victimes de l'insécurité, et ils n'en sont pas préservés par leur appartenance à un camp politique réputé pour son indulgence pour les délinquants, victimes de la société, du racisme et de la crise économique. Le ministre des Affaires européennes, dînant à l'une des meilleures tables du pays basque, a dû céder son portefeuille à l'une de ces victimes de la bourgeoisie qui le lui demandait en lui braquant une arme sous le nez. Et le propre immeuble, gardé comme un coffre-fort, du ministre de l'Intérieur, maître de toutes les polices de France, a été la proie de visiteurs indélicats. Quant à la " bergerie " du défunt prédécesseur de Jacques Chirac, à Latché, la garde de 50 gendarmes dont elle continue à bénéficier a permis au concubin de l'une des petites-filles Mitterrand de cultiver à l'abri de tout soupçon une véritable exploitation commerciale de cannabis.
Je terminerai cette chronique non exhaustive - loin de là - par le courrier très émouvant que m'ont adressé, fin juillet, les parents d'une jeune fille de seize ans sauvagement assassinée à coups de couteau, en pleine rue et en plein jour aux Sables d'Olonne, où elle était en vacances. Comme cela, sans motif. Ce couple pourrait exprimer haine et esprit de vengeance, réclamer les peines les plus dures pour l'assassin. Non ! Ils m'écrivent en termes mesurés, ne cachant pas leur détresse et celle de leurs autres enfants, simplement pour me demander de les aider à comprendre pour le meurtrier de leur fille, jugé irresponsable par la justice, ne sera pas jugé.
Il ne suffit pas de dénoncer cette situation et de se lamenter sur les malheurs du temps. Il faut souligner l'impuissance volontaire du gouvernement Jospin, l'absence de programme des partis politiques de la droite classique, montrer qu'un problème d'une telle ampleur ne sera pas réglé par des mesurettes du genre couvre-feu pour les mineurs ou animateurs de quartiers.
Il faut agir avec la volonté d'en finir avec le crime et l'insécurité, à partir d'une série de propositions concrètes :
- abroger les dispositions de la loi Guigou sur la garde à vue, qui multiplie par quatre les procédures nécessaires pour interroger les suspects, pour le plus grand bénéfice de ceux-ci.
- renforcer les effectifs de policiers et de magistrats, avec un effort budgétaire digne de ce nom et non de la poudre aux yeux. Les 3 000 policiers supplémentaires annoncés avant les vacances par un ministre de l'Intérieur soucieux de camoufler le camouflet que lui ont infligé ses propres amis seront engloutis, à peine leurs postes créés, par les 35 heures.
- abaisser l'âge de la responsabilité pénale : l'ordonnance de 1945 n'est plus adaptée à la délinquance du XXIème siècle.
- rétablir les contrôles aux frontières, pour juguler les flux de trafic de drogue ou d'immigration clandestine, pourvoyeurs de délinquance.
- reprendre, sous forme de texte de loi, l'amendement Mariani sur l'encadrement des " rave parties ", qui a valu au ministre de l'Intérieur, prêt à l'accepter quoi que venant de l'opposition, d'être publiquement désavoué par M. Jospin.
- instituer la " politique du carreau cassé " qui a si bien réussi à pacifier les rues de New York, où la délinquance a baissé de 60 % en cinq ans : pas de délit impuni, si minime soit-il, pas de dégradation qui ne soit nettoyée ou réparée dans l'heure.
- riposter à l'insécurité sur tous les terrains, législatif, policier, judiciaire, pour que cesse le sentiment d'impunité ressenti par les criminels et délinquants.
- mener une chasse sans merci contre les trafiquants en tous genre (drogue, prostitution, armes, immigration) qui assurent leur fortune en exploitant la détresse humaine.
- en finir avec l'idéologie permissive et niant toute autorité et toute responsabilité des soixante-huitards au pouvoir dans les media, dans le " show biz " et dans les lambris dorés des palais officiels, rompre avec l'angélisme du " tout prévention, zéro répression ", avec l'immobilisme de ceux qui parlent de " sentiment d'insécurité " comme s'il ne s'agissait pas d'une réalité. Il faut cesser toute complicité intellectuelle et toute indulgence à l'égard de ceux qui ne respectent pas la loi, c'est-à-dire ceux qui ne respectent pas autrui.
- rompre avec le " politiquement correct " et sa langue de bois, qui fait passer les délits pour des " incivilités ", les trafiquants de drogue et les gangsters pour des " jeunes des quartiers ", les zones de non droit, où la police et les services publics ne peuvent entrer, pour des " cités sensibles" et qui unit dans une même réprobation dictature et " idéologie sécuritaire ".
- réapprendre, notamment à l'école, les règles élémentaires de la vie en société, la discipline, la politesse, la notion de devoirs et de solidarité à l'égard de la communauté nationale, la responsabilité individuelle, le respect de la vie et de la dignité humaines.
- pratiquer une authentique politique familiale, creuset de l'harmonie sociale et de l'intégration, ainsi qu'une réforme de fond du système scolaire, dont l'échec est en même temps celui de la formation professionnelle de notre jeunesse.
- mener une politique d'aménagement du territoire qui rééquilibre le tissu urbain en faisant disparaître ces entassements de béton et de populations, ces ghettos ethniques générateurs de mal de vivre et de violence.
Ces mesures, et quelques autres dont je vous réserverai la primeur, seront à la base des initiatives que je compte susciter lors de cette rentrée d'automne en matière de sécurité. Il n'est que temps puisque personne ne veut ou n'ose prendre le problème à bras le corps : la gauche parce qu'elle est engluée dans son idéologie soixante-huitarde, la droite parce qu'elle est tétanisée au moindre froncement de sourcil d'un gourou anti-sécuritaire.
(Source http://www.mpf-villiers.org, le 29 octobre 2001)