Déclaration de M. Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'économie, de l'industrie et des finances, à France-Inter le 23 février 1998, sur la privatisation partielle d'Air France.

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Média : France Inter

Texte intégral

- « L’ouverture du capital qui est prévue pour Air France a plusieurs objectifs : d’abord, permettre pour les pilotes et les plus hauts salaires - principalement les pilotes -, un échange entre des rémunérations et des actions de l’entreprise, ce qui est un moyen de réduire les différences de coûts qui existent aujourd’hui entre Air France et ses compétiteurs. Le deuxième, c’est de permettre aux salariés d’Air France de participer plus largement à la vie de l’entreprise. Et c’est pour ça que, exceptionnellement, la part qui leur sera réservée, de cette ouverture du capital, passera de 10 à 15 %. Et enfin, il y a un troisième élément qui est aussi extrêmement important ; c’est qu’il y avait déjà des actions d’Air France qui existaient, qu’il fallait rendre liquides. Il faut que, bien sûr, lorsque les salariés par exemple disposent d’actions, puissent les vendre s’ils en ont besoin. Et pour cela, une part inférieure à 20 % du capital d’Air France sera mise sur le marché. Au total, c’est une opération où l’État restera évidemment majoritaire dans Air France, mais où cette mise sur le marché lui permettra de se trouver dans des conditions de concurrence et de développement équivalentes à celles de ses voisins. »