Déclaration de M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, en réponse à une question sur la progression de la faim dans le monde, à l'Assemblée nationale le 23 juillet 2019.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Jean-Baptiste Lemoyne - Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères

Circonstance : Question au gouvernement à l'Assemblée nationale

Texte intégral

Merci beaucoup, Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,


Les chiffres que vous avez cités sur la faim dans le monde naturellement nous interpellent et nous ne souhaitons pas rester inertes.

C'est pourquoi, le président de la République a fait du G7 qui se tiendra à Biarritz dans quelques semaines, eh bien, la lutte contre les inégalités comme un thème majeur.

Bien sûr, l'accès à l'alimentation est un sujet sur lequel nous serons mobilisés, de la même façon que nous le sommes avec Jean-Yves Le Drian, dans le cadre de la préparation de la loi d'orientation sur le développement et la solidarité internationale, parce que c'est une tête de chapitre qui doit être particulièrement dense et développée.

Nous partageons évidemment votre attachement à l'agro-écologie et le ministre de l'agriculture ne cesse d'oeuvrer en ce sens, semaine après semaine.

Maintenant, concernant le lien que vous faites avec le CETA : je le trouve pas du tout adapté puisque justement, nous avons obtenu de partenaires nord-américains, particulièrement durs en affaires, le fait de reconnaître les indications géographiques protégées. C'est une première ! Et cela permettra de reconnaître le travail, le labeur de femmes et d'hommes qui sur nos terroirs font vivre ces produits de qualité.

C'est par ces accords que nous allons tirer vers le haut un certain nombre de partenaires.

Nous avons en commun je crois, vous et moi, Monsieur le Député, un attachement au personnalisme d'Emmanuel Mounier. C'était justement, ni individualisme, ni collectivisme. De la même façon, nous ne voulons ni le protectionnisme, ni le libre-échangiste naïf. Nous sommes pour la construction d'une politique commerciale ambitieuse, rénovée, qu'appelle de ses voeux le président de la République, comme il l'a fait au centenaire de l'OIT, il y a quelques jours à Genève.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 juillet 2019