Texte intégral
RTL - jeudi 9 janvier 1997
O. Mazerolle : En 96, Renault et Peugeot-Citroën ont une nouvelle fois reculé sur le marché français. Est-ce que ça veut dire que les consommateurs français ne sont pas mobilisés pour acheter français ou cela veut-il dire que les constructeurs français vendent trop cher ?
Franck Borotra : Non. Le marché de l’automobile a été un marché très actif en 1996. Il s’est accru de 10 %, on a vendu 2 132 000 véhicules. Ça veut dire que la concurrence s’est développée et donc il faut, non seulement au travers de l’innovation, au travers des modèles qui sont proposés mais au travers des prix, être en situation de résister à la concurrence.
O. Mazerolle : Les prix, précisément, est-ce que les constructeurs français peuvent s’adapter à cette guerre des prix qui est vraiment à la baisse ?
Franck Borotra : C’est ça le défi qui attend les deux constructeurs français pour la fin du siècle. Aujourd’hui, le marché européen c’est un marché unique, c’est un marché où il s’est vendu 12 700 000 véhicules en 1996. La capacité de production est de 18 millions de véhicules. Et le 1er janvier de l’an 2000, eh bien l’ensemble du marché européen sera ouvert totalement à la concurrence. Le défi auquel les constructeurs automobiles se trouvent confrontés, c’est d’être en état de faire face aux conditions de la concurrence. Je crois que d’abord, le marché français en 1997 sera un marché qui va probablement tourner autour de deux millions de véhicules et je suis convaincu que les deux constructeurs français ont les moyens de gagner en compétitivité ce qui est nécessaire pour faire face aux conditions de la concurrence, qui va être principalement axée sur les prix.
O. Mazerolle : Gagner en compétitivité, ça fait combien d’emplois en moins ?
Franck Borotra : C’est vrai que les constructeurs automobiles se sont adressés au Gouvernement pour faire une demande, en particulier axée sur des mises à la retraite anticipées.
O. Mazerolle : 40 000 personnes…
Franck Borotra : La réponse du Gouvernement a été que cette approche est insuffisante. Et donc, avec l’accord de J. Barrot, j’ai nommé un expert pour analyser concrètement quelles sont les voies et les moyens des gains nécessaires de compétitivité de l’industrie française pour s’adapter aux conditions qui vont être créées à partir de janvier de l’an 2000. Ça ne touche pas, seulement le problème social, ça doit toucher l’ensemble des aspects. J’ai dit les moyens, tous les moyens, y compris les moyens industriels.
O. Mazerolle : C’est-à-dire ?
Franck Borotra : Il faut s’organiser pour créer les conditions de l’abaissement du coût de production des véhicules, en particulier en abaissant le prix des pièces, c’est-à-dire en jouant sur la dimension, c’est-à-dire la taille, au niveau de la production.
O. Mazerolle : Vous avez du reste demandé à l’expert d’explorer la manière dont les deux constructeurs français pourraient davantage coordonner leurs actions à certains moments. Est-ce que ça veut dire que, finalement, dans votre esprit, vous vous dites : à terme, dans dix ans, ou on ne sait pas trop dans combien d’années, il n’y aura plus qu’un seul constructeur en France pour supporter seul la concurrence ?
Franck Borotra : Écoutez, ce n’est pas aux pouvoirs publics de déterminer une orientation de stratégie comme celle-là. Je crois qu’il y a la place pour les deux généralistes français et qu’ils ont, l’un et l’autre, au travers de leur culture, de leur organisation, de leurs modèles, les moyens de résister à la concurrence. Et je suis optimiste quant au devenir de ces grandes entreprises. Ceci-dit, c’est vrai qu’il faut des coopérations industrielles entre eux et entre chacun d’eux et d’autres. Je crois que tout cela est engagé et il y a un certain nombre d’opérations de coopération industrielle qui se réalisent entre eux. Il faut qu’on analyse toutes les possibilités pour essayer d’améliorer la compétitivité, et donc les conditions de résistance face une concurrence qui va être très forte.
O. Mazerolle : Le 1er janvier 2000, les voitures asiatiques pourront être vendues totalement librement sur le marché européen. On va entendre à nouveau le refrain de l’Europe passoire ?
Franck Borotra : Est-ce que les conditions de l’accord entre la CEE et le Japon en particulier, ont été à l’époque bien négociées ? Je l’avais dit, ce n’était pas mon avis. Ceci-dit, la décision a été prise et on ne revient jamais en arrière. À partir du moment où on s’est organisé pour faire face à l’ouverture du marché, il faut que les entreprises, avec l’aide des pouvoirs publics, s’adaptent à la donne.
O. Mazerolle : On ne peut pas revenir en arrière, même si des dizaines de milliers d’emplois sont concernés ?
Franck Borotra : De toutes les façons, je crois que la donne qui consiste à orienter le marché automobile à partir des prix, est devenue incontournable. Et donc, aujourd’hui, tout le monde le voit bien, quand on achète un véhicule, on regarde la marque, on regarde l’innovation mais on regarde aussi quel est le prix et donc il faut s’y adapter.
O. Mazerolle : Le Gouvernement a mis en œuvre la fusion Dassault-Aérospatiale. Il a demandé à la commission de privatisation d’évaluer la valeur des deux entreprises. Est-ce que ça veut dire que cette entreprise, Dassault-Aérospatiale, une fois la fusion réalisée, sera privatisée avant les législatives de 98 ?
Franck Borotra : Ça veut dire que la fusion doit se faire, et le plus vite possible. Elle doit se faire sur la base d’une évaluation des entreprises, qu’il appartient naturellement à la commission de privatisation de réaliser. Puis, ensuite, je crois que c’est la nature des choses que de voir une grande entreprise, dans un secteur concurrentiel qui est dominé par de très grands concurrents, s’orienter, si cela est possible, vers une forme de privatisation.
O. Mazerolle : Avant 98 ?
Franck Borotra : Il faut avancer dans l’intérêt de l’entreprise et dans l’intérêt du projet industriel de l’entreprise, à la vitesse où l’on peut avancer.
O. Mazerolle : Tant que cette entreprise sera publique, aura-t-elle l’autorisation du Gouvernement d’être candidate à la reprise de Thomson ?
Franck Borotra : Le problème de Thomson est un autre problème. Le Gouvernement s’était engagé dans une procédure, il a mis fin à cette procédure pour ouvrir une autre procédure. Premièrement, il a confirmé la nécessité de la privatisation de Thomson CSF et de Thomson Multimédia. Deuxièmement, il a pris la décision de séparer les privatisations. Ce qui présente l’avantage de laisser Thomson Multimédia, une fois recapitalisée, en face des conditions de la concurrence et de sa capacité à s’adapter – un marché qui évolue vite et qui est aussi un marché difficile. Et en même temps, de refaire de Thomson CSF, le cœur, le moteur de la restructuration de l’électronique professionnel et de défense. L’avantage de la solution qui est préconisée, quelle que soit la procédure – j’ai vu dans les journaux qu’on me prêtait un intérêt pour une procédure plutôt que pour une autre – moi ce qui m’importe, c’est que ces deux entreprises, qui sont deux grandes entreprises, aient tous les atouts pour faire face à l’évolution qui est nécessaire pour elles. Thomson CSF, car c’est le premier au niveau français et le premier au niveau européen, parce que c’est cette entreprise qui maitrise les technologies et qui maitrise les métiers, c’est elle qui doit être le moteur et qui doit être au centre de la restructuration de l’industrie électronique professionnelle et de défense. La procédure qui a été engagée va permettre de recentrer la solution dans cette direction. Et je crois que c’est bien pour chacune de ces deux entreprises et que c’est aussi bien pour l’État.
O. Mazerolle : Le Premier ministre a réuni son gouvernement hier, il a prié ses ministres de « ne pas se comporter en super-secrétaires généraux mais en hommes politiques. » Vous étiez fonctionnarisés ?
Franck Borotra : Non, moi je ne suis pas fonctionnarisé. Je crois que le Premier ministre a réuni son gouvernement pour arrêter concrètement quelles sont les orientations et les dossiers qui doivent progresser dans les six mois qui viennent. Il a rempli sa mission et sa responsabilité, celles d’un chef de Gouvernement qui fixe les objectifs et qui presse le pas, parce que la réforme aujourd’hui, elle est incontournable pour l’adaptation de la France au XXIe siècle.
Les Échos - 14 février 1997
Les Échos : Les entreprises françaises enregistrent de meilleurs résultats, confortés par la remontée du dollar et la baisse des taux d’intérêt. Pensez-vous que les conditions sont réunies pour une reprise de l’investissement industriel ?
Franck Borotra : Oui, je crois surtout que les conditions sont requises pour qu’il y ait à la fois une accélération de la croissance économique et une reprise de l’investissement. On approche du moment où il doit de toute façon y avoir une accélération de la croissance par reconstitution d’un minimum de stocks.
Les Échos : Avec l’accélération de la croissance, y aura-t-il moins de plans sociaux dans les entreprises ?
Franck Borotra : Aujourd’hui, l’entreprise doit s’adapter à un environnement qui évolue beaucoup plus vite qu’hier. Que ce soit en termes de marchés, de concurrence, de produits, de techniques, la nécessité de l’adaptation est plus urgente que jamais et, malheureusement, les délais d’adaptation sont plus courts qu’ils n’ont jamais été. Il y a plan social lorsque l’entreprise n’a pas été capable d’anticiper cette adaptation. C’est la raison pour laquelle nous avons développé dans ce ministère une forte vocation de médiation industrielle, en amont du plan social. Il se traite en permanence ici plus de cinquante cas d’entreprises pour lesquelles on essaie, avec les dirigeants, de voir quelles solutions on peut apporter ou aider à apporter pour renforcer le projet industriel, les emplois et la compétitivité de l’entreprise. Je rappellerai à cet égard le traitement exemplaire du dossier Moulinex
Les Échos : Les constructeurs auto demandent l’aide des pouvoirs publics pour supprimer 40 000 emplois et, parallèlement, embaucher des jeunes. Vous venez de recevoir le rapport que le Gouvernement avait demandé à Bernard Cabaret. Qu’en tirez-vous comme conclusion ?
Franck Borotra : Le Gouvernement n’a pas encore pris position. J’ai eu personnellement de nombreuses réunions avec M. Cabaret. Je voudrais énoncer quelques idées simples. D’abord, le Gouvernement ne peut pas se désintéresser du secteur automobile, pas plus qu’il ne peut se désintéresser du textile et de l’habillement. Ce sont les deux premiers secteurs industriels français en termes d’emplois. Ensuite, les constructeurs ont fait une demande qui correspond à un vrai problème, celui de la pyramide des âges pour le personnel des unités de production. Mais, derrière la question de l’emploi, c’est d’abord le problème de la compétitivité des entreprises qui est posé. Donc, il faut dépasser le seul sujet des ajustements d’effectifs ou de la pyramide des âges pour prendre en compte l’aspect total de la compétitivité de l’entreprise. Ce qui intéresse les pouvoirs publics, c’est de voir comment on peut créer les conditions, à moyen terme, du maintien de la compétitivité des deux grandes entreprises françaises. Cela ne peut pas passer seulement par des mesures d’ordre social. D’autre part, on ne peut pas aujourd’hui adopter des solutions, spécialement en matière d’âge de départ en préretraite, qui apparaîtraient comme fondamentalement dérogatoires par rapport à la politique du Gouvernement vis-à-vis des autres secteurs d’activité. Enfin, dans l’hypothèse de la mise en place de mesures, la question de contreparties de la part des industriels se poserait au gouvernement.
Les Échos : Quel type de contrepartie ?
Franck Borotra : Je n’ai ni a priori ni parti pris. Il est trop tôt pour en parler. Le Gouvernement doit d’abord prendre position face au vrai problème posé par les constructeurs. Mais, en tout état de cause, une solution ne saurait exclure les enjeux de compétitivité globale et d’insertion des jeunes.
Les Échos : Concernant Thomson-CSF, pensez-vous que le Gouvernement doive d’abord choisir un repreneur ou arrêter, préalablement, les modalités de la privatisation ?
Franck Borotra : Je pense que la privatisation de Thomson-CSF, parce que cette entreprise est la première en France dans son métier, doit constituer le moteur de la restructuration des industries électroniques de défense. Thomson-CSF doit être l’élément fédérateur du pôle électronique de défense qui est nécessaire pour notre pays.
Les Échos : Vous ne souhaitez pas que Thomson-CSF soit fondu dans un autre groupe ?
Franck Borotra : Je souhaite d’abord une procédure transparente. Ensuite que la solution prenne en compte un schéma industriel, avant ou après la privatisation, qui donne le coup d’envoi à la constitution d’un pôle électronique européen de dimension mondiale et laisse la porte ouverte à la plus grande coopération européenne possible. À partir de là, l’État a un choix à faire, et ce n’est pas simple. Ou bien il fait lui-même le choix industriel en privilégiant les critères industriels, ou bien il laisse l’entreprise faire seule ce choix ;
Les Échos : Et votre préférence ?
Franck Borotra : Si l’État décide de faire un choix industriel, il peut souhaiter aboutir à une intégration, le plus rapidement possible, de tous les industriels de l’électronique de défense, mais ce n’est pas facile à réaliser. Il peut aussi chercher à renforcer certaines activités de Thomson-CSF par des alliances ou des associations. Je pense aux missiles, aux satellites et à l’électronique embarquée. On est donc là face à un vrai choix, qui bien évidement l’emporte sur le problème des procédures, puisqu’il consiste à déterminer qui va être l’architecte de la restructuration industrielle de l’électronique de défense.
Les Échos : Est-ce que vous pensez, compte tenu de ce que vous venez de dire, qu’il est possible de parvenir à court termes à la constitution d’un grand pôle électronique français qui réunirait tous les acteurs ?
Franck Borotra : C’est certainement ce qu’il y a de plus souhaitable, compte tenu de la concurrence. Mais ce n’est pas quelque chose d’évident à réaliser.
Les Échos : Où en est le rapprochement de Framatome avec GEC Alsthom ?
Franck Borotra : Aujourd’hui, les actionnaires publics de Framatome sont dans l’attente de la réponse de GEC. M. Rouvillois a rencontré le président de GEC, M. Simpson, et je devrais moi-même le voir dans les prochaines semaines.
Les Échos : À cette occasion, il doit vous donner sa réponse ?
Franck Borotra : Le problème, c’est que les pouvoirs publics ne changeront pas de position sur les conditions qui constituent la base du contrat politique. D’abord, les justifications de nature industrielle qui ont été définies et confortées par le rapport de la mission parlementaire n’ont pas changé. Donc, à mes yeux, l’intérêt pour Framatome de voir se développer un partenariat n’a pas changé. Et, de ce point de vue, les pouvoirs publics souhaitent que les négociations continuent. Ensuite, on a posé un certain nombre de conditions qui visent en réalité à préserver ce que l’on considère comme les intérêts essentiels dans le nucléaire civil de la France et des entreprises nationales. Maintenant, on attend la réponse et l’engagement de GEC. Le nouveau président de GEC avait exprimé, il y a quelques semaines, une inquiétude sur une solution qui ne réserve pas au moins 50 % à GEC dans le groupe ainsi constitué. C’est à lui de réfléchir et de voir si l’intérêt industriel l’emporte à ses yeux sur cette interrogation.
Les Échos : Shell a annoncé la fermeture de la moitié de sa raffinerie de Berre. Shell a agi seul, contrairement à ce qu’on croyait au départ. Est-ce que cela vous paraît une bonne formule ? Est-ce suffisant et, sinon, que considérez-vous comme nécessaire de faire ?
Franck Borotra : Naturellement, il y a un problème qui est posé : celui de la restructuration du raffinage en Europe, et plus spécialement sur la Méditerranée. En Europe, tout le monde considère qu’il y a 10 % de surcapacité, donc le besoin d’une dizaine de fermetures de raffineries. Le mouvement est déjà engagé. Comme ministre de l’industrie, il m’appartient de faire en sorte que le raffinage français ne paie pas le prix le plus élevé pour cette restructuration. Ensuite, il y a un problème pour les capacités de raffinage méditerranéennes, parce que le marché, ce n’est pas seulement l’étang de Berre, mais aussi l’ensemble du marché méditerranéen. Une discussion a été engagée, à leur initiative, entre Shell, BP et Total pour voir comment on pouvait restructurer, avec le minimum de conséquences sociales et le maximum d’efficacité économique, l’outil de raffinage de l’étang de Berre. Avec l’idée de satisfaire à la fois aux besoins en produits pétroliers de la zone et aux besoins pétrochimiques de ces grandes compagnies. Il semble que cette négociation soit aujourd’hui bloquée. Ce qui a amené Shell à annoncer la fermeture, à l’échéance de 1998, d’une partie de sa capacité de raffinage, en particulier d’un craqueur – on ne sait pas très bien lequel – et des unités qui lui sont associées. Je crois que cette annonce est a minima, et je souhaite qu’elle ne fasse pas obstacle à la poursuite de négociations sur un accord plus large avec les deux autres pétroliers concernés.
Les Échos : Mais pour sa raffinerie de Lavéra, BP est dans une logique de vente qui ne résoudra pas forcément le problème de capacité.
Franck Borotra De toute façon, la rentabilité de cet outil est un problème qui se pose au propriétaire d’aujourd’hui comme l’acheteur de demain. Et donc la question de l’organisation du raffinage de cette zone par rapport au marché est un élément incontournable. À ce jour, cette décision n’a pas été notifiée au ministère de l’industrie, qui a la responsabilité de contrôler les conséquences des restructurations en termes de sécurité d’approvisionnement et de bon fonctionnement du marché.
Les Échos : Vous vous attendez quand même à de nouvelles annonces ?
Franck Borotra : Je constate que les sociétés pétrolières qui opèrent dans cette région ont entrepris une action de réduction de leurs coûts. Elles ont engagé des discussions sur la rationalisation de leur outil de raffinage. Je pense que la nécessité de maintenir la compétitivité des usines est un problème qui est posé et qui recevra plutôt une solution commune que des solutions individuelles. Mais, à l’évidence, la décision appartient au bout du compte aux pétroliers, et l’État, lui, ne pourra, le moment venu, qu’assurer le contrôle que la loi lui fait obligation de faire.
Les Échos : Quel jugement portez-vous sur les contrats d’objectifs d’EDF et de Gaz de France ?
Franck Borotra : Nous sommes engagés dans une opération de modernisation à la fois des services publics et de nos procédures. Pour les services publics, on l’a réalisée par la directive de La Poste, par la libéralisation remarquablement réussie de France Télécom, par la directive de l’électricité, par l’adaptation d’EDF aux conditions de l’évolution du marché, qui se traduit dans le texte du contrat d’objectifs, par le contrat d’objectifs de Gaz de France, par la réforme des chambres de commerce et d’industrie en co-pilotage total avec le ministre des PME et PMI ainsi que par le contrat d’objectifs de l’Anvar, en collaboration avec le ministre délégué à la recherche. Chaque fois, on a le sentiment d’essayer de faire évoluer les relations entre la tutelle et ses très grands partenaires économiques, de telle manière que soient inscrites dans les objectifs de ces entreprises ou de ces établissements publics les priorités auxquelles tient le Gouvernement et que, une fois les objectifs et les moyens définis, la responsabilité soit celle des dirigeants de l’entreprise.