Texte intégral
La ministre de la mer a présenté un point sur la réforme prioritaire dont le ministère est chargé.
Cette réforme porte sur l'accompagnement de la filière pêche pour une exploitation plus durable des ressources.
Le maintien d'une pêche en France et en Europe suppose de préserver les différentes espèces pêchées, en maîtrisant leur exploitation. Actuellement, 59% des volumes de poissons débarqués en France sont issus de stocks (c'est-à-dire d'une espèce donnée dans une zone donnée) évalués comme étant en bon état. Ce chiffre n'était que de 15% en 2000. L'objectif est de continuer à améliorer l'état des populations de poissons pêchées, pour atteindre 60% en 2022.
Pour atteindre cet objectif, trois axes de travail ont été identifiés :
- accompagner les acteurs sur l'écolabel public "pêche durable" pour mieux informer les consommateurs : un écolabel public "pêche durable" a été mis en place en 2017 mais ne compte pour l'instant que deux pêcheries (une pêcherie est définie par une zone de pêche telle que Méditerranée ou Manche, une technique - filet, chalut, etc. - et/ou des espèces ciblées - thon, coquille Saint-Jacques, etc.) Une campagne de communication va être menée cette année auprès de l'ensemble de la filière et du grand public afin de faire connaître cet écolabel, d'accompagner les pêcheurs volontaires dans leur processus de labellisation et d'augmenter dans les années à venir le nombre de pêcheries certifiées ;
- améliorer la sélectivité des engins de pêche et limiter ainsi l'impact sur les ressources marines qui ne sont pas ciblées par la pêche : depuis décembre 2020, les pêcheurs français profitent d'un accompagnement pour acheter des équipements plus sélectifs dans le cadre de France Relance. De plus, 4,6 millions d'euros sont mobilisés par FranceAgriMer sur des projets innovants pour développer de nouveaux engins de pêche réduisant les impacts sur le milieu marin ;
- améliorer la connaissance sur les stocks halieutiques et l'impact de la pêche sur le milieu marin : cela passe par des observations et une collecte des données renforcées, en mer et en criée, sur tous les littoraux.