Texte intégral
Comme l’a fait Dominique Strauss-Kahn (le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie), une sorte de « conseil de l’euro ». Sur des sujets à la fois restreints et importants, il s’agirait de débattre, au niveau des ministres des finances de la zone euro, de tout ce qui relève du bon fonctionnement du système économique et monétaire : politique budgétaire, politique fiscale au premier chef.
L’idée n’est absolument pas de revenir sur l’indépendance des banques centrales qui est intangible. Observons quand même que, dans tous les pays où existe une banque centrale indépendante, en Allemagne ou aux États-Unis, il faut, pour que cela marche bien, qu’il y ait un dialogue à trois : entre la banque centrale, l’opinion – légitimement intéressée – et une autorité politique.
Celle-ci, en l’occurrence, ne saurait donner d’instruction à la banque centrale, mais elle pourrait échanger avec elle des informations et fixer des orientations à la fois sur la façon dont sont coordonnées les politiques nationales et sur la manière de conduire la politique européenne. L’indépendance n’est pas l’apesanteur.
Le Monde : Comment réagissent les Allemands ?
Dès lors qu’on trouve un langage et un concept communs sur le pôle économique, dès lors que l’objet d’un tel « conseil de l’euro » sera bien délimité, on peut espérer avancer. Cela ne va pas être facile. Mais nous ne désespérons pas d’obtenir la création d’un tel conseil, qui devra être dûment établi et bien visible. »