Communiqués de M. Jean-Marie Le Pen, président du Front national, Bruno Mégret, délégué général du Front national, publiés dans "Présent" des 7, 8, 13, 22 et 23 novembre 1996, sur la réélection de M. Clinton, les incendies de Tours, la violence dans les banlieues, la réforme des "lois Pasqua", le projet de loi contre l'abus sexuel des enfants, et la condamnation de M. Le Pen par M. Guy Drut.

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Média : Présent

Texte intégral

Présent - 7 novembre 1996

Communiqué du Front national

« Les incendies criminels de Tours ont un coût à la fois matériel et psychologique. D’une part, ces dégâts seront payés par l’ensemble des automobilistes français qui acquittent leur prime d’assurance. D’autre part, les Français s’habituent à vivre en direct ou sur leur petit écran des situations de guérilla urbaine.

Le Front national dénonce une telle dérive. Les attentats quotidiens des réseaux terroristes, le harcèlement systématique des forces de l’ordre par des groupes de casseurs, montrent que l’État n’est plus en mesure d’assurer la sécurité publique. Les techniques employées prouvent que les groupuscules trotskistes qui œuvrent en sous-main se rodent et préparent leurs troupes à des actions de plus grande envergure. Il s’agit là visiblement des prémices d’une guerre civile larvée qui n’ose pas encore dire son nom.

En Corse ou dans les banlieues, l’État chiraquien est totalement impuissant quand il n’est pas purement et simplement complice. Les délinquants de tout poil peuvent dormir sur leurs deux oreilles tant il est vrai que dans notre pays, il est aujourd’hui plus dangereux d’écrire un article “politiquement incorrect” que de mettre le feu aux voitures. Éric Raoult serait mieux inspirer de rétablir la paix civile dans les banlieues que de s’obstiner, bien en vain d’ailleurs, à barrer la route au Front national. »

 

Présent - 8 novembre 1996

Après la réélection de Clinton, la réaction de Jean-Marie Le Pen

« Jean-Marie Le Pen félicite Bill Clinton pour sa brillante réélection et lui souhaite bon courage dans l’accomplissement de son nouveau mandat à la présidence des États-Unis.

Il espère surtout que, n’étant plus tenaillé par des obligations électoralistes, Bill Clinton va enfin pouvoir revenir à une politique étrangère plus humaine et plus conforme à l’esprit de liberté et de respect des peuples qui est celui de la constitution américaine.

Il est hautement souhaitable, pour l’équilibre du monde entier, que le président des États-Unis prenne enfin ses distances avec les lobbies mondialistes et qu’il cesse de faire de son pays l’exécuteur des basses œuvres du nouvel ordre mondial.

À cet égard, le premier gage de sa bonne volonté pourrait être la levée de l’embargo meurtrier qui frappe les populations civiles irakiennes. Ce serait là un signe de bon augure pour tous les hommes épris de paix et de justice. »

 

Présent 13 novembre 1996

Communiqué de Bruno Mégret

Réforme des « lois Pasqua » : l’essoufflement du gouvernement

« Bruno Mégret, délégué général du Front national, considère que les alinéas que M. Debré veut rajouter aux lois Pasqua sont dérisoires. Ils le sont d’autant plus que le ministre de l’Intérieur lui-même avoue ne pas croire à l’immigration zéro.

Tant que M. Debré posera le problème de l’immigration comme un choix entre la ghettoïsation et une bien illusoire assimilation, il sera incapable de la résoudre. La vraie solution au problème de l’immigration est celle prônée par le Front national, à savoir : le retour des immigrés dans leur pays d’origine.

En réalité, l’attitude de renoncement du gouvernement reflète son impuissance et son essoufflement. »

 

Présent - 22 novembre 1996

Le communiqué du Front national

« Le projet de loi visant à protéger les enfants des abus sexuels est une escroquerie pure et simple. Derrière un arsenal juridique bien timide, il élude les vraies questions, le déferlement de la pornographie, la perte des valeurs civiques, le laxisme moral, l’éclatement de la cellule familiale, l’impuissance du système éducatif, la permissivité érigée en règle d’or par les médias et l’Établissement.

En outre, il est curieux de voir les Tartuffe se targuer de défendre les droits de l’enfant, alors que l’enfant à naître est traité dans notre pays comme une simple marchandise. Les centaines de milliers d’avortements autorisés et encouragés chaque année constituent le signe tangible que notre société sombre chaque jour davantage dans la barbarie.

Le Front national rappelle que le premier droit d’un enfant est le droit à la vie. On ne discute pas avec des pervers, on les met hors d’état de nuire. La peine de mort pour les assassins d’enfant reste à cet égard le seul moyen d’éviter la récidive. Le reste est littérature. »

 

Présent - 23 novembre 1996

Guy Drut professe à son tour sa haine anti-Le Pen

Communiqué du Front national

« Emboîtant le pas à Alain Juppé qui avait fait sa rentrée politique en professant sa haine anti-Le Pen devant une assemblée de collégiens, Guy Drut s’est fait mercredi l’indigne voix de son maître. En attaquant fielleusement le Front national dans un colloque de parents d’élèves, il a non seulement fait la preuve de son aveuglement partisan, mais encore il a manqué à son plus élémentaire devoir de réserve, et négligé une règle fondamentale du droit français qui veut que nul ne puisse être à la fois juge et partie.

Constatant l’hémorragie de ses électeurs et le mécontentement populaire à son égard, le RPR aux abois et soumis aux diktats des lobbies n’a visiblement pas d’autre champ de propagande que l’embrigadement des enfants des écoles et de leurs familles. C’est dire son piètre état ! »