Texte intégral
Force ouvrière hebdo : 8 janvier 1998
Cela fait longtemps que nous dénonçons l'ampleur, dans l'importance et la durée, du chômage et ses conséquences pour les travailleurs qui en sont les victimes, et plus largement pour la société et la démocratie.
Lorsque le régime d’assurance-chômage fut créé en 1958, pour tout le monde, il s'agissait de permettre aux salariés temporairement sans emploi de percevoir une allocation le temps de retrouver un travail ; il s'agissait plus de césures dans l'activité dues à l'évolution des techniques de travail, que d'un chômage économique de type structurel.
Aujourd'hui, le chômage de longue durée (plus d'un an) ne cesse d'augmenter. Il concerne maintenant officiellement plus d'un million de personnes.
Nombre d'entre elles (35 %) perçoivent moins de 3 000 francs par mois, c'est-à-dire sont placées sous le seuil de pauvreté. D’autres (les contrats emploi-solidarité, par exemple) travaillent sans gagner plus et forment ce qu’on appelle aux États-Unis les « working poor », c'est-à-dire les travailleurs vivant dans la pauvreté. D'autres encore ne bénéficient d'aucune allocation.
Dans ces conditions, la solution ne réside pas dans l'octroi d'une prime exceptionnelle qui placerait les chômeurs en situation de quémandeurs. La solution réside dans l'obtention de droits permanents pour les chômeurs.
Mais surtout, il faut que le Gouvernement et le patronat comprennent enfin qu'il est plus que temps de relancer la machine économique, en particulier en soutenant activement la consommation par des augmentation des salaires, retraites, pensions, allocations et minima sociaux.
De ce point de vue, l'augmentation de 3 % (en deux temps) de l'Allocation spécifique de solidarité, décrétée sans concertation par le Gouvernement, est insuffisante.
En dix ans, l'Allocation spécifique de solidarité a perdu 10 % de pouvoir d'achat, et il y a une certaine arrogance à comparer le niveau actuel de l'Allocation spécifique de solidarité avec l'explosion des placements et rendements financiers.
Des actes de violence dans les banlieues (et pas seulement celle des métropoles) sont également une autre conséquence du chômage. Nombre de jeunes, dont les parents sont eux-mêmes bien souvent sans emploi, ne se sentent plus inclus dans la société, ils finissent par se révolter ou vivre en marge de la société, ce que j'appelais en son temps les micros sociétés à potentialité agressive.
Là encore, la solution réside à la fois dans la création d'emplois, une répartition plus égalitaire des richesses et la démolition-reconstruction d'ensembles construits dans les années 60 et conçus - il faut le rappeler - pour durer 30 ans. Repenser l'urbanisation est donc aujourd'hui une nécessité.
Tout cela suppose une volonté politique et une détermination qui cadrent mal avec le libéralisme économique ambiant.
C'est aussi, fondamentalement, une question de démocratie et de république à divers titres.
L'intégration est un des aspects essentiels de la République. Quand elle ne fonctionne plus correctement, la République est fragilisée. L'augmentation du chômage sert également de terreau au développement des thèses extrémistes de racisme, d'antisémitisme et de xénophobie.
Il ne suffit pas de condamner de telles thèses à l'occasion d’élections politiques, encore faut-il tout faire pour en éliminer les causes, dont le chômage.
Oser remettre en cause les dogmes libéraux, tels la flexibilité, la précarité et l'allégement du coût du travail, est on ne peut plus indispensable. Le débat sur les 35 heures sera de ce point de vue significatif. Dans l'état actuel des choses, on peut légitimement craindre que le Gouvernement ne s'inscrive dans la flexibilité. La manière dont il vante la loi Robien, qu'il stipendiait pendant la campagne électorale, est ici révélatrice.
S'en remettre au marché ne relève pas de la logique républicaines et démocratique, c'est une forme de renoncement à l'objectif de progrès social et économique. C'est accepter l'augmentation des inégalités comme inéluctable. C'est sacrifier la cohérence sociale à la rentabilité et à la compétitivité.
C'est pour toutes ces raisons qu'il est du rôle de l'organisation syndicale indépendante d'alerter le Gouvernement et le patronat sur leurs responsabilités.
Force ouvrière n'a jamais accepté de saucissonner les travailleurs selon leurs situations. Ceux qui aujourd'hui se donnent bonne conscience avec les chômeurs sont aussi ceux qui considèrent que les salariés sont des privilégiés ou des nantis et ceux qui se comportent comme « les nouveaux chiens de garde ». Pratiquer la charité a toujours été rassurant pour ceux qui détiennent les vrais privilèges.
L’heure n'est ni au partage du travail et des revenus, ni aux dépenses dites actives qui ne servent bien souvent qu'à alléger le coût du travail.
L’heure est à une modification de la politique économique et à la prise rapide de décisions, telles celles visant à permettre aux salariés ayant commencé à travailler dès 14-15 ans de pouvoir, s'ils le souhaitent, cesser leur activité.
150 000 chômeurs trouveraient ainsi un emploi.
Lors des débats du 10 octobre 1997, il semblait qu'une telle politique était envisagée, le blocage des 35 heures semble l'avoir anesthésiée. Il sera bientôt trop tard, le Gouvernement doit accélérer la reprise pour que renaisse la petite fleur bleue de l'espoir. C'est dans cet esprit que nous interviendrons auprès de Matignon, et c'est pourquoi Force ouvrière relance sa campagne publique sur ce dossier.
Force ouvrière Hebdo: 14 janvier 1998
La bourgeoisie est rassurée quand elle peut pratiquer la charité ou sa version moderne, l'humanitaire. C'est ce qu'on pourrait appeler un vieux classique, c'est-à-dire un comportement constant.
Le chômage n'est pas un événement, mais un drame qui dure et s’enracine.
Le mouvement des chômeurs a un mérite essentiel : rappeler la situation inacceptable à laquelle sont confrontés les chômeurs de longue durée et souligner l'importance du chômage dans la société, avec tous les risques qui en découlent, y compris la violence dite urbaine.
Force ouvrière soutient l'essentiel des revendications exprimées, revendications que, pour la plupart, nous avions déjà formulées* et portées, notamment à l'occasion de la conférence nationale du 10 octobre 1997.
Nous les avons reformulées lors de la consultation avec le Premier ministre, le 8 janvier 1998.
Il s’agit en particulier :
• du relèvement des minima sociaux, donc l'Allocation spécifique de solidarité qui a perdu 10 % de pouvoir d'achat en dix ans ;
• du rétablissement d'une Allocation d'insertion pour les jeunes demandeurs d'emploi de moins de 25 ans ;
• d’une clarification des responsabilités et financements entre l'État et le régime d’assurance-chômage.
Sur ce dernier point, on touche à un problème de fond, que nous connaissons avec la sécurité sociale. Au fil du temps, le poids des pouvoirs publics s’est fait plus important. Ils ont imposé des charges au régime (CES par exemple), ont mené une politique économique restreignant la masse salariale (dont les recettes du régime), accroissant le chômage (dont les dépenses), ont finalement obtenu par les ASSEDIC se substituent à l'ANPE pour l'inscription de tous les demandeurs d’emploi.
Plus gestionnaires que syndicalistes, certains ont mis en œuvre des réformes, telle l’Allocation unique dégressive, qui ont lourdement pénalisé les chômeurs. Aujourd'hui, le régime indemnise un chômeur sur deux et 45 000 allocataires quittent chaque mois l’assurance-chômage en fin de droits.
Si l'on ajoute à cela le dogme de l'allégement du coût du travail et, comme le recommande l’OCDE, l'activation des dépenses (c'est-à-dire des aides à l'emploi aux entreprises), on aboutit à une confusion des responsabilités et à un affaiblissement du paritarisme.
C'est pourquoi nous avons appelé à une clarification des responsabilités entre l'État et le régime permettant une remise en selle du paritarisme.
Si nous n'étions pas entendus, il est fort à craindre que le régime ne connaisse le même sort que la sécurité sociale avec la logique du plan Juppé.
La solidarité des travailleurs actifs, chômeurs et retraités est indispensable, leur opposition ne pourrait que conduire à « diviser pour mieux régner », que ne manqueraient pas d'exploiter les pouvoirs publics et privés.
Cette solidarité est indispensable pour obtenir satisfaction. Nul ne peut nier également les tentatives de récupération politique de tels mouvements, comme on le voit avec le PC ou la LCR, ce qui laisse penser que les soucis électoraux (par exemple les régionales) ne sont pas absents. D'autres, déjà s’engouffrent dans la brèche. À Orange, c'est ainsi créé un « Front antichômage » dont l'adresse correspondrait à celle du Front national.
Il appartient donc aux travailleurs actifs, chômeurs et retraités de faire connaître et respecter leurs droits collectifs et individuels.
Les mesures annoncées le 9 janvier 1998 par le Premier ministre ne sont pas négligeables, mais ne répondent pas aux questions de fond et ne visent pas l'amélioration du niveau des minima sociaux.
Elles se situent par ailleurs à politique économique inchangée, c'est-à-dire sans marge de manœuvre supplémentaire. Le cadre restrictif demeure, alors que la perspective d'une croissance économique de 3 % en 1998 s’éloigne avec la persistance de la crise en Asie du Sud-Est, où six cent milliards de francs ont déjà été injectés, sans grand résultat.
Sortir du carcan monétariste et budgétaire et reprendre du pouvoir aux intervenants sur les marchés est une nécessité.
De la même manière qu'il ne suffit pas d'attendre que les chômeurs manifestent pour se préoccuper du chômage, il ne faut pas attendre un nouveau krack pour critiquer le marché roi. Et il est choquant de mettre en face du coût affiché du chômage les pertes affichées, quasi impunément, par les responsables successifs du Crédit Lyonnais.
En tout cas, il est du rôle et du ressort de l'organisation syndicale de faire valoir les revendications pour faire respecter les droits et intérêts des travailleurs actifs, chômeurs et retraités.
* Dès octobre 1991, nous appelions à une journée interprofessionnelle de grève contre le chômage, sans avoir été fortement entendus.
Force ouvrière Hebdo : 21 janvier 1998
Monsieur le Premier ministre,
Cela fait plusieurs années que la Confédération générale du travail Force ouvrière insiste sur les dangers liés à l'importance du chômage, tant dans le nombre de travailleurs concernés que dans la durée du chômage.
Pour une bonne part, ce phénomène dramatique est consécutif à la politique économique et restrictive menée par les gouvernements successifs, gouvernements de plus en plus dépendants des décisions prises par les marchés financiers, sous couvert de libéralisme économique et de contraintes budgétaires.
De fil en aiguille, le chômage de longue durée s’est fortement accru alors que les moyens budgétaires étaient restreints et que le régime d’assurance-chômage voyait l’écart se creuser entre ses recettes et ses dépenses.
La persistance de cette situation gangrène la société au point d’en arriver à son éclatement. Cela est inadmissible.
Dans la logique précitée que nous avons contestée, au niveau du régime UNEDIC, la mise en place en 1992 de l’Allocation unique dégressive (AUD) a fortement pénalisé le pouvoir d’achat des chômeurs indemnisés et accéléré les sorties du régime pour fin de droits (45 000 sorties mensuelles actuellement), AUD dont nous demandons à nouveau la réforme.
Du côté de l’État, il est clair que l’absence de relèvement significatif de l’ASS (qui a perdu 10 % de pouvoir d’achat en dix ans) a lourdement pesé sur la situation des chômeurs intéressés que la décision récente de la réévaluer de 3 % en deux temps ne répond pas à l’attente exprimée, attente que Force ouvrière avait notamment réaffirmée lors de la Conférence nationale du 10 octobre 1997.
Monsieur le Premier ministre, lors de votre déclaration à la presse le vendredi 9 janvier 1998, vous avez indiqué que la détresse des chômeurs appelait des réponses structurelles et conjoncturelles d’urgence.
Concernant l’aspect structurel, Force ouvrière confirme notamment la nécessité de parvenir à clarifier les responsabilités et participations financières réciproques de l’État et du régime d’assurance-chômage afin, notamment, de retrouver un réel paritarisme. Nous notons ainsi qu’au fil des années, la part de l’État dans l’indemnisation globale du chômage a fortement décru.
Des dispositions d’impact structurel sont également nécessaires pour permettre la mise en place de décisions d’urgence à même de satisfaire les besoins.
Il s’agit inévitablement pour les pouvoirs publics de se donner les marges de manœuvre budgétaires nécessaires, nonobstant les contingences économiques présentées comme incontournables. Comme toujours, et cela est normal, les aléas existent. Il en est ainsi également pour les conséquences potentielles de la crise en Asie du Sud-Est sur la croissance économique en France et sur le budget 1998.
Quoi qu’il en soit, pour éviter l’expression plus vive des mécontentements justifiés par cette situation, des marges financières doivent donc être dégagées pour :
- relever plus substantiellement le niveau de l’ASS et des autres minima sociaux et revenir sur le durcissement des conditions d’accès à l’ASS, décidé par le précédent gouvernement ;
- réintroduire une allocution d’insertion pour les jeunes demandeurs d’emploi de moins de 25 ans ;
- permettre la mise en place rapide d’une extension de l’ARPE aux salariés ayant commencé à travailler dès l’âge de 14-15 ans et totalisant 40 année de cotisations. Un tel dispositif permettrait à 150 000 chômeurs de trouver un emploi, ce qui demeure l'objectif essentiel, objectif dont l'inertie du patronat bloque la réalisation.
Ceci conduit donc à une réforme budgétaire d'importance, l'urgence de la situation mérite une telle initiative.
Monsieur le Premier ministre, Force ouvrière a maintes fois marqué son attachement à la nécessité d'une relance keynésienne, susceptible de recréer une dynamique créatrice d’emplois ; dans cet esprit, nous tenions à vous faire connaître nos préoccupations.
Dans l'attente d'une réponse, nous vous prions de croire, Monsieur le Premier ministre, en notre considération très distinguée.
Force ouvrière Hebdo : 28 janvier 1998
Un CCN déterminé
Le Comité confédéral national, rassemblant les responsables des Fédérations nationales, Union départementale et le Bureau confédéral s'est tenu à Paris, les 21 et 22 janvier 1998.
La résolution adoptée montre que le CCN a procédé à un examen approfondi de la situation économique et sociale et décidé de mettre à l'ordre du jour l'information et la mobilisation de l'ensemble des travailleurs (actifs, chômeurs et retraités).
Alors que le Gouvernement minimise l'impact de la crise en Asie du Sud-Est sur la croissance économique dans le monde et en France, il est plus que jamais indispensable de soutenir l'activité économique et la consommation par une augmentation du pouvoir d'achat des salaires, retraites, pensions, allocations et minima sociaux. De même, il est nécessaire de prendre les dispositions pour contrebalancer les effets négatifs de la mise en place de l'euro, effets notamment dûs à la nature restrictive de la politique économique menée et au caractère rigide des critères de convergence. C'est ainsi que, déjà, Matsushita (c’est un exemple) annonce la fermeture de son usine de Longwy par le fait qu'elle n'aura plus à gérer les risques de change.
C'est ainsi encore que lors de la célébration du 35e anniversaire de l'Amitié et de la coopération franco-allemande, le président de l'Assemblée nationale a souligné, l'insuffisance politique de l'Europe, la fragilité de sa dimension sociale, les problèmes liés à la gestion de l'euro, autant de points qui constituent des interrogations de fond. Tout cela montre en tout cas qu'il est indispensable d'infléchir la politique économique, si l'on veut effectivement inscrire comme priorité la lutte contre le chômage, sans mettre en opposition les salariés et les chômeurs dans le cadre du partage du travail et des revenus. Depuis maintenant de nombreuses années, les logiques d'austérité ont conduit à un accroissement du chômage.
La manière dont le Gouvernement aborde maintenant la réduction de la durée du travail, en cédant de plus en plus aux sirènes patronales sur le fond et la méthode, est de ce point de vue significative d'un retour à l'orthodoxie économique basée sur la compétitivité et l'allégement du coût du travail. C'est pourquoi le CCN a rappelé les revendications en matière de durée du travail (maintien des salaires, recule de la flexibilité, dispositions sur les heures supplémentaires et le temps partiel).
Les différents échafaudages théoriques sur les « effets emplois » de la réduction de la durée du travail ne font qu'installer des doutes supplémentaires. Nul ne peut en effet être devin en la matière et force est de constater, comme souvent, le caractère illusoire des prévisions dont l'objet est surtout de montrer que plus la flexibilité et plus l'effort salarial seront grands, plus il y aurait de création d’emplois !
C'est pour toutes ces raisons que le CCN a décidé de bien récapituler l'ensemble de nos revendications et de mettre en avant celle visant à permettre aux salariés ayant commencé à travailler dès 14-15 ans de cesser leur activité, ce qui permettrait concrètement d’embaucher - comme nous ne cessons de le rappeler - au moins 150 000 demandeurs d'emplois, et ce sous contrat de travail normaux, c'est-à-dire, en CDI. Le CCN a également pris note de la démission du secrétaire de l’UD de Paris, Jacques Mairé qui, à notre demande, a finalement accepté de dire ses intentions : quitter Force ouvrière. Dans les faits, quelques heures après, il annoncera à la presse qu'il rejoint une autre organisation syndicale (l’UNSA essentiellement constituée par une FEN qui a accumulé ces dernières années échecs et reniements).
Ce départ a le mérite de clarifier enfin les choses. Quand on est en total désaccord avec tout ce que dit la Confédération, avec les orientations arrêtées par le Congrès et qu'on se répand en critiques acerbes à l’intérieur et à l’extérieur, dans les médias, mieux vaut aller à l’extérieur. Ce sera enfin l'occasion pour Force ouvrière d'avoir sur Paris, une Union départementale digne de l'ensemble de l'organisation syndicale et de la capitale.
Comme toujours, dans de tels cas de figure, la tentation est grande de « salir » le lit que l'on quitte.
Déjà des milliers de départs seraient annoncés pour l’UNSA !
Rappelons que cette dernière avait annoncé 300 départs de cheminots, alors qu'ils ne sont qu'une trentaine à être recensés. À grossir ainsi la réalité, tout est possible. Il faut alors remercier Jacques Mairé qui, après un travail systématique d'érosion et de démoralisation interne, va pouvoir aller exercer ses talents ailleurs, l'UNSA lui annonçant d'ores et déjà de « hautes responsabilités ».
La Confédération a d'ores et déjà pris les dispositions nécessaires pour que l’UD-FO de Paris non seulement continue, mais soit à même de se développer.
En tant que secrétaire général, je souligne qu'à nouveau nous n'avons « exclu » personne, Jacques Mairé a choisi de démissionner.
À chacun sa conception de la démocratie !
Tous les débats sont autorisés à FO dans la mesure où cela se pratique dans les instances de l'organisation, de manière fraternelle.
En tout cas, le CCN a été loin de consacrer son activité à ce qui ne sera qu'un épiphénomène. La teneur et la qualité de la résolution adoptée sont la preuve du travail réalisé par l'ensemble des militants responsables.
Dans les jours et semaines à venir, nous organiserons :
- une Conférence nationale FO sur le chômage avec des militants FO chômeurs ;
- la diffusion d'un tract national sur nos revendications ;
- la préparation de manifestations rassemblant actifs, chômeurs et retraités pour faire pression ;
- si nécessaire, le CCN n'exclut pas le recours à une grève générale interprofessionnelle.
Déterminés, l'ensemble des responsables FO, ont ainsi tracé la ligne de ce que fera, dans les semaines et mois à venir, le mouvement syndical indépendant.