Texte intégral
Monsieur le Secrétaire général,
Monsieur le Gouverneur,
Madame et Messieurs les Députés,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Président du Conseil général,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi avant toutes choses de vous remercier, Monsieur l'Ambassadeur, pour l'accueil chaleureux dont nous avons été l'objet. C'est un réel plaisir d'être ici, à Macapà, où je n'étais jamais venu et que je découvre avec intérêt. C'est aussi un réel plaisir de conclure aujourd'hui ces troisièmes consultations entre le Brésil et la France en matière de coopération transfrontalière.
Que cette coopération soit une nécessité, personne ne peut en douter. C'est avec le Brésil que la France partage sa plus longue frontière terrestre, près de 650 km. Nous avons beaucoup en commun : les populations, de part et d'autre de la frontière, ont une parenté évidente, de moeurs, de culture, de traditions et le développement économique de la Guyane et celui de l'Amapà sont nécessairement liés. Nous avons intérêt à évoquer ensemble les problèmes qui nous préoccupent et qui nous sont communs, comme nous avons intérêt à intensifier nos relations de coopération régionale.
Les consultations franco-brésiliennes instituées à l'occasion de l'accord-cadre du 28 mai 1996 sont l'expression de cette volonté d'une relation toujours plus étroite entre nos deux pays. Les deux sessions qui se sont déjà déroulées, en septembre 1997 à Brasilia et en mars 1999 à Cayenne, ont démontré, si besoin était, l'esprit de collaboration et de confiance qui anime, dans ces consultations, le Brésil et la France. La santé, les transports, les infrastructures terrestres, maritimes, fluviales et aériennes, dans tous ces domaines variés, des axes d'une coopération efficace ont été dégagés. Je m'en félicité et vous remercie tous, qui êtes réunis ici, pour vos efforts et pour votre travail.
La loi d'orientation pour l'outre-mer, adoptée il y a plus d'un an par le Parlement français, a donné aux exécutifs locaux des moyens nouveaux en matière de coopération internationale. C'est dire que nos travaux aujourd'hui se sont déroulés dans un contexte institutionnel nouveau qui leur donne leur pleine dimension.
A l'évidence, les élus et les dirigeants dans les départements d'outre-mer sont bien placés, parfois les mieux placés pour débattre, avec les élus et les dirigeants des Etats environnants, de l'avenir de leur région et pour mettre en oeuvre, avec eux, les moyens d'un développement durable et partagé. Nous en sommes tous convaincus, et M. Antoine Karam, Président du Conseil régional de Guyane, Président du Conseil général, présents à mes côtés, ne me démentira pas.
Ces moyens nouveaux sont considérables. Les Présidents des collectivités locales peuvent ainsi, désormais, adresser au gouvernement des propositions en vue de conclure des accords de coopération régionale ou encore être autorisés à négocier et à signer des accords internationaux. En outre, les régions de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane peuvent participer aux organisations régionales en qualité de membres associés ou d'observateurs, avec l'accord des autorités de la République et lorsque, bien entendu, le statut de ces organisations le permet.
Des compétences nouvelles donc, qu'accompagnent des fonds de coopération régionale. La Guyane dispose ainsi d'une enveloppe de plus de 760 000 euros, gérés dans le cadre d'un comité associant élus locaux et représentants de l'Etat. A ces crédits s'ajoutent les programmes de l'Union européenne, les fonds gérés par les ambassades ou encore ceux de l'Agence Française de Développement. A ma demande, le Premier ministre a récemment autorisé l'AFD à intervenir dans tous les Etats voisins des collectivités françaises d'outre-mer situés en dehors de la zone de solidarité prioritaire. L'Amapà figure dans la liste des Etats concernés.
La loi d'orientation pour l'outre-mer a donné à la coopération régionale une dimension nouvelle. Les relations bilatérales entre la Guyane et l'Amapà ont vocation à se multiplier : nous avons de nombreux défis à relever ensemble, dans une collaboration que je souhaite exemplaire entre nos deux Etats. La France et le Brésil, entre lesquels les partenariats économiques et les échanges culturels déjà sont nombreux, renforceront ainsi les liens qui les unissent.
Cette coopération entre ces deux régions transfrontalières, elle est déjà largement engagée et pleinement effective. Dans tous les domaines sur lesquels vous vous êtes penchés depuis 1997, je constate que les avancées sont nombreuses et significatives. C'est à soutenir davantage encore ce que nous avons entrepris et à veiller à une action toujours plus efficace que ces troisièmes consultations ont été consacrées.
Le dialogue entre nous a été riche, la concertation fructueuse, les échanges intenses. Quelques exemples illustreront mon propos.
Nous avons, à l'évidence, des intérêts communs en matière d'environnement. La forêt tropicale amazonienne est un bien collectif, essentiel à l'équilibre écologique de notre planète. Nous en avons la responsabilité. Le préserver, c'est sans nul doute un devoir. En aucune manière cependant, la protection de l'environnement n'empêche l'exploitation des ressources naturelles que fournit en abondance cette forêt. Elle impose cependant que l'on ait conscience des limites à s'imposer et que l'on sache très nettement faire la différence entre l'exploitation des ressources et leur destruction. Personne n'a intérêt à une dégradation de la forêt tropicale amazonienne, encore moins ceux qui en vivent.
Nous avons, pour cette raison, évoqué longuement les moyens de lutter contre l'orpaillage clandestin, contre la pollution des sols qu'il entraîne et l'insécurité qu'il fait régner. Nous avons également réfléchi à la manière d'améliorer notre connaissance de cet écosystème, en travaillant ensemble à des programmes de recherche, en développant les partenariats scientifiques. En Guyane, les instituts de recherche sont nombreux, ils ont acquis un savoir très précis et une expérience étendue. Ils sont tout à fait disposés à confronter leurs résultats et à échanger leurs connaissances avec leurs homologues brésiliens.
D'autres projets méritent une attention particulière. Ainsi, sur le saut Cafezoca, à Oïapoque, une société guyanaise souhaite construire une microcentrale hydroélectrique. C'est intéressant à double titre : d'une part, parce que la protection de l'environnement passe par le développement des énergies renouvelables, d'autre part parce que nous avons là un exemple d'une collaboration réussie entre les deux régions.
La protection de l'environnement est un combat quotidien qui ne peut pas être strictement national. Nos efforts, j'en suis persuadé, seront à la mesure des enjeux.
Ils le seront aussi dans la lutte engagée contre la mouche de la carambole. Les dégâts causés par ce parasite sont considérables pour l'agriculture de cette région. Depuis plusieurs années, nous participons à un vaste programme régional qui met en place des moyens efficaces de détection et de lutte. Ce programme, en cours également dans le Guyana et le Surinam, a obtenu des résultats satisfaisants et encourageants. Mais il faut rester vigilant et mettre en place une observation constante afin de prévenir une réapparition massive de cette mouche. Il faut pour cela des moyens importants. La France accentuera encore son effort, en utilisant des crédits du fonds de coopération régional de la Guyane et en engageant, aujourd'hui, protocole portant sur la surveillance de ce parasité dans la zone frontalière de l'Oyapock.
Je me permets d'ajouter qu'en la matière comme ailleurs, la réciprocité est justice : si la France s'efforce de protéger le Brésil contre la mouche de la carambole, les Etats de l'Amapà et du Para doivent de leur côté prendre les mesures nécessaires pour éviter que la mouche méditerranéenne présente à Bélem ne s'introduise en Guyane et menace l'agrumiculture.
Protection de l'environnement et des cultures pour un développement économique durable. Notre ambition est commune, nos efforts concertés et partagés. Mais les relations entre nos deux régions resteront limitées si l'on ne parvient pas à faciliter la circulation des populations. La frontière ne doit pas nous séparer, elle doit au contraire nous pousser à échanger et à favoriser les relations de proximité. Une carte de circulation transfrontalière permettrait d'aller et venir plus librement. Nous avons à nouveau évoqué aujourd'hui les conditions de sa mise en place. Nous avons également étudié la possibilité de faciliter l'obtention de visas pour les Brésiliens désireux de se rendre en France.
J'ai bien conscience qu'on ne peut développer les échanges de toutes sortes entre nos deux pays sans lever tous ces obstacles. Mais faciliter la circulation des personnes, c'est aussi lutter contre l'immigration clandestine en Guyane. Comment assurer à ceux qui n'ont aucune existence légale des droits sociaux, comment leur garantir une couverture sanitaire, un logement décent, un accès à l'éducation et à l'emploi ? L'immigration clandestine expose ces populations à des risques multiples. Elle est également source d'une délinquance importante dans nos deux pays.
Dans ce domaine comme dans ceux que nous avons déjà évoqués, la coopération entre les deux Etats est irremplaçable. Et je remercie les pouvoirs publics brésiliens de leur aide en ce domaine. Un accord de réadmission a été signé entre la France et le Brésil à Paris, le 28 mai 1996. Il définit le cadre juridique de la reconduite des Brésiliens qui sont en situation irrégulière sur le territoire guyanais comme sur l'ensemble du territoire français. Il comprend également des dispositions permettant le transit pour éloignement de ressortissants d'Etats tiers. Après son approbation par le Parlement brésilien, cet accord est entré en vigueur le 24 août 2001 et je m'en félicite. Nos travaux aujourd'hui d'évoquer les conditions de sa mise en oeuvre.
La coopération régionale entre la Guyane et l'Amapà est aujourd'hui une réalité. Des projets communs existent, dans des domaines nombreux et essentiels pour la vie quotidienne des populations. Pourtant, les nombreux défis que nous avons à relever nous montrent que nous n'en sommes qu'au début, qu'il faut accroître encore les relations entre nos deux pays pour donner à notre action la dimension qui doit être la sienne. La richesse des échanges que nous avons eu aujourd'hui est pour ces relations transfrontalières le plus bel encouragement. Elle est une invitation à davantage encore de concertation, à davantage de coordination dans les actions que nous voulons mener. Les destins de l'Amapà et de la Guyane ne peuvent être séparés.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 14 février 2002)
Monsieur le Gouverneur,
Madame et Messieurs les Députés,
Monsieur le Président du Conseil régional,
Monsieur le Président du Conseil général,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi avant toutes choses de vous remercier, Monsieur l'Ambassadeur, pour l'accueil chaleureux dont nous avons été l'objet. C'est un réel plaisir d'être ici, à Macapà, où je n'étais jamais venu et que je découvre avec intérêt. C'est aussi un réel plaisir de conclure aujourd'hui ces troisièmes consultations entre le Brésil et la France en matière de coopération transfrontalière.
Que cette coopération soit une nécessité, personne ne peut en douter. C'est avec le Brésil que la France partage sa plus longue frontière terrestre, près de 650 km. Nous avons beaucoup en commun : les populations, de part et d'autre de la frontière, ont une parenté évidente, de moeurs, de culture, de traditions et le développement économique de la Guyane et celui de l'Amapà sont nécessairement liés. Nous avons intérêt à évoquer ensemble les problèmes qui nous préoccupent et qui nous sont communs, comme nous avons intérêt à intensifier nos relations de coopération régionale.
Les consultations franco-brésiliennes instituées à l'occasion de l'accord-cadre du 28 mai 1996 sont l'expression de cette volonté d'une relation toujours plus étroite entre nos deux pays. Les deux sessions qui se sont déjà déroulées, en septembre 1997 à Brasilia et en mars 1999 à Cayenne, ont démontré, si besoin était, l'esprit de collaboration et de confiance qui anime, dans ces consultations, le Brésil et la France. La santé, les transports, les infrastructures terrestres, maritimes, fluviales et aériennes, dans tous ces domaines variés, des axes d'une coopération efficace ont été dégagés. Je m'en félicité et vous remercie tous, qui êtes réunis ici, pour vos efforts et pour votre travail.
La loi d'orientation pour l'outre-mer, adoptée il y a plus d'un an par le Parlement français, a donné aux exécutifs locaux des moyens nouveaux en matière de coopération internationale. C'est dire que nos travaux aujourd'hui se sont déroulés dans un contexte institutionnel nouveau qui leur donne leur pleine dimension.
A l'évidence, les élus et les dirigeants dans les départements d'outre-mer sont bien placés, parfois les mieux placés pour débattre, avec les élus et les dirigeants des Etats environnants, de l'avenir de leur région et pour mettre en oeuvre, avec eux, les moyens d'un développement durable et partagé. Nous en sommes tous convaincus, et M. Antoine Karam, Président du Conseil régional de Guyane, Président du Conseil général, présents à mes côtés, ne me démentira pas.
Ces moyens nouveaux sont considérables. Les Présidents des collectivités locales peuvent ainsi, désormais, adresser au gouvernement des propositions en vue de conclure des accords de coopération régionale ou encore être autorisés à négocier et à signer des accords internationaux. En outre, les régions de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane peuvent participer aux organisations régionales en qualité de membres associés ou d'observateurs, avec l'accord des autorités de la République et lorsque, bien entendu, le statut de ces organisations le permet.
Des compétences nouvelles donc, qu'accompagnent des fonds de coopération régionale. La Guyane dispose ainsi d'une enveloppe de plus de 760 000 euros, gérés dans le cadre d'un comité associant élus locaux et représentants de l'Etat. A ces crédits s'ajoutent les programmes de l'Union européenne, les fonds gérés par les ambassades ou encore ceux de l'Agence Française de Développement. A ma demande, le Premier ministre a récemment autorisé l'AFD à intervenir dans tous les Etats voisins des collectivités françaises d'outre-mer situés en dehors de la zone de solidarité prioritaire. L'Amapà figure dans la liste des Etats concernés.
La loi d'orientation pour l'outre-mer a donné à la coopération régionale une dimension nouvelle. Les relations bilatérales entre la Guyane et l'Amapà ont vocation à se multiplier : nous avons de nombreux défis à relever ensemble, dans une collaboration que je souhaite exemplaire entre nos deux Etats. La France et le Brésil, entre lesquels les partenariats économiques et les échanges culturels déjà sont nombreux, renforceront ainsi les liens qui les unissent.
Cette coopération entre ces deux régions transfrontalières, elle est déjà largement engagée et pleinement effective. Dans tous les domaines sur lesquels vous vous êtes penchés depuis 1997, je constate que les avancées sont nombreuses et significatives. C'est à soutenir davantage encore ce que nous avons entrepris et à veiller à une action toujours plus efficace que ces troisièmes consultations ont été consacrées.
Le dialogue entre nous a été riche, la concertation fructueuse, les échanges intenses. Quelques exemples illustreront mon propos.
Nous avons, à l'évidence, des intérêts communs en matière d'environnement. La forêt tropicale amazonienne est un bien collectif, essentiel à l'équilibre écologique de notre planète. Nous en avons la responsabilité. Le préserver, c'est sans nul doute un devoir. En aucune manière cependant, la protection de l'environnement n'empêche l'exploitation des ressources naturelles que fournit en abondance cette forêt. Elle impose cependant que l'on ait conscience des limites à s'imposer et que l'on sache très nettement faire la différence entre l'exploitation des ressources et leur destruction. Personne n'a intérêt à une dégradation de la forêt tropicale amazonienne, encore moins ceux qui en vivent.
Nous avons, pour cette raison, évoqué longuement les moyens de lutter contre l'orpaillage clandestin, contre la pollution des sols qu'il entraîne et l'insécurité qu'il fait régner. Nous avons également réfléchi à la manière d'améliorer notre connaissance de cet écosystème, en travaillant ensemble à des programmes de recherche, en développant les partenariats scientifiques. En Guyane, les instituts de recherche sont nombreux, ils ont acquis un savoir très précis et une expérience étendue. Ils sont tout à fait disposés à confronter leurs résultats et à échanger leurs connaissances avec leurs homologues brésiliens.
D'autres projets méritent une attention particulière. Ainsi, sur le saut Cafezoca, à Oïapoque, une société guyanaise souhaite construire une microcentrale hydroélectrique. C'est intéressant à double titre : d'une part, parce que la protection de l'environnement passe par le développement des énergies renouvelables, d'autre part parce que nous avons là un exemple d'une collaboration réussie entre les deux régions.
La protection de l'environnement est un combat quotidien qui ne peut pas être strictement national. Nos efforts, j'en suis persuadé, seront à la mesure des enjeux.
Ils le seront aussi dans la lutte engagée contre la mouche de la carambole. Les dégâts causés par ce parasite sont considérables pour l'agriculture de cette région. Depuis plusieurs années, nous participons à un vaste programme régional qui met en place des moyens efficaces de détection et de lutte. Ce programme, en cours également dans le Guyana et le Surinam, a obtenu des résultats satisfaisants et encourageants. Mais il faut rester vigilant et mettre en place une observation constante afin de prévenir une réapparition massive de cette mouche. Il faut pour cela des moyens importants. La France accentuera encore son effort, en utilisant des crédits du fonds de coopération régional de la Guyane et en engageant, aujourd'hui, protocole portant sur la surveillance de ce parasité dans la zone frontalière de l'Oyapock.
Je me permets d'ajouter qu'en la matière comme ailleurs, la réciprocité est justice : si la France s'efforce de protéger le Brésil contre la mouche de la carambole, les Etats de l'Amapà et du Para doivent de leur côté prendre les mesures nécessaires pour éviter que la mouche méditerranéenne présente à Bélem ne s'introduise en Guyane et menace l'agrumiculture.
Protection de l'environnement et des cultures pour un développement économique durable. Notre ambition est commune, nos efforts concertés et partagés. Mais les relations entre nos deux régions resteront limitées si l'on ne parvient pas à faciliter la circulation des populations. La frontière ne doit pas nous séparer, elle doit au contraire nous pousser à échanger et à favoriser les relations de proximité. Une carte de circulation transfrontalière permettrait d'aller et venir plus librement. Nous avons à nouveau évoqué aujourd'hui les conditions de sa mise en place. Nous avons également étudié la possibilité de faciliter l'obtention de visas pour les Brésiliens désireux de se rendre en France.
J'ai bien conscience qu'on ne peut développer les échanges de toutes sortes entre nos deux pays sans lever tous ces obstacles. Mais faciliter la circulation des personnes, c'est aussi lutter contre l'immigration clandestine en Guyane. Comment assurer à ceux qui n'ont aucune existence légale des droits sociaux, comment leur garantir une couverture sanitaire, un logement décent, un accès à l'éducation et à l'emploi ? L'immigration clandestine expose ces populations à des risques multiples. Elle est également source d'une délinquance importante dans nos deux pays.
Dans ce domaine comme dans ceux que nous avons déjà évoqués, la coopération entre les deux Etats est irremplaçable. Et je remercie les pouvoirs publics brésiliens de leur aide en ce domaine. Un accord de réadmission a été signé entre la France et le Brésil à Paris, le 28 mai 1996. Il définit le cadre juridique de la reconduite des Brésiliens qui sont en situation irrégulière sur le territoire guyanais comme sur l'ensemble du territoire français. Il comprend également des dispositions permettant le transit pour éloignement de ressortissants d'Etats tiers. Après son approbation par le Parlement brésilien, cet accord est entré en vigueur le 24 août 2001 et je m'en félicite. Nos travaux aujourd'hui d'évoquer les conditions de sa mise en oeuvre.
La coopération régionale entre la Guyane et l'Amapà est aujourd'hui une réalité. Des projets communs existent, dans des domaines nombreux et essentiels pour la vie quotidienne des populations. Pourtant, les nombreux défis que nous avons à relever nous montrent que nous n'en sommes qu'au début, qu'il faut accroître encore les relations entre nos deux pays pour donner à notre action la dimension qui doit être la sienne. La richesse des échanges que nous avons eu aujourd'hui est pour ces relations transfrontalières le plus bel encouragement. Elle est une invitation à davantage encore de concertation, à davantage de coordination dans les actions que nous voulons mener. Les destins de l'Amapà et de la Guyane ne peuvent être séparés.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 14 février 2002)