Discours de M. Michel Rocard, Premier ministre, sur la démocratie moderne et les nouvelles relations entre les Français et la politique et sur l'attitude et le projet du PS face aux attentes de l'opinion, Joué-les-Tours le 20 septembre 1990.

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Circonstance : Séminaire du bureau exécutif du PS à Joué-les-Tours du 18 au 20 septembre 1990

Résumé

Réflexion sur le rôle historique du mouvement ouvrier dans la démocratie représentative et sur le projet socialiste pour les 10 prochaines années et l'action d'un gouvernement de gauche ("repenser de fond en comble nos systèmes d'action") : nécessité de "lier le quotidien avec l'imaginaire" en se gardant des deux illusions de "la France seule" et "la majorité seule"-le compromis comme moyen du changement démocratique ("nos gouvernements doivent rechercher avant tout l'appui de l'opinion")-importance de l'action collective dans le cadre d'un "capitalisme tempéré" et d'une réflexion sur les structures de l'action politique. Commentaire sur le rôle des partis dans une démocratie moderne ("ils ne sont ni légitimes ni fondés à vouloir autre chose que ce que veulent les Français") face à des citoyens "d'une intelligence confondante" et à un peuple qui "sait ce qu'il veut et surtout ce qu'il ne veut pas", sur les possibilités de transformation et de réformes, sur l'articulation nouvelle entre les partis, l'électorat, l'opinion, les syndicats. Nécessité pour le PS d'identifier ses adversaires idéologiques, le libéralisme et le nationalisme, et d'affirmer ses valeurs ("redonner leur dimension éthique aux règles de la vie en société" et lutter contre "l'argent comme unique référence").- 8 VUES