Texte intégral
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci d'être sur RTL ce matin, Benjamin GRIVEAUX. Bonjour.
BENJAMIN GRIVEAUX
Bonjour Elizabeth MARTICHOUX.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ce matin au lendemain des annonces d'Edouard PHILIPPE, pour l'essentiel, on y reviendra, suspension pour six mois des hausses de taxes sur les carburants, est-ce que vous n'avez pas visé à côté en faisant à la fois trop tard et trop peu, trop tard, parce que vous faites aujourd'hui ce qui vous est réclamé depuis trois semaines, trop peu, parce que si ça préserve le pouvoir d'achat, ça ne l'améliore pas, contrairement à ce que demandent les gilets jaunes ?
BENJAMIN GRIVEAUX
D'abord, il y a les carburants, mais il n'y a pas que les carburants, il y a aussi les tarifs du gaz, de l'électricité, du gazole non-routier, c'est important pour le monde du BTP qui était inquiet, et c'est un message important qui a été adressé par le Premier ministre hier au mouvement dit - je n'aime pas bien d'ailleurs - les gilets jaunes, ça fait un peu objet, aux Français qui ont décidé de porter un gilet jaune, et nous leur disons : on a entendu, on va corriger, on va modifier, et surtout, on va se parler, parce que, moi, j'ai eu l'occasion d'en rencontrer en différents points du territoire, j'étais encore la semaine dernière dans le sud-ouest de la France, et ce que me disaient les gens qui portaient un gilet jaune devant une des entreprises que j'allais visiter, ils m'ont parlé beaucoup d'accès aux soins, ils m'ont parlé de transport, et, au fond, j'avais un peu le sentiment que la hausse des carburants était - pardonnez-moi l'expression - un peu la goutte d'eau, mais que les sujets auxquels eux souhaitaient s'attaquer étaient des sujets bien plus profonds et bien plus structurants. Donc nous leur disons ce matin : on a entendu, on suspend, on va chercher des solutions ensemble, et si, à l'issue de cette phase de discussions, il n'y a pas de bonne solution qui a été trouvée, eh bien, on en tirera les conséquences, donc ça, c'est un premier élément...
ELIZABETH MARTICHOUX
Les conséquences, ce serait de ne pas ...
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais si on ne trouve pas de bonne solution ...
ELIZABETH MARTICHOUX
Attendez, laissez-moi finir, pour une fois, c'est moi qui vous le demande, la suspension ou plutôt en tirer les conséquences, comme l'a dit le Premier ministre, ce serait ne pas remettre les taxes donc, en réalité, c'est une suspension, c'est un moratoire, le mot n'est pas très bien compris...
BENJAMIN GRIVEAUX
Vous savez, je vais vous dire...
ELIZABETH MARTICHOUX
Qui conduirait éventuellement à une suspension.
BENJAMIN GRIVEAUX
Alors, la suspension, puisque c'est ça, 1er janvier, les textes ne seront pas
ELIZABETH MARTICHOUX
A une annulation, pardon...
BENJAMIN GRIVEAUX
Voilà...
ELIZABETH MARTICHOUX
A une suppression...
BENJAMIN GRIVEAUX
Oui, oui, c'est subtil, mais je suis d'accord avec vous, moratoire, c'est un mot très compliqué...
ELIZABETH MARTICHOUX
Une suspension qui amènerait à une suppression...
BENJAMIN GRIVEAUX
Moratoire, c'est un mot très compliqué. Donc on suspend au 1er janvier. On se donne le temps de la discussion et de la concertation, si on ne trouve pas de bonne solution pour accompagner ce mouvement-là, on n'est pas idiot, enfin, je veux dire, on ne fait pas de la politique pour avoir raison, on fait de la politique pour que ça marche, pour trouver des solutions aux problèmes des gens, si on n'a pas de solution, eh bien, on ne le fera pas, c'est aussi simple que ça...
ELIZABETH MARTICHOUX
Et pourquoi vous ne le décidez pas maintenant ? Première réaction...
BENJAMIN GRIVEAUX
D'abord, parce que...
ELIZABETH MARTICHOUX
Je vous cite...
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais d'abord, parce qu'on se parle...
ELIZABETH MARTICHOUX
Je vous cite Gabriel, au péage de La Ciotat hier, gel des taxes ? Mais le gel, c'est pour les cheveux, ce qu'on veut, c'est une suppression de toutes les taxes, pourquoi ne pas avoir, hier, dès hier, annoncé la suppression, pourquoi ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais parce qu'on ne supprime pas, qu'est-ce qu'il propose Gabriel, la suppression de la totalité des taxes qui existent ou de l'augmentation qui est prévue...
ELIZABETH MARTICHOUX
Les taxes sur les carburants...
BENJAMIN GRIVEAUX
Ou de l'augmentation qui est prévue, non, mais ce n'est pas la même chose, c'est pour ça que vous voyez bien, il faut savoir...
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais vous, vous parlez de quoi ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Excusez-moi...
ELIZABETH MARTICHOUX
Des taxes à venir ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Il faut juste savoir de quoi on parle...
ELIZABETH MARTICHOUX
Ou des taxes qui ont déjà été...
BENJAMIN GRIVEAUX
Il y avait une augmentation des taxes qui était prévue le 1er janvier, celle-là, je le redis à votre micro, c'est suspendu, c'est suspendu, il n'y aura pas d'augmentation de ces taxes au 1er janvier, et on trouvera des solutions ou pas, et si on ne trouve pas de solution, eh bien, on y renoncera.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous renoncerez aux hausses de taxes, puisque vous évoquez...
BENJAMIN GRIVEAUX
C'est ce qu'a dit le Premier ministre, et vous savez...
ELIZABETH MARTICHOUX
Les vœux flous de Gabriel, mais pas aux taxes qui ont déjà été imposées...
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais on ne peut pas, et là, c'est une autre question qui va être aussi débattue dans ces concertations qui se feront dans les territoires, c'est, au fond, on ne peut pas dire : on ne veut plus de taxes, et en même temps, on veut plus de dépenses publiques, parce que, ça, moi, je ne raconterai jamais de sornettes aux gens, il faut arrêter d'infantiliser les Français, leur dire : ne vous inquiétez pas, on va baisser les impôts, on va mettre plus de services publics en face, ce n'est pas vrai, c'est cette discussion, là aussi, qu'on va avoir, et est-ce qu'on met l'argent sur les transports publics, est-ce qu'à tel endroit, on va plutôt le mettre sur l'auto-partage, le covoiturage, sur du bus, sur du ferroviaire, c'est comme ça qu'on va trouver des bonnes solutions, et c'est vraiment dans cet état d'esprit-là que le gouvernement, que les parlementaires, que les élus locaux, les entreprises vont travailler...
ELIZABETH MARTICHOUX
Tout est sur la table
BENJAMIN GRIVEAUX
Et que les gilets jaunes, je l'espère, ces Français qui ont décidé de porter un gilet jaune, viennent dans ces réunions, c'est parfois difficile de les avoir autour de la table, parce qu'ils se menacent entre eux, ça a été le cas à Matignon...
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous avez besoin d'interlocuteurs...
BENJAMIN GRIVEAUX
Quand le Premier ministre a souhaité les recevoir, certains ont reçu des menaces de mort, moi, je ne suis pas d'accord, dans un pays, quand on veut se parler, on ne menace pas les gens qui ont décidé de dialoguer de mort.
ELIZABETH MARTICHOUX
Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation, phrase d'Edouard PHILIPPE hier, oserais-je dire, aucune détaxe non plus, est-ce que votre réflexion ira jusqu'à revenir sur la suppression de l'ISF ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais il y a des taxes qu'on a supprimées depuis le début du quinquennat...
ELIZABETH MARTICHOUX
Jusqu'où ira la réflexion sur la fiscalité, est-ce que ça ira jusqu'à l'idée de revenir sur l'ISF ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Je vais vous le dire, mais
ELIZABETH MARTICHOUX
Sur la suppression de l'ISF partielle
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais, à nouveau, il y a des taxes qui ont été supprimées depuis le début du quinquennat, la taxe d'habitation, elle a baissé de 30 %, les cotisations, parce que quand les gens pensent taxes, cotisations, tout ça, c'est un énorme paquet, les cotisations, c'est pour ça que les salaires nets, ils ont augmenté de plus de 3 % cette année, elles ont été supprimées. L'année prochaine, les heures supplémentaires, on va supprimer les cotisations aussi sur les heures supplémentaires, pourquoi...
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça pouvait être anticipé ? Est-ce que ça pourrait être anticipé d'ailleurs ça ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais écoutez, plein de choses sont sur la table...
ELIZABETH MARTICHOUX
Y compris ça ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Notre objectif, c'est de faire en sorte que le travail paie mieux, c'est notre obsession depuis le premier jour, l'éducation, la formation et faire en sorte que quand les gens bossent, parce que les gens qui sont sur les ronds-points, c'est des gens qui travaillent dur, c'est des gens qui sont dans le rouge le 15 du mois, qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts...
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous me répondez sur l'ISF... ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Donc, nous, on veut que le travail paie mieux...
ELIZABETH MARTICHOUX
Ils veulent que vous reveniez sur la suppression partielle de l'ISF...
BENJAMIN GRIVEAUX
Et moi, je vais vous dire sur l'ISF, j'y vais sur l'ISF, ne vous inquiétez pas, je n'éluderai aucune question. Sur l'ISF, on n'a pas supprimé l'ISF, on a transformé l'ISF, parce que je rappelle que sur les patrimoines immobiliers, on a maintenu la fiscalité telle qu'elle était avant, bon, on a supprimé sur quoi, sur les valeurs mobilières, sur les actions, pourquoi ? Parce qu'on en avait assez que des gens qui gagnent très bien leur vie décident de placer leur argent à l'étranger, sur des fonds étrangers, ça n'a aucun sens, ça ne revient pas dans l'économie réelle, nous, on veut que l'argent revienne dans l'économie réelle, ce n'est pas un cadeau aux riches, c'est permettre à nos entreprises de bénéficier de capitaux français pour pouvoir les développer. La semaine dernière...
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est fini, le symbole, vous le connaissez, il est très négatif, vous ne pouvez pas le nier...
BENJAMIN GRIVEAUX
Mais vous savez, j'en ai ras-le-bol qu'on fasse de la politique avec des symboles, ça a mené le pays dans le mur ces 30 dernières années, ils ont tous fait de la politique avec des symboles pensant qu'avec un symbole par ci ou un symbole par-là, on réglerait le problème des gens ; les symboles, ça fait plaisir aux responsables politiques, mais ça change pas la vie des Français. Moi, ce que je veux, c'est que l'argent qui a été gagné en France, plutôt qu'il parte à l'étranger, ce qui est le cas, pardon de le dire, il soit investi dans nos PME, dans les territoires, là où il y a des emplois pour nos concitoyens.
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc le sujet n'est pas sur la table ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Donc, ce sujet-là...
ELIZABETH MARTICHOUX
Ce sujet-là n'est pas sur la table...
BENJAMIN GRIVEAUX
Ce sujet-là n'est pas sur la table, mais en revanche...
ELIZABETH MARTICHOUX
Comment êtes-vous passé, Benjamin GRIVEAUX...
BENJAMIN GRIVEAUX
Pardon, en revanche, et je l'ai dit dès le premier jour, qu'on l'évalue, qu'on le contrôle, que ça se fasse au Parlement, et là, les parlementaires ont un rôle essentiel à jouer, et de voir si cet argent qui doit être fléché dans nos PME pour les développer, pour qu'elles innovent, pour qu'elles investissent, pour qu'elles embauchent, c'est le cas, et si ça n'est pas le cas, eh bien, si l'évaluation n'est pas la bonne, là, le sujet pourra être rouvert, mais ne condamnons pas, ne condamnons pas...
ELIZABETH MARTICHOUX
Attendez, répétez, si ça n'est pas le cas, si ça ne produit pas les fameux réinvestissements que vous aviez imaginés...
BENJAMIN GRIVEAUX
Ecoutez, si la mesure qu'on a prise, si les mesures qu'on prend n'ont pas...
ELIZABETH MARTICHOUX
Eh bien, vous pourriez
BENJAMIN GRIVEAUX
Pardonnez-moi, vous savez, je le redis, je ne fais pas de la politique pour avoir raison, je fais de la politique par des résultats, si une mesure qu'on a prise, qui coûte de l'argent public, mais qu'on a prise parce qu'on est persuadé que ça va marcher, ne fonctionne pas, si quelque chose ne marche pas, on n'est pas idiot, voyez, on va le changer, mais d'abord, avant de savoir si ça ne marche pas, on va l'évaluer, et on va l'évaluer avec le Parlement, c'est le rôle du Parlement, et il faut que ce travail puisse s'engager
ELIZABETH MARTICHOUX
Rendez-vous en ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Eh bien, il faut quand même laisser 18 mois à 24 mois pour que la mesure fasse son plein effet, vous voyez, puisque ça été voté en décembre...
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc rendez-vous en 2020, c'est ça...
BENJAMIN GRIVEAUX
Ça a été voté en décembre 2017, on est début décembre 2018.
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc rendez-vous pour les décisions ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Eh bien, je pense qu'une bonne évaluation peut commencer à l'automne 2019 par exemple.
ELIZABETH MARTICHOUX
Comment êtes-vous passé, vous parliez de corriger tout à l'heure, êtes-vous passé de, dimanche, vous-même, en particulier, on ne bougera pas, en substance, à ce qu'on peut appeler une reculade ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Est-ce que l'objectif, il a changé ? Transformer notre manière de faire. Sortir du tout pétrole, sortir du fait que beaucoup de nos compatriotes vivent dans des territoires où ils sont dépendants de la voiture, et au fond, dépendants de choses qui sont assez peu entre les mains du gouvernement français, quel qu'il soit, 80 %, et on le sait, du prix à la pompe dépend des cours des marchés mondiaux, et je vais vous dire la mauvaise nouvelle, c'est que, moi, je n'ai pas envie que le porte-monnaie des Français il soit entre les mains des pétromonarchies du Golfe, ça, c'est quelque chose qui ne fonctionne pas...
ELIZABETH MARTICHOUX
Je vous ai posé une question, comment êtes-vous passé de : on ne... pas : "on ne change pas de cap", parce que vous allez me dire : "on ne change pas de cap", à : "on ne suspendra pas les taxes" à : "on suspend les taxes", à une reculade ?
BENJAMIN GRIVEAUX
D'abord, moi, vous savez, je n'ai aucun état d'âme à dire qu'on a pu se tromper, qu'on a écouté et donc qu'on a changé, c'est au fond le rôle du politique de ne pas être sourd, de ne pas être aveugle, d'écouter ce que les Français nous ont dit, de ce que ces Français en colère qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts, moi, j'ai une femme qui m'a dit deux choses dans le sud-ouest de la France qui portait un gilet jaune, deux choses, 1°) : qu'elle avait besoin de voir un dermato et qu'elle avait six mois avant de voir un dermato dans le territoire où elle habitait, et 2°) : qu'elle savait pas comment elle allait faire un cadeau à Noël à ses enfants. Soit, on est totalement insensible et sourd à cela, et auquel cas, je conseille vivement de changer d'activité, soit, on entend, et c'est ce qu'on a fait.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous assumez d'avoir changé d'avis ce matin ?
BENJAMIN GRIVEAUX
On l'assume évidemment, et que du coup, on change de méthode, et que cette méthode, c'est mettre les gens autour de la table, et qu'on va avoir trois mois pour le faire partout dans les territoires.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ce faisant, Emmanuel MACRON a fait ce qu'il avait juré de ne pas faire : céder face à la rue, il a mis un doigt dans l'engrenage, je vous pose une question, Benjamin GRIVEAUX, si les gilets jaunes en veulent plus, comment vous gérez cela ?
BENJAMIN GRIVEAUX
D'abord, on va voir quelles sont les réactions à cela, vous savez, moi, j'ai un énorme défaut, je suis un garçon très optimiste, et donc ma conviction, c'est que quand vous mettez sur la table
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça ne vous vient jamais à l'esprit que vous pourriez ne pas y arriver, est-ce que ça vous vient à l'esprit que vous ne pourriez pas y arriver ?
BENJAMIN GRIVEAUX
A nouveau, j'ai un énorme défaut, je suis très optimiste. Si je pensais qu'on n'allait pas y arriver, je ferais autre chose, on a beaucoup trop renoncé ces dernières décennies dans notre pays, moi, je n'ai pas l'optimisme béat, mais j'ai confiance dans mon pays et je sais que chacun, en nous, on peut trouver la volonté de s'en sortir, en se retroussant les manches et en se disant qu'on fait nation ensemble, moi, je ne veux pas d'un pays où mes enfants grandissent et où, sous l'Arc de Triomphe, des Français tapent sur d'autres Français.
ELIZABETH MARTICHOUX
Justement, un sujet grave selon un article de L'Express, que j'ai lu hier, des gilets jaunes auraient annoncé à un commissaire de police dimanche : on revient un samedi prochain avec des armes. Est-ce que c'est une crainte que vous avez au gouvernement ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Ecoutez, moi, je ne veux pas jouer la panique, etc., ce que je dis simplement à ceux qui souhaitent manifester samedi, la manifestation est libre, déclarer la manifestation, ce n'est pas pour vous fliquer, ce n'est pas pour vous surveiller, ce n'est pas pour vous contrôler, c'est pour vous protéger, vous avez vu les images de cette grille du jardin des Tuileries qui a été descellée, qui est tombée sur quelqu'un qui est dans le coma, c'est pour vous protéger...
ELIZABETH MARTICHOUX
Qui l'est toujours, aujourd'hui, vous avez des nouvelles de cette personne ?
BENJAMIN GRIVEAUX
Je n'ai pas de nouvelles, c'est toujours pour protéger les gens qu'on leur demande de déclarer une manifestation, soyez responsable, déclarez les manifestations, vous y serez protégé, parce que nous avons déjà eu quatre morts, des centaines de blessés, il faut mettre un terme à cette spirale.
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci Benjamin GRIVEAUX d'avoir été ce matin sur RTL.
BENJAMIN GRIVEAUX
Merci à vous.
YVES CALVI
On a changé d'avis, et donc, on change de méthode, vient de nous dire notamment le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, porte-parole du gouvernement, Benjamin GRIVEAUX.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 6 décembre 2018