Texte intégral
Français d'abord - 1re quinzaine de septembre 1996
Le camp des saints
Ceux qui ont lu « Le camp des saints », roman prémonitoire de Jean Raspail paru il y a près de vingt ans, auront eu cet été la désagréable impression de passer de la fiction à la réalité.
Il y a encore peu, les faits divers des mois de juillet et août consistaient en mises à sac de centres commerciaux et rodéos de voitures volées dans les quartiers dits sensibles. C’est le vrai visage de l’immigration au quotidien telle que la vivent depuis des années tant de nos malheureux compatriotes. Les gouvernements successifs ont cru trouver la parade par une lâcheté érigée en règle de gouvernement. Les commissaires devaient se muer en éducateurs, les CRS en nounous et le ministère de la ville en Club Méditerranée. On a ainsi acheté de manière bien précaire la paix civile dans les banlieues en augmentant les impôts des Français afin d’envoyer en vacances les « jeunes » des banlieues.
Aujourd’hui, le chantage a gravi un nouvel échelon. Les enjeux ont monté. Les immigrés n’exigent plus seulement de l’argent. Ils veulent être « régularisés ». Autrement dit, ils veulent tout, et tout de suite : la carte de séjour, les prestations sociales, le travail (pas trop quand même !), le logement, la carte d’identité, etc. Dans toute société civilisée digne de ce nom, une telle attitude ne vaudrait même pas d’être seulement prise en considération. On ne discute pas avec des immigrés illégaux. On les sanctionne, puis on les expulse. Et on sanctionne aussi leurs complices qui bafouent sans vergogne la loi française. Et si la loi s’avère obscure ou inefficace, on réforme la loi. Mais en l’occurrence, ce ne sont pas les lois Pasqua qu’il faut réformer. Il faut les supprimer et réformer en profondeur le code de la nationalité. Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec les aberrations issues de ce prétendu droit du sol. Car enfin, doit-on désormais appeler veau tout mouton né dans une étable, et doit-on considérer comme Français tout enfant né sur notre territoire au seul prétexte que ses parents sont entrés clandestinement en France ? Certes non. Pour nous, être Français, cela s’hérite ou se mérite.
Ce qui prouve la terrible faiblesse de notre société, c’est la valse-hésitation du gouvernement Juppé auquel il aura fallu deux mois pour trouver une fausse solution mi-chèvre mi-chou à la scandaleuse occupation de l’église Saint-Bernard. Aurait-il été aussi patient si une mosquée ou une synagogue avait ainsi été souillée et occupée de force ? De toutes façons, la question est pure hypothèse d’école, car les agitateurs patentés qui pilotaient l’opération savaient ce qu’ils faisaient. Ils se sont bien gardés de s’en prendre aux imams ou aux rabbins, autrement à cheval sur les principes que nos braves curés toujours en quête d’œcuménisme à bon marché…
Le rôle du gouvernement n’est pas de jouer les dames de charité, mais de faire respecter la loi et régner l’ordre républicain. Dire que l’on va examiner l’avenir de ces immigrés clandestins au cas par cas est une sottise, une lâcheté et au fond, un déni de justice. L’immigration est un problème de société. Elle exige de nos hommes politiques qu’ils répondent clairement à cette question : oui ou non, faut-il arrêter et inverser les flux migratoires qui sans cela vont submerger notre patrie ? Le Gouvernement Juppé, comme les précédents, ne sait que « gérer » médiatiquement le problème. Pour satisfaire l’électoral de « droite » exaspéré par tant de faiblesse, il envoie les CRS. Mais pour ne pas mécontenter les sectateurs des « droits de l’homme », il reçoit les clandestins au ministère de l’intérieur et annonce qu’il va trouver des solutions « au cas par cas ». M. Juppé a beau être un brillant cerveau, il n’a pas encore trouvé, et n’est pas près de trouver la quadrature du cercle. Il devrait cependant se souvenir qu’un charter ne fait pas le printemps (électoral).
Cette affaire est emblématique de la dégénérescence de la vie politique dans notre pays. Le rôle d’un haut fonctionnaire ou d’un ministre n’est pas de faire la danse du ventre devant les médias, mais d’agir en fonction de l’intérêt supérieur du pays. Quant au quarteron de has been du charity business qui tente de se refaire une santé au détriment de ces pauvres bougres de Maliens manipulés, il est grotesque ! Une poitrine avantageuse ne donne pas spécialement droit à disserter sur l’application de la loi française. Que la gauche et ses séides n’aient trouvé que la piteuse bannière de « l’antiracisme » pour regonfler leurs troupes maigrelettes prouve à quel point de désarroi se trouve la classe politique. Une société qui confond à ce point la fiction et la réalité en permettant à Bernard Tapie de jouer les avocats larrons sur grand écran et à Emmanuelle Béart de pérorer sur les droits des nouveau-nés maliens, prouve qu’elle a perdu ses repères les plus élémentaires. Veut-on préparer une société à la libanaise ou à la yougoslave ? Veut-on pour demain une société multiraciale dont on doit savoir qu’elle débouchera inéluctablement sur une fracture, puis une guerre ethnique ? Pour notre part, nous ne l’accepterons jamais. Si nous voulons que la France soit encore la France à l’aurore du troisième millénaire, c’est dès maintenant que nous devons préserver nos chances de survie en tant que nation libre et homogène. Demain, il sera trop tard.
« Le Camp des Saints », Jean Raspail, Édit. Robert Laffont, 129 frs.
Français d'abord - 2e quinzaine de septembre 1996
Le poids des mots
« Le Pen dit tout haut ce que les Français pensent tout bas ». La formule a fait florès et se révèle plus que jamais d'actualité. Car la caste politico-médiatique qui, depuis des lustres, a mis notre pays en coupe réglée, a beau dire et beau faire, les événements ne cessent de nous donner raison.
J'ai l'habitude d'appeler un chat un chat, un criminel un criminel, et un péril un péril. Certes, il est de notoriété publique que notre époque a pour habitude de remplacer le raisonnement logique et l'analyse lucide des situations par l'épanchement sans pudeur des « bons sentiments » au journal de vingt heures. Malheureusement, comme chacun sait, l'enfer est pavé de bons sentiments. Mais pour faire pleurer Margot dans les chaumières n'a jamais constitué une ligne politique crédible. Le rôle d'un homme politique digne de ce nom n'est pas de larmoyer sur la misère du monde. Non qu'il soit dépourvu de cœur. Mais sa fonction première ne doit en aucun cas se confondre avec celle d'une dame de charité. L'homme d'État a en charge la conduite des affaires du pays. Son rôle consiste à anticiper les périls qui menacent le pays, à voir loin et avant les autres, afin de préserver l'équilibre de sa patrie.
Gouverner c'est prévoir, l'adage est bien connu. Pour notre part, nous avons toujours su discerner à l’avance la nature des dangers qui menaçaient notre pays, avant-hier le sida et le sang contaminé, ou hier la vache folle. Mais s’il est un péril qui met en jeu la substance même de notre pays, sa mémoire, son passé, son avenir, c’est bien l’immigration. La croissance exponentielle du chômage, de l’insécurité, du fiscalisme, pour ne citer qu’eux, est directement liée à l’expansion incontrôlée des flux migratoires des peuples du tiers-monde en direction de notre terre européenne. Or, aujourd’hui, constater simplement cet état de fait, le dire haut et fort, aboutit inéluctablement à se voir traiter de « raciste ». Or, ce n’est pas Le Pen qui a tué le petit Nicolas à Marseille. C’est d’abord l’immigration mais aussi l’insécurité, le laxisme moral, la corruption, l’illettrisme, la ruine de l’éducation, qui ont tué.
Le meurtre de Marseille n’est pas un banal fait divers. Il est emblématique du cancer qui ronge notre pays et qui se nomme immigration-invasion. Le jeune maghrébin qui a porté le coup de couteau mortel doit être certes livré à la justice. Mais il ne devrait pas être le seul. Car les véritables responsables de cet acte tragique sont les politiciens français qui depuis des décennies connaissent parfaitement la gravité du problème. M. Chirac le sait au premier chef, lui qui, il y a vingt ans de cela, a signé le décret autorisant le regroupement familial, tout comme M. Gaudin, dont on connaît le rôle, ou plutôt l’absence de rôle, comme ministre de la Ville.
Il y a nul besoin d'être grand clerc pour comprendre que les sociétés pluriculturelles ou multiculturelles ne fonctionnent pas. Avant hier le Liban, hier la Yougoslavie, sont là pour nous rappeler que des hommes d'origines différentes, de cultures différentes, de religions différentes ne peuvent coexister en paix, si la nation n'est pas assez forte pour transmuer et transcender les différences. Assurer la sécurité, qui est la première des libertés, tel le devrait être la préoccupation essentielle des hommes politiques. Pratiquer, comme ils le font avec obstination à l'inverse, la politique de l'autruche, aboutira inéluctablement à de graves désordres, sinon à l'explosion de conflits ethniques, sinistres préludes à une guerre civile que nous redoutons tous, et qui pourtant ne peut être ignorée. En mon âme et conscience, je crois qu'il est de mon devoir de prévenir et d'agir tant qu'il en est encore temps. Il n'est pas dans mes habitudes de pratiquer la langue de bois. Et je continuerai contre vents et marées à dénoncer les périls afin que mon pays soit encore cette France belle et grande à laquelle nous autres patriotes sommes viscéralement attachés. Je le redirai une nouvelle fois à l'occasion de notre fête des BBR les 28 et 29 septembre prochains sur la pelouse de Reuilly à Paris.
Il fut un temps dans notre pays, où l'on savait ce que parler français voulait dire, où notre langue rayonnait sur l'ensemble de l'Europe. Un honnête homme se devait de manier le verbe avec aisance. La concision, la précision, les nuances du langage étaient qualités appréciables. Et nous avons encore pour habitude de dire, que ce qui se conçoit bien s'énonce clairement. Les grands écrivains qui ont fait la gloire de notre littérature à travers le monde doivent aujourd'hui se retourner dans leur tombe ! Montesquieu comme Voltaire seraient poursuivis par les ligues prétendument anti-racistes ! Nous avons donc des grands ancêtres dans le domaine de la liberté de penser. Sachons nous en montrer dignes. Et continuons d'appeler un chat un chat.