Texte intégral
Mesdames et messieurs les ministres,
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, messieurs,
Intervenir à l'ouverture de cette table rondel, intitulée "Tourisme et emploi" me conduit à poser quelques questions qui me semblent essentielles et que j'éclairerai à la lumière de l'expérience française.
Rapidement esquissées, elles sont les suivantes :
- Quel forme de tourisme va t-on voir se développer ?
- Quels sont les besoins en matière d'emploi ?
- Quelle est la légitimité de l'action publique ?
Avant d'y apporter des éléments de réponse, permettez-moi de revenir un instant sur l'importance du secteur du tourisme.
L'industrie touristique est en effet créatrice de richesses. Dans un pays comme la France, elle génère une production de 175 milliards de Francs, soit 7,3 % du PIB, et engendre un excédent de la balance des paiements de 70 milliards de Francs.
Ce tourisme s'appuie sur la diversité des paysages et des lieux d'accueil de notre pays, qui concoure à faire de la France, le premier pays réceptif au monde.
C'est à la fois, un tourisme de grandes infrastructures, je pense notamment aux stations alpines ou à la Côte d'Azur, et un tourisme plus diffus, fortement rural, s'appuyant sur un patrimoine architectural et naturel.
L'industrie touristique occupe 1 million de salariés et génère 1 million d'emplois induits, dans des secteurs aussi divers que le bâtiment, le commerce ou encore l'industrie.
Ils se répartissent à la fois dans le secteur marchand (800.000), le secteur associatif (60.000) ou dans les collectivités publiques, (villes, départements, régions), ce qui constitue d'ailleurs une originalité française.
Ce secteur, il convient de le souligner, crée 12.000 emplois nouveaux chaque année, occupés majoritairement par des jeunes : l'emploi touristique est ainsi bien souvent un moyen d'accéder au premier emploi.
Pour autant le tourisme doit faire face à de nouveaux défis.
Je pense en particulier à l'évolution de la demande touristique, tant en terme qualitatif que quantitatif : le tourisme devra prendre en compte les nouvelles demandes et les nouvelles attentes, les nouveaux modes de consommation de la clientèle.
Mais je pense aussi à l'exigence de qualité, tant en terme d'accueil que de préservation des sites, de respect de l'environnement et des cultures, autant d'éléments qui constitueront le meilleur garant pour l'avenir du tourisme mondial.
Enfin, j'évoquerai également le nécessaire équilibre à trouver entre pays émetteurs et pays réceptifs et la nécessité de travailler à un co-développement, notamment avec les nouveaux pays réceptifs.
C'est en sachant répondre à ces demandes que le tourisme sera véritablement reconnu comme un secteur économique à part entière créateur de richesses et d'emplois, comme un secteur d'avenir.
Mais au-delà des infrastructures touristiques, de la richesse et de la beauté des sites, ce qui rend le tourisme dynamique et durable, c'est la qualité des femmes et des hommes qui y travaillent.
Surmonter les difficultés c'est, par exemple mieux structurer les relations sociales dans un secteur jeune, où celles-ci sont encore balbutiantes.
Dépasser les obstacles, c'est aussi s'interroger sur l'existence massive dans des pays comme la France (et elle n'est pas la seule) d'emplois précaires, qui, au-delà de la vitalité de ce secteur, témoignent de la difficulté d'y structurer l'emploi, et fragilisent une partie de l'industrie touristique.
Confronté aux défis que j'ai évoqués trop brièvement il y a quelques instants, le tourisme se doit de répondre à une exigence essentielle : celle de la qualité.
Dans un secteur à forte intensité de main d'oeuvre, cela se décline prioritairement à travers la qualification des professionnels du tourisme, salariés ou non salariés.
De même, en favorisant un développement et un aménagement équilibré et durable du territoire, ce secteur d'activité concoure à la création d'emplois et au maintien des populations locales dans des zones économiquement fragilisées.
A cet instant de mon propos, se pose la question de l'intervention publique et de sa légitimité.
Ce secteur peut-il en effet répondre aux enjeux de qualité, de développement durable, d'emplois qualifiés, sans l'intervention de la puissance publique, en se laissant guider par les seules fluctuations des taux de change, par les variations de l'investissement touristique, ou encore par la simple considération des évolutions de flux de touristes ?
Le rôle de l'Etat devrait-il se réduire à établir des outils comptables, à laisser se développer une implantation souvent mal maîtrisée des territoires, à observer les effets pervers d'une croissance certes mais porteuse également de déséquilibres - je pense en particulier au dumping social.
La réponse est bien évidemment négative car cette conception où le rôle de l'Etat est réduit à sa portion congrue, qui peut paraître séduisante et efficace, présente de fait un défaut majeur. Elle inscrit le tourisme sur le court terme, et fragilise à moyen et long terme l'avenir même du secteur touristique.
C'est bien parce que le gouvernement français a de grandes ambitions pour ce secteur essentiel de l'économie, qu'il met en uvre une politique en matière de soutien au secteur privé, d'infrastructures et d'emplois.
Pour ce qui est des engagements financiers, l'intervention publique a un effet démultiplicateur important.
Pour illustrer mon propos, j'évoquerai l'exemple de la région Nord - Pas de Calais dont je suis originaire.
Lors du dernier contrat de plan engageant l'Etat et la région sur la période de 1992 à 1998, l'Etat a investi 25 millions de francs. Cet engagement a généré 290 millions de francs d'investissements des collectivités, 200 millions de francs provenant de fonds européens et 1,3 milliards d'investissements privés.
Ainsi, pour une participation de l'Etat à hauteur de 25 millions de francs, l'investissement total réalisé a été de 1.865 millions de francs. Les effets sur l'emploi sont incontestables : un peu plus de 1.000 emplois ont été créés chaque année, soit 5.000 sur la période considérée.
Toutefois la politique publique en France ne se résume pas a cela :
Il est en effet nécessaire de disposer d'outils statistiques fiables, capables de mesurer quantitativement et qualitativement l'emploi, mais aussi d'organiser la recherche, la prospective, la veille économique pour mesurer l'évolution de l'industrie touristique et les besoins nouveaux.
Je l'ai évoqué, permettez-moi de le souligner à nouveau, l'emploi touristique ne peut se développer sur la durée, si l'on ne répond pas aux enjeux de la qualité et aux problèmes générés par la flexibilité, la précarité, de nombreux travailleurs de ce secteur.
C'est une question de justice et de progrès social mais aussi, vous le savez, un enjeu en terme d'efficacité économique.
C'est pourquoi J'ai souhaité initier en France, et ce pour la première fois en Europe, une réflexion sur l'amélioration de la situation sociale et professionnelle des travailleurs saisonniers du tourisme qui sont au nombre de 420.000.
Outre le droit au logement, le droit à la santé, le droit à des conditions de vie et de travail dignes, chantiers sur lesquels il reste beaucoup à faire, cette réflexion nous a amené à travailler :
- sur la notion de pluri-activité des salariés qui favorise un emploi à caractère permanent, gage de stabilité dans le secteur touristique,
- sur une meilleure prise en compte de leur parcours professionnel, y compris dans la constitution d'une véritable carrière,
- sur l'allongement de la durée des saisons qui permet de diversifier les lieux et les formes de tourisme, tout en pérennisant l'emploi touristique.
C'est également parce que nous sommes confrontés, à un niveau élevé de chômage des jeunes, et à l'exigence de répondre à des besoins nouveaux non satisfaits, que nous avons mis en place en France un dispositif appelé "plan emploi-jeunes" qui a permis en un an la création de 3.600 emplois dans le secteur public.
Cet enjeu de qualité, qui traverse toute l'industrie touristique, repose sur une notion essentielle, celle de la formation.
Car former c'est anticiper, c'est faire le pari de la qualité.
- Je pense bien sûr à la formation initiale des étudiants. La France a dans ce domaine un savoir-faire reconnu, mais il lui faut également poursuivre ses efforts d'adaptation.
- Je pense aussi à la formation continue, tout au long de la vie : les besoins en la matière sont importants.
Vous le constatez avec moi, les chantiers qui s'ouvrent à nous sont considérables.
Permettez-moi de conclure en réaffirmant le sens et la volonté qui m'animent et que je souhaite faire partager :
- Celle de construire un secteur économique à part entière, où les professionnels, l'Etat, les collectivités locales, les salariés trouveront chacun leur place dans une dynamique de développement durable et 'équilibré.
Car cette action publique ne saurait se construire, ne peut s'édifier contre les acteurs du tourisme. Elle suppose un large partenariat, établi sur des relations de travail, de confiance et d'exigence mutuelle.
Il me semble à cet égard, que tant dans le cadre qui est le nôtre aujourd'hui, que dans des périmètres plus restreints tel que celui de l'Union Européenne, les réflexions autour d'un développement harmonieux, respectueux des traditions, des cultures, des hommes, et de son environnement, l'exigence de qualité et partant de formation, tout comme le combat contre la précarité peuvent être partagées.
Pour ma part, dans le cadre notamment des présidences à venir de l'Union Européenne, je souhaite que ces questions soient abordées pour leur donner un contenu concret dépassant le cadre du territoire national.
Au-delà même et j'ai pu le constater lors de déplacements effectués en particulier dans des pays en voie de développement, l'enjeu touristique en matière de développement économique équilibré et de création d'emplois est également fondamental.
Alors que les prévisions mondiales laissent présager un doublement des flux touristiques d'ici à 2020 et la création de deux à trois millions d'emplois, vous pouvez compter sur l'engagement de la France pour faire la démonstration que le secteur du tourisme est un secteur économique à part entière qui peut répondre aux enjeux qui s'ouvrent à nous, celui à la fois d'un développement économique au service de l'homme, celui de l'emploi, mais aussi celui de la paix.
Je vous remercie.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 17 juin 1999)
Monsieur le Président,
Monsieur le Secrétaire général,
Mesdames, messieurs,
Intervenir à l'ouverture de cette table rondel, intitulée "Tourisme et emploi" me conduit à poser quelques questions qui me semblent essentielles et que j'éclairerai à la lumière de l'expérience française.
Rapidement esquissées, elles sont les suivantes :
- Quel forme de tourisme va t-on voir se développer ?
- Quels sont les besoins en matière d'emploi ?
- Quelle est la légitimité de l'action publique ?
Avant d'y apporter des éléments de réponse, permettez-moi de revenir un instant sur l'importance du secteur du tourisme.
L'industrie touristique est en effet créatrice de richesses. Dans un pays comme la France, elle génère une production de 175 milliards de Francs, soit 7,3 % du PIB, et engendre un excédent de la balance des paiements de 70 milliards de Francs.
Ce tourisme s'appuie sur la diversité des paysages et des lieux d'accueil de notre pays, qui concoure à faire de la France, le premier pays réceptif au monde.
C'est à la fois, un tourisme de grandes infrastructures, je pense notamment aux stations alpines ou à la Côte d'Azur, et un tourisme plus diffus, fortement rural, s'appuyant sur un patrimoine architectural et naturel.
L'industrie touristique occupe 1 million de salariés et génère 1 million d'emplois induits, dans des secteurs aussi divers que le bâtiment, le commerce ou encore l'industrie.
Ils se répartissent à la fois dans le secteur marchand (800.000), le secteur associatif (60.000) ou dans les collectivités publiques, (villes, départements, régions), ce qui constitue d'ailleurs une originalité française.
Ce secteur, il convient de le souligner, crée 12.000 emplois nouveaux chaque année, occupés majoritairement par des jeunes : l'emploi touristique est ainsi bien souvent un moyen d'accéder au premier emploi.
Pour autant le tourisme doit faire face à de nouveaux défis.
Je pense en particulier à l'évolution de la demande touristique, tant en terme qualitatif que quantitatif : le tourisme devra prendre en compte les nouvelles demandes et les nouvelles attentes, les nouveaux modes de consommation de la clientèle.
Mais je pense aussi à l'exigence de qualité, tant en terme d'accueil que de préservation des sites, de respect de l'environnement et des cultures, autant d'éléments qui constitueront le meilleur garant pour l'avenir du tourisme mondial.
Enfin, j'évoquerai également le nécessaire équilibre à trouver entre pays émetteurs et pays réceptifs et la nécessité de travailler à un co-développement, notamment avec les nouveaux pays réceptifs.
C'est en sachant répondre à ces demandes que le tourisme sera véritablement reconnu comme un secteur économique à part entière créateur de richesses et d'emplois, comme un secteur d'avenir.
Mais au-delà des infrastructures touristiques, de la richesse et de la beauté des sites, ce qui rend le tourisme dynamique et durable, c'est la qualité des femmes et des hommes qui y travaillent.
Surmonter les difficultés c'est, par exemple mieux structurer les relations sociales dans un secteur jeune, où celles-ci sont encore balbutiantes.
Dépasser les obstacles, c'est aussi s'interroger sur l'existence massive dans des pays comme la France (et elle n'est pas la seule) d'emplois précaires, qui, au-delà de la vitalité de ce secteur, témoignent de la difficulté d'y structurer l'emploi, et fragilisent une partie de l'industrie touristique.
Confronté aux défis que j'ai évoqués trop brièvement il y a quelques instants, le tourisme se doit de répondre à une exigence essentielle : celle de la qualité.
Dans un secteur à forte intensité de main d'oeuvre, cela se décline prioritairement à travers la qualification des professionnels du tourisme, salariés ou non salariés.
De même, en favorisant un développement et un aménagement équilibré et durable du territoire, ce secteur d'activité concoure à la création d'emplois et au maintien des populations locales dans des zones économiquement fragilisées.
A cet instant de mon propos, se pose la question de l'intervention publique et de sa légitimité.
Ce secteur peut-il en effet répondre aux enjeux de qualité, de développement durable, d'emplois qualifiés, sans l'intervention de la puissance publique, en se laissant guider par les seules fluctuations des taux de change, par les variations de l'investissement touristique, ou encore par la simple considération des évolutions de flux de touristes ?
Le rôle de l'Etat devrait-il se réduire à établir des outils comptables, à laisser se développer une implantation souvent mal maîtrisée des territoires, à observer les effets pervers d'une croissance certes mais porteuse également de déséquilibres - je pense en particulier au dumping social.
La réponse est bien évidemment négative car cette conception où le rôle de l'Etat est réduit à sa portion congrue, qui peut paraître séduisante et efficace, présente de fait un défaut majeur. Elle inscrit le tourisme sur le court terme, et fragilise à moyen et long terme l'avenir même du secteur touristique.
C'est bien parce que le gouvernement français a de grandes ambitions pour ce secteur essentiel de l'économie, qu'il met en uvre une politique en matière de soutien au secteur privé, d'infrastructures et d'emplois.
Pour ce qui est des engagements financiers, l'intervention publique a un effet démultiplicateur important.
Pour illustrer mon propos, j'évoquerai l'exemple de la région Nord - Pas de Calais dont je suis originaire.
Lors du dernier contrat de plan engageant l'Etat et la région sur la période de 1992 à 1998, l'Etat a investi 25 millions de francs. Cet engagement a généré 290 millions de francs d'investissements des collectivités, 200 millions de francs provenant de fonds européens et 1,3 milliards d'investissements privés.
Ainsi, pour une participation de l'Etat à hauteur de 25 millions de francs, l'investissement total réalisé a été de 1.865 millions de francs. Les effets sur l'emploi sont incontestables : un peu plus de 1.000 emplois ont été créés chaque année, soit 5.000 sur la période considérée.
Toutefois la politique publique en France ne se résume pas a cela :
Il est en effet nécessaire de disposer d'outils statistiques fiables, capables de mesurer quantitativement et qualitativement l'emploi, mais aussi d'organiser la recherche, la prospective, la veille économique pour mesurer l'évolution de l'industrie touristique et les besoins nouveaux.
Je l'ai évoqué, permettez-moi de le souligner à nouveau, l'emploi touristique ne peut se développer sur la durée, si l'on ne répond pas aux enjeux de la qualité et aux problèmes générés par la flexibilité, la précarité, de nombreux travailleurs de ce secteur.
C'est une question de justice et de progrès social mais aussi, vous le savez, un enjeu en terme d'efficacité économique.
C'est pourquoi J'ai souhaité initier en France, et ce pour la première fois en Europe, une réflexion sur l'amélioration de la situation sociale et professionnelle des travailleurs saisonniers du tourisme qui sont au nombre de 420.000.
Outre le droit au logement, le droit à la santé, le droit à des conditions de vie et de travail dignes, chantiers sur lesquels il reste beaucoup à faire, cette réflexion nous a amené à travailler :
- sur la notion de pluri-activité des salariés qui favorise un emploi à caractère permanent, gage de stabilité dans le secteur touristique,
- sur une meilleure prise en compte de leur parcours professionnel, y compris dans la constitution d'une véritable carrière,
- sur l'allongement de la durée des saisons qui permet de diversifier les lieux et les formes de tourisme, tout en pérennisant l'emploi touristique.
C'est également parce que nous sommes confrontés, à un niveau élevé de chômage des jeunes, et à l'exigence de répondre à des besoins nouveaux non satisfaits, que nous avons mis en place en France un dispositif appelé "plan emploi-jeunes" qui a permis en un an la création de 3.600 emplois dans le secteur public.
Cet enjeu de qualité, qui traverse toute l'industrie touristique, repose sur une notion essentielle, celle de la formation.
Car former c'est anticiper, c'est faire le pari de la qualité.
- Je pense bien sûr à la formation initiale des étudiants. La France a dans ce domaine un savoir-faire reconnu, mais il lui faut également poursuivre ses efforts d'adaptation.
- Je pense aussi à la formation continue, tout au long de la vie : les besoins en la matière sont importants.
Vous le constatez avec moi, les chantiers qui s'ouvrent à nous sont considérables.
Permettez-moi de conclure en réaffirmant le sens et la volonté qui m'animent et que je souhaite faire partager :
- Celle de construire un secteur économique à part entière, où les professionnels, l'Etat, les collectivités locales, les salariés trouveront chacun leur place dans une dynamique de développement durable et 'équilibré.
Car cette action publique ne saurait se construire, ne peut s'édifier contre les acteurs du tourisme. Elle suppose un large partenariat, établi sur des relations de travail, de confiance et d'exigence mutuelle.
Il me semble à cet égard, que tant dans le cadre qui est le nôtre aujourd'hui, que dans des périmètres plus restreints tel que celui de l'Union Européenne, les réflexions autour d'un développement harmonieux, respectueux des traditions, des cultures, des hommes, et de son environnement, l'exigence de qualité et partant de formation, tout comme le combat contre la précarité peuvent être partagées.
Pour ma part, dans le cadre notamment des présidences à venir de l'Union Européenne, je souhaite que ces questions soient abordées pour leur donner un contenu concret dépassant le cadre du territoire national.
Au-delà même et j'ai pu le constater lors de déplacements effectués en particulier dans des pays en voie de développement, l'enjeu touristique en matière de développement économique équilibré et de création d'emplois est également fondamental.
Alors que les prévisions mondiales laissent présager un doublement des flux touristiques d'ici à 2020 et la création de deux à trois millions d'emplois, vous pouvez compter sur l'engagement de la France pour faire la démonstration que le secteur du tourisme est un secteur économique à part entière qui peut répondre aux enjeux qui s'ouvrent à nous, celui à la fois d'un développement économique au service de l'homme, celui de l'emploi, mais aussi celui de la paix.
Je vous remercie.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 17 juin 1999)