Texte intégral
Vous imaginez combien je suis heureux d'accueillir cette manifestation pour la qualité, et l'événement philatélique qui l'accompagne, dans ma commune de Saint-Dié.
Je tiens à remercier l'ensemble des participants à cette opération.
le Mouvement français pour la qualité, et son vice-président M. Karcher;
la Poste et son Président, M. Bourmaud; et l'ensemble des chefs d'entreprises qui ont bien voulu témoigner de leur expérience exemplaire en matière de qualité.
Nous sommes ici pour le lancement du timbre " La qualité ".
La qualité, on me demande souvent ce que ce terme recouvre et il est difficile d'en donner une définition " définitive " si je puis dire. J'avancerai pour ma part que la qualité, c'est la démarche consistant à anticiper les besoins des clients afin de mieux les satisfaire.
Et ce que nous apporte le timbre sur la qualité que nous admirons aujourd'hui, c'est qu'il nous aide dans la définition de la qualité. Mieux que des mots, ce timbre synthétise ce qu'est la démarche qualité.
Je tiens en effet à féliciter la Poste pour la réalisation du timbre car son graphisme exprime parfaitement la réalisation d'un tâche collective, d'une marche vers l'excellence, permise par des moyens multiples mais des moyens mis en cohérence.
Je crois que les timbres thématiques de ce type sont les plus délicats à concevoir et celui-ci est une réussite du genre, qui est saluée des connaisseurs, si l'on se réfère à son accueil par les revues philatélistes et la présence aujourd'hui si appréciable de nombreux amis philatélistes.
C'est aussi un beau symbole qu'un timbre, ce " passeport de nos messages " né avec l'ère industrielle, célèbre la qualité dans nos entreprises.
J'aimerai vous rappeler les enjeux cruciaux de la qualité, puis vous dire la situation de la France, en termes de qualité, avant de vous présenter les actions du Secrétariat d'Etat à l'Industrie en partenariat avec le Mouvement Français pour la Qualité.
- Les enjeux cruciaux de la qualité, ce sont ceux de la compétitivité globale.
La qualité constitue, tout d'abord, un enjeu technique, par le souci de proposer un produit ou un service disposant des caractéristiques propres à satisfaire les attentes des clients pour mieux les fidéliser et pour conquérir de nouveaux marchés.
Elle est un enjeu économique, en égale mesure au niveau de l'entreprise et à l'échelle du pays tout entier. Dans une concurrence exacerbée, l'entreprise doit satisfaire les besoins des clients au moindre coût, et s'organiser pour réduire au minimum les dysfonctionnements. A l'échelle internationale, il est essentiel pour la France de se différencier par la qualité de ses produits et de ses services, par rapport à des pays qui ont bâti leur stratégie économique sur un faible niveau de prix de leurs produits.
Mais la qualité est aussi un enjeu humain. Au-delà de la rigueur dans l'application des méthodes, la qualité a aussi la capacité de mobiliser, d'associer toutes les énergies et les intelligences en écoutant les propositions de l'ensemble des acteurs. A travers un certain type de management, il s'agit de faire appel au sens des responsabilités des personnes, en prenant en compte leurs besoins d'autonomie, en répondant à leur souci de développement personnel, en leur donnant les moyens de comprendre la nature de leur contribution à l'entreprise.
- La situation de la France par rapport à l'étranger
La qualité des produits français n'est pas un vain mot. Elle est reconnue au plan mondial, au cinquième rang, précisément derrière le Japon, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Grande Bretagne (Selon l'enquête annuelle Qualité Bozell-Gallup de 1996).
Ce bon score ne doit cependant pas nous inciter à nous reposer, car en fait les études récentes montrent que nous reculons, non pas intrinsèquement, car le niveau d'appréciation de nos produits reste stable, mais relativement à nos principaux partenaires qui progressent fortement.
La France a globalement perdu une place. Cela montre l'hypercompétitivité qui s'est attachée à ce domaine et les efforts faits tant par les grands pays industrialisés que par les économies émergentes. La qualité est un effort de tous les instants et permanent: qui ne progresse, recule.
Cependant, en contrepoids de cette situation qui doit nous alarmer et nous inciter à renforcer nos efforts de manière accrue, on constate que la position de la France en Europe s'améliore significativement.
Ainsi toujours selon la même enquête :
. En Europe les produits manufacturés français gardent la quatrième place avec un score en terme de qualité plus significatif en 1996 qu'en 1995 (27,4% des personnes interrogées les qualifient "d'excellents ou de très bons" contre 24%). Il convient de noter que cette amélioration est particulièrement remarquable en Allemagne, qui est notre premier partenaire économique, et en Grande-Bretagne où nous gagnons 7 points,
oAu Japon, les produits manufacturés français obtiennent leur second meilleur score, 43% des personnes interrogées les qualifiant "d'excellents ou de très bons".
oAux Etats-Unis l'image qualité des produits a du mal à s'améliorer n'obtenant un score de jugements "excellents ou très bons" que de 11%, ce qui positionne la France à la 4ème place.
En règle générale il apparaît que l'image de la qualité des produits manufacturés est bien perçue dans les pays ou les zones géographiques avec lesquels nous entretenons des échanges commerciaux forts. On peut d'ailleurs se poser la question d'en connaître la cause ou l'effet. C'est ainsi que la qualité des produits manufacturés français est particulièrement mal classée en Asie et en particulier dans les pays à économie émergente de cette région.
Des progrès restent à faire : pour réussir, les industriels doivent aujourd'hui concilier la recherche de l'optimisation de leur outil de production avec une stratégie de conquête des marchés tournée vers le client et reposant sur le service, la créativité et l'innovation.
Et c'est là que le bât blesse car d'une manière générale, les démarches qualité sont encore trop tournées vers l'intérieur de l'entreprise. Il est symptomatique de constater -étude menée à la demande du Secrétariat d'Etat à l'Industrie en 1995 et en 1997- que si 84% des entreprises de plus de 10 salariés font du contrôle qualité en cours de fabrication, une sur deux dispose d'indicateurs de satisfaction client et seulement une sur trois suit régulièrement sa clientèle sous forme d'enquêtes sur ses besoins et attentes, alors que près de 50% d'entre-elles expriment le souhait d'en mener.
Ceci est à rapprocher d'un autre constat de l'étude réalisée par la SOFRES en 1995: l'analyse des critiques portées sur la qualité des produits français révèle que les produits eux-mêmes ne sont pas en cause, ils sont jugés dans leur ensemble de bonne qualité. En revanche, sont soulignés l'insuffisance du service après-vente, le manque de contenu dans la communication, la faiblesse de la promotion commerciale, la mauvaise qualité de la documentation technique...
- Les actions menées par le Secrétariat d'Etat à l'Industrie en partenariat avec le Mouvement Français pour la Qualité.
-
En raison de ce que je viens de vous dire, l'objectif prioritaire du Secrétariat d'Etat à l'Industrie doit être maintenant de convaincre les entreprises d'être à l'écoute de leurs clients, de mesurer leur satisfaction et de concevoir des produits et des services qui répondent à leurs attentes.
La qualité crée, ainsi les conditions internes à l'entreprise favorables à l'émergence de pensée créatrices : elle devient source d'innovation.
Pour atteindre cet objectif prioritaire le Secrétariat d'Etat à l'Industrie mènera dans l'année qui vient un certain nombre d'actions qui peuvent se regrouper suivant cinq grands axes.
1 - Sensibiliser et mobiliser grâce, notamment, à deux temps forts que sont le Mois de la Qualité Française et le Prix Français de la Qualité.
Le Mois de la Qualité Française, que j'ouvrirai à Besançon le 21 octobre prochain à l'occasion du Congrès International de Métrologie, a pour objectifs de valoriser les actions qualité entreprises par les acteurs économiques, de mobiliser ces acteurs sur le thème de la qualité et permettre aux entreprises d'échanger leurs expériences, et d'améliorer l'image des produits et services français.
Le Mois de la Qualité est l'occasion d'organiser, aux niveaux régional et national, des manifestations visant à promouvoir d'une façon générale la qualité sous toutes ses facettes (normalisation, certification, assurance de la qualité, gestion de la qualité, recherches, méthodes et outils,...).
Il permet le lancement d'actions phares thématiques venant appuyer les actions réalisées en Région, tant l'émission du timbre-poste sur la qualité, que le concours d'affiches font partie de l'ensemble de ces opérations ayant pour objectif la sensibilisation du plus grand nombre.
En 1996, le Mois de la Qualité a mobilisé près de 400 000 acteurs dans près de 1500 manifestations et je souhaite qu'en 1997 tous ces chiffres soient largement dépassés.
Second temps fort, le Prix Français de la Qualité qui récompense les entreprises exemplaires en matière de Qualité totale.
Il est ouvert à tous les secteurs d'activité. Il concerne les entreprises de production, celles des services, mais aussi les services publics et les administrations. En 1997 plusieurs mairies et services de l'Etat sont candidats. Cette orientation doit être encouragée, la qualité est l'affaire de tous.
Le Prix Français de la Qualité s'inscrit dans le contexte européen permettant aux lauréats nationaux de concourir au Prix européen des PME, prix remporté, en 1997, par une PME turque. Les PME françaises auront à relever le défi et conquérir ce trophée dès l'année prochaine. Chose faite pour les grandes entreprises puisque, le prix EFQM, une des plus hautes distinctions mondiales en matière de Management par la Qualité Totale, vient d'être attribué à SGS THOMSON,
2 - Informer et guider les entreprises dans leur démarche initiale constitue le second axe d'actions du Secrétariat d'Etat à l'Industrie,
Toutes les études le démontrent, les entreprises et surtout les petites, voire les très petites, manquent d'information de premier niveau. Mon objectif est de convaincre les chefs d'entreprises de la nécessité d'entreprendre une démarche qualité en s'appuyant sur deux opérations :
oTout d'abord, l'édition par mon Département ministériel d'un guide sur la qualité à l'usage des PME/PMI construit à partir des questions que se posent les chefs d'entreprises et donnant les informations de base facilitant la compréhension et la prise de décision.
oLe projet présenté par le MFQ concernant la création sur INTERNET d'un système d'Information Qualité. Il s'agit de mettre en place un ensemble de bases de données et d'outils de la qualité sous formes pratiques et thématiques principalement en langue française, interrogeables facilement. Les partenaires professionnels (agences consulaires, DRIRE, centres techniques...) et universitaires y seront associés. Il s'agit d'offrir aux entreprises françaises un outil leur permettant de lutter à armes égales avec leurs concurrents. Seuls les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas disposent aujourd'hui d'un tel
3 - Diffuser les meilleures pratiques par l'échange d'expériences entre entreprises (le "benchmarking").
Deux opérations fondamentales en la matière sont soutenues par le Secrétariat d'Etat à l'Industrie :
oL'opération "Références-qualité" permettant aux industriels d'échanger entre eux leurs expériences : une soixantaine de lauréats régionaux du Prix français de la qualité ont ouvert leurs portes dans le cadre d'un programme national.
oLe développement de partenariats entre les grandes entreprises et les PME pour le transfert de savoir-faire et d'expériences sur des outils et des méthodes de la qualité comme par exemple l'opération "Partenaires Super-Force Lorraine" avec Citroën. En 1996 et 1997, huit opérations ont été montées avec de grands sites industriels fortement implantés dans les régions pour accompagner des PME locales (et pas uniquement sous traitantes) dans leur démarche qualité.
4 - Promouvoir le savoir-faire français en matière de certification.
Nous devons aussi promouvoir le savoir-faire français en matière de certification, quatrième axe d'actions du Secrétariat d'Etat à l'Industrie.
En matière de qualité des produits et des services la certification est l'outil destiné, par excellence, à gagner la confiance des clients. Le marché français dispose aujourd'hui de nombreuses marques de certification recherchées tant par les consommateurs au par les entreprises. La politique des pouvoirs publics a toujours été de fédérer la certification des produits et des services autour d'une marque forte, reconnue sur le marché français et aussi sur les marchés étrangers : la marque NF, dont nous fêtons cette année les cinquante ans.
En matière de certification des systèmes d'assurance qualité des entreprises, la France participe activement aux travaux internationaux concernant la révision des normes ISO 9000 en veillant particulièrement à l'intégration de l'écoute client et au lien avec le management environnemental. Ce dernier point me permet de souligner un exemple régional, les papéteries du SOUCHE, qui viennent d'obtenir la certification ISO 14000 en plus de leur certification ISO 9000.
5 - Développer la recherche en qualité,
J'attends de la recherche en qualité le développement d'outils et de méthodes simples et adaptées aux besoins des entreprises pour, par exemple, la mesure de la satisfaction et de l'écoute de leurs clients. Chaque année, chercheurs, consultants, chefs d'entreprises, responsables qualité échangent leurs savoir-faire et leurs expériences au cours des Assises de la Recherche en Qualité. En 1997, celles-ci seront consacrées au thème de la qualité en conception tant des produits que des services.
En conclusion, il convient de souligner que l'engagement du Secrétariat d'Etat à l'industrie auprès des entreprises se concrétise chaque année par une assistance financière aux entreprises..
Les aides aux entreprises peuvent être de nature collective, notamment dans le cadre de l'appel à proposition "Partenaires Pour l'Europe", ou de nature individuelle dans le cadre des procédures d'aide gérées par les DRIRE.
Ainsi depuis 1984 plus de 8000 PME/PMI ont pu bénéficier de l'aide d'un consultant afin d'initier, faciliter et consolider leur démarche qualité dans le cadre des FRAC, Fonds Régionaux d'Aide au Conseil. Aujourd'hui, la qualité représente environ 42% des dossiers FRAC et 41% des crédits accordés.
Le Secrétariat d'Etat à l'Industrie a également permis en 1996 le recrutement de 175 cadres qualité au sein de PME-PMI au titre de la procédure d'Aide au Recrutement de Cadres (170 recrutements en 1995).
L'ensemble de ces aides régionales a représenté une enveloppe globale de 72MF pour 1996 à laquelle s'ajoute 30MF pour soutenir les actions collectives régionales. Pour sa part l'appel à propositions "Partenaires Pour l'Europe " retient en moyenne une centaine de dossiers par an (pour un montant d'aides de 25MF en 1997).
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 7 février 2002)
Je tiens à remercier l'ensemble des participants à cette opération.
le Mouvement français pour la qualité, et son vice-président M. Karcher;
la Poste et son Président, M. Bourmaud; et l'ensemble des chefs d'entreprises qui ont bien voulu témoigner de leur expérience exemplaire en matière de qualité.
Nous sommes ici pour le lancement du timbre " La qualité ".
La qualité, on me demande souvent ce que ce terme recouvre et il est difficile d'en donner une définition " définitive " si je puis dire. J'avancerai pour ma part que la qualité, c'est la démarche consistant à anticiper les besoins des clients afin de mieux les satisfaire.
Et ce que nous apporte le timbre sur la qualité que nous admirons aujourd'hui, c'est qu'il nous aide dans la définition de la qualité. Mieux que des mots, ce timbre synthétise ce qu'est la démarche qualité.
Je tiens en effet à féliciter la Poste pour la réalisation du timbre car son graphisme exprime parfaitement la réalisation d'un tâche collective, d'une marche vers l'excellence, permise par des moyens multiples mais des moyens mis en cohérence.
Je crois que les timbres thématiques de ce type sont les plus délicats à concevoir et celui-ci est une réussite du genre, qui est saluée des connaisseurs, si l'on se réfère à son accueil par les revues philatélistes et la présence aujourd'hui si appréciable de nombreux amis philatélistes.
C'est aussi un beau symbole qu'un timbre, ce " passeport de nos messages " né avec l'ère industrielle, célèbre la qualité dans nos entreprises.
J'aimerai vous rappeler les enjeux cruciaux de la qualité, puis vous dire la situation de la France, en termes de qualité, avant de vous présenter les actions du Secrétariat d'Etat à l'Industrie en partenariat avec le Mouvement Français pour la Qualité.
- Les enjeux cruciaux de la qualité, ce sont ceux de la compétitivité globale.
La qualité constitue, tout d'abord, un enjeu technique, par le souci de proposer un produit ou un service disposant des caractéristiques propres à satisfaire les attentes des clients pour mieux les fidéliser et pour conquérir de nouveaux marchés.
Elle est un enjeu économique, en égale mesure au niveau de l'entreprise et à l'échelle du pays tout entier. Dans une concurrence exacerbée, l'entreprise doit satisfaire les besoins des clients au moindre coût, et s'organiser pour réduire au minimum les dysfonctionnements. A l'échelle internationale, il est essentiel pour la France de se différencier par la qualité de ses produits et de ses services, par rapport à des pays qui ont bâti leur stratégie économique sur un faible niveau de prix de leurs produits.
Mais la qualité est aussi un enjeu humain. Au-delà de la rigueur dans l'application des méthodes, la qualité a aussi la capacité de mobiliser, d'associer toutes les énergies et les intelligences en écoutant les propositions de l'ensemble des acteurs. A travers un certain type de management, il s'agit de faire appel au sens des responsabilités des personnes, en prenant en compte leurs besoins d'autonomie, en répondant à leur souci de développement personnel, en leur donnant les moyens de comprendre la nature de leur contribution à l'entreprise.
- La situation de la France par rapport à l'étranger
La qualité des produits français n'est pas un vain mot. Elle est reconnue au plan mondial, au cinquième rang, précisément derrière le Japon, l'Allemagne, les Etats-Unis et la Grande Bretagne (Selon l'enquête annuelle Qualité Bozell-Gallup de 1996).
Ce bon score ne doit cependant pas nous inciter à nous reposer, car en fait les études récentes montrent que nous reculons, non pas intrinsèquement, car le niveau d'appréciation de nos produits reste stable, mais relativement à nos principaux partenaires qui progressent fortement.
La France a globalement perdu une place. Cela montre l'hypercompétitivité qui s'est attachée à ce domaine et les efforts faits tant par les grands pays industrialisés que par les économies émergentes. La qualité est un effort de tous les instants et permanent: qui ne progresse, recule.
Cependant, en contrepoids de cette situation qui doit nous alarmer et nous inciter à renforcer nos efforts de manière accrue, on constate que la position de la France en Europe s'améliore significativement.
Ainsi toujours selon la même enquête :
. En Europe les produits manufacturés français gardent la quatrième place avec un score en terme de qualité plus significatif en 1996 qu'en 1995 (27,4% des personnes interrogées les qualifient "d'excellents ou de très bons" contre 24%). Il convient de noter que cette amélioration est particulièrement remarquable en Allemagne, qui est notre premier partenaire économique, et en Grande-Bretagne où nous gagnons 7 points,
oAu Japon, les produits manufacturés français obtiennent leur second meilleur score, 43% des personnes interrogées les qualifiant "d'excellents ou de très bons".
oAux Etats-Unis l'image qualité des produits a du mal à s'améliorer n'obtenant un score de jugements "excellents ou très bons" que de 11%, ce qui positionne la France à la 4ème place.
En règle générale il apparaît que l'image de la qualité des produits manufacturés est bien perçue dans les pays ou les zones géographiques avec lesquels nous entretenons des échanges commerciaux forts. On peut d'ailleurs se poser la question d'en connaître la cause ou l'effet. C'est ainsi que la qualité des produits manufacturés français est particulièrement mal classée en Asie et en particulier dans les pays à économie émergente de cette région.
Des progrès restent à faire : pour réussir, les industriels doivent aujourd'hui concilier la recherche de l'optimisation de leur outil de production avec une stratégie de conquête des marchés tournée vers le client et reposant sur le service, la créativité et l'innovation.
Et c'est là que le bât blesse car d'une manière générale, les démarches qualité sont encore trop tournées vers l'intérieur de l'entreprise. Il est symptomatique de constater -étude menée à la demande du Secrétariat d'Etat à l'Industrie en 1995 et en 1997- que si 84% des entreprises de plus de 10 salariés font du contrôle qualité en cours de fabrication, une sur deux dispose d'indicateurs de satisfaction client et seulement une sur trois suit régulièrement sa clientèle sous forme d'enquêtes sur ses besoins et attentes, alors que près de 50% d'entre-elles expriment le souhait d'en mener.
Ceci est à rapprocher d'un autre constat de l'étude réalisée par la SOFRES en 1995: l'analyse des critiques portées sur la qualité des produits français révèle que les produits eux-mêmes ne sont pas en cause, ils sont jugés dans leur ensemble de bonne qualité. En revanche, sont soulignés l'insuffisance du service après-vente, le manque de contenu dans la communication, la faiblesse de la promotion commerciale, la mauvaise qualité de la documentation technique...
- Les actions menées par le Secrétariat d'Etat à l'Industrie en partenariat avec le Mouvement Français pour la Qualité.
-
En raison de ce que je viens de vous dire, l'objectif prioritaire du Secrétariat d'Etat à l'Industrie doit être maintenant de convaincre les entreprises d'être à l'écoute de leurs clients, de mesurer leur satisfaction et de concevoir des produits et des services qui répondent à leurs attentes.
La qualité crée, ainsi les conditions internes à l'entreprise favorables à l'émergence de pensée créatrices : elle devient source d'innovation.
Pour atteindre cet objectif prioritaire le Secrétariat d'Etat à l'Industrie mènera dans l'année qui vient un certain nombre d'actions qui peuvent se regrouper suivant cinq grands axes.
1 - Sensibiliser et mobiliser grâce, notamment, à deux temps forts que sont le Mois de la Qualité Française et le Prix Français de la Qualité.
Le Mois de la Qualité Française, que j'ouvrirai à Besançon le 21 octobre prochain à l'occasion du Congrès International de Métrologie, a pour objectifs de valoriser les actions qualité entreprises par les acteurs économiques, de mobiliser ces acteurs sur le thème de la qualité et permettre aux entreprises d'échanger leurs expériences, et d'améliorer l'image des produits et services français.
Le Mois de la Qualité est l'occasion d'organiser, aux niveaux régional et national, des manifestations visant à promouvoir d'une façon générale la qualité sous toutes ses facettes (normalisation, certification, assurance de la qualité, gestion de la qualité, recherches, méthodes et outils,...).
Il permet le lancement d'actions phares thématiques venant appuyer les actions réalisées en Région, tant l'émission du timbre-poste sur la qualité, que le concours d'affiches font partie de l'ensemble de ces opérations ayant pour objectif la sensibilisation du plus grand nombre.
En 1996, le Mois de la Qualité a mobilisé près de 400 000 acteurs dans près de 1500 manifestations et je souhaite qu'en 1997 tous ces chiffres soient largement dépassés.
Second temps fort, le Prix Français de la Qualité qui récompense les entreprises exemplaires en matière de Qualité totale.
Il est ouvert à tous les secteurs d'activité. Il concerne les entreprises de production, celles des services, mais aussi les services publics et les administrations. En 1997 plusieurs mairies et services de l'Etat sont candidats. Cette orientation doit être encouragée, la qualité est l'affaire de tous.
Le Prix Français de la Qualité s'inscrit dans le contexte européen permettant aux lauréats nationaux de concourir au Prix européen des PME, prix remporté, en 1997, par une PME turque. Les PME françaises auront à relever le défi et conquérir ce trophée dès l'année prochaine. Chose faite pour les grandes entreprises puisque, le prix EFQM, une des plus hautes distinctions mondiales en matière de Management par la Qualité Totale, vient d'être attribué à SGS THOMSON,
2 - Informer et guider les entreprises dans leur démarche initiale constitue le second axe d'actions du Secrétariat d'Etat à l'Industrie,
Toutes les études le démontrent, les entreprises et surtout les petites, voire les très petites, manquent d'information de premier niveau. Mon objectif est de convaincre les chefs d'entreprises de la nécessité d'entreprendre une démarche qualité en s'appuyant sur deux opérations :
oTout d'abord, l'édition par mon Département ministériel d'un guide sur la qualité à l'usage des PME/PMI construit à partir des questions que se posent les chefs d'entreprises et donnant les informations de base facilitant la compréhension et la prise de décision.
oLe projet présenté par le MFQ concernant la création sur INTERNET d'un système d'Information Qualité. Il s'agit de mettre en place un ensemble de bases de données et d'outils de la qualité sous formes pratiques et thématiques principalement en langue française, interrogeables facilement. Les partenaires professionnels (agences consulaires, DRIRE, centres techniques...) et universitaires y seront associés. Il s'agit d'offrir aux entreprises françaises un outil leur permettant de lutter à armes égales avec leurs concurrents. Seuls les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas disposent aujourd'hui d'un tel
3 - Diffuser les meilleures pratiques par l'échange d'expériences entre entreprises (le "benchmarking").
Deux opérations fondamentales en la matière sont soutenues par le Secrétariat d'Etat à l'Industrie :
oL'opération "Références-qualité" permettant aux industriels d'échanger entre eux leurs expériences : une soixantaine de lauréats régionaux du Prix français de la qualité ont ouvert leurs portes dans le cadre d'un programme national.
oLe développement de partenariats entre les grandes entreprises et les PME pour le transfert de savoir-faire et d'expériences sur des outils et des méthodes de la qualité comme par exemple l'opération "Partenaires Super-Force Lorraine" avec Citroën. En 1996 et 1997, huit opérations ont été montées avec de grands sites industriels fortement implantés dans les régions pour accompagner des PME locales (et pas uniquement sous traitantes) dans leur démarche qualité.
4 - Promouvoir le savoir-faire français en matière de certification.
Nous devons aussi promouvoir le savoir-faire français en matière de certification, quatrième axe d'actions du Secrétariat d'Etat à l'Industrie.
En matière de qualité des produits et des services la certification est l'outil destiné, par excellence, à gagner la confiance des clients. Le marché français dispose aujourd'hui de nombreuses marques de certification recherchées tant par les consommateurs au par les entreprises. La politique des pouvoirs publics a toujours été de fédérer la certification des produits et des services autour d'une marque forte, reconnue sur le marché français et aussi sur les marchés étrangers : la marque NF, dont nous fêtons cette année les cinquante ans.
En matière de certification des systèmes d'assurance qualité des entreprises, la France participe activement aux travaux internationaux concernant la révision des normes ISO 9000 en veillant particulièrement à l'intégration de l'écoute client et au lien avec le management environnemental. Ce dernier point me permet de souligner un exemple régional, les papéteries du SOUCHE, qui viennent d'obtenir la certification ISO 14000 en plus de leur certification ISO 9000.
5 - Développer la recherche en qualité,
J'attends de la recherche en qualité le développement d'outils et de méthodes simples et adaptées aux besoins des entreprises pour, par exemple, la mesure de la satisfaction et de l'écoute de leurs clients. Chaque année, chercheurs, consultants, chefs d'entreprises, responsables qualité échangent leurs savoir-faire et leurs expériences au cours des Assises de la Recherche en Qualité. En 1997, celles-ci seront consacrées au thème de la qualité en conception tant des produits que des services.
En conclusion, il convient de souligner que l'engagement du Secrétariat d'Etat à l'industrie auprès des entreprises se concrétise chaque année par une assistance financière aux entreprises..
Les aides aux entreprises peuvent être de nature collective, notamment dans le cadre de l'appel à proposition "Partenaires Pour l'Europe", ou de nature individuelle dans le cadre des procédures d'aide gérées par les DRIRE.
Ainsi depuis 1984 plus de 8000 PME/PMI ont pu bénéficier de l'aide d'un consultant afin d'initier, faciliter et consolider leur démarche qualité dans le cadre des FRAC, Fonds Régionaux d'Aide au Conseil. Aujourd'hui, la qualité représente environ 42% des dossiers FRAC et 41% des crédits accordés.
Le Secrétariat d'Etat à l'Industrie a également permis en 1996 le recrutement de 175 cadres qualité au sein de PME-PMI au titre de la procédure d'Aide au Recrutement de Cadres (170 recrutements en 1995).
L'ensemble de ces aides régionales a représenté une enveloppe globale de 72MF pour 1996 à laquelle s'ajoute 30MF pour soutenir les actions collectives régionales. Pour sa part l'appel à propositions "Partenaires Pour l'Europe " retient en moyenne une centaine de dossiers par an (pour un montant d'aides de 25MF en 1997).
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 7 février 2002)