Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Chers Compatriotes,
Mesdames et Messieurs
La finale de la coupe d'Afrique des Nations 2002 m'a donné l'occasion de venir une nouvelle fois à Bamako. J'ai pu assister hier au dernier match de cette grande fête du football africain.
Je tiens à féliciter ici les organisateurs et tout le peuple malien d'avoir su relever avec une telle réussite le défi de la CAN 2002. L'organisation n'a pas failli et je crois que tous ceux qui ont participé, joueurs, responsables sportifs, supporters, spectateurs, ont exprimé leur satisfaction. Je tiens aussi à saluer l'heureuse initiative qu'a été la promotion du "djatiguiya", de l'hospitalité malienne, qui a trouvé dans cette CAN une formidable occasion de se manifester.
La qualité de l'accueil qu'ont reçu les invités du Mali, même si certains étaient sur le terrain les adversaires de l'excellente équipe des Aigles, a été un facteur important du succès de la CAN 2002.
La France est fière d'y avoir apporté sa contribution, à travers les aides qu'elle a consenties pour l'organisation de cet événement, dont nous avons vécu hier le point d'orgue.
Comme les dirigeants maliens l'ont souvent dit, au-delà d'une fête sportive, la CAN représentait aussi pour le Mali un projet de développement. C'est pourquoi nous avons décidé d'aider votre pays à réussir ce pari.
Globalement, notre appui a été de près de 2 milliards 750 millions de FCFA. Il a porté sur la formation, aussi bien de secouristes que de policiers, des dotations en matériels ou en équipements, une aide à la retransmission télévisée et un appui à l'équipe nationale du Mali pour sa préparation.
J'ai signé ce matin, en compagnie de mon collègue et ami le ministre des Affaires étrangères et des Maliens de l'extérieur, la dernière convention de mise en uvre de ces aides. Elle concerne la seconde tranche - d'un montant de 900 millions de FCFA - du financement de la retransmission télévisée.
x x x
Nous avons également signé deux autres conventions.
La première concerne le codéveloppement. Ce texte est l'aboutissement d'un cheminement entamé il y a un peu plus de trois ans maintenant. En décembre 2000, nous avions signé un accord définissant la notion de co-développement et le type d'actions que nous entendions réaliser. La nouvelle convention, dont nous parlons aujourd'hui, précise un certain nombre d'actions concrètes et met à disposition les financements correspondants, pour un montant de 1,7 milliard de FCFA. Cela signifie que, désormais, des projets concrets vont pouvoir être mis en uvre. Nous sommes particulièrement attachés à ce volet de notre coopération, qui s'appuie largement sur la société civile, et en particulier sur les Maliens émigrés en France.
La seconde convention signée ce matin prévoit un nouvel appui de la France au développement de la mutualité malienne. 560 millions de FCFA pourront être consacrés à favoriser l'émergence de nouvelles mutuelles, en particulier en milieu rural. Je n'ai pas besoin de souligner le rôle des mutuelles pour faciliter l'accès aux soins.
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Je suis venu également pour inaugurer le nouveau bâtiment qui abrite le consulat général et la trésorerie. Je sais que cet événement était attendu par tous, Français comme Maliens. Je me félicite de l'aboutissement de ce projet, lancé en décembre 1997, lors de la visite qu'a effectuée ici, le Premier ministre, M. Lionel Jospin.
Ce bâtiment permettra de mieux accueillir les usagers du consulat général, Français comme Maliens. Je rappelle que le consulat est au service des uns comme des autres. Les nouveaux locaux leur offriront un espace qui faisait défaut dans les anciens.
J'ajoute que les agents du consulat - auxquels je souhaite ici rendre hommage, car je sais la difficulté de leur tâche - bénéficieront d'un meilleur cadre de travail, ce qui, du reste, aura également des effets positifs sur la qualité du service rendu.
Je sais, naturellement, que lorsque nos amis maliens pensent au consulat, ils pensent d'abord aux visas. Et, effectivement, les demandeurs de visas, je le pense, ressentiront eux aussi une amélioration.
Je dois toutefois souligner que ce nouveau bâtiment, à lui seul, ne pourra résoudre tous les problèmes. Je pense, en particulier, à la délivrance des visas. Vous savez sans doute que plusieurs procédures ont été successivement mises en place, au cours de ces dernières années, pour tenter de faciliter l'accès au consulat. Je constate, et je m'en félicite, que le nombre des visas delivrés annuellement a pratiquement triplé entre 1997 et 2001, puisque cette dernière année, près de 28 000 visas ont été accordés, sans compter les visas de circulation qui permettent à leurs détenteurs d'aller et venir aussi souvent qu'ils le souhaitent entre le Mali et la France. Cela est une preuve de la vitalité des échanges entre la France et le Mali.
Je ne suis pas sans ignorer, toutefois, que subsistent des difficultés qui suscitent des doutes et des interrogations. Nous les évoquons, à chaque fois que nécessaire, avec les autorités maliennes et nous nous félicitons de la franche collaboration établie avec elles. Il reste que des phénomènes, que je déplore, persistent, de la part d'individus malintentionnés, qui s'évertuent à semer le trouble, pour leur bénéfice personnel. Il est indispensable que chacun, à commencer par les demandeurs de visas eux-mêmes, s'emploie à les écarter et n'hésite pas à dénoncer les pratiques malsaines dont il est victime.
x x x
Comme vous pouvez le constater, si mon séjour a été bref, il a aussi été dense.
Il est à l'image de nos relations, qui, je crois pouvoir le dire, ont franchi ces dernières années un saut qualitatif.
C'est pourquoi nous abordons avec confiance une année 2002 qui sera marquée, en France comme au Mali, par des échéances électorales importantes.
Le hasard des calendriers fait que nos deux pays organiseront, presque en même temps, leurs élections présidentielles et législatives. Cela est important pour chacune de nos nations. Mais, je suis certain que, quels que soient les résultats des élections ici et là, ils n'affecteront pas les liens étroits tissés entre le Mali et la France. La solidité de ces liens, la qualité des relations établies entre nos collectivités territoriales, mais aussi entre nos deux peuples, sont un gage pour l'avenir.
Le Mali et la France partagent de nombreuses valeurs communes et ont établi un dialogue politique nourri et constant. Des sujets tels que la prévention des conflits, le maintien de la paix, et, plus récemment, la lutte contre le terrorisme sont régulièrement évoqués entre les responsables des deux pays, au cours de leurs rencontres bilatérales ou dans les enceintes multilatérales. Nous nous félicitons de la qualité de ce dialogue et de la convergence de nos vues sur des questions qui intéressent nos deux pays.
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Je voudrais, pour terminer, si nos amis maliens me le permettent, adresser quelques mots à mes compatriotes présents ici, et à travers eux, à toute la communauté française du Mali.
Je suis heureux de me retrouver aujourd'hui parmi vous dans ce pays auquel, je le sais, vous êtes très attachés. Je connais les nombreux liens amicaux, familiaux qui existent entre vous et vos hôtes maliens. La qualité des relations entre nos deux pays vous doit beaucoup, car, au quotidien, à travers vos diverses activités, vous contribuez à tisser des liens étroits avec nos amis maliens.
Je sais aussi que certains d'entre vous peuvent rencontrer des difficultés.
Le gouvernement, en particulier bien sûr le ministère des Affaires étrangères, ne les ignore pas et s'emploie à y remédier. Les solutions ne sont pas toujours aisées, elles prennent parfois du temps à se concrétiser, mais croyez que la volonté d'aboutir ne manque pas.
Pour conclure, je voudrais vous remercier d'avoir bien voulu répondre à cette invitation.
Merci encore à tous.
Vive l'amitié franco-malienne ! ./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 février 2002)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Chers Compatriotes,
Mesdames et Messieurs
La finale de la coupe d'Afrique des Nations 2002 m'a donné l'occasion de venir une nouvelle fois à Bamako. J'ai pu assister hier au dernier match de cette grande fête du football africain.
Je tiens à féliciter ici les organisateurs et tout le peuple malien d'avoir su relever avec une telle réussite le défi de la CAN 2002. L'organisation n'a pas failli et je crois que tous ceux qui ont participé, joueurs, responsables sportifs, supporters, spectateurs, ont exprimé leur satisfaction. Je tiens aussi à saluer l'heureuse initiative qu'a été la promotion du "djatiguiya", de l'hospitalité malienne, qui a trouvé dans cette CAN une formidable occasion de se manifester.
La qualité de l'accueil qu'ont reçu les invités du Mali, même si certains étaient sur le terrain les adversaires de l'excellente équipe des Aigles, a été un facteur important du succès de la CAN 2002.
La France est fière d'y avoir apporté sa contribution, à travers les aides qu'elle a consenties pour l'organisation de cet événement, dont nous avons vécu hier le point d'orgue.
Comme les dirigeants maliens l'ont souvent dit, au-delà d'une fête sportive, la CAN représentait aussi pour le Mali un projet de développement. C'est pourquoi nous avons décidé d'aider votre pays à réussir ce pari.
Globalement, notre appui a été de près de 2 milliards 750 millions de FCFA. Il a porté sur la formation, aussi bien de secouristes que de policiers, des dotations en matériels ou en équipements, une aide à la retransmission télévisée et un appui à l'équipe nationale du Mali pour sa préparation.
J'ai signé ce matin, en compagnie de mon collègue et ami le ministre des Affaires étrangères et des Maliens de l'extérieur, la dernière convention de mise en uvre de ces aides. Elle concerne la seconde tranche - d'un montant de 900 millions de FCFA - du financement de la retransmission télévisée.
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Nous avons également signé deux autres conventions.
La première concerne le codéveloppement. Ce texte est l'aboutissement d'un cheminement entamé il y a un peu plus de trois ans maintenant. En décembre 2000, nous avions signé un accord définissant la notion de co-développement et le type d'actions que nous entendions réaliser. La nouvelle convention, dont nous parlons aujourd'hui, précise un certain nombre d'actions concrètes et met à disposition les financements correspondants, pour un montant de 1,7 milliard de FCFA. Cela signifie que, désormais, des projets concrets vont pouvoir être mis en uvre. Nous sommes particulièrement attachés à ce volet de notre coopération, qui s'appuie largement sur la société civile, et en particulier sur les Maliens émigrés en France.
La seconde convention signée ce matin prévoit un nouvel appui de la France au développement de la mutualité malienne. 560 millions de FCFA pourront être consacrés à favoriser l'émergence de nouvelles mutuelles, en particulier en milieu rural. Je n'ai pas besoin de souligner le rôle des mutuelles pour faciliter l'accès aux soins.
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Je suis venu également pour inaugurer le nouveau bâtiment qui abrite le consulat général et la trésorerie. Je sais que cet événement était attendu par tous, Français comme Maliens. Je me félicite de l'aboutissement de ce projet, lancé en décembre 1997, lors de la visite qu'a effectuée ici, le Premier ministre, M. Lionel Jospin.
Ce bâtiment permettra de mieux accueillir les usagers du consulat général, Français comme Maliens. Je rappelle que le consulat est au service des uns comme des autres. Les nouveaux locaux leur offriront un espace qui faisait défaut dans les anciens.
J'ajoute que les agents du consulat - auxquels je souhaite ici rendre hommage, car je sais la difficulté de leur tâche - bénéficieront d'un meilleur cadre de travail, ce qui, du reste, aura également des effets positifs sur la qualité du service rendu.
Je sais, naturellement, que lorsque nos amis maliens pensent au consulat, ils pensent d'abord aux visas. Et, effectivement, les demandeurs de visas, je le pense, ressentiront eux aussi une amélioration.
Je dois toutefois souligner que ce nouveau bâtiment, à lui seul, ne pourra résoudre tous les problèmes. Je pense, en particulier, à la délivrance des visas. Vous savez sans doute que plusieurs procédures ont été successivement mises en place, au cours de ces dernières années, pour tenter de faciliter l'accès au consulat. Je constate, et je m'en félicite, que le nombre des visas delivrés annuellement a pratiquement triplé entre 1997 et 2001, puisque cette dernière année, près de 28 000 visas ont été accordés, sans compter les visas de circulation qui permettent à leurs détenteurs d'aller et venir aussi souvent qu'ils le souhaitent entre le Mali et la France. Cela est une preuve de la vitalité des échanges entre la France et le Mali.
Je ne suis pas sans ignorer, toutefois, que subsistent des difficultés qui suscitent des doutes et des interrogations. Nous les évoquons, à chaque fois que nécessaire, avec les autorités maliennes et nous nous félicitons de la franche collaboration établie avec elles. Il reste que des phénomènes, que je déplore, persistent, de la part d'individus malintentionnés, qui s'évertuent à semer le trouble, pour leur bénéfice personnel. Il est indispensable que chacun, à commencer par les demandeurs de visas eux-mêmes, s'emploie à les écarter et n'hésite pas à dénoncer les pratiques malsaines dont il est victime.
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Comme vous pouvez le constater, si mon séjour a été bref, il a aussi été dense.
Il est à l'image de nos relations, qui, je crois pouvoir le dire, ont franchi ces dernières années un saut qualitatif.
C'est pourquoi nous abordons avec confiance une année 2002 qui sera marquée, en France comme au Mali, par des échéances électorales importantes.
Le hasard des calendriers fait que nos deux pays organiseront, presque en même temps, leurs élections présidentielles et législatives. Cela est important pour chacune de nos nations. Mais, je suis certain que, quels que soient les résultats des élections ici et là, ils n'affecteront pas les liens étroits tissés entre le Mali et la France. La solidité de ces liens, la qualité des relations établies entre nos collectivités territoriales, mais aussi entre nos deux peuples, sont un gage pour l'avenir.
Le Mali et la France partagent de nombreuses valeurs communes et ont établi un dialogue politique nourri et constant. Des sujets tels que la prévention des conflits, le maintien de la paix, et, plus récemment, la lutte contre le terrorisme sont régulièrement évoqués entre les responsables des deux pays, au cours de leurs rencontres bilatérales ou dans les enceintes multilatérales. Nous nous félicitons de la qualité de ce dialogue et de la convergence de nos vues sur des questions qui intéressent nos deux pays.
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Je voudrais, pour terminer, si nos amis maliens me le permettent, adresser quelques mots à mes compatriotes présents ici, et à travers eux, à toute la communauté française du Mali.
Je suis heureux de me retrouver aujourd'hui parmi vous dans ce pays auquel, je le sais, vous êtes très attachés. Je connais les nombreux liens amicaux, familiaux qui existent entre vous et vos hôtes maliens. La qualité des relations entre nos deux pays vous doit beaucoup, car, au quotidien, à travers vos diverses activités, vous contribuez à tisser des liens étroits avec nos amis maliens.
Je sais aussi que certains d'entre vous peuvent rencontrer des difficultés.
Le gouvernement, en particulier bien sûr le ministère des Affaires étrangères, ne les ignore pas et s'emploie à y remédier. Les solutions ne sont pas toujours aisées, elles prennent parfois du temps à se concrétiser, mais croyez que la volonté d'aboutir ne manque pas.
Pour conclure, je voudrais vous remercier d'avoir bien voulu répondre à cette invitation.
Merci encore à tous.
Vive l'amitié franco-malienne ! ./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 février 2002)