Article de M. Philippe Vasseur, vice-président du PR et membre du bureau politique de l'UDF, dans "Initiatives de l'UDF" de septembre 1994, sur ses propositions pour l'emploi par une réforme de la fiscalité.

Prononcé le 1er septembre 1994

Intervenant(s) : 
  • Philippe Vasseur - vice-président du PR et membre du bureau politique de l'UDF

Média : Initiatives de l'UDF

Texte intégral

La reprise économique est constatée un peu partout dans le monde, et la France n'est pas à la traîne. Tant mieux. Mais, à la différence de ce qui se passe dans d'autres pays. Si la croissance est une condition nécessaire au développement de l'emploi, elle n'est pas, chez nous, une condition suffisante à la réduction massive du chômage.

Au cours de la décennie précédente et des premières années de celle-ci, le produit intérieur brut (PIB) national s'est avéré de 30 %. Pendant ce temps-là. le nombre d'emplois occupés en France est resté quasiment stable (+ 2 seulement). Il faut avoir aujourd'hui la lucidité de reconnaître que nous vivons dans un système défavorable à l'emploi et le courage de changer ce système.

Que constatons-nous ? Que les prélèvements fiscaux et sociaux qui pèsent sur les entreprises françaises sont plus lourds que ceux de leurs concurrentes étrangères. Mais surtout que ces prélèvements frappent d'abord le travail humain, donc pénalisent l'emploi. C'est significatif, par exemple, que le taux de l'impôt sur les sociétés ait été réduit que les charges sociales augmentaient.

Il faut donc réformer profondément la structure des prélèvements obligatoires pour rendre le système français favorable à l'emploi alors qu'il est, au contraire, dissuasif, contribuant ainsi à l'aggravation du chômage.

La création de nouveaux emplois, répondant à des besoins sociaux réputés « non solvables » est indispensable. Mais c'est d'abord dans l'entreprise créatrice de richesse, qu'il faut chercher à développer l'emploi. Et pour cela, la France a besoin d'une véritable révolution fiscale.