Déclaration de M. Adrien Taquet, secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance, en réponse à une question sur les mesures envisagées pour lutter contre les violences faites aux enfants, Paris le 20 novembre 2019.

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Intervenant(s) : 
  • Adrien Taquet - Secrétaire d'État chargé de la protection de l'enfance

Circonstance : Journée internationale des droits de l'enfant, le 20 novembre 2019

Texte intégral

Madame la Sénatrice,


En ce jour anniversaire, permettez-moi de saluer les enfants de la fondation Action Enfance qui assistent en ce moment même à nos débats.

Permettez-moi également de saluer avec vous l'Unicef, l'ensemble des associations et des professionnels qui œuvrent à la protection de nos enfants, notamment le collectif la Dynamique, qui organise ce soir un grand événement auquel le Gouvernement sera représenté.

Vous le savez bien, Madame la Sénatrice, le gouvernement n'a pas attendu ce trentième anniversaire ni même ma nomination à ce secrétariat d'Etat il y a désormais dix mois, pour œuvrer en faveur des droits des enfants et s'évertuer à mieux respecter encore les recommandations formulées par le Comité des droits des enfants des Nations unies.

Quand Jean-Michel Blanquer rend obligatoire la scolarisation à 3 ans, c'est bien le droit à l'éducation qui est renforcé. C'est le droit à la santé qu'Agnès Buzyn défend avec le plan Priorité prévention ou encore l'instauration des onze vaccins obligatoires ; l'action menée par Sophie Cluzel pour l'école inclusive ou encore le repérage précoce des enfants avec trouble du spectre de l'autisme, afin qu'ils soient mieux accompagnés, y concourent aussi.

Je pense encore à la nécessité d'une justice adaptée, promue par la garde des sceaux, dans le cadre de la réforme de l'ordonnance de 1945.

Pour autant, il est un droit sans lequel aucun autre droit n'est possible, c'est le droit à la sécurité, à la fois matérielle et affective. Le docteur Marie-Paule Martin-Blachais, dans le cadre d'une conférence de consensus, avait évoqué ce qu'elle appelait le "métabesoin".

C'est la raison pour laquelle, ce matin, le président de la République a présenté à l'Unesco, un certain nombre de mesures pour lutter contre les violences faites aux enfants.

Vous avez rappelé un certain nombre de chiffres. Il est absolument inadmissible dans un pays comme le nôtre que les enfants puissent vivre ce type de violence.

Ainsi, 22 mesures sont prévues pour garantir la sécurité de nos enfants partout, tout le temps, dans les institutions de la République - vous avez raison de le dire -, à l'école - je pense au cyber harcèlement -, mais aussi dans les institutions pour les enfants en situation de handicap ou encore dans les institutions de l'aide sociale à l'enfance. Il s'agit de garantir à tous les enfants qu'aucune grande personne en contact avec ces enfants ne puisse avoir été, par le passé, auteur d'actes pédocriminels.

C'est l'une des mesures fortes de ce plan, Madame la Sénatrice.


Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 novembre 2019