Texte intégral
Monsieur le Député,
Soyons précis ; regardons les chiffres et écoutons ce que disent les experts. Et je remercie votre collègue Marielle de Sarnez d'avoir souhaité qu'une étude d'impact d'un nouveau genre soit communiquée à la représentation nationale pour que celle-ci se prononce en toute connaissance de cause. Cette étude est claire, elle à votre disposition à la distribution. Je vous en lis plusieurs passages au cas où vous n'en auriez pas pris connaissance : sur le climat, il est bien précisé - page 32 -, qu'au final, les émissions de la France n'augmentent pas du fait du CETA et que celles de l'UE n'augmentent qu'en raison du Brexit, et que la très légère baisse des émissions, dans le scénario central, pourrait aller de moins 0,24 millions de tonnes à moins 0,87 millions de tonnes d'équivalent CO2. Voilà des éléments factuels et scientifiques, des conclusions d'économistes, de chercheurs, ce n'est pas de l'idéologie, ce n'est pas de la politique.
Par conséquent, je le dis très clairement : il faut dire oui à cet accord. Il a été complété par un veto climatique, avec une ambition environnementale bilatérale.
Pardonnez-moi de le rappeler, mais je sais que le candidat Jean-Luc Mélenchon avait, lui, comme objectif de sortir de l'OMC comme vous le suggérez, mais aussi et surtout, c'était le point no 62 de son programme, d'adhérer à l'Alliance bolivarienne Alliance pour alliance, je préfère celle avec le canada plutôt que l'Alliance bolivarienne, l'ALBA, où siège la Syrie en tant qu'observateur !
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 juillet 2019