Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
C'est avec un grand plaisir que j'ai répondu favorablement à l'invitation de M. LACHENAUD, Président du Conseil Général du Val d'Oise, et de M. BOROTRA, Président du Conseil Général des Yvelines, d'être aujourd'hui parmi vous. Je remercie M. le Président CLAUDEL pour son accueil chaleureux dans la maison du futur parc naturel régional du Vexin qui nous réunit aujourd'hui. Je me réjouis enfin d'être accompagné par M. Michel GIRAUD, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, Président du Conseil Régional d'Ile-de-France, collectivité à l'initiative du projet.
C'est en 1967, alors que le premier parc national, celui de la Vanoise, avait été créé 4 ans seulement auparavant, que la DATAR, alors dirigée par Olivier GUICHARD, mit au point le concept de parc naturel régional "à la française" pour mieux valoriser la richesse du patrimoine naturel de notre pays. Et, pour signifier l'importance qu'il attachait à leur création, le général de GAULLE, Président de la République, tint à signer en personne le décret fondateur.
En près de trente ans, 27 parcs naturels régionaux ont été créés, couvrant 8 % du territoire et intéressant 21 régions, 49 départements, plus de 2000 communes et plus de 1,9 million d'habitants. Une quinzaine de projets de parcs sont aujourd'hui à l'étude. Cet engouement témoigne du succès de cette initiative. J'ai souhaité lors de ma visite dans le Val d'Oise vous rencontrer, Mesdames et Messieurs les Maires, pour saluer ce projet de création d'un parc dans le Vexin et présenter les axes de la politique du Gouvernement en faveur des parcs. Elle m'a été proposée par le ministre de l'environnement, Michel BARNIER, et se traduit dans un décret que vous attendez. Celui-ci a été publié ce matin même et comme vous le souhaitiez, il nous est désormais possible de lancer la procédure définitive pour créer ce parc avant la fin de l'année.
Un parc naturel régional constitue un territoire dont l'équilibre est fragile et dont le patrimoine naturel ou culturel riche fait l'objet d'un projet destiné tout à la fois à le préserver et à le mettre en valeur. Une telle création répond donc à plusieurs objectifs : il s'agit en premier lieu, de protéger la nature, notamment par une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages, mais aussi de contribuer au développement local qu'il soit économique, social, ou culturel - et à la qualité de la vie, notamment en assurant l'accueil, l'éducation, et l'information du public toujours plus nombreux à répondre favorablement à de telles initiatives.
1. Un parc naturel régional est d'abord un outil d'aménagement du territoire.
Le récent débat sur l'aménagement du territoire a permis, je l'espère, de faire progresser le point de vue selon lequel les politiques de l'environnement participent activement à la mise en valeur et au développement économique de nos territoires.
L'Assemblée Nationale, qui a débattu du projet de loi d'orientation sur l'aménagement et le développement du territoire, a bien compris, et je m'en réjouis, cet enjeu. Ce débat a permis de rappeler qu'au même titre que les politiques de développement économique, social, culturel, familial, la protection de l'environnement et l'aménagement du cadre de vie concourent très directement à cette politique de développement du territoire que nous souhaitons mettre en place.
Les parcs naturels régionaux constituent des maillons essentiels, au même titre que des réseaux de ville ou de transport, pour animer et dynamiser nos régions, pour instaurer une solidarité ville-campagne et également pour associer les élus et les acteurs locaux pour un développement durable, respectueux de l'environnement.
2. Un parc naturel régional est aussi un outil de développement local.
La reconnaissance du rôle économique des parcs naturels régionaux ressort d'une réalité observée depuis les années 70. Ils se veulent des territoires privilégiés pour promouvoir une économie mieux adaptée à leur caractère spécifique et à leur fragilité et pour faire de la protection de l'environnement un atout, une richesse.
En particulier, ils permettent à leur habitants et à leurs visiteurs de mieux connaître des régions privilégiées en leur offrant par exemple des activités pédagogiques. Un parc est un lieu qui doit permettre une lecture plus intime de l'environnement, c'est-à-dire d'un monde qui change certes, mais qui garde aussi ses racines. Les parcs permettent de réaliser une nouvelle prise de conscience, d'instaurer de nouveaux rapports entre l'homme et la nature. Cet enjeu en vaut la peine : c'est celui de la relation vraie entre nos concitoyens et leur pays.
3. Un parc est, en outre, un outil original de coopération entre les collectivités territoriales.
Il s'agit en effet d'un territoire sur lequel les acteurs locaux que vous êtes, Mesdames, Messieurs, disposent d'une large capacité d'action. En prenant part à une même démarche de développement et en élaborant conjointement un projet pour le territoire, pour ses habitants, vous avez choisi de souscrire un contrat, fruit d'un long travail de concertation, pour défendre la même idée de votre région.
Ce contrat traduit une solidarité locale qui vous engage ainsi que les habitants du Vexin. Je salue cette volonté affirmée et clairvoyante qui sera consacrée par l'Etat sous forme d'un label national.
Par opposition à une réglementation foisonnante et souvent trop complexe qui ne peut concerner que des territoires limités, je veux rendre hommage à une démarche contractuelle qui me paraît particulièrement prometteuse dans le domaine de la protection de l'environnement.
4. Enfin, un parc régional est surtout un outil de préservation de notre patrimoine.
Cela justifie les exigences de qualité que formule le ministre de l'environnement pour les divers projets de parcs qui doivent être non seulement des espaces protégés, mais aussi rayonner dans l'ensemble de la région où ils se situent. C'est grâce à eux que le grand tétras dans le Ballon des Vosges ou le Haut-Jura a pu être sauvegardé. C'est aussi grâce à eux que le bouquetin a été réintroduit dans le Vercors. Ils permettent également de mettre en place, de façon privilégiée, notamment en facilitant l'expérimentation, des pratiques nouvelles pour éliminer les déchets et réduire les pollutions et les nuisances.
Répondre au succès de cette grande idée nécessitait de moderniser son cadre juridique. En effet, le Gouvernement souhaite donner un nouvel élan à la politique des parcs régionaux en leur donnant les moyens d'une maîtrise plus efficace du territoire. Tel est l'objet du décret, paru aujourd'hui au journal officiel. Désormais, les documents d'urbanisme devront être compatibles avec la charte qui régit le parc et une convention d'application de cette dernière sera signée entre le représentant de l'Etat et l'organisme gestionnaire du parc.
Je sais que les présidents des parcs régionaux auraient souhaité des pouvoirs plus larges en matière d'urbanisme, notamment le pouvoir pour le parc d'être consulté lors de l'élaboration ou de la révision des documents d'urbanisme. Le Gouvernement est prêt à examiner favorablement, lors du prochain examen du projet de loi visant au renforcement de la protection de l'environnement présenté par Michel BARNIER, un amendement qui élargirait le pouvoir des parcs en ce sens.
Je sais aussi que l'ensemble des élus attendent un effort financier particulier de l'Etat vis-à-vis des parcs naturels régionaux. Je voudrais rappeler la forte augmentation ( + 25%) décidée par le ministre de l'environnement dans le budget pour 1994 en faveur des parcs naturels régionaux et dire que cet effort sera maintenu pour 1995.
Votre projet de création d'un parc naturel régional dans le Vexin français me paraît répondre à l'ensemble de ces objectifs. Lancé il y a 4 ans par le Conseil Régional d'Ile de France, votre projet est caractéristique du long processus de maturation et de réflexion qui est nécessaire pour atteindre un tel résultat.
En effet, le Vexin existe géographiquement et historiquement, tirant son nom de la tribu gauloise des Véliocasses. Ce pays possède aussi son patois, le Vexinois, et surtout le charme de ses paysages qui ont été souvent célébrés par les peintres impressionnistes dont VAN GOGH auquel le Conseil Général a rendu un hommage remarquable grâce à l'exposition animée "Voyage au Temps des Impressionnistes" installée au Château d'AUVERS-SUR-OISE. Rappelons également l'importance du patrimoine culturel mis en valeur grâce aux efforts des collectivités. Je pense au Musée Archéologique départemental du Val d'Oise à GUIRY en VEXIN créé sous l'impulsion du Président CHAUVIN, mais aussi au Château de la ROCHE-GUYON dans les Boucles de Seine ouvert au public au printemps dernier grâce au département, ou enfin au Château de VILLARCEAUX qui a également ouvert ses portes cet été grâce à la région Ile-de-France.
Créer un parc en Ile de France constitue aussi un véritable pari. Les exigences de qualité auxquelles vous vous astreignez sont plus fortes qu'ailleurs. Ce plateau du Vexin français est resté à l'écart des grandes transformations urbaines de la région Ile-de-France. Les espaces naturels représentent 94% de ce terroir. Mais il faut prendre garde à une urbanisation croissante née des axes routiers qui le relient à l'agglomération de Paris et des villes nouvelles.
Dans ce milieu rural, il importe également que le parc respecte le développement local, en particulier agricole. L'activité agricole occupe 70% de la superficie du Vexin, lui conférant, de prime abord, l'image d'un plateau céréalier. L'un des objectifs primordiaux de ce parc doit donc être de la protéger et de la développer, de la diversifier, de la valoriser en recherchant des productions de qualité et en développant des pratiques agricoles nouvelles, respectueuses de l'environnement. Le développement d'un tourisme "vert" est également une voie à explorer.
Je sais que plusieurs d'entre vous se sont émus des projets de tracé pour la future A 184, dite "Francilienne". Sans préjuger de la concertation qui est en cours, sous la responsabilité des Préfets, je souhaite qu'une solution raisonnable puisse être trouvée pour que cet équipement public respecte les principes fondateurs du parc.
Enfin, le contrat de plan Etat-Région pour la période 1994-98 prévoit une participation de l'Etat au financement de ce futur parc de 5 millions de francs. Ceci permettra de lancer les équipes et de soutenir vos initiatives. Soyez assurés que le ministère de l'environnement maintiendra l'effort financier de l'Etat à l'égard de ce parc comme il le fera pour les autres parcs naturels régionaux.
Votre initiative est novatrice et ambitieuse. Elle sera assurément un exemple pour d'autres projets dans la région. Elle répond à la volonté du Gouvernement de mieux valoriser la richesse du patrimoine naturel de notre pays qui constitue un véritable atout et que noué nous devons de faire apprécier par nos concitoyens, notamment les jeunes.
Ne nous trompons pas ! Les espaces naturels ne sont pas seulement des entités à protéger contre les attaques de l'homme. Il est également nécessaire qu'ils servent la cause de l'homme et que celui-ci puisse les aménager à son bénéfice. C'est aussi de cette manière que nous préserverons la cohésion, la tradition et la force de la France.
C'est avec un grand plaisir que j'ai répondu favorablement à l'invitation de M. LACHENAUD, Président du Conseil Général du Val d'Oise, et de M. BOROTRA, Président du Conseil Général des Yvelines, d'être aujourd'hui parmi vous. Je remercie M. le Président CLAUDEL pour son accueil chaleureux dans la maison du futur parc naturel régional du Vexin qui nous réunit aujourd'hui. Je me réjouis enfin d'être accompagné par M. Michel GIRAUD, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, Président du Conseil Régional d'Ile-de-France, collectivité à l'initiative du projet.
C'est en 1967, alors que le premier parc national, celui de la Vanoise, avait été créé 4 ans seulement auparavant, que la DATAR, alors dirigée par Olivier GUICHARD, mit au point le concept de parc naturel régional "à la française" pour mieux valoriser la richesse du patrimoine naturel de notre pays. Et, pour signifier l'importance qu'il attachait à leur création, le général de GAULLE, Président de la République, tint à signer en personne le décret fondateur.
En près de trente ans, 27 parcs naturels régionaux ont été créés, couvrant 8 % du territoire et intéressant 21 régions, 49 départements, plus de 2000 communes et plus de 1,9 million d'habitants. Une quinzaine de projets de parcs sont aujourd'hui à l'étude. Cet engouement témoigne du succès de cette initiative. J'ai souhaité lors de ma visite dans le Val d'Oise vous rencontrer, Mesdames et Messieurs les Maires, pour saluer ce projet de création d'un parc dans le Vexin et présenter les axes de la politique du Gouvernement en faveur des parcs. Elle m'a été proposée par le ministre de l'environnement, Michel BARNIER, et se traduit dans un décret que vous attendez. Celui-ci a été publié ce matin même et comme vous le souhaitiez, il nous est désormais possible de lancer la procédure définitive pour créer ce parc avant la fin de l'année.
Un parc naturel régional constitue un territoire dont l'équilibre est fragile et dont le patrimoine naturel ou culturel riche fait l'objet d'un projet destiné tout à la fois à le préserver et à le mettre en valeur. Une telle création répond donc à plusieurs objectifs : il s'agit en premier lieu, de protéger la nature, notamment par une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages, mais aussi de contribuer au développement local qu'il soit économique, social, ou culturel - et à la qualité de la vie, notamment en assurant l'accueil, l'éducation, et l'information du public toujours plus nombreux à répondre favorablement à de telles initiatives.
1. Un parc naturel régional est d'abord un outil d'aménagement du territoire.
Le récent débat sur l'aménagement du territoire a permis, je l'espère, de faire progresser le point de vue selon lequel les politiques de l'environnement participent activement à la mise en valeur et au développement économique de nos territoires.
L'Assemblée Nationale, qui a débattu du projet de loi d'orientation sur l'aménagement et le développement du territoire, a bien compris, et je m'en réjouis, cet enjeu. Ce débat a permis de rappeler qu'au même titre que les politiques de développement économique, social, culturel, familial, la protection de l'environnement et l'aménagement du cadre de vie concourent très directement à cette politique de développement du territoire que nous souhaitons mettre en place.
Les parcs naturels régionaux constituent des maillons essentiels, au même titre que des réseaux de ville ou de transport, pour animer et dynamiser nos régions, pour instaurer une solidarité ville-campagne et également pour associer les élus et les acteurs locaux pour un développement durable, respectueux de l'environnement.
2. Un parc naturel régional est aussi un outil de développement local.
La reconnaissance du rôle économique des parcs naturels régionaux ressort d'une réalité observée depuis les années 70. Ils se veulent des territoires privilégiés pour promouvoir une économie mieux adaptée à leur caractère spécifique et à leur fragilité et pour faire de la protection de l'environnement un atout, une richesse.
En particulier, ils permettent à leur habitants et à leurs visiteurs de mieux connaître des régions privilégiées en leur offrant par exemple des activités pédagogiques. Un parc est un lieu qui doit permettre une lecture plus intime de l'environnement, c'est-à-dire d'un monde qui change certes, mais qui garde aussi ses racines. Les parcs permettent de réaliser une nouvelle prise de conscience, d'instaurer de nouveaux rapports entre l'homme et la nature. Cet enjeu en vaut la peine : c'est celui de la relation vraie entre nos concitoyens et leur pays.
3. Un parc est, en outre, un outil original de coopération entre les collectivités territoriales.
Il s'agit en effet d'un territoire sur lequel les acteurs locaux que vous êtes, Mesdames, Messieurs, disposent d'une large capacité d'action. En prenant part à une même démarche de développement et en élaborant conjointement un projet pour le territoire, pour ses habitants, vous avez choisi de souscrire un contrat, fruit d'un long travail de concertation, pour défendre la même idée de votre région.
Ce contrat traduit une solidarité locale qui vous engage ainsi que les habitants du Vexin. Je salue cette volonté affirmée et clairvoyante qui sera consacrée par l'Etat sous forme d'un label national.
Par opposition à une réglementation foisonnante et souvent trop complexe qui ne peut concerner que des territoires limités, je veux rendre hommage à une démarche contractuelle qui me paraît particulièrement prometteuse dans le domaine de la protection de l'environnement.
4. Enfin, un parc régional est surtout un outil de préservation de notre patrimoine.
Cela justifie les exigences de qualité que formule le ministre de l'environnement pour les divers projets de parcs qui doivent être non seulement des espaces protégés, mais aussi rayonner dans l'ensemble de la région où ils se situent. C'est grâce à eux que le grand tétras dans le Ballon des Vosges ou le Haut-Jura a pu être sauvegardé. C'est aussi grâce à eux que le bouquetin a été réintroduit dans le Vercors. Ils permettent également de mettre en place, de façon privilégiée, notamment en facilitant l'expérimentation, des pratiques nouvelles pour éliminer les déchets et réduire les pollutions et les nuisances.
Répondre au succès de cette grande idée nécessitait de moderniser son cadre juridique. En effet, le Gouvernement souhaite donner un nouvel élan à la politique des parcs régionaux en leur donnant les moyens d'une maîtrise plus efficace du territoire. Tel est l'objet du décret, paru aujourd'hui au journal officiel. Désormais, les documents d'urbanisme devront être compatibles avec la charte qui régit le parc et une convention d'application de cette dernière sera signée entre le représentant de l'Etat et l'organisme gestionnaire du parc.
Je sais que les présidents des parcs régionaux auraient souhaité des pouvoirs plus larges en matière d'urbanisme, notamment le pouvoir pour le parc d'être consulté lors de l'élaboration ou de la révision des documents d'urbanisme. Le Gouvernement est prêt à examiner favorablement, lors du prochain examen du projet de loi visant au renforcement de la protection de l'environnement présenté par Michel BARNIER, un amendement qui élargirait le pouvoir des parcs en ce sens.
Je sais aussi que l'ensemble des élus attendent un effort financier particulier de l'Etat vis-à-vis des parcs naturels régionaux. Je voudrais rappeler la forte augmentation ( + 25%) décidée par le ministre de l'environnement dans le budget pour 1994 en faveur des parcs naturels régionaux et dire que cet effort sera maintenu pour 1995.
Votre projet de création d'un parc naturel régional dans le Vexin français me paraît répondre à l'ensemble de ces objectifs. Lancé il y a 4 ans par le Conseil Régional d'Ile de France, votre projet est caractéristique du long processus de maturation et de réflexion qui est nécessaire pour atteindre un tel résultat.
En effet, le Vexin existe géographiquement et historiquement, tirant son nom de la tribu gauloise des Véliocasses. Ce pays possède aussi son patois, le Vexinois, et surtout le charme de ses paysages qui ont été souvent célébrés par les peintres impressionnistes dont VAN GOGH auquel le Conseil Général a rendu un hommage remarquable grâce à l'exposition animée "Voyage au Temps des Impressionnistes" installée au Château d'AUVERS-SUR-OISE. Rappelons également l'importance du patrimoine culturel mis en valeur grâce aux efforts des collectivités. Je pense au Musée Archéologique départemental du Val d'Oise à GUIRY en VEXIN créé sous l'impulsion du Président CHAUVIN, mais aussi au Château de la ROCHE-GUYON dans les Boucles de Seine ouvert au public au printemps dernier grâce au département, ou enfin au Château de VILLARCEAUX qui a également ouvert ses portes cet été grâce à la région Ile-de-France.
Créer un parc en Ile de France constitue aussi un véritable pari. Les exigences de qualité auxquelles vous vous astreignez sont plus fortes qu'ailleurs. Ce plateau du Vexin français est resté à l'écart des grandes transformations urbaines de la région Ile-de-France. Les espaces naturels représentent 94% de ce terroir. Mais il faut prendre garde à une urbanisation croissante née des axes routiers qui le relient à l'agglomération de Paris et des villes nouvelles.
Dans ce milieu rural, il importe également que le parc respecte le développement local, en particulier agricole. L'activité agricole occupe 70% de la superficie du Vexin, lui conférant, de prime abord, l'image d'un plateau céréalier. L'un des objectifs primordiaux de ce parc doit donc être de la protéger et de la développer, de la diversifier, de la valoriser en recherchant des productions de qualité et en développant des pratiques agricoles nouvelles, respectueuses de l'environnement. Le développement d'un tourisme "vert" est également une voie à explorer.
Je sais que plusieurs d'entre vous se sont émus des projets de tracé pour la future A 184, dite "Francilienne". Sans préjuger de la concertation qui est en cours, sous la responsabilité des Préfets, je souhaite qu'une solution raisonnable puisse être trouvée pour que cet équipement public respecte les principes fondateurs du parc.
Enfin, le contrat de plan Etat-Région pour la période 1994-98 prévoit une participation de l'Etat au financement de ce futur parc de 5 millions de francs. Ceci permettra de lancer les équipes et de soutenir vos initiatives. Soyez assurés que le ministère de l'environnement maintiendra l'effort financier de l'Etat à l'égard de ce parc comme il le fera pour les autres parcs naturels régionaux.
Votre initiative est novatrice et ambitieuse. Elle sera assurément un exemple pour d'autres projets dans la région. Elle répond à la volonté du Gouvernement de mieux valoriser la richesse du patrimoine naturel de notre pays qui constitue un véritable atout et que noué nous devons de faire apprécier par nos concitoyens, notamment les jeunes.
Ne nous trompons pas ! Les espaces naturels ne sont pas seulement des entités à protéger contre les attaques de l'homme. Il est également nécessaire qu'ils servent la cause de l'homme et que celui-ci puisse les aménager à son bénéfice. C'est aussi de cette manière que nous préserverons la cohésion, la tradition et la force de la France.