Texte intégral
Messieurs les députés,
Monsieur le président,
Messieurs les représentants des autorités coutumières,
Messieurs les représentants du Sénat coutumier,
Monsieur le Président Directeur Général de GORO NICKEL,
Je voudrais vous remercier pour l'exposé que vous venez de faire sur les grandes lignes de l'important projet que la Société INCO a décidé de réaliser ici, dans le Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie.
Celui-ci, grâce aux innovations qui seront mises en place, permettra de valoriser sur place les latérites, ressource qui existe ici en grande quantité, mais qui était peu exploitée.
Je mesure pleinement les avancées technologiques et les perspectives nouvelles que ce projet majeur ouvre pour la Nouvelle-Calédonie. Il n'aurait pu se réaliser sans la ténacité et la persévérance de la Société INCO, présente en Nouvelle-Calédonie depuis près d'un siècle et qui voit enfin ses recherches aboutir.
L'investissement qui va être réalisé pour mener à bien ce projet est très important, de l'ordre de 190 milliards de FCFP.
L'Etat y contribuera par le soutien fiscal, à hauteur de 12 milliards de francs CFP : c'est dire l'intérêt que porte le Gouvernement de la République au développement économique de la Nouvelle-Calédonie et les efforts consentis par le budget de l'Etat pour conforter un tel projet. Car il s'agit bien d'un projet économique d'envergure, que nous souhaitons voir inscrit dans une logique de développement durable.
Il appartient maintenant aux institutions de la Nouvelle-Calédonie, Congrès, gouvernement, Assemblée et Exécutif de la Province Sud, instances de premier rang dans le domaine des activités minières depuis l'Accord de Nouméa et la loi organique du 19 mars 1999, d'accompagner ce projet ambitieux.
Ainsi la Nouvelle-Calédonie a-t-elle adopté une loi fiscale favorisant cet investissement novateur en matière de traitement du minerai. La province, compétente en matière de développement, d'environnement, d'aménagement du territoire se doit de veiller à la meilleure insertion du projet en Nouvelle-Calédonie. Je sais que les élus des deux communes concernées souhaitent contribuer positivement à une parfaite insertion du nouveau complexe industriel dans son voisinage immédiat.
Je salue à cette occasion les autorités coutumières qui, je le sais, sont attentives à être informées, associées et pleinement partie prenante aux retombées économiques du projet.
Les représentants de la Province sud, que j'ai reçus avant-hier, m'ont assuré de leur volonté d'être vigilants sur les conséquences sur l'environnement de l'implantation de l'usine. C'est essentiel parce que la Nouvelle-Calédonie est une île exceptionnelle et que sa population est attachée à la préservation de son patrimoine naturel. C'est essentiel également parce que ces sites magnifiques sont une ressource touristique certaine.
La Province Sud est compétente en matière d'environnement et elle assume cette responsabilité avec l'appui du service des mines et de l'énergie. C'est ainsi qu'elle va devoir instruire le dossier préparé par INCO à l'appui de sa demande d'autorisation d'installation classée. Le service des mines et de l'énergie a souhaité bénéficier dans cette tâche du concours d'un organisme tel que l'INERIS. Je peux vous indiquer qu'une lettre de cet établissement permettra rapidement de définir les modalités de son intervention.
Il est d'ailleurs souhaitable que, pour des installations de l'importance de l'usine qui doit être construite ici, le promoteur industriel fasse réaliser une expertise tierce, en particulier sur les aspects environnementaux. J'ai cru comprendre que INCO n'y était pas défavorable. L'INERIS pourra bien entendu prolonger son appui à la Province Sud pour analyser les résultats de cette expertise.
Naturellement, l'Etat, compétent en matière de sécurité civile et de contrôle de certains aspects du dossier tels que les appareils à pression ou la solidité des barrages, prendra ses dispositions pour prévenir les risques liés à la réalisation de ce vaste complexe industriel.
Au demeurant, le principe de l'agrément au soutien fiscal à l'investissement n'a été octroyé par l'Etat au projet de GORO NICKEL que sous réserve du respect de normes environnementales conformes aux pratiques françaises et européennes. L'Etat restera bien entendu attentif à la bonne exécution de cette clause.
Nous avons en effet collectivement la responsabilité et le devoir d'accompagner la mise en uvre de ce projet dans le souci de sa meilleure intégration possible dans son environnement naturel. La vigilance de tous est requise.
Il est également nécessaire d'anticiper et de résoudre de manière concertée les questions relatives à l'aménagement du territoire (habitat, infrastructures, équipements) et celles ayant trait aux retombées économiques directes et indirectes (emplois, formation, création d'activités induites).
En effet, l'emploi généré par le projet INCO à Goro est estimé à 1300 emplois directs et 300 emplois induits pendant la construction de l'usine. Le recrutement local durant la période de construction devrait concerner environ 800 personnes. La phase d'exploitation nécessitera la création de 1000 emplois directs et 1700 emplois indirects. J'ai compris que INCO prévoit qu'environ 90 % des emplois pendant la période d'exploitation seront pourvus par des Calédoniens.
J'ai eu l'occasion hier de refaire le point sur le projet du Nord avec les responsables des sociétés SMSP et FALCONBRIDGE que j'avais déjà rencontrés lors de mon précédent voyage. J'ai été très intéressé par la démarche que la Province Nord a adoptée pour associer toutes les parties prenantes au projet : périodiquement, tous les responsables, publics ou privés, à un titre ou à un autre, se retrouvent pour faire le point sur l'évolution du dossier et s'assurer de la cohérence des actions entreprises.
Je sais d'ailleurs que la Province sud a le souhait de mettre en place une structure de concertation analogue, et je l'y encourage.
Je suis convaincu que cet ambitieux projet ne peut aboutir sans que les populations locales -par l'intermédiaire notamment des autorités coutumières et des élus locaux- soient étroitement associées à tous les aspects de sa mise en uvre.
Je ne doute pas que les autorités en charge du projet du Sud sauront également mettre en uvre les partenariats nécessaires à une bonne insertion du projet dans son environnement local.
Je vous souhaite plein succès dans cette tâche.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 13 décembre 2001)
Monsieur le président,
Messieurs les représentants des autorités coutumières,
Messieurs les représentants du Sénat coutumier,
Monsieur le Président Directeur Général de GORO NICKEL,
Je voudrais vous remercier pour l'exposé que vous venez de faire sur les grandes lignes de l'important projet que la Société INCO a décidé de réaliser ici, dans le Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie.
Celui-ci, grâce aux innovations qui seront mises en place, permettra de valoriser sur place les latérites, ressource qui existe ici en grande quantité, mais qui était peu exploitée.
Je mesure pleinement les avancées technologiques et les perspectives nouvelles que ce projet majeur ouvre pour la Nouvelle-Calédonie. Il n'aurait pu se réaliser sans la ténacité et la persévérance de la Société INCO, présente en Nouvelle-Calédonie depuis près d'un siècle et qui voit enfin ses recherches aboutir.
L'investissement qui va être réalisé pour mener à bien ce projet est très important, de l'ordre de 190 milliards de FCFP.
L'Etat y contribuera par le soutien fiscal, à hauteur de 12 milliards de francs CFP : c'est dire l'intérêt que porte le Gouvernement de la République au développement économique de la Nouvelle-Calédonie et les efforts consentis par le budget de l'Etat pour conforter un tel projet. Car il s'agit bien d'un projet économique d'envergure, que nous souhaitons voir inscrit dans une logique de développement durable.
Il appartient maintenant aux institutions de la Nouvelle-Calédonie, Congrès, gouvernement, Assemblée et Exécutif de la Province Sud, instances de premier rang dans le domaine des activités minières depuis l'Accord de Nouméa et la loi organique du 19 mars 1999, d'accompagner ce projet ambitieux.
Ainsi la Nouvelle-Calédonie a-t-elle adopté une loi fiscale favorisant cet investissement novateur en matière de traitement du minerai. La province, compétente en matière de développement, d'environnement, d'aménagement du territoire se doit de veiller à la meilleure insertion du projet en Nouvelle-Calédonie. Je sais que les élus des deux communes concernées souhaitent contribuer positivement à une parfaite insertion du nouveau complexe industriel dans son voisinage immédiat.
Je salue à cette occasion les autorités coutumières qui, je le sais, sont attentives à être informées, associées et pleinement partie prenante aux retombées économiques du projet.
Les représentants de la Province sud, que j'ai reçus avant-hier, m'ont assuré de leur volonté d'être vigilants sur les conséquences sur l'environnement de l'implantation de l'usine. C'est essentiel parce que la Nouvelle-Calédonie est une île exceptionnelle et que sa population est attachée à la préservation de son patrimoine naturel. C'est essentiel également parce que ces sites magnifiques sont une ressource touristique certaine.
La Province Sud est compétente en matière d'environnement et elle assume cette responsabilité avec l'appui du service des mines et de l'énergie. C'est ainsi qu'elle va devoir instruire le dossier préparé par INCO à l'appui de sa demande d'autorisation d'installation classée. Le service des mines et de l'énergie a souhaité bénéficier dans cette tâche du concours d'un organisme tel que l'INERIS. Je peux vous indiquer qu'une lettre de cet établissement permettra rapidement de définir les modalités de son intervention.
Il est d'ailleurs souhaitable que, pour des installations de l'importance de l'usine qui doit être construite ici, le promoteur industriel fasse réaliser une expertise tierce, en particulier sur les aspects environnementaux. J'ai cru comprendre que INCO n'y était pas défavorable. L'INERIS pourra bien entendu prolonger son appui à la Province Sud pour analyser les résultats de cette expertise.
Naturellement, l'Etat, compétent en matière de sécurité civile et de contrôle de certains aspects du dossier tels que les appareils à pression ou la solidité des barrages, prendra ses dispositions pour prévenir les risques liés à la réalisation de ce vaste complexe industriel.
Au demeurant, le principe de l'agrément au soutien fiscal à l'investissement n'a été octroyé par l'Etat au projet de GORO NICKEL que sous réserve du respect de normes environnementales conformes aux pratiques françaises et européennes. L'Etat restera bien entendu attentif à la bonne exécution de cette clause.
Nous avons en effet collectivement la responsabilité et le devoir d'accompagner la mise en uvre de ce projet dans le souci de sa meilleure intégration possible dans son environnement naturel. La vigilance de tous est requise.
Il est également nécessaire d'anticiper et de résoudre de manière concertée les questions relatives à l'aménagement du territoire (habitat, infrastructures, équipements) et celles ayant trait aux retombées économiques directes et indirectes (emplois, formation, création d'activités induites).
En effet, l'emploi généré par le projet INCO à Goro est estimé à 1300 emplois directs et 300 emplois induits pendant la construction de l'usine. Le recrutement local durant la période de construction devrait concerner environ 800 personnes. La phase d'exploitation nécessitera la création de 1000 emplois directs et 1700 emplois indirects. J'ai compris que INCO prévoit qu'environ 90 % des emplois pendant la période d'exploitation seront pourvus par des Calédoniens.
J'ai eu l'occasion hier de refaire le point sur le projet du Nord avec les responsables des sociétés SMSP et FALCONBRIDGE que j'avais déjà rencontrés lors de mon précédent voyage. J'ai été très intéressé par la démarche que la Province Nord a adoptée pour associer toutes les parties prenantes au projet : périodiquement, tous les responsables, publics ou privés, à un titre ou à un autre, se retrouvent pour faire le point sur l'évolution du dossier et s'assurer de la cohérence des actions entreprises.
Je sais d'ailleurs que la Province sud a le souhait de mettre en place une structure de concertation analogue, et je l'y encourage.
Je suis convaincu que cet ambitieux projet ne peut aboutir sans que les populations locales -par l'intermédiaire notamment des autorités coutumières et des élus locaux- soient étroitement associées à tous les aspects de sa mise en uvre.
Je ne doute pas que les autorités en charge du projet du Sud sauront également mettre en uvre les partenariats nécessaires à une bonne insertion du projet dans son environnement local.
Je vous souhaite plein succès dans cette tâche.
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 13 décembre 2001)