Texte intégral
« Le débat sur la politique européenne est visiblement en train de prendre un cours nouveau.
Le récent sommet européen de Pörtschach s'est fait l'expression de cette évolution, dans laquelle les représentants de la France se sont clairement inscrits. Ne doit-on pas faire le constat que la nature et les objectifs du pacte de stabilité, comme la conception donnant aux institutions monétaires un pouvoir excessif sont aujourd'hui directement en question ?
On voit ainsi se manifester l'exigence d'un nouvel équilibre entre pouvoirs politiques et pouvoirs de la Banque centrale européenne, question à laquelle, je le sais, vous êtes particulièrement sensibles. A cet égard les évolutions politiques dans les autres pays de l'Union européenne ne créent-elles pas des conditions plus favorables pour que des propositions novatrices soient entendues ?
Le moment me semble donc opportun pour que s'engage la renégociation de certains textes conçus en une autre période avec d'autres objectifs. Ainsi le « pacte de stabilité » pourrait se transformer en véritable pacte pour la croissance et l'emploi. Des évolutions institutionnelles pourraient également être initiées.
Si la France en prenait l'initiative, de telles propositions seraient sans doute bien accueillies par nombre de nos partenaires, et recevraient le soutien des opinions publiques en Europe.
Pour ce qui le concerne, le Parti communiste français est totalement disponible pour participer, avec j'en suis sûr d'autres forces politiques de notre pays, à l'élaboration de propositions de la France allant dans ce sens. »