Articles de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national, dans "Français d'abord" des 1er et 2ème quinzaines de février 1998, intitulés "Marre de la loi des gangs !" et "On en a marre !", et interview à RTL, France 2 et France 3 le 20 février 1998, sur sa comparution devant le tribunal de Versailles pour violences à l'occasion de la campagne des législatives de 1997.

Prononcé le 1er février 1998

Intervenant(s) : 

Circonstance : Comparution, les 19 et 20 février, de M. Jean-Marie Le Pen devant le tribunal correctionnel de Versailles pour violences contre des militants PS, le 30 mai 1997, notamment contre Mme Annette Peulvast-Bergeal, maire de Mantes-la-jolie

Média : Français d'abord - RTL - France 2 - France 3

Texte intégral

Français d’Abord : 1re quinzaine de février 1998

Marre de la loi des gangs !

Les élections constituent le moment privilégié où le peuple français, seul souverain constitutionnel, peut enfin s'exprimer par la voix des urnes.

À cet effet, les citoyens accordent leurs suffrages à des hommes, désignés par des partis, en lesquels ils se reconnaissent peu ou prou, et auxquels ils accordent un mandat, afin de les représenter et de mettre en œuvre la politique qu'il leur semble être la meilleure, ou la moins mauvaise possible.

A cet égard, l’article 4 de la Constitution est très clair : « Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie ». Telles sont les règles du jeu. Le Front national les observe sans ambiguïté. Contrairement aux assertions mensongères de ses ennemis, il est respectueux des règles de la démocratie. Il a toujours présenté des candidats aux élections, et ses élus jouent un rôle capital dans toutes les assemblées : européenne, national, régionales, départementales ou municipales. Mouvement de patriotes, il ne considère pas qu’il y ait en France des citoyens de première ou de deuxième classe, mais souhaite seulement réunir tous les Français soucieux de défendre l'intérêt national, sans distinction d'origine, de race, de religion ou de philosophie, et s'ériger en rempart contre la décadence qui gangrène notre malheureux pays. Défenseur acharné de la souveraineté et de la démocratie, il participe donc au bon fonctionnement de la Ve République.

Mais ses adversaires ne l'entendent pas de cette oreille. Incapables de lui porter la contradiction par les voies classiques de la vie politique, ils ont choisi de le diaboliser, puis, comme ce n'était pas suffisant, tout à la fois de l'agresser et de l’occulter. Contre lui tous les moyens sont bons. D’agressé, ils en font l'agresseur. De victime, ils en font un bourreau. Tout est déformé tout est inversé. Ainsi l'image du FN qui est présentée au grand public est-elle à rebours de la réalité. Il s'agit là de l'emploi de techniques de désinformation et de manipulation bien connues, pratiquées hier par les régimes communistes derrière le rideau de fer, utilisées aujourd'hui sans vergogne à l'échelle mondiale par le « Big Brother » américain, et par l’établissement politico-médiatique en France.

Big Brother veut une démocratie virtuelle

C'est justement parce qu'il veut faire entendre la voix du peuple, qu'il veut rendre la parole au peuple, que le Front National est l'objet d'attaques concertées. Les nouveaux maîtres ne veulent que d'une démocratie virtuelle.

À première vue, leur dispositif apparaît verrouillé. Le monde associatif et syndical est entièrement sous la coupe de la gauche et des groupuscules d’extrême-gauche. Ce sont les mêmes agitateurs et syndicalistes « professionnels » qui, hier, soutenaient les immigrés clandestins, occupaient l'église Saint-Bernard, animaient « Droit au Logement », participaient aux défilée homosexuels, que l’on voit aujourd’hui animer les milices anti-FN et parader au nom des chômeurs en colère. Les syndicats, de leur côté, ne défendent plus les travailleurs français, mais ralliés au mondialisme, cherchent seulement à conforter le bien-être de leurs apparatchiks, et n’ont qu’une obsession : barrer la route au Front national !

Les structures traditionnelles de l'Etat sont également captives. La justice est mise en coupe réglée par le tout-puissant Syndicat de la magistrature, et applique la loi du « politiquement correct ». La police demeure impuissante, faute de directives. Enfin, la politique n'est plus le domaine où se défend l'intérêt supérieur de la nation, mais le champ clos d'affrontements sordides pour l'obtention de prébendes et de privilèges, marécage nauséabond où prolifèrent les corrompus.

Tout cela, le peuple ne le sait pas. Il le devine confusément, mais ne peut deviner l'ampleur du mal, parce que tout est filtré, truqué, orchestré par une médiacratie aux ordres des lobbies cosmopolites. Ce gouvernement occulte et subtil des médias est terrible. Il juge et définit ce qui est « bien » et ce qui est « mal » à l’aune de sa doctrine des « droits de l’homme ». Et comme il a peur que le Front National ne démonte son décor à la Potemkine, il mène à son encontre une double offensive : n’en dire que du mal, et ne jamais lui donner la parole. Vous lirez dans cette lettre les temps de parole accordés au Front national l'an passé. Ils sont proprement stupéfiants. Bien que représentant 15 % de l'électorat, le Front national à moins de 1 % du temps d'antenne des émissions politiques. L'Etablissement s'efforce de nous étouffer. Mais rien ne nous fera taire.

C'est dans cet esprit que je vous appelle à vous mobiliser le samedi 21 février (voir page 35 ndlr). Ce jour là, à Versailles, se tiendra une grande réunion publique pour le rétablissement des libertés. Nous demandons justice, nous demandons que nous soit enfin donné le droit légitime à la parole, le droit d'aller sur les médias, le droit de défendre nos idées et d'exposer notre programme. Ce droit, c'est aussi celui de circuler librement sur le territoire et de participer à la vie publique en toute sécurité. C'est pour avoir voulu exercer ce droit que je suis cité devant le tribunal de Versailles les 19 et 20 février, par le procureur de la République aux ordres du gouvernement socialo-communiste. C'est pour avoir voulu défendre ma fille Marie-Caroline, candidate FN arrivée en tête au premier tour à Mantes, que j'ai été agressé par les nervis de Ras l’Front. C'est par les trucages des médias et les arguties d'une justice aux ordres que, d'agressé, j'ai été transformé en agresseur. C'est parce que j'entends être un homme libre et dire tout haut ce que vous pensez tout bas que je suis poursuivi.

Alors aidez-moi ! Aidez-moi à briser la loi mafieuse de l’omerta, la loi de gangs. J’ai crié à Mantes à la face de Madame Peulvast, députée socialiste, instigatrice du guet-apens, « On en a marre ! Marre de vos insultes, marre de vos agressions ! ». Alors, oui, si vous aussi vous en avez marre, marre de l'injustice, marre d'être considérés comme des parias dans votre propre pays, marre d'être des vaches à lait, des victimes potentielles, venez nous rejoindre. Demain, il sera trop tard !


Une insulte au peuple français

(Paragraphe illisible)

Il était seul à l'Assemblée, en haut à droite, à défendre la France et les Français d’abord ! Il avait été largement élu en juin, face aux candidats du front « républicain » et depuis, contre vents et marées, il avait fait prévaloir les propositions et les critiques de l'opposition nationale. On ne lui a pas pardonné d'être le symbole debout d'un peuple qui ne veut pas disparaître…

Attaqué par les médias, isolé dans l'hémicycle des pâles représentant de la Nation, Jean-Marie Le Chevallier a finalement été rattrapé par l'acharnement du Système. Car si la bande des quatre se révèle incapable de veiller aux intérêts supérieurs de notre pays, elle est très organisée et efficace pour défendre ses prébendes et ses privilèges.

Ainsi les 9 membres du Conseil constitutionnel, nommés par le pouvoir, ont-ils purement et simplement pris la décision d'annuler l'élection du député frontiste. Il suffisait d'y penser. Pour l'occasion, le président Dumas pourtant passablement malmené par des instructions en cours, n'a pas hésité à revenir siéger. Le symbole était trop fort. Il fallait signifier au peuple qu'il n'était plus le vrai souverain dans notre démocratie virtuelle.

Jean-Marie Le Chevallier a donc été invalidé, mais il a été aussi rendu inéligible pour une année. Comme dans le cas de Bruno Mégret à Vitrolles l'an dernier, le Système a choisi d'interrompre le processus démocratique. L’inéligible ce n'était pas Anglade, mis en examen, c’était Mégret. Le grotesque se renouvelle aujourd'hui dans le Var, ou l’inéligible ne s’appelle pas Léotard, Colin ou Falco, mais bien Le Chevallier !

Les prétendues infractions relevées par les amis de MM. Dumas, Abadie, Faure et Guéna laissent perplexes. Le député frontiste a aussitôt déposé auprès du Conseil constitutionnel une demande de rétractation pour erreurs matérielles :

1. Les comptes de campagne de J.-M. le Chevallier ont été approuvés le 21 octobre dernier par la Commission nationale des comptes de campagne.

2. Les 161 696 francs incriminés correspondent à des lettres de change dont le principe a été approuvé par la Commission nationale des comptes de campagne et confirmé le 22 décembre 1997. Il avait d'autre part déjà été approuvé par M. René Vacquier, président de la Commission des comptes de campagne le 10 juillet 1995. Selon lui une lettre de change peut être signée par le candidat lui-même.

3. Il en va de même pour les 92 005 Frs correspondant aux fournitures du Centre de gestion des campagnes du FN.

4. Le jugement en référé du TGI a rejeté le 21 mai 1997 la requête de M. Colin qui prétendait que le n° 26 du bulletin municipal Le Toulonnais avait servi la propagande de M. Le Chevallier. Par ailleurs la Commission des comptes de campagne avait elle aussi estimé que le contenu du journal n'était pas de nature à promouvoir l'image du candidat Le Chevallier.

On le voit, les motifs invoqués par le Conseil constitutionnel sont le résultat de pures affabulations qui témoignent de la volonté de la bande des quatre de résoudre le « problème » du FN par sa progressive élimination de la scène politique française. Ce faisant, cette institution spécialisée dans le rejet des lois visant à restreindre les abus de l'immigration se discrédite encore un peu plus et souligne son caractère éminemment politicien ! Selon Jean-Marie Le Chevallier, « il y a eu des accords qui ont été pris à gauche et à droite pour faire ce qu'ils ont fait, pensant affaiblir le FN, alors qu'ils vont en fait le renforcer… »


Communiqué de Jean-Marie Le Pen

« La décision du Conseil Constitutionnel d'annuler l'élection du seul député Front national confirme la dérive de plus en plus partisane de cette institution, dont le président est par ailleurs soupçonné de comportements gravement délictueux. Le peuple français, dont l'autorité souveraine se situe au-dessus de celle du Conseil constitutionnel aura l'occasion d'apporter aux élections régionales du 15 mars, et lors de l'élection partielle qui suivra, un démenti cinglant à cette manœuvre politicienne, à Toulon, dans le Var et dans toute la France. »

Violence anti-FN
On en a marre !

« Il faut intensifier le harcèlement démocratique contre le Front National ». Au congrès du PS de Brest en novembre dernier, Christophe Cambadélis tracer la voie à suivre pour “éliminer” le Front National. Réunions publiques attaquées, militants constamment agressés sur les marchés, campagnes d'intimidation de plus en plus violentes. Depuis le congrès frontiste de Strasbourg, les bandes organisées et nervis gauchistes ont carte blanche pour contrer le Front national. Le guet-apens tendu à Jean-Marie Le Pen à Mantes-la-Jolie lors de la campagne législative et l'incroyable manipulation qui s’en suivi, faisant de l'agressé l'agresseur, s’inscrit dans cette dérive totalitaire.
Contre le FN, tout est permis. En Martinique c'est un groupuscule d’indépendantistes couvert par l'autorité préfectorale qui s'en prend violemment dans un salon privé de l'aéroport à Jean-Marie Le Pen et à son épouse ; à Nice c'est la permanence du Front national qui est régulièrement attaquée par des bandes de “jeunes” ; à Cagnes-sur-Mer ce sont les candidats frontistes qui sont molestés et frappés à terre en plein jour sans être secourus par les forces de l'ordre ; à Marseille ce sont des centaines de sympathisants qui ne peuvent se rendre à la réunion publique de Jean-Marie Le Pen, bloqués par les forces de police après plusieurs alertes à la bombe… À ces violences viennent s'ajouter les campagnes de dénonciation et les appels au lynchage relayés par certains médias et prochainement la sortie d'une crapulerie due à Caroline Fourest et Fiammetta Venner, publiée aux Editions Raymond Castells : “Le Guide des sponsors du Front National et de ses amis”. L'objectif est simple : ficher et dénoncer à la vindicte publique les commerces et entreprises proches du FN. Trop c’est trop ! La terreur politique sous toutes ses formes ne fera pas taire 5 millions de Français. Pour défendre vos droits civiques garantis par la Constitution et la liberté, valeur française s'il en est, répondez en masse à l'appel de Versailles le 21 février prochain à 14 h, Place de la Loi.

On en a marre !

Deux ans d'interdiction de droits civiques, trois mois de prison au moins avec un sursis éventuel, et 20.000 F d'amende : tel a été le réquisitoire aussi inique qu’aberrant du procureur de Versailles à mon encontre, pour une banale affaire de bousculade sur un marché.

Les militants du Front National qui, à chaque campagne, sont la cible des insultes, crachats, coups, menaces, agressions physiques soigneusement organisées des groupuscules gauchistes, apprécieront la scandaleuse partialité du procureur Jean-Claude Dumarest.

Venu soutenir ma fille Marie-Caroline à Mantes en mai dernier, j'avais été pris à partie par les voyous de Ras L’Front, encadrés par des élus socialo-communistes. À aucun moment, je n'ai levé la main sur qui ce soit, a fortiori sur une femme, même si l'envie me démangeait de donner une bonne leçon à ces énergumènes. Je me suis contenté de leur crier mon exaspération, de leur dire les yeux dans les yeux : « On en a marre ! ». C'est pour cette broutille que j'ai été poursuivi, c'est sous ce fallacieux prétexte que l'on tente de m'évincer de la scène politique.

Un tel délire est emblématique de la sujétion d'une certaine justice au pouvoir socialo-communiste. Les princes qui nous gouvernent ont trouvé une nouvelle méthode pour éliminer un adversaire devenu trop gênant : la suppression des droits civiques. Car la machination judiciaire ourdie par le Parquet de Versailles ne vise qu’à me rendre inéligible. Avec de tels procédés, les dictateurs new-look n’auront plus besoin de goulags ou de camps de concentration, puisqu’ils pourront se débarrasser sous une façade pseudo-légale de tout opposant politique !

Le pouvoir cherche à éliminer (civiquement) ses adversaires les plus résolus

Il s'agit là d'une nouvelle étape dans la lutte menée par l'établissement contre le Front national. Contre le FN, c'est bien connu, tous les coups sont permis : ils ont changé la loi électorale pour nous priver de représentation au Parlement, fait en sorte que nous ne recevions que la moitié de l'argent public auquel nous avons droit, modifié les règles des campagnes électorales pour nous empêcher de développer à plein nos activités militantes, fait casser nos contrats d'affichage professionnel, tripatouillé l'accès aux radios et télés par l'application de la règle des 3 tiers qui nous exclut de facto de la scène médiatique puisque, en « pesant » 15 % de l’électorat, nous avons moins de 1 % des émissions politiques. Les syndicats, qui sont de tous les combats contre nous, refusent, comme c'est le cas aux PTT, au mépris de la loi, de distribuer nos documents. Les juges aux ordres interdisent les syndicats proches du FN. On a même vu le Conseil Constitutionnel révéler son vrai visage politicien en invalidant Jean-Marie Le Chevallier, unique député du Front national, alors que dans le même temps, il confirmait l’élection de MM. Hue, Tibéri, Dominati et de Madame Trautmann…

Si l'on ajoute à cela que nos réunions et nos militants sont sans arrêt agressés, nos locaux attaqués et parfois dynamités comme à Marseille*, que nos cadres et sympathisants font l'objet de véritables chasses aux sorcières, ou de procédures de harcèlement fiscal, que les aigreurs de quelques traîtres inspirent des campagnes de diffamation, que la presse amie est accablée par les procès visant à la ruiner, on a une assez juste idée de la haine que nous suscitons. Mais le réquisitoire de Versailles prouve autre chose : après avoir été occultés, diffamés, diabolisés, après que toutes les manœuvres et tous les coups tordus aient été employés contre nous depuis Carpentras, après nous avoir présentés comme des bourreaux alors que nous sommes des victimes, après nous avoir présentés comme des agresseurs alors que c'est nous qui sommes perpétuellement agressés, après nous avoir présentés comme des nazis alors que nous sommes des patriotes, on veut maintenant nous ligoter, nous retirer jusqu'au droit de légitime défense. Bref, l'adversaire met en place une véritable stratégie de paralysie. Il s'agit de nous maintenir cloués au sol, comme le malheureux Gulliver par les Lilliputiens…

Alors, il est temps de se révolter. Oui, « On en a marre ! » Marre d'être des citoyens de seconde zone, des parias, des galeux, des exclus dans notre propre pays ! Nous revendiquons le droit d'être des citoyens à part entière, nous entendons exercer nos droits comme nous avons, en d'autres temps, su assumer nos devoirs à l'égard de la Patrie ! Il n'est pas de démocratie sans liberté, de penser, d'écrire, d'opinion, de circulation, d'information. Nous sommes des femmes et des hommes libres, et à cet égard, il est hautement significatif que notre manifestation de Versailles, visant à dénoncer ces dérives judiciaires intolérables, dangereuses pour nos libertés comme pour notre démocratie, ait rassemblé plus de 15.000 personnes le samedi 21 février, soit la plus grosse manifestation organisée à Versailles depuis celles pour l’école libre, ce qui est certes de bon augure…

Et puis, réfléchissons bien : si nous leur inspirons une telle frousse, c'est qu'ils ont peur de perdre leurs prébendes et leurs privilèges. S’ils nous attaquent, c'est que nous sommes plus forts peut-être que nous ne le pensons, et qu’eux sont plus faibles que nous l’estimons. Les 15 et 22 mars, nous allons créer la surprise, et nous imposer comme une force incontournable. Alors, retroussons nos manches et en avant ! Chaque voix que nous gagnerons nous confortera dans notre entreprise de redressement national ! Ce sera le printemps du Front national…


Plus de 15 000 !
(Paragraphe illisible)

Le Président du Front national dérange l’établissement ? Celui-ci envisage alors « sa mort civile » selon l'expression de Bruno Gollnisch. Comme, avant lui, il avait, sans succès, essayer d'empêcher Bruno Mégret de conquérir la mairie de Vitrolles en le rendant inéligible, grâce à une manipulation de son compte de campagne, ou plus récemment lorsqu'il élimine de l'Assemblée nationale, Jean-Marie Le Chevallier, unique député des patriotes français…

Cette lamentable manœuvre, cette parodie de justice ou l'agressé est poursuivi comme agresseur par des magistrats partisans, comme l'a souligné Martin Peltier dans son discours, n'a pas échappé aux militants et sympathisants frontistes.

« On en a marre ! »

Plus de 15000 d'entre eux ont fait samedi 21 février le déplacement de Versailles, et ce malgré une pluie battante. Venus de toute la France pour crier « on en a marre » aux oreilles d'un pouvoir illégitime quand il use et abuse des moyens dont il dispose, et singulièrement de la justice, pour étouffer la voix de l'opposition nationale. Les Français présents à la manifestation l’ont scandé ou écrit sur des pancartes improvisées et touchantes : on en a marre de la dérive totalitaire du régime ; on en a marre des nervis d'extrême gauche, instrumentalisés par les partis bourgeois de l'établissement pour créer une atmosphère de violence autour des réunions du Front ; on en a marre de ceux qui ont plein la bouche de démocratie, de république ou de droits de l’homme, et qui passent leur temps à les bafouer en faisant des patriotes français des citoyens de seconde zone ; on en a marre de ces corrompus qui viennent donner des leçons de morale et qui se permettent de diaboliser leurs adversaires ; on en a marre de devoir se justifier de tout et de rien, et de ne jamais pouvoir parler en toute liberté des problèmes quotidiens des Français…

La démocratie en France est en danger. Dans les pays totalitaires, on a toujours le droit de dire tout le bien que l'on pense du dictateur au pouvoir. Mais en dire du mal conduit à subir la répression du régime en place. Mais alors que penser de la France actuelle ? Qui oserait dire que l’ex Premier ministre tchèque a eu tort de dire à la suite d'un récent voyage dans notre pays : « Je rentre de la dernière république soviétique d’Europe »… Quand des ministres communistes siègent au gouvernement  (Pas de fin de texte)


RTL - 20 février 1998

France 2 - 20 février 1998

France 3 - 20 février 1998

(À propos du réquisitoire du procureur dans le procès qui l'oppose aux députés, Mme Peulvast-Bergeal)

- « Il y a là un dérapage, une dérive grave de la pratique politique d'un gouvernement qui se prétend démocratique. Utiliser la justice comme un moyen d'élimination de la concurrence politique est un geste parfaitement inacceptable. Depuis le début, je sentais que cette machination judiciaire n’avait pour but que la disposition visant l’interdiction des droits civiques, c’est-à-dire l’inéligibilité. »


France Inter : vendredi 20 février 1998

- « Cette disposition vise évidemment le président du Front national, c’est-à-dire un candidat à la présidence de la République qui a obtenu plus de 4 millions de voix et qui, sans doute, demain, on obtiendra beaucoup plus vite. Elle vise donc à éliminer, fut-ce de façon temporaire, un adversaire politique redoutable pour le pouvoir socialo-communiste aux ordres duquel a obéi bien évidemment le représentant du Parquet. Avec une telle disposition, les dictateurs totalitaires n’auraient pas eu besoin de goulag ni de camp de concentration. Il leur aurait suffi de pratiquer la suppression des droits civiques en quelque circonstance que ce soit. »