Texte intégral
Date : 2e quinzaine de novembre 1997
Source : Français d’abord
Orientations - Tenez bon, on arrive !
Les élections de mars 1998 constituent, pour le Front national, une occasion exceptionnelle de franchir une nouvelle étape sur la route du pouvoir. Elles interviennent en effet après les élections législatives de juin dernier qui, avec la déroute du RPR et de l’UDF, ont créé une nouvelle donne politique qu’il importe maintenant d’exploiter à notre profit.
Lors des élections législatives, les électeurs ne se sont pas portés vers le PS avec enthousiasme et adhésion, mais essentiellement par rejet du RPR et de l’UDF. De la même façon qu’en 1993 les Français avaient rejeté le socialisme plus qu’ils n’avaient soutenu la droite parlementaire. On va donc de vote de rejet en vote de rejet, et la fréquence de ces désillusions s’accélère. C’est pourquoi, certainement, les élections régionales et cantonales consacreront une nouvelle montée en puissance de notre Mouvement.
* La seule opposition
Pour le Front national, ces élections répondent à un double objectif. Le premier consiste à démultiplier le nombre de nos élus dans les régions et d’effectuer notre entrée dans les assemblées départementales. Ces nouveaux élus sont capitaux car ils constitueront autant de relais auprès du peuple français et faciliteront ainsi la diffusion de nos idées et la dédiabolisation de notre Mouvement. De même nous devons nous efforcer de conquérir une région, en l’occurrence peut-être la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de notre stratégie d’implantation territoriale nous conférerait un atout supplémentaire en terme de pouvoir, d’enracinement et de rayonnement.
Le deuxième objectif du Front national consiste à s’imposer comme le second rôle politique face à la gauche. À cette fin, le Front national doit s’affirmer comme la seule opposition ou socialisme. Ainsi, il privera le RPR et l’UDF de leur raison d’être, et ceux-ci s’en trouveront encore plus marginalisés, comme c’est déjà le cas lors de nombreuses élections partielles qui ont vu le Front national affronter seul la gauche au second tour. C’est pourquoi le Front national doit mener l’opposition sur les thèmes nationaux, selon un mode résolument offensif : corruption, immigration, insécurité, fiscalisme doivent rythmer notre campagne.
* Valoriser le bilan des villes FN
Pour autant, le Front national n’entend pas déserter le débat local sur lequel nous disposons d’un atout nouveau : le bilan des villes FN. Pour la première fois, les Français sont en effet en mesure de juger du comportement du Front national au pouvoir. Ils en tireront deux enseignements majeurs.
Le premier enseignement à tirer de la gestion des villes FN, c’est que le Front national tient ses promesses électorales. À l’inverse des partis de l’Établissement, le Front national applique le programme pour lequel il a été élu. De la sorte, il s’affirme comme un mouvement authentiquement républicain attaché à la défense des Français, même lorsque cette attitude lui vaut l’hostilité de l’Établissement politique et médiatique.
Le second enseignement, c’est que de surcroît, le programme du Front national porte ses fruits. En matière de fiscalité, d’insécurité, de social, d’immigration, Toulon, Vitrolles-en-Provence, Marignane, Orange montrent l’exemple. Le bilan des villes FN prouve que notre Mouvement possède bien les solutions susceptibles d’améliorer la situation des Français.
* Ardeur, dynamisme et enthousiasme
Les élections régionaux et cantonales se présentent donc comme une occasion unique de pousser le système jusqu’au bout de ses contradictions, et d’affirmer le Front national non seulement comme la seule opposition, mais aussi comme une alternative crédible et réaliste.
Dès lors, c’est un espoir de changement et de renaissance que nous devons incarner pour les français. La campagne se doit donc d’être dynamique, pleine d’ardeur et d’enthousiasme, car nous ne sommes pas seulement ceux qui disent tout haut ce que nos compatriotes pensent tout bas, mais aussi ceux qui apportent des solutions nouvelles, ceux qui peuvent faire bouger les choses quand tout paraît figé. Voilà pourquoi nous pouvons leur dire avec assurance :
Tenez bon, on arrive !
Date : 1re quinzaine de décembre 1997
Source : Français d'abord
Régions et départements - La gestion alternative du FN
Loin de constituer des élections au rabais, les scrutins régionaux et cantonaux offrent au Front national la possibilité de mettre en œuvre une politique qui améliore réellement les conditions de vie des Français.
Certes les élections régionales vont constituer pour les Français une occasion unique de sanctionner les politiques néfastes menées à la tête de notre pays par les Gouvernements successifs. Mais cette élection ouvre aussi la possibilité d’une politique alternative permettant de s’attaquer aux maux dont souffrent quotidiennement les Français. Car le fiscalisme, l’immigration, l’insécurité, la dégradation du cadre de vie et, bien sûr, la corruption se déclinent également à l’échelle de nos régions et départements.
C’est pourquoi, pour rompre avec cette dérive, le Front national présente un programme d’alternative d’autant plus crédible qu’il l’a mis en œuvre avec succès dans les villes qu’il gère.
* Rendre l’argent aux Français
Les partis de l’Établissement portent une lourde responsabilité dans la terrible pression fiscale qui étrangle les entreprises et les contribuables français. Pour les seules régions, de 1986 à 1996, les impôts ont subi une augmentation de 200 % ! Pourtant, la hausse de la fiscalité n’est pas une fatalité. En 1986, les élus du Front national étaient nécessaires à la construction de majorités dans dix des vingt-deux régions françaises. Dans neuf d’entre elles, ils ont obtenu une baisse des impôts. Si bien qu’à l’issue de cette expérience de cogestion, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur était même devenue la région la moins fiscalisée de France. Le Front national s’est donné pour objectif d’œuvrer à une baisse de 20 % des impôts régionaux et départementaux en cinq ans.
* Balayer la corruption
Placées sous la coupe des partis de l’Établissement, les régions et les départements ont été le théâtre d’une véritable explosion de la corruption. Jamais mis en cause dans les affaires et scandales financiers, le Front national entend bien mettre un terme à ces pratiques immorales et coûteuses pour le contribuable. Les élus du Front national demanderont la renégociation de tous les contrats suspects de détournements de fonds publics. Ils exigeront la modification dans le sens de la transparence, des procédures de marchés publics et veilleront au libre jeu de la concurrence dans ces dernières. Enfin, ils signaleront systématiquement aux chambres régionales des comptes les contrats ou subventions qui leur semblent douteux.
* Rétablir la sécurité
Alors qu’un nombre croissant de nos compatriotes souffrent de l’insécurité, les régions et départements n’ont jamais agi pour lutter contre celle-ci. Les élus du Front national s’engagent pour leur part à proposer une série de mesure concrètes propres à rétablir la sécurité des Français. Il s’agit de protéger les lycées et collèges en les équipant de dispositifs de sécurité matériels. Les sociétés de HLM subventionnées, seront incitées à expulser les fauteurs de troubles. De mêmes, une police des transports doit être créée pour rétablir la sécurité des voyageurs. Enfin, il convient de soutenir matériellement les municipalités qui souhaitent lutter vigoureusement contre l’insécurité.
* Rendre la priorité aux Français
Alors même qu’un nombre croissant de Français est plongé dans la précarité, les régions et les départements mettent en place une véritable préférence étrangère qui aggrave leurs problèmes. Les élus du Front national entendent bien mettre un terme à ce scandale. Ils demanderont que les aides économiques soient subordonnées au respect de la préférence nationale et communautaire à l’emploi. Ils exigeront que les entreprises de BTP qui passent des contrats avec les collectivités territoriales recourent à de la main-d’œuvre française. De même ils s’attacheront à ce que nos compatriotes soient les bénéficiaires prioritaires des aides sociales, des aides au logement et des subventions. De la sorte, les élus du Front national permettront que cessent les mesures d’encouragement à l’immigration qui déstabilisent nos régions et départements.
Force est donc de constater qu’une politique différente de celle menée par les partis de l’Établissement est possible. En votant pour le Front national, les Français feront plus que sanctionner la politique néfaste menée par le gouvernement. Ils se donneront des élus capables de promouvoir une politique qui améliore réellement les conditions de vie des Français.