Texte intégral
BENJAMIN GLAISE
Sud Radio, Parlons Vrai, avec mon invité politique ce matin, Sophie PRIMAS, porte-parole du Gouvernement. Bonjour Sophie PRIMAS.
SOPHIE PRIMAS
Bonjour Benjamin GLAISE.
BENJAMIN GLAISE
Et merci d'être avec nous ce matin, beaucoup de sujet dont nous allons parler, on va commencer peut-être d'un mot, avec la loi PLM, réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, le Parlement a définitivement adopté cette réforme. Le rapporteur de la loi, Sylvain MAILLARD, parle d'un scrutin qui sera plus démocratique. Est-ce que vous aussi, vous estimez que c'est une réforme de justice électorale ?
SOPHIE PRIMAS
Écoutez, moi, je laisse le Parlement parlementer et donc le Parlement a décidé que cette loi devait être adoptée. Il ne nous a pas échappé que le Sénat, qui est la chambre des collectivités territoriales, a émis quelques réserves sur ce texte-là, qu'il n'a pas voté. Maintenant, il est voté.
BENJAMIN GLAISE
Il promet de saisir le Conseil constitutionnel également.
SOPHIE PRIMAS
C'est une procédure assez classique désormais de demander au Conseil constitutionnel si nous sommes bien dans l'esprit de la Constitution. Mais désormais, c'est plutôt les municipales qui se profilent à l'horizon de mars 2026 et il est temps de passer à cette étape.
BENJAMIN GLAISE
Oui, parce que le code électoral précise tout de même qu'on ne peut pas changer comme ça le mode de scrutin l'année précédente aux élections, c'est-à-dire que, quand même, pour vous, elle doit être mise en œuvre dès les prochaines municipales.
SOPHIE PRIMAS
Écoutez, on verra ce que dit le Conseil constitutionnel. Évidemment, au nom de la séparation des pouvoirs, moi, je ne peux pas me prononcer à la place du Conseil constitutionnel. Bien sûr, qu'il dira la chose assez rapidement, je pense, parce qu'effectivement les campagnes vont commencer. Et que sur ces trois communes que vous citez, ces trois métropoles, Paris, Lyon, Marseille, évidemment, on ne fait pas campagne de la même façon et pour les mêmes choses sur une élection qui est une élection majeure.
BENJAMIN GLAISE
Au Sénat, on parle carrément de tripatouillage électoral pour favoriser Rachida DATI à Paris. Ça vous inspire quoi, ça ?
SOPHIE PRIMAS
Non, je ne veux pas rentrer dans ces polémiques. Encore une fois, le Parlement a décidé, a choisi, a voté. Le Conseil constitutionnel donnera son avis. Je m'arrêterai et je m'empêcherai de tout autre commentaire.
BENJAMIN GLAISE
Alors, passons à un autre sujet, autre changement possible au niveau électoral, c'est la proportionnelle pour les législatives. On en sait peut-être un peu plus hier avec François BAYROU qui parle d'un possible référendum. On le rappelle, François BAYROU est favorable depuis longtemps à cette proportionnelle. Ce n'est pas le cas du ministre de l'Intérieur, Bruno RETAILLEAU, qui a mis dans la balance cette décision sur un éventuel départ du Gouvernement. Pour quand ce référendum ? Et est-ce que s'il a lieu, ça signe le départ du Gouvernement des LR ?
SOPHIE PRIMAS
C'est beaucoup de questions en une question. La première question, c'est qu'effectivement, et vous l'avez dit, le Premier ministre est très attaché au scrutin à la proportionnelle pour les législatives. Il y a des réserves, et notamment ces réserves dans les partis politiques sont exprimées évidemment par Bruno RETAILLEAU en tant que président des Républicains mais…
BENJAMIN GLAISE
Dont vous faites partie.
SOPHIE PRIMAS
Dont je fais également partie, mais aussi par d'autres formations politiques du socle commun qui émettent les plus grandes réserves sur la proportionnelle. Hier soir, le Premier ministre a indiqué que la voie idéale était la voie référendaire. C'est une prérogative du président de la République. Et pardonnez-moi de dire que le Premier ministre, d'ailleurs, a dit que l'urgence, aujourd'hui, était le budget et que cette question de la proportionnelle serait plutôt vue après la question budgétaire.
BENJAMIN GLAISE
Sophie PRIMAS, porte-parole du Gouvernement. Je le rappelle, le siège du RN perquisitionné mercredi pour des suspicions de prêts illégaux. Le RN dénonce un acharnement. Jordan BARDELLA évoque un prétexte pour fouiller son bureau. C'est de la paranoïa ou pas, Sophie PRIMAS ?
SOPHIE PRIMAS
Là aussi, peut de commentaires de ma part, puisqu'au nom de la séparation des pouvoirs, naturellement, je n'ai pas à m'immiscer dans cette procédure. Le procès en victimisation est bien connu.
BENJAMIN GLAISE
On a eu des réactions de François BAYROU lui-même qui réagit à ce sujet.
SOPHIE PRIMAS
Est bien connu, c'est une défense qu'utilise très souvent le Rassemblement national. Je crois que le sujet qui est évoqué ici est plutôt un sujet de fond, c'est-à-dire le financement des partis politiques d'une façon générale. Ça, c'est un vrai sujet. Le financement des partis politiques a été, on va dire, précisé au fil des années avec des normes, avec des règles, avec des lois. Aujourd'hui, il reste des imprécisions. Il reste surtout la difficulté de financer des campagnes et de trouver des prêts des banques. Ça touche le Rassemblement national, mais ça touche d'autres formations politiques. Et donc la question qui a été évoquée par le Premier ministre, hier, qui est la banque de la démocratie, me paraît être une idée extrêmement intéressante qu'il faut pousser.
BENJAMIN GLAISE
C'est à fond de mer quand même, ça sera pour quand ça ?
SOPHIE PRIMAS
Mais écoutez, vous savez que notre, encore une fois, l'éléphant au milieu de la pièce du calendrier…
BENJAMIN GLAISE
Il dit un texte avant l'automne, c'est quand même, ça va arriver vite. C'est-à-dire que c'est une urgence pour lui.
SOPHIE PRIMAS
C'est une urgence parce qu'il y a des échéances présidentielles, il y a probablement d'autres échéances législatives qui arrivent. Et véritablement, quel que soit le parti, je ne cible pas le Rassemblement national particulièrement, la question du financement mérite d'être mise à l'ordre du jour parce que c'est une question démocratique.
BENJAMIN GLAISE
Edwige DIAZ, qui est du RN, vice-présidente du RN, a affirmé hier à ce micro sur Sud Radio hier matin que la seule solution pour sauvegarder la démocratie, c'est que le RN arrive au pouvoir. Que lui répondez-vous à Edwige DIAZ ?
SOPHIE PRIMAS
Comme vous n'ignorez pas, je ne fais pas partie de cette formation politique et mon souhait, ma vie politique, me construit pour un projet qui n'est pas celui du Rassemblement National. Donc mon souhait n'est pas évidemment que le Rassemblement National arrive au pouvoir, mais je suis démocrate avant tout et je pense qu'il faut donner les chances et les moyens à chaque parti politique de se battre à armes égales et après, ce sont les convictions qui gagneront.
BENJAMIN GLAISE
Le budget, François BAYROU qui annoncera les grandes lignes de ce budget 2026 mardi prochain, il a eu des propos assez flous, alors vous allez peut-être nous aider à décoder, hier soir, sur LCI. Il a dit qu'il peut y avoir ici ou là des efforts particuliers en parlant de l'impôt, mais il ne croit pas que ce soit par l'impôt qu'on résout des problèmes. Ça veut dire quoi exactement ça ?
SOPHIE PRIMAS
Ça veut dire, et je crois qu'il l'a assez bien expliqué, que dans notre pays, nous sommes le pays dont le taux d'imposition, la charge sur les Français est la plus élevée parmi les pays de l'OCDE. Donc l'impôt n'est pas la variable sur laquelle on résout tout. Ce qui est devant nous, c'est un Himalaya de quarante milliards, je reprends ses propos, un quarante milliards d'économies qu'il faut réaliser pour tenir nos objectifs du déficit, c'est très important. On ne fait pas ça pour la beauté du geste. On fait ça parce qu'on prépare les capacités de la France à avoir une souveraineté financière et budgétaire qui nous permettent d'investir sur les éléments qui sont des éléments qui concernent la jeunesse, qui concernent l'éducation, qui concernent l'armement, bien entendu notre défense, notre souveraineté, et donc on ne fait pas ça pour la beauté du geste. On fait ça pour nous redonner les capacités à préparer l'avenir de la France et l'avenir des générations suivantes. Donc effectivement, nous allons devoir trouver ces quarante milliards essentiellement sur des réformes de l'État, sur des économies sur le fonctionnement de l'État, sur des économies également sur la façon dont on gère nos prestations sociales, retraites, dépenses de santé, où on voit bien qu'il y a des dérapages très importants, collectivités territoriales, tout le monde va être mis à contribution.
BENJAMIN GLAISE
Est-ce que ça peut passer concrètement par un gel des retraites, du barème de l'impôt ou encore des prestations sociales ?
SOPHIE PRIMAS
Alors ne comptez pas sur moi pour spoiler !
BENJAMIN GLAISE
Tout le monde pose la question : est-ce que vous l'excluez déjà, tout simplement, pour savoir ?
SOPHIE PRIMAS
Ah non, mais moi je n'exclus rien du tout, je n'annonce rien du tout. Le Premier ministre fera ses annonces mardi et vous imaginez bien que je ne vais pas faire des annonces avant lui.
BENJAMIN GLAISE
Bon, si je vous demande sur la taxe ZUCMAN, pour un taux minimum d'imposition sur les grandes fortunes, c'est hors de question, non, vous ne commentez pas.
SOPHIE PRIMAS
Je ne commente pas, le Premier ministre fera ses annonces mardi après-midi et je crois qu'on est tous impatients d'ailleurs de cette séance où le Premier ministre montrera ses arbitrages.
BENJAMIN GLAISE
Les aides publiques aux entreprises qui ont atteint les 211 milliards d'euros, ce chiffre donné par une commission d'enquête au Sénat, c'est trop ou pas selon vous ? Sans parler du budget qui sera annoncé mardi, mais qu'est-ce que vous en pensez de ce chiffre-là ?
SOPHIE PRIMAS
Ce qui est très important pour le pays, c'est de gérer la croissance. Le Premier ministre l'a redit hier, il faut qu'on travaille davantage, il faut qu'on produise davantage pour créer de la richesse qu'on puisse ensuite redistribuer en services publics, en soutien aux plus modestes, en soutien aux plus fragiles. C'est ça le modèle de la France. Donc la croissance pour nous, elle est importante, il faut donc permettre aux entreprises d'avoir de la compétitivité, d'avoir envie de s'installer dans notre pays, c'est les éléments de compétitivité. Ça, c'est le premier point. Alors, 211 milliards d'ailleurs, c'est très difficile, les sénateurs le disent eux-mêmes, très difficile à estimer exactement. Moi, ce qui m'a frappé dans ce rapport, c'est qu'il y a plus de 2 200 dispositifs de soutien aux entreprises, donc c'est un maquis pour les entreprises, c'est un maquis pour l'État, c'est un maquis pour le Parlement, on n'y voit pas très clair. Donc je pense qu'il y a un travail de rationalisation à faire en ce sens, pour la compétitivité d'ailleurs des entreprises, pour l'attractivité, l'efficacité de ces dispositifs. Donc il faudra regarder les travaux du Sénat et s'en inspirer probablement.
BENJAMIN GLAISE
Donc simplification possible, mais sur ce chiffre-là, des 211 milliards d'euros, ça vous semble légitime ?
SOPHIE PRIMAS
Il faut vérifier l'efficacité de cet investissement qui est fait par la nation pour la croissance et vérifier que le dispositif a un rendement qui justifie la création de ce dispositif.
BENJAMIN GLAISE
Un mot sur cette réforme de l'assurance-chômage voulue par Gabriel ATTAL, qui a été repoussée après la dissolution, il l'a remis sur le tapis. Emmanuel MACRON l'avait qualifiée, cette réforme, d'indispensable. Est-ce qu'elle l'est selon vous ?
SOPHIE PRIMAS
Ce qui est indispensable, et le Premier ministre, là aussi, l'a redit hier, c'est que nous arrivions à un taux d'activité de nos plus jeunes et de nos seniors qui soit supérieur à celui auquel il est aujourd'hui. Une partie de la réforme sur l'assurance-chômage peut répondre, on l'a vu, la précédente réforme sur l'assurance-chômage a fait augmenter le taux d'activité des plus de soixante ans. C'est assez mécanique. Donc, est-ce qu'il faut re-regarder cette réforme ? Le Premier ministre dira ce qu'il pense de cette proposition. Il prendra ou ne prendra pas l'opportunité. Mais en tout cas, la réflexion sur le taux d'activité, là aussi, elle me semble essentielle là aussi pour baisser nos déficits.
BENJAMIN GLAISE
Parlons du gouvernement. Sophie PRIMAS, vous en êtes la porte-parole. Le ministre de l'Enseignement supérieur tout d'abord, Philippe BAPTISTE, qui affirme que l'islamo-gauchisme n'existe pas au sens intellectuel du terme à l'université. Est-ce que vous partagez son point de vue ?
SOPHIE PRIMAS
C'est un propos d'universitaire, donc je laisse les propos à Philippe BAPTISTE et à son auteur. Ce qui est sûr, c'est que le communautarisme, l'entrisme en partie fait partie aujourd'hui de la réalité de certaines universités. Nous avons des témoignages, nous sommes saisis par un certain nombre de professeurs d'université sur ces questions-là, et il est assez clair, clairement prouvé, qu'une partie de cette activité est nourrie par des volontés politiques et politiciennes, une partie de notre paysage politique, en particulier par LFI, alors que l'université doit être un sanctuaire. L'université doit être sacrée, c'est le temple de la recherche, de l'éducation, c'est le temple du savoir, et toute activité de ce type-là n'est pas souhaitable. Donc il y a un sujet, le sujet du communautarisme, qui nous est remonté clairement par un certain nombre d'acteurs des universités, il faut le prendre en considération.
BENJAMIN GLAISE
Est-ce que Bruno RETAILLEAU doit rester au Gouvernement ? C'est votre patron, on l'a dit chez LR.
SOPHIE PRIMAS
Bien sûr.
BENJAMIN GLAISE
Alors il a déclaré aux Parisiens, c'est vrai que ça interpelle : "Je n'ai aucun goût pour les synthèses molles". Est-ce qu'il doit assumer et quitter le Gouvernement ? Est-ce que vous l'entendez comme ça ?
SOPHIE PRIMAS
Moi je vais vous répondre différemment. En réalité, pourquoi sommes-nous – alors je parle en tant que républicaine, là, non pas en tant de porte-parole, mais un peu les deux – pourquoi sommes-nous au Gouvernement ? Nous sommes au Gouvernement pour nous mettre d'accord sur l'essentiel. L'essentiel, c'est encore une fois l'Himalaya budgétaire que nous avons devant nous, qui est une question de responsabilité collective pour notre pays. Vous savez, on a des échéances financières, on a des échéances budgétaires qui sont vraiment une question extrêmement centrales pour le pays. Ensuite, nous sommes là pour cela. Est-ce que nous avons des différences avec d'autres parties qui participent à ce socle commun ? Bien sûr, et c'est cela que dit Bruno RETAILLEAU. Pas plus, pas moins, mais ça ne remet pas en cause le fait que nous essayons ensemble de trouver une issue budgétaire pour la France et qu'ensuite nous avons des diversités d'opinions.
BENJAMIN GLAISE
Que ferez-vous à l'hiver prochain, Sophie PRIMAS ?
SOPHIE PRIMAS
Écoutez, je voudrais bien vous poser la question.
BENJAMIN GLAISE
Non mais, je ne sais pas.
SOPHIE PRIMAS
Écoutez, nous entamons évidemment, je plaisante, mais nous entamons la session parlementaire, nous entamerons la session parlementaire à l'automne avec un certain nombre de textes qui seront à l'Assemblée et au Sénat, qui seront avant les textes budgétaires. Et puis pour les textes budgétaires, nous continuerons ce que nous essayons de faire avec le Premier ministre et l'ensemble du Gouvernement. Expliquer pour ce que nous faisons, expliquer les choix que nous allons devoir faire, et dans les choix, il y a des choix positifs, des choix négatifs, expliquer les enjeux, expliquer aux Français que si nous travaillons, ce sont pour nos enfants, nos petits-enfants et pour que la France retrouve sa souveraineté.
BENJAMIN GLAISE
Faudra-t-il aller jusqu'à une dissolution pour mettre fin à cette crise politique que nous traversons ? Vous le pensez ou pas ?
SOPHIE PRIMAS
Tout dépendra, là aussi, de si nous sommes censurés au moment du budget ou avant. Notamment, vous savez que les chefs d'entreprise, aujourd'hui, sont un petit peu dans l'expectative de ce qui va se passer, un petit peu sceptique, ils ont besoin de stabilité, ils ont besoin d'une voix, ils ont besoin d'être rassurés aussi sur, effectivement, leurs contributions éventuelles au redressement du pays. Et donc, oui, on a besoin de stabilité. Si jamais la censure était exercée à l'automne, ça ne changerait malheureusement ni le déficit de la France, ni les enjeux budgétaires, ni la composition de l'Assemblée nationale qui est instable. Donc, le président de la République, dont c'est la prérogative, prendra sa décision et je ne sais pas quelle sera cette décision.
BENJAMIN GLAISE
C'est encore un bon capitaine de navire, aujourd'hui, François BAYROU ?
SOPHIE PRIMAS
Moi, je trouve que c'est un bon capitaine de navire, d'un navire qui est fait avec des équipages qui viennent de plusieurs expériences et de plusieurs idéologies différentes. Il laisse la liberté, ça peut un peu déstabiliser les uns les autres, de laisser la liberté de parole à chacun et en même temps, il tranche à la fin, c'est ce qu'il fera mardi sur la question du budget et je trouve qu'il mène bien sa barque, pour filer la métaphore.
BENJAMIN GLAISE
Emmanuel MACRON, qui a tenu des propos, j'aimerais y revenir aussi, assez fort, hier, sur l'immigration clandestine. "Ne jamais céder – dit-il – à la tentation des populistes qui, généralement, ont un déni de science ou un travestissement des faits". Est-ce que vous partagez, ici, le point de vue du Président ?
SOPHIE PRIMAS
Oui, il faut... C'est toujours une ligne que je me suis donnée, de faire confiance, effectivement, à la science, à ce qui est dit et, systématiquement, de remettre les avis de la science dans un contexte qui est aussi un contexte économique, politique, et de mesurer bénéfices, risques. C'est le rôle du politique que de faire cet arbitrage.
BENJAMIN GLAISE
Qui sont ces populistes dont parle Emmanuel MACRON ?
SOPHIE PRIMAS
Écoutez, demandez-lui. Je ne vais pas parler à sa place. Il y a, aujourd'hui, c'est vrai, des postures qui peuvent être populistes.
BENJAMIN GLAISE
C'est le Rassemblement National qui menace de vous censurer ?
SOPHIE PRIMAS
Écoutez, demandez à Emmanuel MACRON le fond de ses propos. Moi, je ne m'aventurerais pas à interpréter les siens.
BENJAMIN GLAISE
Un mot pour conclure rapidement sur ce jeune cycliste franco-allemand, disparu en Iran, qui a été arrêté. Annonce de la diplomatie iranienne. La situation est-elle inquiétante ?
SOPHIE PRIMAS
Écoutez, d'abord, je voudrais profiter de cette antenne pour redire à nos compatriotes, surtout, n'allez pas dans les pays qui sont signalés par le ministère des Affaires étrangères. Ce n'est pas une blague. Ce n'est pas pour nous faire plaisir ces annonces. Vraiment, c'est très, très sérieux et on le voit avec ce jeune homme. Alors, la diplomatie française est effectivement très en alerte, en lien avec sa famille. Nous avons déjà, bien sûr, travaillé avec la diplomatie iranienne, mais je pense qu'en matière de diplomatie, moins on met le sujet au milieu de la table, mieux c'est. Plus la discrétion sert la diplomatie.
BENJAMIN GLAISE
Sophie PRIMAS, porte-parole du Gouvernement. Grand merci d'avoir été avec nous ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 juillet 2025