Texte intégral
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Bonjour Stéphane TRAVERT.
STEPHANE TRAVERT
Bonjour madame DUCHEMIN.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Merci d'être avec nous en direct sur RMC. L'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation vous a transmis je crois cette nuit les résultats de l'enquête qu'elle a menée sur les 13 lots d'oeufs contaminés au Fipronil, qui sont arrivés chez nous en France. Ces lots sont-ils toxiques Stéphane TRAVERT ?
STEPHANE TRAVERT
Oui, nous avions saisi l'ANSES parce que nous souhaitions évaluer le risque et puis proposer bien évidemment toutes les mesures de gestion nécessaires. Et l'avis que rend l'ANSES cette nuit sur les risques pour la santé humaine qui sont liés à la consommation constitue plutôt une bonne nouvelle, parce que cet avis conforte ce que j'avais pu indiquer mercredi, à savoir que le risque pour la santé humaine est très faible au vu des niveaux de Fipronil qui sont constatés dans les oeufs contaminés, mais aussi au vu des habitudes françaises de consommation alimentaire.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Alors quel est le taux de toxicité contenu dans ces ovoproduits ?
STEPHANE TRAVERT
Alors je n'ai pas de taux si vous voulez de chiffre particulier sur un taux à vous donner, mais ce que je veux dire c'est que l'avis de l'ANSES est important parce qu'il reprend des données scientifiques connues ; et le risque pour la santé humaine est écarté. Et aujourd'hui ce que nous souhaitons faire, c'est continuer nos investigations dans les élevages de volailles et dans les établissements producteurs d'ovoproduits qui doivent se poursuivre. Et toutes nos investigations sont actuellement en cours, parce que nous menons des enquêtes de traçabilité, aussi bien en France qu'à l'étranger. Et ça a permis d'identifier deux établissements situés dans les départements de la Moselle et de la Vendée, qui ont réceptionné des ovoproduits contaminés en provenance de la Belgique. Et ces établissements ont été immédiatement informés et les enquêtes de traçabilité ont été lancées. Et puis des établissements de fabrication d'ovoproduits qui ont réceptionné des oeufs contaminés aujourd'hui sont toujours au nombre de 5
RAPHAËLLE DUCHEMIN
De 5.
STEPHANE TRAVERT
Et je veux préciser également, pour une parfaite transparence des informations dont nous disposons, que nous avons deux centres d'emballage d'oeufs dans le Nord et dans la Somme qui ont reçu des oeufs de consommation contaminés en provenance des Pays-Bas et en provenance de la Belgique. Et aujourd'hui, il est mis en évidence que nous avions un premier lot de 196.000 oeufs en provenance de la Belgique qui a été mis sur le marché, entre le 16 avril et le 2 mai. Alors ces oeufs ont déjà été consommés, sans impact pour la santé ; et un deuxième lot qui lui vient des Pays-Bas et je voudrais donner à vos auditeurs le code de ce lot d'oeufs
RAPHAËLLE DUCHEMIN
C'est important, allez-y.
STEPHANE TRAVERT
Qui est important, c'est le 0 NL 43 651-01. Alors ça correspond environ à 48.000 oeufs qui ont été mis en vente par des magasins Leader Price entre le 19 et le 28 juillet a également été identifié. Alors les niveaux de contamination
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Donc des oeufs qui se trouvent peut-être effectivement dans nos réfrigérateurs à l'heure actuelle.
STEPHANE TRAVERT
Exactement madame. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les niveaux de contamination ne présentent pas de risque pour les consommateurs. Mais en donnant le numéro de lot, si les consommateurs ont pu acheter ces lots d'oeufs, ils doivent savoir qu'ils peuvent les consommer sans aucun danger, mais qu'ayant connaissance du numéro de lot, s'ils préfèrent les détruire ou les écarter, ils en ont toute la liberté.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Alors est-ce qu'une partie Stéphane TRAVERT de tous les ovoproduits qui ont déjà été transformés par les entreprises, est-ce que vous les avez identifiés, est-ce qu'on sait exactement où les produits sont allés, quels sont les produits qui sont susceptibles de contenir du Fipronil même à faible dose, pour qu'on puisse si on a envie comme vous venez de le dire retirer des gâteaux, des petits pots finalement de nos placards ?
STEPHANE TRAVERT
Mais tout à fait. Alors généralement, on sait très bien que tous les produits à base d'ovoproduits sont plutôt vers tout ce qui va concerner les produits boulangers type briocherie, viennoiserie, etc. Donc nous, nous avons mis en place dès ce matin des mesures de gestion et c'est tout le gouvernement là-dessus qui est mobilisé. Et donc
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Ça veut dire qu'on aura une liste exacte des produits qui sont susceptibles d'avoir été contaminés, même à faible dose ?
STEPHANE TRAVERT
Non, c'est-à-dire que nous allons effectuer une traçabilité de l'aval qui sera systématique sur l'ensemble des oeufs, qui proviennent des élevages contaminés et qui sont recensés en Belgique et aux Pays-Bas. Donc ça concerne 86 élevages aujourd'hui, d'après les listes qui nous ont été fournies par les deux pays. Et cette traçabilité sera assurée, à la fois sur les établissements qui fabriquent des marchandises à base d'ovoproduits ; et sur les établissements qui sont producteurs d'aliments à base d'oeufs et d'ovoproduits. Tous les produits contenant des oeufs issus des élevages contaminés seront retirés du marché, dans l'attente de résultats d'analyses. Et ils seront remis sur le marché en cas de résultats favorables. Ça veut dire que ces mesures de gestion, elles sont pleinement cohérentes avec les recommandations qui sont formulées par la Commission européenne.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
A partir de quand ces retraits Stéphane TRAVERT, quand est-ce qu'on aura les résultats de toutes ces enquêtes ?
STEPHANE TRAVERT
Là, nous allons mettre en oeuvre toutes ces recommandations. Et pour être totalement transparent et c'est vraiment la règle ici vis-à-vis des consommateurs, les équipes d'enquêteurs qui travaillent déjà sur cette question vont distinguer je crois 3 situations. Si le taux de contamination est nul ou très faible, aucune mesure n'est nécessaire, clairement. Et dans une situation intermédiaire, les produits seront retirés des rayons et ils pourront y être remis si le distributeur décide de procéder à des tests et si les résultats sont favorables. Ce que nous souhaitons c'est que nous allons mettre dans l'information les produits qui pourraient être consommés avec la traçabilité que nous avons des produits qui viennent de Belgique et des Pays-Bas. Les distributeurs ayant connaissance de ces produits pourront les envoyer en test, et en fonction des résultats des tests ils pourront bien évidemment soit les retirer définitivement ou les remettre en rayon, s'il n'y a pas de risque possible, avéré.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Vous donniez des dates, Stéphane TRAVERT, tout à l'heure, est-ce que vous avez réussi à savoir précisément depuis quand tous ces produits ont été mis sur le marché ? On parle de 2016, est-ce qu'on ne va pas découvrir finalement au fur et à mesure qu'on avance que c'est encore antérieur ?
STEPHANE TRAVERT
Ecoutez ! A ce stade je dirais que nous avons découvert qu'il y avait, en fait nous ne faisons pas face à un scandale sanitaire mais nous faisons face à une fraude. Une fraude sur un produit qui est interdit en France et qui est parvenue jusqu'à l'intérieur de notre pays, sur notre territoire parce que des entreprises fabriquant de nouveaux produits ont été quelque part trompées par leurs fournisseurs ou leurs distributeurs. Et ce que nous voulons faire c'est que, et ce que veux rappeler, c'est qu'aujourd'hui la France est plutôt exemplaire en la matière, c'est-à-dire qu'à ce stade il n'y a qu'une entreprise qui a été touchée et qui a eu l'utilisation de ce type de produit, et qui nous a alertés, c'est un élevage, et c'est lui-même qui nous a avertis.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Alors justement vous parlez de l'élevage c'est important, il y a aussi des enquêtes qui sont diligentées dans l'ensemble de la filière agricole, savez-vous aujourd'hui si des éleveurs de poules ont acheté directement des traitements qui contenaient du Fipronil y compris sans le savoir ?
STEPHANE TRAVERT
Alors ça les enquêtes sont en cours, ça va prendre aussi un peu de temps, c'est-à-dire qu'aujourd'hui nous avons et nous le souhaitons, et je l'avais dit mercredi dernier, mettre en place des contrôles accrus sur l'ensemble de la filière et puis il y a une action au niveau européen à mener aujourd'hui. Nous menons au quotidien avec les acteurs, amont et aval de la filière, c'est-à-dire jusqu'à la distribution, c'est-à-dire des couloirs de volailles jusqu'aux magasins de distribution. Nous avons des réunions prévues avec les associations de consommateurs dès la semaine prochaine. Et puis il y a aussi une action au niveau communautaire que nous souhaitons conduire, c'est-à-dire hier j'ai eu un contact avec mon homologue belge et il a désigné un officier de liaison pour répondre à toutes les questions de la France qui relève de la situation de la Belgique et nous souhaitons prendre une initiative au prochain conseil des ministres de l'agriculture en septembre à Tallinn pour mesurer je dirais l'ampleur de cette affaire parce que je veux le rappeler il n'y a pas de scandale sanitaire aujourd'hui sur le territoire français puisqu'il n'y a pas de risque pour la consommation mais il n'en demeure pas moins qu'il y a une fraude caractérisée
RAPHAËLLE DUCHEMIN
C'est un produit interdit !
STEPHANE TRAVERT
Et parce que c'est un produit interdit. Et là-dessus nous serons intransigeants. Et hier dans le cadre des discussions que j'ai eues avec mon homologue belge j'ai bien évidemment demandé, réaffirmé que nous puissions avion les informations les plus rapidement possible et qu'elles soient les plus fiables de manière à pouvoir travailler. Et l'ANSES a fait un gros travail, et je veux la remercier et l'ensemble des équipes du gouvernement, les équipes du ministère sont mobilisés, heure par heure.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Et on suivra évidemment les travaux de l'ANSES et les différentes enquêtes bien sûr qui sont encore en cours notamment avec la filière agricole. Merci Stéphane TRAVERT d'avoir été en direct avec nous sur RMC.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 août 2017
Bonjour Stéphane TRAVERT.
STEPHANE TRAVERT
Bonjour madame DUCHEMIN.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Merci d'être avec nous en direct sur RMC. L'ANSES, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation vous a transmis je crois cette nuit les résultats de l'enquête qu'elle a menée sur les 13 lots d'oeufs contaminés au Fipronil, qui sont arrivés chez nous en France. Ces lots sont-ils toxiques Stéphane TRAVERT ?
STEPHANE TRAVERT
Oui, nous avions saisi l'ANSES parce que nous souhaitions évaluer le risque et puis proposer bien évidemment toutes les mesures de gestion nécessaires. Et l'avis que rend l'ANSES cette nuit sur les risques pour la santé humaine qui sont liés à la consommation constitue plutôt une bonne nouvelle, parce que cet avis conforte ce que j'avais pu indiquer mercredi, à savoir que le risque pour la santé humaine est très faible au vu des niveaux de Fipronil qui sont constatés dans les oeufs contaminés, mais aussi au vu des habitudes françaises de consommation alimentaire.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Alors quel est le taux de toxicité contenu dans ces ovoproduits ?
STEPHANE TRAVERT
Alors je n'ai pas de taux si vous voulez de chiffre particulier sur un taux à vous donner, mais ce que je veux dire c'est que l'avis de l'ANSES est important parce qu'il reprend des données scientifiques connues ; et le risque pour la santé humaine est écarté. Et aujourd'hui ce que nous souhaitons faire, c'est continuer nos investigations dans les élevages de volailles et dans les établissements producteurs d'ovoproduits qui doivent se poursuivre. Et toutes nos investigations sont actuellement en cours, parce que nous menons des enquêtes de traçabilité, aussi bien en France qu'à l'étranger. Et ça a permis d'identifier deux établissements situés dans les départements de la Moselle et de la Vendée, qui ont réceptionné des ovoproduits contaminés en provenance de la Belgique. Et ces établissements ont été immédiatement informés et les enquêtes de traçabilité ont été lancées. Et puis des établissements de fabrication d'ovoproduits qui ont réceptionné des oeufs contaminés aujourd'hui sont toujours au nombre de 5
RAPHAËLLE DUCHEMIN
De 5.
STEPHANE TRAVERT
Et je veux préciser également, pour une parfaite transparence des informations dont nous disposons, que nous avons deux centres d'emballage d'oeufs dans le Nord et dans la Somme qui ont reçu des oeufs de consommation contaminés en provenance des Pays-Bas et en provenance de la Belgique. Et aujourd'hui, il est mis en évidence que nous avions un premier lot de 196.000 oeufs en provenance de la Belgique qui a été mis sur le marché, entre le 16 avril et le 2 mai. Alors ces oeufs ont déjà été consommés, sans impact pour la santé ; et un deuxième lot qui lui vient des Pays-Bas et je voudrais donner à vos auditeurs le code de ce lot d'oeufs
RAPHAËLLE DUCHEMIN
C'est important, allez-y.
STEPHANE TRAVERT
Qui est important, c'est le 0 NL 43 651-01. Alors ça correspond environ à 48.000 oeufs qui ont été mis en vente par des magasins Leader Price entre le 19 et le 28 juillet a également été identifié. Alors les niveaux de contamination
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Donc des oeufs qui se trouvent peut-être effectivement dans nos réfrigérateurs à l'heure actuelle.
STEPHANE TRAVERT
Exactement madame. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les niveaux de contamination ne présentent pas de risque pour les consommateurs. Mais en donnant le numéro de lot, si les consommateurs ont pu acheter ces lots d'oeufs, ils doivent savoir qu'ils peuvent les consommer sans aucun danger, mais qu'ayant connaissance du numéro de lot, s'ils préfèrent les détruire ou les écarter, ils en ont toute la liberté.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Alors est-ce qu'une partie Stéphane TRAVERT de tous les ovoproduits qui ont déjà été transformés par les entreprises, est-ce que vous les avez identifiés, est-ce qu'on sait exactement où les produits sont allés, quels sont les produits qui sont susceptibles de contenir du Fipronil même à faible dose, pour qu'on puisse si on a envie comme vous venez de le dire retirer des gâteaux, des petits pots finalement de nos placards ?
STEPHANE TRAVERT
Mais tout à fait. Alors généralement, on sait très bien que tous les produits à base d'ovoproduits sont plutôt vers tout ce qui va concerner les produits boulangers type briocherie, viennoiserie, etc. Donc nous, nous avons mis en place dès ce matin des mesures de gestion et c'est tout le gouvernement là-dessus qui est mobilisé. Et donc
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Ça veut dire qu'on aura une liste exacte des produits qui sont susceptibles d'avoir été contaminés, même à faible dose ?
STEPHANE TRAVERT
Non, c'est-à-dire que nous allons effectuer une traçabilité de l'aval qui sera systématique sur l'ensemble des oeufs, qui proviennent des élevages contaminés et qui sont recensés en Belgique et aux Pays-Bas. Donc ça concerne 86 élevages aujourd'hui, d'après les listes qui nous ont été fournies par les deux pays. Et cette traçabilité sera assurée, à la fois sur les établissements qui fabriquent des marchandises à base d'ovoproduits ; et sur les établissements qui sont producteurs d'aliments à base d'oeufs et d'ovoproduits. Tous les produits contenant des oeufs issus des élevages contaminés seront retirés du marché, dans l'attente de résultats d'analyses. Et ils seront remis sur le marché en cas de résultats favorables. Ça veut dire que ces mesures de gestion, elles sont pleinement cohérentes avec les recommandations qui sont formulées par la Commission européenne.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
A partir de quand ces retraits Stéphane TRAVERT, quand est-ce qu'on aura les résultats de toutes ces enquêtes ?
STEPHANE TRAVERT
Là, nous allons mettre en oeuvre toutes ces recommandations. Et pour être totalement transparent et c'est vraiment la règle ici vis-à-vis des consommateurs, les équipes d'enquêteurs qui travaillent déjà sur cette question vont distinguer je crois 3 situations. Si le taux de contamination est nul ou très faible, aucune mesure n'est nécessaire, clairement. Et dans une situation intermédiaire, les produits seront retirés des rayons et ils pourront y être remis si le distributeur décide de procéder à des tests et si les résultats sont favorables. Ce que nous souhaitons c'est que nous allons mettre dans l'information les produits qui pourraient être consommés avec la traçabilité que nous avons des produits qui viennent de Belgique et des Pays-Bas. Les distributeurs ayant connaissance de ces produits pourront les envoyer en test, et en fonction des résultats des tests ils pourront bien évidemment soit les retirer définitivement ou les remettre en rayon, s'il n'y a pas de risque possible, avéré.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Vous donniez des dates, Stéphane TRAVERT, tout à l'heure, est-ce que vous avez réussi à savoir précisément depuis quand tous ces produits ont été mis sur le marché ? On parle de 2016, est-ce qu'on ne va pas découvrir finalement au fur et à mesure qu'on avance que c'est encore antérieur ?
STEPHANE TRAVERT
Ecoutez ! A ce stade je dirais que nous avons découvert qu'il y avait, en fait nous ne faisons pas face à un scandale sanitaire mais nous faisons face à une fraude. Une fraude sur un produit qui est interdit en France et qui est parvenue jusqu'à l'intérieur de notre pays, sur notre territoire parce que des entreprises fabriquant de nouveaux produits ont été quelque part trompées par leurs fournisseurs ou leurs distributeurs. Et ce que nous voulons faire c'est que, et ce que veux rappeler, c'est qu'aujourd'hui la France est plutôt exemplaire en la matière, c'est-à-dire qu'à ce stade il n'y a qu'une entreprise qui a été touchée et qui a eu l'utilisation de ce type de produit, et qui nous a alertés, c'est un élevage, et c'est lui-même qui nous a avertis.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Alors justement vous parlez de l'élevage c'est important, il y a aussi des enquêtes qui sont diligentées dans l'ensemble de la filière agricole, savez-vous aujourd'hui si des éleveurs de poules ont acheté directement des traitements qui contenaient du Fipronil y compris sans le savoir ?
STEPHANE TRAVERT
Alors ça les enquêtes sont en cours, ça va prendre aussi un peu de temps, c'est-à-dire qu'aujourd'hui nous avons et nous le souhaitons, et je l'avais dit mercredi dernier, mettre en place des contrôles accrus sur l'ensemble de la filière et puis il y a une action au niveau européen à mener aujourd'hui. Nous menons au quotidien avec les acteurs, amont et aval de la filière, c'est-à-dire jusqu'à la distribution, c'est-à-dire des couloirs de volailles jusqu'aux magasins de distribution. Nous avons des réunions prévues avec les associations de consommateurs dès la semaine prochaine. Et puis il y a aussi une action au niveau communautaire que nous souhaitons conduire, c'est-à-dire hier j'ai eu un contact avec mon homologue belge et il a désigné un officier de liaison pour répondre à toutes les questions de la France qui relève de la situation de la Belgique et nous souhaitons prendre une initiative au prochain conseil des ministres de l'agriculture en septembre à Tallinn pour mesurer je dirais l'ampleur de cette affaire parce que je veux le rappeler il n'y a pas de scandale sanitaire aujourd'hui sur le territoire français puisqu'il n'y a pas de risque pour la consommation mais il n'en demeure pas moins qu'il y a une fraude caractérisée
RAPHAËLLE DUCHEMIN
C'est un produit interdit !
STEPHANE TRAVERT
Et parce que c'est un produit interdit. Et là-dessus nous serons intransigeants. Et hier dans le cadre des discussions que j'ai eues avec mon homologue belge j'ai bien évidemment demandé, réaffirmé que nous puissions avion les informations les plus rapidement possible et qu'elles soient les plus fiables de manière à pouvoir travailler. Et l'ANSES a fait un gros travail, et je veux la remercier et l'ensemble des équipes du gouvernement, les équipes du ministère sont mobilisés, heure par heure.
RAPHAËLLE DUCHEMIN
Et on suivra évidemment les travaux de l'ANSES et les différentes enquêtes bien sûr qui sont encore en cours notamment avec la filière agricole. Merci Stéphane TRAVERT d'avoir été en direct avec nous sur RMC.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 août 2017