Texte intégral
Le ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie et le ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics ont présenté le projet de loi de finances (PLF) pour 2025.
Dans un contexte où le déficit public s'établirait à environ 7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025 en l'absence de mesure, ce projet de loi de finances propose au Parlement un chemin de responsabilité vers le retour à l'équilibre de nos comptes publics. Des efforts d'ampleur, à hauteur de 60 milliards d'euros, sont prévus pour ramener le déficit à 5,0 % du PIB en 2025.
Les mesures de consolidation porteront prioritairement sur la dépense publique, qui représente près de 57 % du PIB en France contre moins de 50 % en moyenne dans l'ensemble des pays européens, en 2023. Sur les 60 milliards d'euros d'économies à réaliser, les deux tiers – soit environ 41 milliards d'euros - seront portés par des mesures de modération et de réduction de la dépense publique. Cet effort en dépense sera partagé entre l'État, ses opérateurs, les collectivités territoriales et les administrations de sécurité sociale. Avec les économies proposées par le Gouvernement, en tenant compte de l'inflation et hors charge d'intérêt de la dette, les dépenses de l'Etat et de ses opérateurs baisseraient de -1,1 %, les dépenses des collectivités locales seraient stables (+0 %) et les dépenses de sécurité sociale progresseraient de 0,6 %.
Un tiers de l'effort - soit environ 19 milliards d'euros - sera réalisé par des mesures de justice fiscale : ces mesures de recettes, pour majorité exceptionnelles et temporaires, portant majoritairement sur les grandes entreprises et les contribuables aux plus hauts revenus, ont été ciblées pour ne pas pénaliser la croissance, qui, en dépit des aléas, résiste dans notre pays. Les prévisions de croissance, supérieures à la moyenne européenne, s'établissent ainsi à +1,1 % en 2024 et en 2025, et l'inflation est en net reflux à +2 % en 2024 et +1,8 % en 2025.
Ces efforts seront réalisés tout en continuant de soutenir l'innovation, la réindustrialisation et la création d'emploi, en réduisant la dette écologique, car il en va de notre avenir commun, en protégeant le pouvoir d'achat des Français, en particulier des plus modestes, des classes moyennes et de celles et ceux qui travaillent, et en assurant la sécurité de nos concitoyens, en renforçant notamment les budgets de la Justice, de l'Intérieur et des Armées.
Cet effort significatif dès 2025 a vocation à s'ancrer dans une trajectoire de finances publiques ramenant le déficit sous le seuil de 3 % de PIB en 2029 comme s'y est engagé le Gouvernement. Cet objectif et ces efforts doivent permettre de rétablir durablement l'équilibre des comptes et de garantir la souveraineté de la France.