Texte intégral
Bien, bonjour à toutes et à tous. Je suis heureux de saluer la presse et à travers vous, les Françaises et les Français. Je veux saluer l'ensemble des élus du territoire qui m'accueillent. Le maire de L'Haÿ-les-Roses, l'ancien maire devenu député de L'Haÿ-les-Roses, puis bien sûr l'ensemble des représentants de l'État, corps préfectoral, Monsieur le ministre, et l'ensemble des autorités du territoire.
Je tenais vraiment à marquer les premières heures après ma reconduction à Matignon de cette présence auprès des fonctionnaires de police. Moi, j'ai eu l'honneur de porter l'uniforme comme militaire de la gendarmerie, comme réserviste il y a quelques années. Et je veux redire tout le soutien, toute l'admiration que l'on a pour celles et ceux qui assurent la sécurité et la protection des Françaises et des Français. Et ce qui me permet aussi de revenir très symboliquement ici à L'Haÿ-les-Roses.
Il se trouve qu'on est la même génération de maires tous les deux avec Vincent. On se souvient de ce qui s'est passé, je n'y reviens pas, ici il y a quelques temps, et qui avait beaucoup, beaucoup bouleversé la population, et qui d'ailleurs avaient énormément ressoudé la population autour, non seulement de nos forces de sécurité, je vais en dire un mot dans un instant, mais aussi de nos élus locaux.
Et au fond, on le voit bien, dans un moment dans lequel on parle beaucoup de politique, enfin il y a quand même une vie quotidienne des Françaises et des Français qui continue, et des nombreuses consultations d'ailleurs que j'ai pu avoir avec les formations politiques, y compris de l'opposition. On voit que la sécurité du quotidien, la lutte contre les incivilités, le fait au fond de refuser cette violence qui monte dans la société, violence sur les personnes, comme les violences, en tout cas les atteintes faites au bien, vol, cambriolage, sont quelque chose, au fond, qui peut réunir un large consensus au sein de la classe politique.
Et si je l'ai fait ce matin ici, au-delà du fait que j'ai une reconnaissance personnelle et une identification personnelle avec celles et ceux qui rendent ce service public de la sécurité, c'est qu'au fond, on voit bien que ce sont des thèmes qui doivent être mis à l'agenda dans les temps qui viendront. Ici, on a une police municipale qui fonctionne, qui travaille main dans la main avec la police nationale.
Le ministre de l'Intérieur Bruno RETAILLEAU, le ministre délégué François-Noël BUFFET ont fait un travail absolument remarquable ces derniers mois sur ce qu'on appelle le Beauvau des polices municipales, c'est-à-dire au fond comment on remet du bon sens dans le fonctionnement entre les polices municipales et les polices nationales. Et quand je dis du bon sens, ce n'est pas qu'une affaire d'argent, c'est au fond de se dire que ce n'est pas normal aujourd'hui qu'un policier municipal n'ait pas un accès direct au fichier des cartes grises de voiture. On est en 2025, on a de l'intelligence artificielle d'un côté et, de l'autre côté, on a encore des systèmes qui sont beaucoup trop rigides. Et ça, Bruno RETAILLEAU et François-Noël BUFFET avaient fait avancer les choses. Et je pense que ce sont des thématiques, des dossiers qui doivent être portés très, très vite dans les semaines qui viendront. J'aurai l'occasion d'y revenir lors de la déclaration de politique générale.
Mais au-delà de cette déclaration de politique générale, qu'on soit capable, à quelques mois des élections municipales, de refaire de la question de la lutte contre les incivilités, de la lutte contre la délinquance, la question de la proximité de cette police, et notamment cette articulation entre police municipale et police nationale, quelque chose de bon sens. Moi, j'ai la faiblesse de penser que sur la sécurité des Françaises et des Français, il y a les discours, enfin il y a les actes, qu'il faut parler de ces choses avec beaucoup de précision. Et qu'au fond, on voit bien, on n'est pas complètement au bout de ce qu'on doit faire.
Beaucoup a été fait ces dernières années, et notamment les gouvernements auxquels j'ai appartenu en matière de moyens, on le sait, ce qui a été fait par les ministres de l'Intérieur successifs, avec de grandes lois, notamment celles qui ont été portées par Gérald DARMANIN.
Mais enfin, là, on le voit bien, il y a des situations locales qui doivent être traitées, une intelligence locale qui doit être respectée. Et ce qu'on va faire sur la décentralisation, c'est-à-dire la capacité à faire circuler plus de pouvoirs dans le pays, à confier plus de responsabilités aux collectivités locales, bah au fond, il ne faut jamais oublier que le maire est aussi agent de l'État.
Et comme agent de l'État – c'est d'ailleurs pour ça qu'il a le droit de porter cette écharpe bleu-blanc-rouge – eh bien, on doit aussi réfléchir à comment l'État vient l'accompagner davantage, et c'est cette intelligence locale qu'on va essayer de faire avancer. En tout cas, un message de reconnaissance pour les élus qui s'engagent, y compris lorsqu'ils ont pu parfois être en danger personnellement, en exposant leur famille.
La vie politique est difficile, et comme je l'ai dit hier au soir, en réagissant à ma renomination, tout n'est pas qu'affaire d'ambition, c'est aussi une affaire de devoir. Et celles et ceux qui s'engagent, quelles que soient leurs opinions politiques, eh bien, je pense qu'il faut les y encourager, et au fond, c'est comme ça qu'une démocratie fonctionne. Je suis prêt à prendre une à deux questions, et ensuite, je retourne travailler.
Source https://www.info.gouv.fr, le 14 octobre 2025