Texte intégral
Chacun le pressentait, et ces derniers mois le confirment les emplois émergeants – fondement du plan emplois/jeunes – sont particulièrement nombreux et riches de promesses dans le secteur culturel.
La mission que j’avais confiée à Bernard Poignant, maire de Quimper a permis de mettre en évidence la diversité des besoins non satisfaits ainsi que celle des possibles structures d’accueil.
De nombreux emplois ont déjà ainsi été créés, soit dans le cadre d’associations, soit dans le cadre de collectivités locales.
Mais c’est effectivement la première fois que nous avons l’occasion de signer un accord cadre avec une fédération d’association.
Ce n’est certainement pas un hasard si cela se produit avec votre fédération, Monsieur le Président, car depuis de nombreuses années les écomusées et les musées de sociétés représentent un secteur culturel à part entière particulièrement actif et innovant, alliant souvent la passion de l’amateur et la rigueur professionnelle.
Ce n’est pas un hasard non plus s’il réunit autour de l’Etat les deux autres grands acteurs de la vie culturelle que sont les collectivités locales et les associations puisque les écomusées relèvent de l’un ou l’autre de ces réseaux.
Je remercie vivement M. Jean-Bernard GINS, président de la Fédération et M. Philippe IFRI, délégué général d’avoir, dès l’annonce du dispositif emplois-jeunes, mobilisé leurs adhérents pour évaluer les possibilités réelles d’activités nouvelles pouvant asseoir ces recrutements et pour avoir réfléchi aux conditions de pérennisation de ces emplois ainsi qu’au contenu de la formation qui pourra être le complément nécessaire à la professionnalisation de ces nouveaux métiers.
Il reste maintenant aux écomusées et aux musées de société à faire vivre cet accord-cadre et à constituer auprès des préfets de département des dossiers nécessaires à l’établissement de ces conventions pluriannuelles qui leur permettront de bénéficier de l’aide financière de l’Etat pour chaque jeune embauché pour la mise en œuvre de ces « nouveaux services ».
Les écomusées porteurs de projets trouveront auprès des directions régionales des affaires culturelles le soutien complémentaire qui leur serait nécessaire en matière de conseil pour le montage de leurs projets. En ce qui concerne la formation des jeunes, j’ai souhaité que mon ministère accompagne les dispositifs et les financements de droit commun au premier rang desquels figurent ceux des conseils régionaux ; ainsi, les emplois entrant dans les accords-cadres que je signerai bénéficieront d’une priorité d’accès aux formations spécifiques que j’ai demandé au réseau associatif AGEC (Aide à la gestion des entreprises culturelles) de mettre en place de façon interrégionale.
J’engage donc vivement la Fédération à se rapprocher du réseau AGEC pour que soient définis très rapidement les modules de formation qui concerneront les emplois-jeunes de son domaine.
Cet accord-cadre est, comme je l’ai indiqué, le premier pour mon département ministériel ; d’autres, très avancés dans leur élaboration, vont suivre prochainement.
Ils constitueront autant d’actes, à portée symbolique forte, marquant l’intérêt du secteur culturel pour les emplois-jeunes : j’y vois la preuve de la possibilité réelle que donnent la culture et la communication pour développer des activités nouvelles couvrant des besoins sociaux en émergence et par ailleurs la préoccupation de ne pas décevoir les jeunes, très nombreux qui veulent s’investir professionnellement dans la culture et la communication, avec talent et qualification.
Bien que la période d’observation du programme « nouveaux services, nouveaux emplois » soit encore très courte, il est clair que les projets en cours d’instruction sont déjà nombreux et variés : les médiateurs culturels (du livre, par exemple), les agents de valorisation du patrimoine, les assistants-formateurs en nouvelles technologies, les agents de développement des petites structures culturelles ou de leur mise en réseau sur des projets communs, font l’objet d’une forte demande de recrutement.
Je précise qu’il existe aucune liste fermée de nouveaux métiers ou de nouveaux emplois éligibles au dispositif emplois-jeunes ; ceux-ci se dégageront au fil de cette période de 5 ans et la terminologie, parfois hésitante encore pour les désigner, se clarifiera progressivement.
Mon souhait – et les prévisions des préfets vont dans le même sens – est que le secteur culturel génère, avec l’aide déterminante du plan emplois-jeunes, plusieurs milliers d’emplois.
Les accords-cadres nationaux sont des outils pour faciliter ces créations d’emplois.
Je forme le vœu d’une pleine réussite pour celui de la Fédération des écomusées et des musées de société.