Interviews de Mme Corinne Lepage, ministre de l'environnement, dans "Le Parisien" et "Libération" du 12 et à RMC le 13 mars 1997, sur la pollution radioactive à La Hague et sur l'application de la circulation alternée en cas de forte pollution à Paris.

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Média : Emission Forum RMC FR3 - Emission Forum RMC Libération - Le Parisien - Libération - RMC

Texte intégral

Le Parisien : 12 mars 1997

Le Parisien : Les mesures antipollution décidées hier ont-elles été efficaces ?

Corinne Lepage : La nouvelle procédure d'alerte et d'information du public a été mise en place : limitation de vitesse, renforcement des contrôles antipollution, recommandation d'éviter l'usage du véhicule, sans oublier la gratuité du stationnement résidentiel, instaurée par la mairie de Paris. La réduction de la vitesse a un effet indéniable sur le dioxyde d'azote. Mais ce n'est pas suffisant en cas de pic 3.

Le Parisien : Risque-t-on d'atteindre ce seuil d'alerte maximal dans les jours qui viennent si le beau temps perdure ?

Corinne Lepage : Apparemment, d'après la météo, non. Nous sommes d'ailleurs retombés au niveau d'alerte 1 hier après-midi. Mais, si demain ou après-demain ça remonte au niveau 2, à 18 heures, nous prendrons les mesures qui s'imposent en prévenant bien entendu la population.

Le Parisien : En cas de pic de pollution de niveau 3, quelles mesures supplémentaires de restriction préconisez-vous ?

Corinne Lepage : J'ai demandé au Premier ministre que la loi soit appliquée et que, en cas de niveau 3, ce soit les restrictions de circulation qui soient mise en place. En cas de niveau 3 possible, c’est-à-dire lorsqu'on est en niveau 2, risque niveau 3, nous pourrons, mettre en place les mesures d’urgences, à savoir un système de circulation alternée. C’est une mesure exemplaire, très symbolique et qui montre vraiment la volonté du gouvernement d'appliquer la loi sur l'air.

Le Parisien : En quoi consiste ce dispositif ?

Corinne Lepage : Il s'agit d'autoriser à circuler les véhicules ayant une plaque commençant disons par un numéro pair. Les voitures qui ont une plaque d'immatriculation commençant par un numéro impair ne pourront pas circuler ce jour-là. Sauf, par dérogation, s’il y a covoiturage, c'est-à-dire au moins trois personnes dans la voiture, les véhicules électriques, les taxis, les autobus, les véhicules d’intervention prioritaire et les médecins pourront évidemment circuler. En application de l'article 13 de la loi sur l'air, l'accès aux transport publics en commun sera alors assuré gratuitement.

Le Parisien : Quand sera appliqué le système de la « pastille verte » qui distinguera les véhicules non polluants, les seuls qui seront autorisés à rouler en cas de pic de pollution ?

Corinne Lepage : Avant l'été. On abandonnera alors le système des plaques d’immatriculation « pair-impair ».

 

(manque RMC)