Texte intégral
Les Echos : 14 décembre 1998
Notre pays dispose de bases qui lui permettent non seulement d’affronter les difficultés prévisibles, mais de peser sur les choix pour en modifier l’orientation.
J’ai été de ceux qui alertaient sur les risques que fait courir à la réussite même du projet européen l’unification monétaire telle qu’elle est engagée. Ce débat n’est pas dépassé. Bien au contraire.
Ainsi, si j’en mesure en toute lucidité les handicaps, j’y vois dans un même temps un processus ouvert dans lequel il est possible et nécessaire d’intervenir pour des inflexions immédiates et pour un dépassement progressif des contradictions fortes qui la caractérisent, jusqu’à ancrer l’Europe à gauche. C’est dans cet espace, beaucoup plus large que certains ne le prétendent, que je situe les forces et les faiblesses de la France.
Un handicap essentiel, à mon avis, tient au niveau très élevé de chômage et, j’y insiste, de précarité, qui fragilisent la société française et qui, comme la pression sur le pouvoir d’achat, « plombent » la croissance et stérilisent d’énormes capacités humaines.
* Haut niveau technologique
Deuxième handicap lourd : l’affaiblissement du secteur bancaire et de crédit, et son corollaire, une dépendance accrue envers les capitaux étrangers, que ce soit pour le secteur financier lui-même ou pour les grands secteurs industriels et de services. J’ajoute que dans une compétition qui s’annonce très rude – et dont l’emploi risque de faire les frais –, le poids des charges financières sur les PME-PMI constitue un frein à leur développement et à leur capacité d’innovation comme à leur possibilité de créer des emplois nouveaux.
Je ne crois pas pour autant, on l’aura compris, que la France soit livrée pieds et poings liés à cette nouvelle étape de la mondialisation financière que représente l’euro, tel qu’il est conçu.
Notre pays dispose en effet de bases qui lui permettent non seulement d’affronter les difficultés prévisibles, mais de peser sur les choix pour en modifier l’orientation. À condition de s’en donner les moyens. Nous avons la chance de disposer d’un secteur et d’entreprises publics à haut niveau technologique en matière de transport ferroviaire, d’aéronautique, de spatial et dans le domaine de l’énergie.
Que ces grands groupes pensent leur développement à l’échelle internationale, et tout particulièrement européenne, me paraît indispensable. Mais je précise aussitôt que cela ne saurait remettre en cause leur statut public. Au contraire, puisqu’il s’agit pour moi de promouvoir des coopérations d’une nature nouvelle, axées sur l’emploi et de développement durable.
Autre atout fondamental : nous disposons d’un système de formation remarquable, d’un haut niveau de qualification et de recherche.
* Développer un crédit sélectif
Le secteur agricole et agroalimentaire représente aussi un point d’appui qu’il faut préserver et développer, non seulement en raison de ses capacités exportatrices, mais aussi pour son rôle majeur dans l’organisation équilibrée de l’espace national.
Il y a aussi l’ensemble du secteur industriel et des services, avec les grands groupes privés et à participation publique, mais qui soit se sont beaucoup affaiblis, soit aujourd’hui sont fragilisés par les concentrations, par la préférence accordée aux placements financiers ou par leur dépendance envers les capitaux étrangers.
C’est cela qui m’amène à penser qu’avec le type d’unification monétaire actuelle et la crise financière, plutôt que de privatiser – comme on le fait par exemple avec le Crédit Lyonnais –, il faut avancer en France vers un grand pôle public bancaire et de crédit, par la mise en synergie des banques nationales, la CDC, la Caisse d’Épargne, le CFF, etc.
La puissance publique a besoin comme facteur stabilisant et pour peser dans les choix industriels et financiers, y compris au niveau européen d’une telle capacité d’intervention.
Et en réponse à la charge financière qui pénalise notamment les PME-PMI, je vois la nécessité d’une réforme du système bancaire et financier permettant de développer un crédit sélectif, à taux très rabaissé, favorable aux investissements créateurs d’emploi. Cette réforme s’inscrivant dans les efforts de la France pour une baisse des taux d’intérêt en Europe privilégiant les facteurs de croissance et non les marchés financiers.
C’est une affaire de volonté politique.
* Le chômage dans la zone euros
En % de la population active, en octobre 1998
Luxembourg 2,2 %
Pays-Bas 3,7 %
Autriche 4,4 %
Portugal 4,5 %
Belgique 7,4 %
Irlande 7,4%
Allemagne 9,3 %
Finlande 11 %
France 11,8 %
Italie 12,3 %
Espagne 18,2 %
* Situation incertaine
Or la contradiction devient patente entre les nécessités de la lutte contre le chômage, le besoin de stimuler la demande intérieure, d’une part, et, de l’autre, la logique récessive du Pacte de stabilité et des missions de la BCE, dont la priorité, on le sait, est la lutte contre l’inflation, et non l’emploi et la croissance réelle. On l’a vu au sommet de Pörtschach et dans les discussions à propos des taux d’intérêt.
Dans cette situation, à bien des égards incertaine, les meilleurs atouts de la France ne sont-ils pas finalement le haut niveau d’exigence de sa population en termes de créations d’emplois, de formation, sa capacité à ne pas considérer comme l’alpha et l’oméga du projet européen le discours sur la toute-puissance des marchés financiers ; son attachement aux services publics, et sa meilleure compréhension du rôle décisif de la demande intérieure et de l’orientation de l’argent pour assurer la croissance ?
C’est ce que doit pouvoir entendre aujourd’hui le Gouvernement. Sinon nous ne nous donnerons les moyens ni d’avancer dans la réorientation sociale de l’Europe ni d’y assurer la place de la France. Et les conséquences politiques et sociales ne tarderaient pas à se faire durement sentir.
L'Evènement du Jeudi : 17 décembre 1998
Gérard Miller : Le Front national perd la tête. Que vous inspire cette lutte de César contre Brutus ?
Robert Hue : Un incontestable sentiment de satisfaction. Mais le plaisir que je ressens devant l’implosion possible de ce parti totalitaire ne me fait pas croire un seul instant que nous vivons la fin de l’extrême droite française.
G.M. : La droite est loin d’avoir terminé sa convalescence, l’extrême droite se déchire… Et la gauche plurielle ? Aucun risque que la campagne pour les élections européennes ne lui soit fatale ?
R.H. : À mon avis, aucun. La campagne pour les élections européennes n’est pas de nature à accentuer les divergences au sein de la gauche plurielle, et je vais vous dire pourquoi. La gauche a un grand avantage sur la droite : elle a clairement annoncé la couleur à l’avance. Avant d’aller ensemble au Gouvernement, nous avions des appréciations différentes sur l’Europe, et c’est en toute connaissance de cause que nous avons décidé d’y aller. Sur ce terrain-là, il n’y a donc aucune surprise à attendre.
G.M. : D’accord, l’Europe vous sépare, mais elle ne vous divisera pas. En est-il de même pour la politique intérieure ?
R.H. : Là, c’est vrai, il y a un ferment de contradictions puisque les communistes pensent qu’on ne peut pas se contenter de la politique actuelle et qu’il faut réactiver les grandes réformes de structure.
G.M. : Et alors ?
R.H. : Alors, nous en débattons. Sur certaines questions, nous sommes entendus, sur d’autres pas assez, mais le rapport des forces au sein des états-majors de la gauche plurielle ne décide pas de tout – le mouvement social existe lui aussi. Et pour tout le monde.
G.M. : Vous connaissez beaucoup d’hommes qui, une fois arrivés au pouvoir, n’ont pas peur du « mouvement social » !
R.H. : Eh bien, c’est le cœur même du débat : comment faire du mouvement social non pas un objet de crainte, mais un des moteurs de la réussite de la gauche plurielle.
G.M. : Mais la réaction des socialistes n’est pas étonnante, ils n’ont pas changé du jour au lendemain.
R.H. : Bien sûr. Je savais que nous pourrions connaître des situations semblables. Prenez l’affaire des sans-papiers. Nos divergences ne sont pas nées avec la loi Chevènement. Dès l’occupation de Saint-Bernard, j’ai eu des discussions avec Jospin. Moi, je suis allé à Saint-Bernard, appuyer les sans-papiers. Pas lui.
G.M. : Remarquez, sur ce point, j’ai eu l’impression que c’était vous qui aviez changé…
R.H. : Mon expression publique a peut-être changé mais pas le fond. Pendant un temps, j’ai regretté en effet qu’un certain nombre de ceux qui soutiennent les sans-papiers aient poussé le bouchon trop loin, en voulant régulariser tous les sans-papiers présents sur le territoire, alors que je souhaitais pour ma part qu’on régularise tous les sans-papiers qui en avaient fait la demande. Mais, pour qu’il n’y ait pas de confusion entre ma position et la position de ceux qui, au Gouvernement, ne voulaient plus régulariser personne, j’ai clarifié mon expression publique.
G.M. : C’est facile pour vous de parler avec Jospin depuis qu’il est devenu Premier ministre ? Par exemple, vous le tutoyez toujours ?
R.H. : Bien sûr ! Non seulement je le tutoie toujours, mais nos rapports n’ont absolument pas changé. C’est que nous avons commencé à construire quelque chose ensemble, alors même que nous n’imaginions pas que la dissolution nous conduirait si vite aux affaires. Nos rapports sont restés directs, fermes, mais toujours ouverts et cordiaux. En fait, quand nous nous rencontrons, ce n’est pas le Premier ministre qui reçoit le dirigeant d’un parti politique de la majorité, mais deux militants qui se parlent.
G.M. : Combien de membres du Parti communiste aimeraient suivre un autre chemin que le vôtre ?
R.H. : Ils sont peut-être 10 % ou 15 % qui ne se sentent pas en complète harmonie avec la stratégie actuelle.
G.M. : Aucun complot ne se prépare contre vous – vous surveiller Maxime Gremetz du coin de l’œil ?
R.H. : Écoutez, tant que cela se fait dans les règles démocratiques, je ne vois vraiment pas pourquoi ceux qui ne sont pas d’accord ne pourraient pas s’exprimer ! Le contraire a trop souvent été facteur de stagnation, chez nous comme chez les autres.
G.M. : Cohn-Bendit vous a récemment invité à dîner, il aurait pu payer l’addition, non ?
R.H. : Dès que l’addition est arrivée, c’est moi qui ai pris les devants : on a partagé. Je ne dois rien à personne.
Europe 1 : lundi 28 décembre 1998
A. Chabot
C’est l’heure du bilan. Est-ce que 98 n’est pas l’année du début des désillusions et du désenchantement devant le gouvernement de gauche ?
R.Hue
– « D’une façon générale le positif l’emporte. Mais l’année 1999 n’est pas sans risques pour la gauche plurielle si des mesures plus nettement à gauche ne sont pas prises. Le positif l’emporte parce que je vois bien que des choses ont été engagées dans le bon sens : les emplois-jeunes, les 35 heures – même si le patronat a essayé de contourner la loi. Je pense également à toutes les dispositions prises contre l’exclusion. Je pense aussi à la formidable campagne engagée par M.-G. Buffet contre le dopage. Mais, s’il y a de bonnes choses, je trouve qu’il y a trop d’hésitation encore à s’engager dans des réformes plus efficaces de la part de L. Jospin. Je pense qu’il y a là une difficulté réelle, parce que des millions de gens qui ont voté pour la gauche plurielle ne sentent pas toujours de façon perceptible les changements qu’ils attendaient. »
A. Chabot
Que demandez-vous ce matin à L. Jospin pour 99 ?
R.Hue
– « Une plus nette inflexion à gauche de la politique financière et sociale. Il faut ancrer davantage à gauche. Il faut une profonde réforme de la fiscalité, du crédit, qui permette de dégager des moyens d’une autre politique. La réforme sur la taxe professionnelle ne va pas dans ce sens, puisqu’à nouveau on donne 16 milliards aux patrons – même si je pense qu’il faut aider les PME-PMI –, mais on donne sans contrepartie, sans création d’emplois. Je pense qu’il faut davantage s’engager pour des droits nouveaux pour les salariés, les citoyens ; une augmentation significative du pouvoir d’achat. Maintenant, il est vraiment grand temps d’augmenter plus nettement le Smic. J’ai proposé que, dès le mois de janvier, il y ait une augmentation de 4 % du Smic, ainsi que des retraites et des minima sociaux. Pourquoi ? Parce que cet argent n’ira pas à la spéculation, les gens ne vont pas le placer en bourse, ils vont consommer. Ainsi, cela relancera davantage l’économie et cela permettra de mieux résister à la croissance. On a vu que la croissance a été un peu moins touchée en Europe parce qu’il y avait cette demande intérieure. »
A. Chabot
Vous avez dit récemment que L. Jospin était trop tranquille par rapport aux impatiences et aux mouvements. Vous êtes inquiet ?
R.Hue
– « Je pense qu’effectivement il est trop tranquille. Il me semble que, maintenant, on est au pied du mur. Il faut engager des réformes de structure, sinon il y aura de la déception. Et la gauche plurielle court des risques s’il y a de la déception. Je vois bien les efforts qui sont faits, je vois bien le léger recul du chômage, mais quand il y a 3 millions de chômeurs, 4 millions de précaires, il faut des réformes plus nettes, plus fortes. Et il faut avoir le courage – je le dis, je l’ai déjà exprimé ainsi – de s’attaquer aux puissances financières. Il y a une pression tout à fait inacceptable aujourd’hui. Je viens d’entendre que le ministre de l’Économie et des Finances pouvait, peut-être, imaginer prochainement de faire baisser la taxation sur les stocks-options. On ne peut pas à la fois faire plaisir aux marchés financiers et faire plaisir au peuple de gauche. Il faut choisir le peuple de gauche, c’est ce que je demande. »
A. Chabot
Les élections européennes : Libération publie un sondage CSA qui vous donne 8,5 %. Vous êtes légèrement devancés par D. Cohn-Bendit. C’est un score qui vous encourage à être candidat tête de liste ?
R.Hue
– « Les écologistes ont déjà fait des scores très supérieurs au Parti communiste dans les élections européennes. Que D. Cohn-Bendit, après la promotion médiatique fantastique qu’il vient d’avoir durant 15 jours, me devance d’un demi-point, j’avoue que c’est très encourageant. Il a commencé sa campagne en disant : je vais réduire le parti communiste. Je pense qu’une campagne européenne n’est pas faite pour voir ce que doivent être les rapports de forces dans la gauche plurielle, mais c’est fait pour parler de l’Europe. Donc, déjà là, il y a la volonté de nous réduire. »
A. Chabot
Vous allez relever le défi !
R.Hue
– « De toute façon, il faut le relever. Quand le Parti communiste est mis en cause, lorsqu’on veut le réduire – d’autres ont tenté la chose avant Cohn-Bendit – le Parti communiste réagit avec force, offensif. Nous allons nous engager fortement dans cette campagne avec une liste large. »
A. Chabot
P. Séguin va prendre la tête de l’opposition. Est-ce que vous ne serez pas obligé, en tant que chef de parti, d’y aller ?
R.Hue
– « De toute façon, ce sont les communistes qui vont discuter. De toute façon, s’il y a un défi à relever vis-à-vis de ceux qui veulent réduire le Parti communiste, bien sûr que le secrétaire national s’engagera totalement dans cette affaire ! Mais, je le répète, c’est aux communistes d’en décider, et aujourd’hui le choix n’est pas fait. »
A. Chabot
D’un côté, il y a Cohn-Bendit, et de l’autre il y a une liste Laguiller-Krivine. Vous êtes totalement coincés ?
R.Hue
– « Ça fait beaucoup de monde pour réduire le Parti communiste. Cela veut dire que c’est un parti qui compte. Mais, d’un côté Cohn-Bendit est autour de 9 %. S’il fait moins de 11 %, 12 %, ce sera un terrible échec ! Il est bien clair que le Parti communiste faisait 6,9 % aux dernières élections européennes. Il est déjà crédité de 8,5 %, 9 %. Qu’il y ait une liste gauchiste, cela me semble aller dans le sens de ce qui se fait régulièrement. Pour le moment, le total de Laguiller-Krivine n’est guère supérieur à ce qu’a fait à elle seule A. Laguiller avec Lutte ouvrière aux dernières régionales, voire aux élections présidentielles. Il faut être efficace, un grand nombre de gens ont envie d’être efficaces pour réorienter l’Europe dans un sens progressiste. Eh bien, ne perdons pas leurs voix ! Ils ont envie de s’inscrire dans cette démarche offensive, et le Parti communiste va offrir la possibilité, dans une liste large, d’être euro-progressiste. C’est le sens de notre démarche. »
A. Chabot
Que ferez-vous comme campagne ? Jusqu’à présent vous avez toujours été contre : contre Maastricht, contre l’euro… L’euro, c’est fait dans trois jours !
R.Hue
– « L’euro dans trois jours, je persiste à penser que ce n’est pas bon. Avec l’euro les derniers obstacles à la circulation des capitaux, des marchandises sont levés. Ce n’est pas une bonne chose. Il reste que, oui ! Je suis pour l’Europe. Il faut qu’on se le dise. Je suis pour la construction d’une Europe différente. Je suis pour la réorientation de l’Europe, et le Parti communiste va s’engager dans cette bataille. Il est foncièrement hostile à l’Europe libérale telle qu’elle est faite en ce moment. L’Europe que l’on construit, celle que l’on veut faire avancer aujourd’hui, c’est une Europe qui a été construite dans les années 80, qui est une Europe libérale. Il faut une Europe sociale, c’est dans ce sens que nous nous engageons. »
A. Chabot
Vous allez publier un livre : « Le changement et le Parti communiste. » C’est un livre de réflexion sur le PC. Est-ce que le Parti communiste sert encore à quelque chose au début du XXIe siècle ?
R.Hue
– « Ce livre va faire la démonstration non seulement que le Parti communiste sert à quelque chose, mais qu’il peut lancer les grands chantiers d’un nouveau projet pour le communisme du XXIe siècle. Le communisme est né avant le début de ce siècle, il a été une forte tradition du XIXe siècle. Il a eu un modèle qui a été sa caricature dans les pays de l’Est. Ça s’est effondré. Le premier livre que j’ai écrit, il y a trois ans, était consacré à la mutation nécessaire du Parti communiste. Je crois que là-dessus, le regard des Français a beaucoup bougé. On voit que le Parti communiste est ouvert, se développe aujourd’hui, se dynamise. Maintenant, le livre que je sors chez Stock, sera consacré à un nouveau projet. »
A. Chabot
Vous serez, dans un an, lors du prochain congrès, toujours le leader du Parti communiste ? Vous êtes candidat à votre propre succession quel que soit le résultat des européennes.
R.Hue
– « Ça ne se passe pas comme ça au Parti communiste. Le résultat des européennes ne modifiera ni le rapport de forces dans la gauche plurielle au Gouvernement, ni les grands enjeux politiques qui peuvent venir. C’est très important. Et ceux qui veulent réduire le Parti communiste vont en être pour leurs frais. Le Parti communiste s’engage à l’offensive dans cette campagne européenne, et croyez bien que l’on est vraiment décidé à relever avec force ce défi. »