Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question d'actualité sur la lutte contre le terrorisme, à l'Assemblée nationale le 30 janvier 2002.

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Texte intégral

La lutte contre le terrorisme doit naturellement se poursuivre, elle n'a d'ailleurs jamais cessé. Elle ne peut pas reposer sur les seuls moyens militaires. Nos amis espagnols se félicitent de notre coopération bilatérale, et l'Union européenne vient de prendre des décisions facilitant la collaboration entre justice et police.
Mais il faut aussi s'attaquer aux causes du terrorisme. La résolution 1368, adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU au lendemain des attentats du 11 septembre, n'autorise pas tout. Nous gardons notre pouvoir d'appréciation sur les actions à mener.
158 personnes de trente nationalités sont détenues sur la base américaine de Guantanamo, à Cuba. Nous avons envoyé une mission sur place pour identifier les éventuels ressortissants français et jusqu'à présent, deux l'ont été. La mission a pu s'entretenir avec eux, et ils ont déclaré se trouver en bonne santé. Nous verrons s'il y a lieu de demander qu'ils soient jugés en France. Un débat s'est engagé aux Etats-Unis sur le statut juridique de ces prisonniers, et j'ai demandé à M. Powell, dès le 15 janvier, que les prisonniers bénéficient des garanties du droit international.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 février 2002)